IV-2. Les structures de recherche agronomique
En fait, il n'y a pas plusieurs structures de recherche
agronomique. La restructuration de ce secteur de recherche visait
essentiellement le regroupement en un centre unique de dérision, afin de
faciliter la mise en oeuvre de la politique nationale en matière de
recherche agronomique et de mieux coordonner les activités.
Ce centre unique, créé le 22 Avril
1998, est le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA). Il regroupe
les structures anciennes de recherche agronomique tels que l'IDEFOR, l'IDESSA
et le CIRT.
Le CNRA est doté du statut de société
à participation financière minoritaire de l'Etat et d'un Conseil
d'Administration composé par des représentants de l'Etat, des
agro-industriels et des organisations professionnelles agricoles.
Le capital du CNRA est de 500 millions de francs CFA
constitué à 40% par l'apport de l'Etat et à 60% pour
l'apport des partenaires privés (agro-industries, organisations
professionnelles agricoles). Le Conseil d'Administration est composé de
douze (12) représentants d'Etat et huit (8) représentants des
partenaires privés.
Au plan opérationnel, l'emprise du CNRA sur l'ensemble
du territoire se matérialise par la création de cinq (5)
directions régionales et par quatre (4) laboratoires centraux..
IV-3. Les missions du CNRA
Le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) a pour
missions essentielles :
1) d'initier et d'exécuter les recherches en
vue d'assurer :
ü L'amélioration de la productivité des
cultures destinées à l'exportation (café, cacao,
hévéa, coton, ananas, banane, bois) ;
ü L'amélioration de la productivité des
cultures vivrières destinées à assurer la
sécurité alimentaire ( riz, maïs, igname, manioc, bananes
plantains, etc...) et susceptible, à terme, de faire reculer la
pauvreté de façon significative ;
ü La promotion et le développement de nouveaux
produits exportables (fruits, légumes, maraîchers, fleurs,
feuillage, etc...) ;
ü L'intensification et la pérennisation des
systèmes d'élevage et des systèmes de production à
base de vivriers à travers une modernisation de l'agriculture (gestion
de la fertilité des sols, gestion des ressources en eau, gestion de
l'environnement) ;
ü L'amélioration et la diversification des
productions d'origine animale (élevage, pêche, pisciculture,
aquaculture) ;
ü La dynamisation des activités de recherche
technologique notamment la conservation, la transformation des produits
agricoles et l'adaptation de la petite technologie en milieu rural ;
ü Les conditions d'acceptabilité et de transfert
des acquis de la recherche agronomique dans le monde du développement
grâce à une meilleure articulation entre la recherche agronomique
et la recherche socio-économique d'une part et à une meilleure
implication des opérateurs agricoles, utilisateurs des acquis
scientifiques, d'autre part.
2) de mobiliser autour de la recherche agronomique
nationale, au plan financier comme au plan technique, les partenaires
privés (institutions scientifiques extérieures, organisations
professionnelles agricoles, agro-industrielles...) et l'Etat, afin de garantir
et pérenniser ses ressources financières, les compétences
pour l'exécution de ses activités. Cela se fera grâce
à son statut juridique qui lui confère une autonomie de gestion
et un fonctionnement de type privé.
3) de doter ses services
régionalisés d'une capacité de productions, de
moyens humains, matériels et financiers en rapport avec les
activités planifiées.
Ce centre est entré en fonctionnement depuis fin
Août 1998 avec la nomination de tous les responsables régionaux et
départementaux.
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