ECO : Abandon sélectif :
Le Maroc offre, de par la diversité de ses ressources
naturelles, sa position géographique et son ouverture sur deux
côtes, des opportunités extraordinaires pour développer
différentes sortes de tourisme loin des services classiques qu'offre
l'infrastructure hôtelière. Dans des sites sous exploités
ou encore vierges, le développement de l'écotourisme pourrait
relancer la revalorisation ou la conservation du patrimoine historico-culturel,
naturel et urbain. Dans d'autres régions, il pourrait contribuer au
désenclavement et à limiter l'exode des populations vers les
villes. Il s'agit donc d'un stimulant de l'économie locale à
travers des activités qui demandent peu de moyens (logement chez
l'habitant, conditions de vie rustiques) avec tout l'apport
bénéfique en matière d'emploi.
L'écotourisme au Maroc est en fait en situation de
dilemme. La campagne au Maroc, il y en a bien, mais est elle prête
à recevoir des touristes voulant passer leur vacances dans un endroit
sûr, sachant que les conditions de vie humaines les plus fondamentales
n'y existent pas encore? Lancer ce projet ambitieux nécessite en fait
une mobilisation de fond très importante pour le
réaménagement de la campagne marocaine, d'autant plus que le
Maroc bénéficie d'un certain avantage comparatif par rapport
à ces concurrents directs ...
CULTUREL : Abandon
En fait on ne peut pas abandonner le tourisme culturel au
Maroc. Sa situation est vraiment précaire en la comparant à
l'Egypte qui monopolise ce segment mais il est impossible de penser à
une politique d'abandon comme le stipule McKinsey. Il est plus logique
d'appliquer une politique ce concentration, et ce qui est d'ailleurs
planifié et appliqué au niveau du Plan Madaïne, et qui vise
en fait à s'intéresser aux villes les plus importantes et les
plus rentables tels que Fès, Marrakech ou Ouarzazate, tout en
réduisant les investissements stratégiques et se focalisant sur
les segments les plus rémunérateurs.
4. ADL Matrix:
La matrice ADL propose une analyse sur la position
concurrentielle (atouts de l'entreprise) et la maturité du métier
(attrait du secteur). Dans notre cas, il s'agit des atouts du Maroc selon les
différentes prestations (balnéaire, culturelles ...) par rapport
à leurs phases dans le cycle de vie selon leurs facteurs clés de
succès.
Pour pouvoir tracer la matrice A. D LITTLE, nous devions
choisir les facteurs clés succès de chaque prestation. Quelques
facteurs nous ont parus fondamentaux à savoir le prix, la
sécurité et les infrastructures, alors que d'autres
dépendaient du type du produit offert ; exemple la logistique pour
les affaires, les centres sportifs pour l'écotourisme...
D'après cette matrice, une première remarque
s'avère indispensable, les résultats de la matrice montre une
convergence avec les 2 premières matrices ; la BCG et la MC Kinsey.
On peut observer que les produits STAR du Maroc à
savoir les affaires (avec une part de risque concurrentiel de 0,71), les
montagnes et le désert (avec 0.74) présentent un fort atout en
position stratégique et se positionnent en phase de maturité,
c'est à dire qu'ils sont dans un environnement stable et devenu
prévisible mais aussi très concurrentiel.
Cette position est due au fait que le Maroc est le seul pays
par rapport à ses concurrents qui a des montagnes diverses et
attrayants. En fait, le Maroc bénéficie de 22 treks dans ses
quatre massifs montagneux les plus réputés : Toubkal, Haut Atlas
Central (Mgoun), Siroua et Sahro, et 54 randonnées ou raids à ski
dans les vallées du Toubkal et du Mgoun. Leur proximité des
villes constitue également un atout puisque les pistes de ski de l'Atlas
ne sont qu'à deux heures de voiture de Marrakech.
En toute saison, le Maroc est une destination idéale
pour le trekking en montagne : climat favorable, paysages exceptionnels
parmi les plus beaux d'Afrique du Nord et découverte d'une culture
rurale préservée. Bien que proche de l'Europe, le
dépaysement est assuré et les infrastructures touristiques -
parfois rudimentaires - sont adaptées à tous les budgets. Le
Maroc profite aussi d'une très forte position concurrentielle lorsqu'il
s'agit du désert grâce à un climat moins chaud en
été que son concurrent l'Égypte et d'un paysage
désertique très beau qui commence à partir de Ouarzazate.
Cette ville charmeuse et séductrice qui offre de l'aventure de du sport.
Située à deux heures de route, Zagora est en train de devenir le
point de départ des méharées... le tourisme du
désert en plein essor et profite de la quasi fermeture de
l'Algérie aux touristes depuis 10 ans.
En ce qui concerne les affaires, le Maroc
bénéficie d'une position géographique proche de l'Europe
et en mi chemin entre l'Asie, le Japon et les Etats-Unis, il possède un
atout sécuritaire important par rapport à ses deux concurrents
égyptien puis tunisien. La signature de plusieurs accords de libre
échange avec différents partenaires fait aussi que la Maroc
attire beaucoup d'investisseurs.
Pour ces prestations pour lesquelles le Maroc est en forte
position, il est nécessaire selon Arthur d'essayer de développer
ces produits rapidement pour profiter de leur situation actuelle à
travers une amélioration continue des infrastructures, une communication
au niveau international plus accrue et à travers également
l'offre de plus de produits...
L'écotourisme de son coté est en situation
favorable parce que le Maroc est en bonne situation concurrentielle surtout
qu'il est en phase de lancement. C'est donc un secteur porteur facile à
pénétrer si le Maroc décide d'augmenter sa part de
marché. Pour cela, il faut choisir des activités, à forte
valeur ajoutée, où se concentrer et attirer des masses
d'investissements pour pouvoir profiter de l'avantage comparatif que le Maroc
possède (sa nature) notamment dans des centres sportifs, thermales et de
remise en forme. Il faut également investir en infrastructure pour
faciliter l'accès à ces centres et régions. Le Maroc peut
également profiter de la bonne image que Hassan II a cherché
à promouvoir pendant son règne, du golf marocain tout en
essayant de le développer et de le préserver contre la
sécheresse.
D'autre part, le balnéaire constitue l'atout le plus
fort du Maroc, il est en position dominante dans une phase qui permet de
dégager d'importants cash flows. Le Maroc devrait donc promouvoir et
investir fortement pour en profiter dans un premier temps et allonger au
maximum la période de maturité d'autant que les autres
prestations ne sont qu'en phase de développement.
Enfin, le culturel dont les marocains sont fiers, fiers de
leurs médinas, des mosquées et mausolées et de leurs
places est en période de déclin et ne peut pas faire l'objet d'un
statut Quo et d'une position semblable, sinon le Maroc perdra beaucoup en image
et plusieurs familles perdront leur gagne pain. C'est ainsi que le Maroc devrai
éviter les investissements excessifs en se concentrant sur les sites les
plus importants comme le stipule d'ailleurs le plan MADAINE et en allant vers
l'essentiel. Des investissements concentrés et directs vaudront mieux et
réaliseront les objectifs fixés.
5. Michael Porter Matrix:
a) Le diamant de Porter :
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