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Géomarketing : localisation commerciale multiple

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par Jérôme Baray
Université de Rennes I - Doctorat 2002
  

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6.3 Les avantages immédiats apportés par l'utilisation du traitement du signal en localisation commerciale

L'utilisation du traitement du signal dans le domaine de la localisation commerciale du point

de vente engendre un certain nombre d'avantages immédiats pour le manager en particulier lorsque ce domaine est introduit au niveau de l'élaboration d'un modèle p-médian. Parmi les avantages, on peut citer ceux-ci :

1- Le modèle p-médian, construit, comme nous l'avons décrit, par les techniques de traitement

du signal, comprend une étape de délimitation des aires de chalandise. La recherche de localisations optimales s'accompagne par la même occasion de l'identification de ces aires à différents niveaux (global, local) à la fois concernant leurs limites et leurs caractéristiques (étendue, nombre de clients, fréquentation moyenne) ce qui peut constituer pour le responsable marketing un avantage indéniable. L'analyse des aires de chalandise est en effet susceptible de servir plus tard à la réalisation d'opérations commerciales (exemples: mailing, ciblage des campagnes de communication sur les quartiers). Le travail effectué n'est donc pas seulement utile de manière ponctuelle lors de l'implantation de points de vente, mais peut aussi servir pour la gestion commerciale future du magasin.

2- Dans ce cadre, la rapidité et la précision de calcul des méthodes de traitement du signal comparées aux méthodes classiques de délimitation de zones de chalandise décrites au chapitre 1, ne fait aucun doute. Les méthodes de délimitation des zones de chalandise par filtrage par exemple nous donnent un résultat quasi-immédiat. Le gain de temps dans un processus de décision d'implantation est appréciable d'autant que souvent les décisions doivent être prises rapidement.

3- L'utilisation du traitement du signal pour déterminer les noeuds et le niveau de la demande simplifie considérablement la problématique du p-médian. Si on délimite les aires de

chalandise par traitement du signal et que ce nombre d'aires délimitées est de q pour un

nombre n de clients et p d'activités à placer, on réduit donc le nombre de solutions à examiner

dans le modèle p-médian en le faisant passer de:

n!

p! (n -

p)!

(p activités à placer et n noeuds correspondant chacun à un client)

q!

à: p! (q -

p)!

(p activités à placer et q noeuds correspondant chacun à une aire)

le rapport entre le nombre de solutions à examiner dans les deux cas est donc de:

n! (q -

q! (n -

p)!

p)!

Prenons l'exemple d'un réseau de 100 000 noeuds ou clients et pour lequel on cherche à

localiser trois activités, et supposons que l'on obtienne une délinéation en 20 aires, ce qui est tout à fait plausible, alors le nombre de solutions à examiner est divisé par 2,5 x 10 21 (le

20!

nombre de solutions à examiner est alors

3! (20

- 3)!

= 1140

ce qui pourrait même être

pratiqué de manière exhaustive sans passer par une quelconque heuristique de résolution).

4- Les manipulations utilisées en traitement du signal portent directement sur des images ou même des cartes (les fichiers matriciels de ces images étant opaques pour l'utilisateur) ce qui facilite considérablement les opérations de calcul et les rend beaucoup plus simples pour l'utilisateur. Dans les méthodes de construction et de résolution classiques des modèles p- médian, les manipulations portent au contraire sur des fichiers très volumineux (fichiers des noeuds/clients et des distances inter-noeuds). Les résultats sont, de plus, dans notre cas, visualisables à chaque étape: l'algorithme devient alors plus attrayant et surtout plus démonstratif vis-à-vis du responsable en charge des décisions de localisation. La validité et la cohérence des opérations de délimitation des zones de chalandise et de localisation peuvent

aussi être vérifiées plus facilement grâce à un examen visuel direct sur les cartes.

