L'identité et le spectacle vivant à La Réunion( Télécharger le fichier original )par Virginie Verbaere Université Aix-Marseille III - Administration des Institutions Culturelles 2004 |
Le métissage des secteurs artistiquesEn tant qu'expression culturelle d'une identité, la production artistique fait largement appel à la tradition orale, aux coutumes et aux modes de vie anciens. Ainsi, dans « Alor l'arbre la di » la pièce du théâtre Talipot (1994), l'esclavage et le marronnage constituent l'environnement des personnages. Dans « Carrousel » de Vollard, on se replonge dans l'ambiance des « fêtes foraines lontan », selon l'inspiration de l'auteur qui a rassemblé les souvenirs de son enfance à Cilaos84(*). Lier la musique, le théâtre et la danse dans une même dynamique est à la fois ce que l'on tente de réaliser dans un espace commun (le regroupement des associations qui se partagent l'espace à Jeumon, par exemple), dans un même festival (Tempo, Art Métis, etc.), mais aussi dans la plupart des créations. La danse contemporaine tente depuis quelques années de profiter de l'élan créé par la musique. Le théâtre associe régulièrement la danse et la musique à ses principales créations. Sur le plan musical, Danyel Waro et Gilbert Pounia, le leader de Ziskakan, ont également travaillé avec la compagnie de danse Koméla. Il n'y a pas de coupure nette à l'intérieur du champ culturel réunionnais entre les différentes disciplines artistiques. On peut également remarquer que les évolutions sont parallèles, suivant l'évolution d'un autre champ culturel: celui de la littérature. L'évolution de la littérature est en liaison avec la revendication identitaire et s'appuie sur des mythes. Les mythes du Marronnage expriment, en particulier, le refus de l'assimilation et le mythe du Métissage heureux l'espoir de conciliation. * 84 Cf Annexe 1 : Carte de La Réunion. |
|