L'identité et le spectacle vivant à La Réunion( Télécharger le fichier original )par Virginie Verbaere Université Aix-Marseille III - Administration des Institutions Culturelles 2004 |
Produit d'identité ou de consommation ?A partir des années 80, le maloya électrique devient « un produit de consommation »93(*) omniprésent mais à la fin de cette décennie, le marché donne des signes de saturation et un genre nouveau apparaît. Comme à Maurice on crée une musique de fusion entre le maloya électrique et le reggae appelé le « malogué » dont le succès est fulgurant auprès des jeunes. Ainsi, fidèles à l'esprit du maloya, gardant l'usage de ses instruments traditionnels, des musiciens ouverts aux grands courants universels, (Alain Peters, Ti Fock, Mastane et toujours Ziskakan), proposent de nouvelles musiques à la fois ancrées dans la tradition et ouvertes aux grands courants de la WorldMusic : jazz, rock, reggae, musique indienne, africaine... Conclusion La musique de La Réunion est donc à la fois riche, diverse et spécifique. Pourtant, comme ailleurs, l'essentiel de ce que nous avons pu observer est en train de disparaître sous l'effet d'une évolution rapide des modes de vie et des mentalités. Aussi, dans une région où l'on évoque la quête de l'identité culturelle, il paraît pour certain indispensable d'assurer la préservation de cet héritage. L'exemple du maloya est significatif à cet égard. Il nous permet de voir comment une forme d'expression traditionnelle presque oubliée et rejetée peut être redécouverte en tant que telle mais aussi servir de base à la création de nouvelles formes d'expression. Enfin, un regain d'intérêt commence à se manifester pour les ségas de variétés des années 50 et 60. Ils sont désormais considérés au même titre que les standards du répertoire créole que sont devenues avec le temps les oeuvres d'un Fourcade. * 93 POTHIN G., 1999, Un élément de l'espace muséal Réunionnais : Stella Matutina, Thèse de Doctorat, Université de la Réunion. |
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