5- Notre algorithme à base de traitement du signal simplifie considérablement la recherche de localisation en abordant le problème de manière globale puis locale. La démarche entière constitue ainsi un argumentaire direct pour le choix de telles ou telles localisations: pourquoi

a-t-on choisi telle région ou aire de marché ? Et dans cette ville, pourquoi a-t-on choisi tel quartier ou tel site ? La réponse à ces questions est à chaque fois donnée par les étapes correspondantes de l'algorithme et par les cartes qui les accompagnent. Ces réponses correspondent à chaque étape du processus de décision d'implantation658. Les différents algorithmes développés par le passé pour résoudre le modèle p-médian peuvent d'autre part

être tous intégrés à notre algorithme après la phase de filtrage.

6- La recherche d'une localisation par cet algorithme progressif peut s'arrêter dès que le degré

de précision souhaité est atteint ou lorsque le niveau d'information le plus bas (le plus local) a

été exploité. Les algorithmes de résolution du p-médian ne connaissent pas en général de temps limite de recherche et devaient être stoppés lorsque la patience de l'utilisateur était épuisée après quelques heures ou jours de recherche pour trouver un extremum local un peu meilleur.

7- Cette méthode à base de traitement du signal intègre à la fois l'étape de modélisation du réseau et sa résolution. Elle constitue donc une passerelle intéressante entre les logiciels de géocodage et les algorithmes de résolution des problèmes de localisation jusqu'à présent séparés par la phase de modélisation plus ou moins bien réalisée. Ces algorithmes nécessitent

en effet, d'une façon générale de recevoir comme données d'entrée les coordonnées de chaque noeud correspondant à chaque adresse de client ou bien à la position géographique de zones (souvent administratives et pas forcément logiques) regroupant un certain nombre de clients ainsi qu'une évaluation de la demande dans ces zones pas forcément facile à calculer. Dans

notre cas, les aires, caractérisées par une densité forte et homogène de clients, sont identifiées

658 CLIQUET G., FADY A. BASSET G. (2002) Management de la Distribution, Dunod, Paris.

par leurs centres de gravité (les noeuds du réseau p-médian) et par leurs surfaces (les niveaux

de demande), toutes ces données servant à "nourrir" un algorithme de résolution du modèle p- médian. Ce n'est donc pas l'utilisateur qui choisit ses zones et manuellement détermine leurs niveaux de demande pour enfin introduire laborieusement toutes ces informations dans un logiciel de résolution d'un modèle de localisation-allocation, mais le processus qui, automatiquement, grâce au traitement du signal, construit des aires rassemblant des densités identiques de clients, puis calcule leurs caractéristiques pour élaborer dans la foulée un modèle p-médian.

8- Comme nous l'avons vu dans l'exemple des magasins de produits biologiques, le degré de précision de notre algorithme est bon à la fois sur le plan de la modélisation du réseau (obtention des noeuds et caractéristiques du réseau) et concernant la résolution du modèle en comparaison des méthodes existantes. En ce qui concerne ces dernières, soit celles-ci regroupent les clients en des zones administratives (les arrondissements dans l'exemple) et les résultats obtenus sont susceptibles de devenir aberrants, soit l'on considère que chaque client

est un noeud et alors il devient particulièrement difficile de résoudre le modèle p-médian correspondant compte-tenu de sa complexité (nombre de noeuds très élevé). La partition de la clientèle par des méthodes mathématiques comme la méthode des plus proche voisins, en prenant ultérieurement le centre de gravité des éléments de la partition comme noeud, risque

de même de conduire à des erreurs dans l'élaboration du réseau p-médian (voir §2.3.3). Ces méthodes imposent en outre de connaître à l'avance le nombre de zones à partitionner et l'on fait en pratique appel à l'intuition pour fixer ce nombre.

