SECTION III : PRÉSENTATION DE L'ETABLISSEMENT
AMEN BANK
Première Banque entièrement privée et
Tunisienne, totalement vouée au service de sa clientèle et au
développement de l'économie nationale, AMEN BANK se fixe 3
objectifs essentiels: servir, innover et faire réussir. AMEN BANK
opère sur l'ensemble du territoire tunisien grâce à son
riche réseau de 85 agences dotées de moyens Humains et
matériels important, et intervient essentiellement dans les secteurs des
services et de l'industrie. Parmi les vingt banques commerciales tunisiennes,
AMEN BANK se distingue par sa longue histoire qui remonte à plus d'un
siècle.
I. Historique
C'est en amont de notre siècle qu'il faut remonter,
plus précisément à 1880, année de création
de la Société Centrale de Banque, un établissement
français qui s'est installé en Tunisie sous la
dénomination de "Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie"
(CFAT). Le siège du CFAT était à Alger et l'implantation
d'une succursale à Tunis entrait dans le cadre d'un vaste mouvement
d'installation d'établissements de crédit métropolitains
avec la volonté bien arrêtée d'éliminer
progressivement les banques non françaises. Avant l'indépendance,
le système bancaire tunisien était le prolongement de l'appareil
bancaire français. Il avait pour mission de base, le financement de la
colonisation du pays. A la différence des autres banques de
l'époque, le CFAT se distinguait par un statut d'établissement
mixte sans spécialisation déclarée. Au vu de la structure
de ses engagements, les crédits finançaient, pour le court terme,
les campagnes agricoles et, pour le moyen et long terme, le foncier, la
construction et autres aménagements. Au lendemain de
l'indépendance, les pouvoirs publics se sont mobilisés pour
pallier l'inefficience évidente du système bancaire et en assurer
la refonte totale. Constitué pour l'essentiel de banques privées
de droit français échappant au contrôle des
autorités locales, le système bancaire devait être
progressivement `'tunisifié `'par la mise en place notamment de la
Banque Centrale en 1958, du décrochage du dinar par rapport au franc
français et de la création des banques publiques. Ce fut
l'époque de la `'tunisification'' et de la concentration. Des treize
banques en exercice à cette époque, six seulement n'ont pas subi
de modifications. C'est le cas du CFAT qui a gardé son statut juridique
français et qui dépendait encore du siège d'Alger.
v NAISSANCE DU CFCT
Le 30 Juin 1966, l'Assemblée Générale
Extraordinaire du "Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie" (CFAT)
décide, dans l'une de ses résolutions, < l'apport à une
société de droit tunisien qui reste à créer, des
biens et des droits tant actifs que passifs composant l'exploitation bancaire
de la succursale CFAT en Tunisie.
En foi de quoi,
l'année 1967 allait témoigner de la transformation de la dite
succursale en une véritable banque. Et la naissance du "Crédit
Foncier et Commercial de Tunisie" (le CFCT) d'avoir officiellement lieu le 6
Juin 1967 avec un capital de 325 000 Dinars, et un siège au 13 Avenue de
France à Tunis. Bien que le conseil d'administration fut
présidé par un tunisien, Mr Ismail Zouiten, la banque restait la
propriété d'un actionnariat totalement français.
L'année
1971 marque un tournant décisif dans l'histoire et l'action de la
banque. Cette année là, une jeune institution financière,
la Banque Générale d'Investissement "BGI SA" créée
en 1970 par MM. Brahim, Béchir et Rachid Ben Yedder, et devenue
ultérieurement la "PGI holding", prend le contrôle du CFCT. Un
nouveau Conseil d'Administration est élu qui nomme le Président
de la PGI, Mr Rachid Ben Yedder, Président Directeur
Général du CFCT. Dés lors la banque s'ouvre
progressivement sur de nouveaux actionnaires qui comptent parmi les hommes
d'affaires les plus crédibles et les plus respectables du pays et parmi
lesquels de nouveaux administrateurs sont choisis. Ils ont en commun une
confiance en les promoteurs du projet et une foi en le succès de
celui-ci.
v UN
PARI ASSUME
L'acquisition du
CFCT était-elle un risque calculé? Peut-être. Mais elle l'a
été par des promoteurs visionnaires animés d'une immense
foi en le caractère intangible et inviolable de la liberté de
l'homme à entreprendre et à voir ses efforts
récompensés. C'est sur ce credo économique que les plus
grandes nations du monde ont bâti leur richesse et leur puissance.
Avec l'intensification de la concurrence au cours des années 80,
exacerbée , dès 1987, par le vaste programme de réformes
financières et économiques, impulsée, avec le
succès que l'on sait, par le Président BEN ALI, le CFCT, banque
privée, a tout mis en oeuvre pour conserver et développer ses
parts de marché et, fidèle à sa démarche novatrice
originelle, pour consolider sa position de " banque universelle ", moyennant
l'expansion et la fidélisation de la clientèle ainsi que la mise
en service de produits et de prestations extrêmement compétitives.
Ses succès aboutissent à l'introduction en Bourse, fin 1993, de
l'action CFCT.
v DU CFCT à AMEN BANK
Loin d'être fortuit, le changement d'appellation du
CFCT, devenu Amen Bank au début de 1995, est l'aboutissement d'une
démarche raisonnée et étudiée. Au fil des ans, le
Conseil d'Administration de la Banque a été confirmé dans
l'impression d'abord, dans la certitude ensuite, que l'abréviation CFCT
n'était franche ni de dissonance, ni de discordance. D'un
côté, on butait sur les difficultés de traduction et
d'arabisation; de l'autre, l'intitulé, en soulignant uniquement le
"foncier et le commercial" induit en erreur en limitant des attributions qui
sont loin de l'être dans la pratique. Corriger la trajectoire en mettant
un terme à la disharmonie et à l'altérité entre le
nom et l'objet de la Banque était tentant, concevable et pertinent.
Encore fallait-il trouver une bonne alternative, un nom de rechange. Le
challenge n'était pas de tout repos. Il se trouvait qu'en 1977, le CFCT
eut l'heureuse idée de lancer un nouveau produit d'épargne
combinée à une assurance qui devait rencontrer un succès
important : ce produit fut baptisé "El Amen", mot arabe à
significations multiples qu'on pourrait traduire par sécurité et
confiance. Dans l'esprit de la clientèle, la confusion entre la banque
et le nouveau produit tant convoité aura vite fait de s'opérer.
En sorte que le nom générique Bank El Amen aura été
en quelque sorte créé par les clients eux-mêmes en
première instance. Tout en acceptant l'augure, les dirigeants de la
banque n'ont pas moins soumis le changement de nom à un processus
consultatif rigoureux (sondage d'opinion, campagne de communication, diagnostic
linguistique), complété par une procédure
référendaire par laquelle le projet est mis aux voix lors d'une
assemblée annuelle du personnel de la banque et, au vu de la
prépondérance du "oui", le Conseil retient la dénomination
AMEN BANK et la soumet à l'Assemblée Générale des
actionnaires qui l'adopte officiellement.
Agée aujourd'hui de plus d'un siècle mais
arrivée, en 1971, à la véritable transition, AMEN BANK a
pu capitaliser sur une tradition et un professionnalisme bancaires bien
ancrés dans le temps. C'est d'ailleurs cette rente de l'histoire qui
confère à Amen Bank le privilège de l'aînesse et la
distinction de l'âge: un signe de démarcation, s'il en est, dans
le paysage bancaire de la Tunisie.
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