TITRE II : ANALYSES DE GESTION ET RECOMMANDATIONS
PRATIQUES
Cette dernière étape de notre travail nous
permettra de faire le dépouillement de tous les enseignements
reçus de nos investigations dans la littérature bancaire et de
notre implication dans la gestion des crédits et encaissements
documentaires dans l'environnement professionnel que constitue
l'intermédiaire agrée Amen Bank.
En effet les réflexions menées sur le domaine
technique, managérial et commercial ont permis de tracer le cadre de
l'analyse que nous exposerons dans la première section. Ensuite, il
sera question de confronter cette analyse aux évolutions et tendances en
matière de crédits et encaissements documentaires afin de faire
des recommandations qui ne soient pas décalées des contraintes et
des opportunités de la banque (Section 2).
Enfin, afin de faciliter l'évaluation de ces
recommandations, nous ferons la lumière sur les conditions dans
lesquelles nous avons réalisé notre étude et qu'elles en
sont les limites (Section 3).
Section I : Les analyses
de gestion
Les procédures que nous avons décrites
précédemment n'ont cours qu'à AMEN BANK ; chaque
banque ayant sa propre'' cuisine interne `' en la matière.
Dans cette section, notre objectif n'est pas d'analyser des
procédures mais de porter des critiques sur trois aspects importants
à notre sens, qui interviennent en amont et en aval du traitement des
crédits et encaissements documentaires ; il s'agit :
- de l'aspect technique
- de l'aspect managérial
- et de l'aspect commercial
I. Analyse de l'aspect
technique
L'aspect `'technique'' dont il est question ici est
étroitement corrélé à la maîtrise dans
l'application :
§ des Règles et Usances relatives aux
crédits (RUU 500) et aux encaissements (RUE 522) documentaires.
§ Des règlements et procédures internes
§ Et des réglementations des changes et du
commerce extérieur
Toutes les opérations documentaires auxquelles nous
avons pu participer, ont été traitées en stricte
conformité avec les RUU 500 et RUE 522.
Ces textes sont un véritable outil de travail pour les
spécialistes documentaires d'autant qu'ils s'y réfèrent
dans chacune de leurs actions.
Ce fait reflète, à notre sens, un grand
professionnalisme de la banque vis-à-vis de ses clients mais aussi de
ses relations bancaires étrangères, quant on sait que le
développement durable à l'international d'une banque est en
partie lié aux relations qu'elle entretient avec ses partenaires.
Néanmoins, nous pensons que travailler uniquement en fonction de deux
brochures parmi les nombreuses publications de la CCI, révèle une
technicité peu prononcée de la part des spécialistes de la
banque.
En outre, aucune organisation digne de ce statut, ne saurait
exploiter une activité sans s'être au préalable
dotée de procédures fiables permettant à ses acteurs
d'interagir efficacement.
Notre banque ne déroge pas à cette règle
fondamentale de management, et disons le, ces dernières sont pour
beaucoup dans le succès des opérations documentaires. Mais le
constat que nous avons fait est que ces procédures fixent le cadre
opérationnel des activités documentaires sans pour autant
favoriser une éventuelle évolution. En d'autres termes, nous
sommes en présence de procédures peu évolutives et peu
évoluées qui contraignent les spécialistes, à
n'être que de simples « exécutants » alors que
leur formation les prédispose, et à exécuter et à
faire évoluer les pratiques bancaires en la matière.
Enfin, la parfaite connaissance de la réglementation
des changes et du commerce extérieur, ainsi que la pratique assez bonne
des langues étrangères notamment l'anglais, sont des
qualités indéniables qu'il faut reconnaître aux
spécialistes de la division documentaires.
En résumé, comme nous avons pu nous en
apercevoir, l'aspect technique de la gestion des crédits et
encaissements documentaires est peu critiquable du fait qu'il repose totalement
sur la stricte application des textes internationaux de la CCI, des textes
nationaux en matière de change et des procédures internes de la
banque. Cette trilogie de règlements ne laissent hélas pas de
place à la créativité et à l'initiative. En est -il
de même pour l'aspect managérial ?
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