Il est également intéressant de progresser dans l'échelle de précision des localisations recherchées au fur et à mesure que notre algorithme tourne en boucle. En effet, on cherche à localiser les points de vente de manière globale. Par exemple au niveau national, on

recherchera les régions ou départements les plus intéressants (les quartiers les plus indiqués au

niveau d'une ville). Notre méthode concentre alors son analyse au sein de ces régions pour y détecter les villes potentiellement les plus prometteuses (les rues dans l'approche urbaine). Ainsi, le processus reproduit finalement la démarche que tout manager aurait mis en oeuvre pour rechercher empiriquement un ou plusieurs emplacements optimaux. Dans la pratique, ce dernier n'aurait jamais cherché en effet, à localiser ses points de vente directement au niveau d'une rue alors qu'il souhaitait les placer au niveau de la France entière. A chaque étape, la recherche est progressive et bien adaptée au degré de précision géographique escomptée dans

la localisation des activités. Cette progressivité est importante également pour savoir convaincre. Un manager qui, lorsqu'on lui demande de localiser ses magasins au niveau de la France entière en utilisant les méthodes existantes (méthodes de résolution directe du p- médian où chaque client est un noeud) n'est capable que de citer les rues où les implanter, ne peut pas être convaincant. Il lui faudra dans un premier temps justifier le choix de telle région, puis de telle commune et enfin de quartiers ou de rues particulières. Notre méthode suit entièrement cette logique de recherche et saura plus facilement réussir à persuader une hiérarchie du choix judicieux des emplacements par la visualisation de cartes d'échelles de plus en plus fines.

9- L'algorithme à base de traitement du signal comprend un processus de filtrage qui permet

de lisser les imperfections de la base de données d'adresses (fausses adresses ou adresses manquantes). Le p-médian peut aussi pour la même raison être résolu, si la base n'est pas complète mais comprend un échantillon d'adresses.

10- Cet algorithme est capable de rechercher des localisations optimales pour être au plus près d'agrégats de clients et/ou d'optimiser les emplacements pour occuper les lacunes dans lesquels la concurrence est faible avec néanmoins des potentialités commerciales pour

l'activité considérée.

11- La simplicité du mode de résolution de notre algorithme, effectuée par étapes en degrés de précision croissants, permet d'envisager l'utilisation de très grandes bases de données comportant jusqu'à plusieurs millions d'adresses.

12- Enfin, notre algorithme peut être appliqué à de nombreux autres modèles de localisation- allocation (MCI, Multiloc, modèle p-centré, problèmes de partition ou de cluster) pour résoudre des problématiques variées. Il suffit alors d'utiliser à la suite des étapes de géocodage

et de filtrage, les algorithmes classiques correspondant aux modèles souhaités.

Le tableau 6.9 compare et résume les différentes approches en recherche de localisations optimales prenant pour fondement le modèle p-médian dans notre cas d'étude.

Tableau 6.9 - Caractéristiques des méthodes de résolution du modèle p-médian dans notre cas de figure

On remarque bien que l'approche p-médian alliée au traitement du signal combine les avantages de rapidité et de précision. Cette précision est maîtrisée, comme on l'a vu, puisque l'analyste peut choisir de n'étudier que le réseau simplifié de 25 noeuds ou bien améliorer la finesse des résultats de localisation en poussant la recherche au sein des aires en en définissant

des sous-réseaux p-médian.

6.4 Limites et perspectives

Le modèle p-médian associé à une phase de géocodage et à un traitement du signal même s'il constitue un moyen véritablement performant pour localiser de manière rapide et précise un échantillon de magasins, ne constitue pas cependant une panacée universelle. Ainsi, les emplacements détectés doivent comme on l'a souligné, être examinés sur le terrain par l'oeil critique du décideur. L'expertise issue de l'expérience n'est donc pas exclue de la démarche,

au contraire 659 660 661.

La localisation préconisée dans l'aire 18, route de la Reine à Boulogne-Billancourt correspond

par exemple à une voie très commerçante et passagère avec concessionnaires automobiles (Ford et Honda), grandes surfaces d'ameublement, magasins spécialisés (moquettes, tapisseries) correspondant au style de commerces présents au voisinage d'un hypermarché. Cette aire pourra donc sans doute convenir à un supermarché de produits biologiques. En revanche, l'emplacement situé rue des Acacias (figure 6.5) dans le 17ème est de nature totalement différente, car située à proximité de la place de l'Etoile, dans une rue à l'atmosphère plus feutrée.

Fig. 6.7 - L'emplacement préconisé dans le XVIIème, rue des Acacias

659 LAPARRA L. (1995) L'implantation d'hypermarché : comparaison de deux méthodes d'évaluation du potentiel, Recherche et Applications en Marketing, Vol. 10, Numéro 1, p. 69-79

660 CLARKE I. (2002) L'information géographique dans les études de localisation commerciale : une perspective managériale, in Le géomarketing : Méthodes et Stratégies du Marketing Spatial, G. Cliquet éd., Hermès, Paris.

661 CLARKE I., HORITA M. et MACKANESS W. (2002) Intuition et Evaluation des Sites Commerciaux :

Appréhender la Connaissance des Commerçants, Stratégies de localisation des Entreprises Commerciales et Industrielles : De Nouvelles Perspectives, p.107, Gérard Cliquet et Jean-Michel Josselin éditeurs, De Boeck Université, à paraître.

La politique marketing du réseau sera ainsi déterminante dans le choix de la localisation selon

qu'elle voudra mettre en avant une clientèle par exemple "haut de gamme" avec des tarifs en conséquence ou une clientèle plus large.

Le p-médian ignorant les contraintes liées à l'environnement pourra, dans certains cas, indiquer des emplacements inacceptables situés par exemple au milieu d'un champ de course

ou d'un jardin d'enfants. Il convient donc de ne pas prendre les localisations suggérées au pied

de la lettre, mais de les appréhender en terme d'aire ou de sous-aire et d'éventuellement d'aller repérer sur le terrain des emplacements faisables au sein des aires. Le p-médian est en effet capable d'intégrer des noeuds supplémentaires correspondant à ces emplacements qui, de préférence, se trouveront à proximité des centres de gravité des aires homogènes définis dans notre algorithme (ce n'est donc plus les centres de gravité des aires qui seront représentés exactement par les noeuds du réseau p-médian, mais ces emplacements faisables voisins de

ces centres et repérés sur le terrain). Il est également possible, pour favoriser tantôt les quartiers plus huppés, tantôt les quartiers à pouvoir d'achat moyen ou même les zones purement commerciales sans habitant, d'augmenter artificiellement leur potentiel, c'est-à-dire

le poids des noeuds correspondants, d'un certain pourcentage prédéterminé afin d'intégrer cette préférence. Il convient, d'une manière générale, de ne pas oublier les autres critères d'une bonne localisation qui sont aussi la visibilité et l'accessibilité de l'emplacement ou encore la recherche du voisinage d'autres enseignes (complémentaires ou concurrentes selon la nature

des produits) pour augmenter l'attraction du site662. D'un autre côté, même si notre méthode

peut être utilisée de manière concrète pour des cas pratiques d'études de localisation ou de zones de chalandise, le fait d'avoir utilisé trois logiciels différents (MapPoint, SCI et Sitation)

a amené quelques problèmes liés à la différence de formats entre les fichiers utilisés par ces

662 MOATI P. et POUQUET L. (1998) Stratégies de Localisation de la Grande Distribution et Impact sur la

Mobilité des Consommateurs, Collection des Rapports n°194, Crédoc, p.69.

logiciels (fichiers image de type MapPoint et bitmap) ce qui a légèrement ralenti le temps global mis pour faire l'étude. La mise au point d'un logiciel intégrant toutes les fonctions de filtrage, de délimitation, d'analyse des zones de chalandise et de calcul des localisations optimales par un sous-algorithme de résolution d'un modèle de localisation-allocation rendrait plus pratique l'utilisation de notre méthode.

D'autre part, dans notre exemple d'une boutique de produits biologiques, nous sommes partis d'une base de données de clients supposés avoir la même probabilité de fréquenter les points

de vente. Sans doute, la réalité était différente et ces clients étant plus ou moins attirés par les produits biologiques, se rendront-ils plus ou moins souvent dans ce type de magasin. Ceci dit,

le manager doit souvent composer avec une information incomplète pour déterminer les meilleures localisations possibles pour ces magasins et produire des prévisions de vente. Notre démarche méthodologique peut tenir compte de différences entre les clients en termes

de fréquentations ou de chiffre d'affaires escomptés, si on a la chance de posséder ces informations (quel montant chaque client prévoit-il de dépenser dans un magasin "bio" installé à proximité de chez lui ?). Il suffit pour cela de représenter les clients dans la phase de géocodage par des points en niveaux de gris. Le traitement du signal sera alors capable de délimiter les zones de chalandise en intégrant ces différences de caractéristiques au sein de la clientèle (voir notre exemple virtuel concernant les clients d'un commerce dans la première partie). Il est également concevable en théorie d'intégrer de la même manière des facteurs de

perception du consommateur (cf. Modèle MCI663) quant à une enseigne particulière ou quant

à certains types de produits et de comparer les différences en termes de localisation préconisée par le modèle p-médian et aussi en termes de prévisions de ventes.

Une autre perspective future de recherche est celle concernant les variations des zones de

chalandise au cours du temps. Comme on l'a vu dans le chapitre 1, les formes des zones de

663 CLIQUET G. (1995) Implementing a Subjective MCI Model: An Application to the Furniture Market,

European Journal of Operational Research 84, 279-291.

chalandise sont sujettes à des évolutions saisonnières. Il serait intéressant d'évaluer grâce au traitement du signal les caractéristiques de ces zones à différentes époques de l'année, du mois

ou selon les différents jours de la semaine, puis de construire et de résoudre le modèle p- médian correspondant à chacune de ces zones. Sans doute, les localisations optimales des magasins préconisées seront-elles aussi variables dans le temps. La question sera alors de savoir s'il s'agit de se décider pour une localisation moyenne de tous les emplacements suggérés ou bien de retenir la configuration engendrant pendant certaines périodes cruciales

de l'année, d'excellentes performances commerciales. Cette étude, si elle portait sur une période suffisante, permettrait également de cerner les évolutions et migrations géographiques éventuelles des aires de chalandise et de prévoir quelles seront les localisations intéressantes dans 2, 5, 10 ou 20 ans. Le suivi des contours de la zone de chalandise au cours du temps donnerait sans doute en effet la possibilité d'extrapoler sa forme à moyen ou long terme. Il suffirait de prendre conscience de phénomènes de rétraction, de renflement ou de déplacement

de la zone pour prévoir, à moins d'un renversement des tendances, son devenir et donc de déterminer les localisations optimales futures grâce à notre méthode. Cette recherche nécessiterait sans doute de poser des hypothèses quant aux vitesses de transformation de la zone de chalandise et d'étudier éventuellement plusieurs scénarios en comparant leurs similitudes et divergences: la morphologie de cette zone va-t-elle se poursuivre au même rythme, avec la même célérité et éventuellement accélération, ou bien l'évolution subira-t-elle

un tassement ? Les réponses à ces questions conditionneront les résultats de l'analyse de localisation et leur qualité.

Enfin, nous l'avons déjà souligné, le traitement du signal est susceptible d'apporter ses avantages de rapidité et de précision aux autres modèles de localisation-allocation que le p- médian comme le modèle p-centré ou le modèle de couverture maximale. Le p-centré est

utilisé pour placer des services d'urgence, des hôpitaux ou des casernes de pompiers par

rapport à une population donnée et le modèle de couverture maximale sert à localiser bureaux

de poste, trésorerie, mairie et plus généralement administrations, services de proximité, aéroports, station de métro ou de bus,... Une autre perspective future de recherche est d'utiliser

le traitement du signal en association avec ces modèles pour effectuer un bilan national ou par pays de l'adéquation de ces services d'urgence ou de proximité par rapport à la population sur

le plan de leur localisation. Cette étude constituerait, sans aucun doute, un outil majeur pour

orienter les décisions des décideurs politiques dans le domaine de l'aménagement du territoire.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote