Université de Bourgogne
UFR de Sciences humaines
Communauté de
Communes
de la Vallée de
l'Ouche
Master 2 professionnel « Transports,
mobilités et environnement »
DYNAMIQUE INTERCOMMUNALE
ET AMÉNAGEMENT D'UN TERRITOIRE
Stage au sein de la
Communauté de Communes de la Vallée de
l'Ouche
Directrice de stage : Patricia LESAGE
Directeur de mémoire : Mohamed HILAL
Mémoire de fin de stage
Emmanuel FOUCHEROT
Juin 2006
Sommaire
Première Partie :
Intercommunalité et création d'une
Communauté de Communes
La coopération intercommunale en France
La Communauté de Communes de la Vallée de
l'Ouche
Deuxième partie :
Aménagement équilibré d'un
territoire, les réponses de la CCVO
Demeurer un « Poumon vert » de
l'agglomération dijonnaise
Infrastructures de transport
Une croissance raisonnée de la population
Services et développement économique
Troisième partie :
La CCVO, vers une intercommunalité
réussie ?
Un bilan de l'intercommunalité en 2005
Articulation entre les différents outils de
l'aménagement du territoire
Remerciements
Je tiens à remercier tout
particulièrement :
A la Communauté de Communes de la Vallée de
l'Ouche,
Madame Patricia LESAGE, Responsable du développement et
de l'aménagement communautaire, Directrice de stage, qui dans
l'effervescence ambiante a su me consacrer un peu de son temps et se montrer de
précieux conseil.
A l'Université de Bourgogne,
Monsieur Mohamed HILAL, Ingénieur de recherche à
l'INRA-CESAER et directeur de mémoire.
Au Conseil régional de Bourgogne,
Monsieur Jean-Claude LEBRUN, Vice-président en charge
des transports ferroviaires, ainsi que Madame Marie-Laure JOURNET-BISIAUX,
Chargée de mission.
A la Direction départementale de l'équipement de
Côte d'Or,
Monsieur Roger GABETTE, Ingénieur au
« Service Infrastructures ».
L'ensemble des élus et du personnel de la
Communauté de Communes de la Vallée de l'Ouche pour leur
sympathique accueil.
Introduction
La coopération intercommunale a pour objectif de
répondre à l'extrême morcellement des communes
françaises. La question n'est pas nouvelle puisqu'en 1789
déjà, les révolutionnaires avaient vivement débattu
de la réforme du découpage territorial du royaume, dont celui des
communes. L'Assemblée nationale constituante avait choisi de maintenir
les délimitations des 44 000 villes et communautés villageoises,
pour constituer les "municipalités", rebaptisées "communes" en
1793. En 2003, on recense 36 778 communes en France, dont une proportion
importante de petites communes : environ 1 sur 4 compte moins de 200 habitants,
et 1 sur 2 moins de 400.
L'échec de l'intégration des petites communes
par la loi du 16 juillet 1971 (Loi n° 71-588 sur les fusions et
regroupements de communes), dite « loi Marcellin », a
rappelé l'attachement des Français à cet échelon
local, qui permet notamment une pratique démocratique au plus
près du terrain. Cependant, ce morcellement considérable du
paysage municipal pose problème, les petites communes manquant de moyens
pour assumer seules des compétences de plus en plus coûteuses et
nombreuses. C'est pourquoi le développement de
l'intercommunalité, par laquelle les communes mettent leurs moyens en
commun, afin d'assurer un fonctionnement optimal des services publics locaux, a
pris une importance considérable. C'est dans cette logique
d'aménagement du territoire et de transfert de compétences que se
sont créées de nombreuses Communautés de Communes, dont
fin 2002 en Côte d'Or la Communauté de Communes de la
Vallée de l'Ouche.
Elaboré au cours de quatre mois de stage passés
au sein de la Communauté de Communes de la Vallée de l'Ouche, ce
mémoire a pour objectif de rendre compte des diverses
problématiques auxquelles une Communauté de Communes peut se
trouver confrontée dans le cadre de l'aménagement de son
territoire. Problématiques rendues d'autant plus complexes lorsqu'elles
doivent s'articuler de manière cohérente autour de
critères naturels limitatifs tels que la topographie ou encore les
ressources en eau, impliquant une harmonie entre territoires ruraux et
urbains.
A ces pressions viennent par ailleurs se greffer des
impératifs de développement maîtrisé,
suggérés par la récente mise en place du Schéma de
cohérence territoriale du Dijonnais, incluant dans son
périmètre la Communauté de Communes de la Vallée de
l'Ouche.
Conviée naturellement à ces réflexions de
par les compétences qu'on lui a transférées lors du
regroupement intercommunal, la Communauté de Communes de la
Vallée de l'Ouche se doit aujourd'hui de répondre à de
grands enjeux de l'aménagement de son territoire. Une attention
particulière sera ainsi portée sur la mixité de son
habitat en prévoyant des capacités de construction et de
réhabilitation suffisantes pour la satisfaction des besoins
présents et futurs en matière d'activités
économiques et notamment commerciales, d'activités sportives ou
culturelles et d'intérêt général ainsi que
d'équipements publics. L'équilibre entre l'emploi et l'habitat,
les moyens de transport ou encore la gestion des eaux, seront à cet
effet particulièrement pris en compte.
De plus, une utilisation économe et
équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et
ruraux va se révéler indispensable. Dans ce but, la
maîtrise des besoins de déplacement et de circulation automobile,
la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du
sous-sol, des écosystèmes, des espaces verts, des milieux, sites
et paysages naturels ou urbains, la réduction des nuisances sonores, la
sauvegarde des ensembles urbains remarquables et du patrimoine bâti, la
prévention des risques naturels prévisibles, des risques
technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature, seront des
paramètres systématiquement intégrés à la
réflexion avant toute démarche de projet.
Les missions de la Communauté de Communes de la
Vallée de l'Ouche sont lourdes à gérer et
nécessitent des moyens d'intervention à la hauteur des objectifs
fixés. Toutefois, ce nouvel échelon administratif supracommunal
semble souffrir aujourd'hui d'un manque de reconnaissance, ou du moins d'un
manque d'identification, de la part de ses administrés parfois
exaspérés par la complexification du paysage administratif, et
vient poser la question de la légitimité de
l'intercommunalité en France.
Première Partie
INTERCOMMUNALITÉ ET CRÉATION D'UNE
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES
I. La coopération intercommunale en France
1. Les Etablissements publics de coopération
intercommunale (EPCI)
Quand des communes décident de se regrouper pour
assurer ensemble certaines missions, comme par exemple le ramassage des ordures
ménagères, l'assainissement, les transports urbains, ou mener de
véritables projets de développement, d'aménagement ou
d'urbanisme, elles constituent des établissements publics : ce sont les
EPCI. Les EPCI sont créés par un arrêté
préfectoral, au terme d'une procédure initiée par un ou
plusieurs conseils municipaux ou par le préfet, après accord des
conseils municipaux concernés.
Les statuts des EPCI doivent notamment mentionner la liste des
communes membres, le siège de l'établissement, le cas
échéant la durée pour laquelle il est constitué,
les modalités de répartition des sièges, le nombre de
sièges attribués à chaque commune membre, la nomination
éventuelle de suppléants, les compétences
transférées à l'établissement. Ces mentions
minimales devant figurer dans les statuts ont été posées
par la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et
responsabilités locales. L'action des EPCI est régie par les
principes de spécialité et d'exclusivité : ils n'exercent
que les compétences que leur ont déléguées les
communes membres, dont elles se trouvent dès lors elles-mêmes
dessaisies. Les EPCI à fiscalité propre sont des
établissements publics qui regroupent des communes en vue de
réaliser sur un espace de solidarité un projet commun de
développement. Cette forme intégrée
d'intercommunalité se caractérise par le fait que ces
établissements publics perçoivent des ressources
indépendantes des contributions communales.
Plusieurs formes d' EPCI existent à l'heure actuelle
:
· Communauté de Communes
Une Communauté de Communes, telle que la
Communauté de Communes de la vallée de l'Ouche (CCVO), est un
EPCI regroupant plusieurs communes en principe d'un seul tenant et sans
enclave. Aucune condition de population n'est exigée. Elle a pour objet
d'associer des communes au sein d'un espace de solidarité en vue de
l'élaboration d'un projet commun de développement et
d'aménagement de l'espace. Elle est formée soit sans fixation de
terme, soit pour une durée déterminée dans la
décision institutive.
· Communauté
d'agglomération
La communauté d'agglomération est sans
limitation de durée et regroupe plusieurs communes formant, à la
date de sa création, un ensemble de plus de 50 000 habitants d'un seul
tenant et sans enclave autour d'une ou plusieurs communes centre de plus de 15
000 habitants. C'est ce choix de regroupement qui a par exemple prévalu
pour l'agglomération dijonnaise par la création de la
Communauté d'agglomération dijonnaise (COMADI)
· Communauté urbaine
La communauté urbaine regroupe plusieurs communes d'un
seul tenant et sans enclave qui forme, à la date de sa création,
un ensemble de plus de 500 000 habitants. Elle est créée sans
limitation de durée.
· Les autres EPCI
Les autres EPCI sont constitués par les syndicats
intercommunaux. Certains d'entre eux poursuivent un seul objet et sont ainsi
qualifiés de Syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU)
à l'inverse des Syndicats intercommunaux à vocation multiple
(SIVOM). Ces établissements publics de coopération intercommunale
ne s'appuient pas sur un projet de développement commun mais poursuivent
la mise en oeuvre de services d'utilité commune pour les
adhérents. L'émergence et la prolifération de nouveaux
syndicats, tels les Syndicats intercommunaux à vocation scolaire (SIVOS)
ou encore les Syndicats d'agglomération nouvelle (encore assez peu
nombreux en France, cf. Carte 1), amènent aujourd'hui l'Etat à la
volonté de désempiler toutes ces structures constituant un
écheveau complexe dans le système administratif actuel.
2. Perspectives de développement de
l'intercommunalité
Au 1er janvier 2005, on compte en France 2 525 groupements de
communes à fiscalité propre. Ils rassemblent 32 311 communes et
52,2 millions d'habitants, soit 84% de la population, métropole et
départements d'Outre-Mer compris (cf. Carte 1).
Carte 1 : EPCI à fiscalité propre au 1er
janvier 2005
Fond de Carte (c) Claritas
Sources : INSEE, Ministère de l'Intérieur
Cartographie : Direction générale des collectivités
locales (DGCL), Janvier 2005
Communauté de Communes à fiscalité
additionnelle
Communauté de Communes à TPU
Communauté urbaine
Communauté d'agglomération
Syndicat d'agglomération nouvelle
Les statistiques en matière d'intercommunalité
montrent que l'on s'oriente vers une couverture totale du territoire par les
structures intercommunales. Les régions restantes, la plupart du temps
des zones rurales peu densément peuplées, sont les plus
difficiles à couvrir pour des raisons diverses. L'Ile-de-France marque
également un retard en matière de regroupement intercommunal,
même si une tendance de rattrapage rapide semble aujourd'hui s'amorcer
sur l'ensemble de la région.
La carte 1 nous permet en outre d'observer que le nombre de
communes concernées par le régime fiscal de la taxe
professionnelle unique est conséquent, s'établissant en 2004
à 14 387, soit 39,4 millions d'habitants. Ces chiffres montrent que le
développement de l'intercommunalité va aujourd'hui dans le sens
d'une intégration accrue des communes aux divers EPCI. La loi relative
aux libertés et responsabilités locales du 13 août 2004
encourage d'ailleurs cette évolution en facilitant les regroupements
intercommunaux.
Cette loi, résultant d'une volonté
étatique de désempilement des échelons administratifs, se
traduit aujourd'hui par la dissolution de nombreux syndicats et la reprise de
leurs compétences par des Communautés de Communes. On peut penser
qu'à terme ces démarches amèneront à une
simplification d'un paysage intercommunal devenu parfois complexe. C'est
notamment ce à quoi s'est attachée la Communauté de
Communes par la reprise de ses compétences après la dissolution
d'un syndicat de télécommunication, deux syndicats de gestion des
eaux et un syndicat de gestion des déchets.
II. La Communauté de Communes de la Vallée
de l'Ouche
1. Présentation
La Communauté de Communes de la Vallée de
l'Ouche (CCVO) regroupe des communes rurales périurbaines. Son
siège est situé à Pont-de-Pany, sur la commune de
Sainte-Marie-sur-Ouche, en Côte d'Or (cf. Carte 2). Le choix de se
regrouper en Communauté de Communes ne correspond toutefois pas à
une volonté évidente à mettre en oeuvre.
En effet, une première réflexion avait
amené les élus de Velars-sur-Ouche à l'hypothèse
d'un « Pays d'Ouche ». Confinées entre le Pays
d'Auxois-Morvan, la Communauté d'agglomération dijonnaise et le
Pays Beaunois, les communes du bassin versant de l'Ouche ne se sentaient
réellement identifiables à aucune de ces trois entités. Ce
Pays d'Ouche se révélait donc pertinent d'un point de vue
culturel, articulé autour des implantations historiques des populations
sur les bords de l'Ouche et de ses affluents.
La constitution de ce Pays n'a néanmoins pas abouti
compte tenu du trop faible nombre d'habitants impliqués alors à
l'époque, ainsi que des divergences divisant les communes sur la marche
à suivre dans une telle optique. Même si la constitution de la
Communauté de Communes n'excluait pas son évolution en Pays dans
l'année suivante, il n'en demeure pas moins que cette
éventualité n'a pas mobilisé le consensus
nécessaire dans les communes. C'est donc en décembre 2002 que la
CCVO a vu le jour.
Composée à l'origine des neuf communes d'Ancey,
Barbirey-sur-Ouche, Fleurey-sur-Ouche, Gissey-sur-Ouche, Lantenay,
Mâlain, Saint-Victor-sur-Ouche, Sainte-Marie-sur-Ouche et
Velars-sur-Ouche, et rejointe le 1er avril 2006 par les communes
d'Agey, Grenand-les-Sombernon, et Rémilly-en-Montagne, la CCVO s'est vue
attribuer des compétences statutaires dites obligatoires :
· Le développement économique :
Ø la création, l'aménagement, l'entretien
et la gestion de zones d'activités industrielle, commerciale, tertiaire,
artisanale ou touristique déclarées d'intérêt
communautaire,
Ø la création, l'aménagement et la
gestion d'ateliers relais,
Ø l'aide au maintien du développement et
à la modernisation des activités agricoles, artisanales,
commerciales, industrielles et de services,
Carte 2 : EPCI à fiscalité propre de
Côte d'Or en 2005
Source : Ministère de l'Intérieur (DGCL),
INSEE et E. Foucherot
Sainte-Marie-sur-Ouche
Grenand-les-Sombernon
Saint-Victor-sur-Ouche
Barbirey-sur-Ouche
Gissey-sur-Ouche
Remilly-en-Montagne
Agey
Mâlain
Ancey
Lantenay
Velars-sur-Ouche
Fleurey-sur-Ouche
CC : Communauté de Communes
CA : Communauté d'agglomération
· L'aménagement de l'espace
communautaire :
Ø la gestion des schémas d'aménagement
communautaire, la prescription, l'élaboration et la gestion du SCOT du
Dijonnais en lieu et place des communes membres (les communes conservent
l'élaboration, l'adoption et la révision des Plans locaux
d'urbanisme),
Ø le développement et l'aménagement du
territoire communautaire dans le cadre du Pays,
Ø l'étude et la gestion des Opérations
programmées d'amélioration de l'habitat (OPAH).
Les autres compétences aujourd'hui dévolues
à la Communauté de Communes sont :
· Le tourisme :
Ø l'étude, mise en place, promotion, entretien
et signalétique des chemins de randonnée, VTT et cavaliers
d'intérêt communautaire,
Ø le recensement du patrimoine monumental et
environnemental, préservation du patrimoine public rural non
protégé,
Ø l'étude et développement de lieux
d'hébergement et de restauration (gîtes, hôtels, campings),
aménagement des sites d'intérêt touristique ou paysager,
Ø la signalisation des monuments, équipements
publics et lieux remarquables,
· L'action sociale, enfance, jeunesse et
insertion :
Ø la création, l'aménagement et
l'entretien des centres de loisirs, haltes-garderies, relais d'assistantes
maternelles et cantines.
Ø la mise en place d'activités
périscolaires,
Ø l'aide à domicile aux personnes
âgées ou handicapées,
Ø l'étude et la mise en place d'actions
d'insertion,
· l'environnement, l'eau, l'assainissement et les
déchets :
Ø les études en matière
d'environnement,
Ø l'élimination et la valorisation des
déchets des ménages et déchets assimilés
Ø la création et la gestion d'une
décharge de classe III, réhabilitation des décharges
communales,
Ø la participation aux Schémas
d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) et Schémas directeurs
d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE),
Ø le contrôle des assainissements autonomes,
Ø le suivi agronomique des épandages,
· La voirie, les réseaux et travaux :
Ø la création ou l'aménagement et
l'entretien de la voirie d'intérêt communautaire,
Ø la mise en oeuvre de tout moyen pour assurer la
diffusion satisfaisante des émissions télévisées et
des communications téléphoniques sans fil,
· Le sport et la culture :
Ø les actions ou équipements socio-culturels ou
sportifs d'intérêt communautaire,
Ø la coordination et la mise en réseau des
bibliothèques et des médiathèques,
Ø le soutien à la vie sociale, culturelle et
sportive,
· La communication :
Ø le développement des technologies
d'information et de communication,
Ø la participation aux opérations de
recensement,
Sans s'immiscer dans les travaux de chacune des communes, la
CCVO par sa compétence Aménagement du territoire, est
consultée dans le cadre des PLU de chaque commune. Parmi les projets qui
ont une incidence dans l'élaboration des PLU, la CCVO a inclus des zones
économiques dont le développement industriel et commercial est
soumis à des impératifs de conservation du caractère rural
du patrimoine. Le soutien aux commerces de proximité, et notamment aux
commerces déjà existants, est une volonté de la
Communauté. L'ensemble de ces projets correspond à un
équilibre financier à respecter sur l'ensemble du territoire afin
de limiter la charge fiscale. La CCVO s'entoure à cet effet des
compétences de structures économiques, telles que la Chambre de
commerce et d'industrie (CCI), de Cambres consulaires, de structures
institutionnelles administratives, ou encore de cabinets d'études.
2. Une Communauté de Communes dans le
périmètre du SCOT du Dijonnais
Fixé en avril 2003, le périmètre du
Schéma de cohérence territoriale (SCOT) du Dijonnais englobe de
110 communes et 9 secteurs géographiques (cf. Carte 3). Ces secteurs
sont : la Communauté de l'agglomération dijonnaise (COMADI),
le Canton de Genlis, la Communauté de Communes du Canton de
Gevrey-Chambertin, la Communauté de Communes du Val de Norge, la
Communauté de Communes de la Vallée de l'Ouche, la
Communauté de Communes de la Plaine des Tilles, la Communauté de
Communes de Forêts, Lavières et Suzon, la Communauté de
Communes de la Plaine Dijonnaise, et les communes de Corcelles-lès-Monts
et Flavignerot.
Carte 3 : Périmètre du SCOT du
Dijonnais (Source : Syndicat mixte du SCOT du
Dijonnais)
Le SCOT permet aux communes et aux groupements de communes
appartenant à la même aire urbaine de mettre en cohérence
et de coordonner leurs politiques en matière d'urbanisme, d'habitat, de
développement économique, de déplacement,
d'équipements commerciaux, de préservation des zones rurales et
de développement durable. Compte tenu des éléments
présentés par le SCOT, la Communauté de Communes de la
Vallée de l'Ouche se doit d'établir un projet
d'aménagement du territoire qui doit comprendre les grandes orientations
en matière de :
Ø Politique de l'environnement (ZNIEFF, Natura 2000,
zones protégées, zones de captage de l'eau, forêts, chemins
forestiers, Ouche, Ordures ménagères (OM), décharge,
déchetterie...),
Ø Politique des transports (voiries, autoroutes, LINO,
lignes de chemin de fer),
Ø Politique de l'habitat (évolution, locatif,
protection du patrimoine),
Ø Politique des services (écoles,
périscolaires, sport, culture, maisons de retraite,
télécommunications, bus, ramassage scolaire et autre,
loisirs),
Ø Politique économique (artisanale, PME,
tertiaire, commerciale, touristique),
Ø Politique touristique (syndicat d'initiative,
sauvegarde du patrimoine, véloroute, circuit touristique...).
3. Problématiques d'aménagement du
territoire
Dans chacune de ses démarches de projet, la
Communauté de Communes est soumise à un ensemble de textes
législatifs qui la soumettent à diverses contraintes. Il convient
de citer ici la Loi n°2000-1208 du 13 décembre 2000, dite Loi SRU,
relative à la solidarité et au renouvellement urbain. Cette loi
est un des plus vastes chantiers législatifs qu'un gouvernement ait
soumis au Parlement. L'inventaire des textes modifiés par cette loi est
conséquent : le Code de l'urbanisme, le Code de la construction et de
l'habitation, la loi du 10 juillet 1965 sur la copropriété, la
loi du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs, le Code civil et le Code de la
santé publique, la liste n'étant pas limitative. Ce texte vise
à recoudre le tissu social déchiré des villes et garantir
logement et conditions décentes de vie urbaine pour tous.
Le volet urbanisme et logement social est ici à
souligner, avec une refonte importante du Code de l'urbanisme : les
schémas directeurs et Plans d'occupation des sols (POS) deviennent SCOT
et Plans locaux d'urbanisme (PLU). Sont également réformés
la définition et les modalités de mise en oeuvre des
opérations d'aménagement, le certificat d'urbanisme, des
dispositions relatives aux permis de construire et aux obligations en
matière de places de stationnement.
Il est institué dans les agglomérations de plus
de 50 000 habitants un pourcentage minimum d'environ 20 % de logements
sociaux, et un prélèvement annuel par logement manquant au profit
de fonds pour la réalisation de logements de ce type. Certaines communes
dont la population est inférieure à 3 500 habitants peuvent
être exonérées de ce pourcentage de logements sociaux.
Cette règle, si elle a encore du mal à s'imposer dans les petites
communes relativement éloignées de l'aire urbaine dijonnaise, est
fortement encouragée dans l'ensemble du périmètre du SCOT
du Dijonnais.
Cette législation va avoir de sérieuses
incidences sur l'orientation des PLU des communes de la CCVO.
L'intégration de cette réflexion par chaque commune à
l'élaboration de son plan d'urbanisme génère des
démarches longues nécessitant l'intervention de cabinets
d'étude.
Deuxième Partie
AMÉNAGEMENT ÉQUILIBRÉ D'UN
TERRITOIRE,
LES RÉPONSES DE LA CCVO
I. Demeurer un « Poumon vert » de
l'agglomération Dijonnaise
1. L'eau, un facteur d'une qualité
privilégiée à prendre en compte
· Hydrographie et régimes hydrauliques
Le régime hydraulique de la vallée de l'Ouche
est complexe et rend imparfaite la connaissance des circulations souterraines
et de la région hydrogéologique. L'Ouche constitue
l'élément majeur du réseau hydrographique, traversant
l'ensemble du périmètre de la Communauté de Communes. Le
Canal de Bourgogne et d'autres éléments hydrographiques, tels de
nombreuses sources ou encore des ruissellements non pérennes, empruntent
également la vallée de l'Ouche.
Le canal de Bourgogne (longueur : 242 Kilomètres,
mis en service en 1832) rejoint le lit majeur de l'Ouche à partir de
Pont-d'Ouche. De nombreuses prises d'eau et restitutions existent entre le
cours d'eau et le canal, ayant pour but de maintenir le niveau d'eau de ce
dernier à un seuil acceptable pour la navigation. De nombreux
échanges existent donc entre l'hydrosystème fluvial de l'Ouche et
le canal de Bourgogne qui ne modifient toutefois pas fondamentalement le
fonctionnement global de la rivière.
L'Ouche, d'une longueur totale de 100 Kilomètres, prend
sa source en amont du village de Lusigny-sur-Ouche (à 400 mètres
d'altitude) et se jette dans la Saône au niveau de Saint-Jean-de-Losne -
Echenon (180 mètres d'altitude). Elle est alimentée par de
nombreux affluents dont les deux principaux sont la Vandenesse et le Suzon, le
linéaire de ces trois cours d'eau étant proche de 130 Km. Le
bassin versant de l'Ouche s'étend sur une superficie totale de 907
Km² situé en totalité dans le département de la
Côte d'Or. Ce bassin versant est large à l'amont (15 Km de large
sur 57 Km de long en moyenne), puis se resserre pour finir sous la forme d'une
bande de 32 Km de long et 2 Km de large en moyenne, avant d'atteindre la
Saône. Il présente des secteurs naturels de qualité et des
secteurs fortement urbanisés et industrialisés
(agglomération dijonnaise).
L'Ouche en amont en général ne souffre pas
d'impacts directs des rejets des stations d'épuration, des communes, ni
des pollutions agricoles, rendant la qualité de ses eaux satisfaisantes
et la classant en première catégorie piscicole.
La Communauté de Communes de la Vallée de
l'Ouche dispose dans ses statuts de la compétence de participation aux
Schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) et aux
Schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE).
Afin de prendre en main l'avenir de la vallée, l'entretien, la
maintenance et les travaux sur les cours d'eau sont suivis par des syndicats.
C'est le cas du Syndicat intercommunal de l'Ouche supérieure (SIOS) qui
adhère au Syndicat mixte d'étude et d'aménagement du
bassin de l'Ouche et de ses affluents (SMEABOA), compris dans le
périmètre du bassin
Rhône-Méditerrannée-Corse. Dès 2006, son
intégration au SMEABOA donnera à la CCVO la possibilité
d'intervenir sur le cours de l'Ouche (études, travaux
d'aménagement, entretien) et ainsi d'être au plus près des
opérations à effectuer. Le SMEABOA a pour charge de
réaliser le SDAGE qui aura une incidence non négligeable sur les
documents urbanistiques.
· ·Gestion de l'eau potable
Le réseau d'alimentation est collectif et l'eau
provient de la nappe alluviale de l'Ouche de plusieurs forages dont un
principal à une profondeur de 120 mètres (cf. Carte 4). La
gestion de l'eau était auparavant divisée en deux syndicats
distincts : Syndicat intercommunal de l'eau de la vallée de l'Ouche
de Fleurey-sur-Ouche (SIEVO) pour les communes de d'Ancey, Fleurey-sur-Ouche,
Lantenay, Mâlain, Sainte-Marie-sur-Ouche et Velars-sur-Ouche ; SIVOM
de Gissey-sur-Ouche pour cette dernière et les communes de
Barbirey-sur-Ouche et Saint-Victor-sur-Ouche.
La Communauté de Communes, avec les services de la
Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) et
de la Police des eaux, est aujourd'hui en charge des périmètres
de protection des captages. Ils visent à protéger les abords
immédiats de l'ouvrage et son voisinage, ainsi qu'à interdire ou
réglementer les activités qui pourraient nuire à la
qualité des eaux captées. Ces périmètres prennent
ainsi la forme de trois zones (dites de protection immédiate,
rapprochée et éloignée) dans lesquelles des contraintes
plus ou moins fortes sont instituées pour éviter la
dégradation de la ressource. Les captages actuels, recoupant
essentiellement des alluvions de la vallée de l'Ouche, fournissent
à eux seuls plus de 80 % de la production totale de la CCVO. A noter
également que la source de Morcueil, située sur le territoire de
la CCVO, est destinée à la seule consommation des Dijonnais. Les
besoins actuels et futurs semblent donc couverts autant d'un point de vue
quantitatif que qualitatif. La CCVO porte toutefois une vigilance toute
particulière à l'extension de son projet de zone
économique et d'habitat de Fleurey-sur-Ouche, puisque
précisément inscrit entre les périmètres de
protection éloignée de plusieurs points de captages.
Carte 4 :
Réseau hydrographique et zones naturelles de la
CCVO
Communes de la CCVO
ZNIEFF de Type I
ZNIEFF de Type II
Zone de protection spéciale
Points de captage
· ·Assainissement
La CCVO a aidé ses communes à faire le choix
d'un assainissement en mettant en place une étude de plan de zonage afin
d'identifier les zones d'assainissement collectif, où doivent
s'organiser la collecte et le traitement des eaux usées, et celles
d'assainissement non collectif en donnant des indications sur la qualité
des sols et les filières de traitement à mettre en oeuvre. La
situation des communes non raccordables a incité la Communauté de
Communes à mettre en place un Service public d'assainissement non
collectif (SPANC) pour vérifier le bon fonctionnement des installations
et proposer leur réhabilitation si elles ne sont plus aux normes.
Il subsiste toujours un risque, dû aux inondations, de
fuites des eaux usées vers le milieu naturel ainsi qu'une surcharge
hydraulique périodique qui peut diminuer la capacité
épuratoire d'une station d'épuration. La Lyonnaise des Eaux
poursuit actuellement l'étude de ce problème en collaboration
avec la Communauté de Communes.
2. Patrimoine naturel
Le patrimoine écologique est très riche dans la
vallée de l'Ouche. De nombreuses Zones naturelles d'intérêt
écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), une Zone
d'intérêt communautaire pour les oiseaux (ZICO) et des sites
d'importance communautaire retenus au titre de la Directive « Habitat
faune flore » sont répertoriés dans l'ensemble du
bassin versant (cf. Carte 4).
L'inventaire des ZNIEFF est réalisé sur
l'initiative du Ministère de l'Environnement depuis 1982 et est
coordonné au niveau régional par la DIREN. Il n'a aucune valeur
juridique directe mais constitue un outil de connaissance du patrimoine naturel
de la France. Cet inventaire a été largement diffusé et
les informations qu'il contient, relatives aux espèces et aux milieux
naturels, doivent être prises en compte dans les opérations
d'aménagement ou dans l'élaboration des documents de
planification.
La majorité de la vallée de l'Ouche est
concernée par une ZNIEFF de type II (intérêt biologique
remarquable) qui intéresse essentiellement les hauts plateaux et les
versants Est de la haute vallée et les versants Sud de la moyenne
vallée. L'intérêt de cette ZNIEFF est lié au vaste
massif calcaire d'importance régionale, couvert en grande partie par des
massifs forestiers. Il est caractérisé par le rassemblement d'une
grande variété de milieux très différents les uns
des autres en raison de la présence d'un substrat calcaire et de
microclimats particuliers.
Ces milieux sont pour certains menacés par les loisirs
touristiques et pédestres, la présence de décharges
sauvages et le passage fréquent de motos. De plus, le maintien des
pelouses calcaires est tributaire d'une activité pastorale
ménagée (pâturage extensif) empêchant les processus
de recolonisation naturelle du milieu ouvert par les broussailles. L'abandon du
pastoralisme et la progression des zones urbaines sont préjudiciables au
maintien de ces zones.
Outre la ZNIEFF, une vaste zone d'intérêt
ornithologique s'étend sur le bassin versant de l'Ouche. Cette ZICO
concerne les hauts plateaux avec la forêt domaniale de
Détain-Gergueil, les versants, ainsi que les rives de l'Ouche
jusqu'à Velars-sur-Ouche et couvre 63 500 hectares.
Depuis le 18 janvier 2005, cette ZICO est désormais
classée en Zone de protection spéciale (ZPS) au titre de la
Directive « Oiseaux » dans le cadre du réseau Natura
2000. La ZPS Arrière Côte de Dijon et de Beaune est un vaste
territoire de 60 000 hectares environ, dans lequel sont identifiés
certaines espèces et milieux remarquables.
3. Collecte, tri et traitement des déchets
En 2003 a été inaugurée une
décharge de classe III (aire de stockage destinée à
recevoir uniquement des déchets inertes) sur la commune de Lantenay,
venant s'ajouter à la déchetterie déjà existante
sur la commune, ainsi qu'à celles de Velars-sur-Ouche et de
Gissey-sur-Ouche.
La collecte d'ordures ménagères est
assurée une fois par semaine pour l'ensemble des habitations, ainsi que
pour les communes de Gergueil, Arcey et Saint-Jean-de-Boeuf n'appartenant
à aucun groupement intercommunal mais ayant signé une convention
avec la CCVO. La Communauté de Communes a pris cette compétence
assurée jusqu'au 31 décembre 2005 par le Syndicat intercommunal
de collecte et de traitement des ordures ménagères (SICTOM) de
Sombernon qui a été dissout.
Les habitants et entreprises des communes concernées
sont assujettis à la Taxe d'enlèvement des ordures
ménagères (TEOM) qui les assure d'un service de collecte et de
traitement des déchets des ménages ainsi que des déchets
assimilés. Pour l'instant, les déchets, d'origine commerciale ou
artisanale, sont déjà soumis à des réglementations
strictes d'élimination des déchets fixées par les
entreprises. Ces entreprises pourraient toutefois être à terme
assujetties à une redevance spéciale.
L'adhésion récente à la CCVO des trois
communes d'Agey, Rémilly-en-Montagne et Grenand-les-Sombernon va
s'accompagner d'une réflexion sur une réorganisation des
collectes et des tournées de ramassage des déchets.
4. Position de la CCVO en réponse au SCOT
Le bassin versant de l'Ouche, naturellement riche de par ses
zones boisées, sa faune et sa flore, présente aujourd'hui sur son
territoire des zones rurales et forestières encore peu exploitées
mais bien maîtrisées. Située aux portes de
l'agglomération dijonnaise, la CCVO subit aujourd'hui une pression
urbaine impliquant notamment une réorganisation de son système
d'habitat.
Comme mentionné dans ses statuts, son
considérable potentiel environnemental incite la CCVO à
préserver le caractère rural de son territoire. Toutefois, les
grands équilibres d'un développement réussi doivent passer
par une acceptation raisonnée de cette pression urbaine, faisant par
conséquent de la maîtrise du foncier un enjeu de taille.
Enfin, cette richesse patrimoniale naturelle confère
à la Communauté de Communes un atout touristique de poids, dont
les multiples possibilités et projets de loisirs attirent aujourd'hui
bon nombre d'habitants de l'agglomération dijonnaise. C'est pourquoi la
politique en matière d'environnement de la CCVO est de préserver
ces richesses et ces ressources en eau, en maîtrisant les rejets des eaux
usées et les déchets. Ceci va impliquer une bonne organisation du
territoire, notamment en termes d'accessibilité et de voiries.
II. Infrastructures de transport
1. Infrastructures existantes
La CCVO possède un réseau important
d'infrastructures de communication routière, ferrée et
navigable (cf. Carte 5) :
· Le canal de Bourgogne, qui pendant près de cent
vingt ans a permis aux péniches de transporter des matériaux
encombrants et des céréales, et aujourd'hui voué à
la navigation de plaisance,
· La ligne de chemin de fer d'Epinac, mise en service au
XIXème siècle pour l'extraction minière, puis pour le
transport de voyageurs et enfin utilisée à des fins touristiques
à partir de 1982 entre le Lac Kir et Velars-sur-Ouche. Cette ligne ne
fonctionne plus aujourd'hui.
· La voie de chemin de fer Dijon-Paris :
La CCVO compte trois gares sur son territoire :
Velars-sur-Ouche, Lantenay et Mâlain. Interrogé à ce sujet,
le Vice-président en charge des transports ferroviaires au sein du
Conseil régional de Bourgogne, M. Jean-Claude Lebrun, insiste sur le
fait que les flux de voyageurs à ces gares sont essentiellement
constitués d'actifs en migrations pendulaires, vers ou en provenance de
Dijon, et de quelques étudiants. Le tableau suivant présente les
fréquentations aux trois gares de la Communauté de Communes
après des comptages effectués en octobre 2005 :
Créneau horaire
|
Lantenay
|
Mâlain
|
Velars-sur-Ouche
|
Montée
|
Descente
|
Montée
|
Descente
|
Montée
|
Descente
|
6h - 7h
|
5
|
0
|
10
|
0
|
0
|
1
|
7h - 9h
|
74
|
2
|
168
|
0
|
19
|
0
|
9h - 12h
|
|
|
3
|
16
|
0
|
0
|
12h - 16h
|
1
|
0
|
1
|
39
|
0
|
0
|
16h - 17h
|
21
|
16
|
14
|
41
|
2
|
3
|
17h - 20h
|
0
|
48
|
11
|
175
|
1
|
33
|
Tableau 1 : Fréquentation en nombres de
voyageurs par semaine aux gares de la CCVO (Source : Conseil
Régional de Bourgogne)
Outre l'aspect numéraire, une formule à
dimension touristique a été mise en place a été
proposée par le Conseil régional avec la diffusion de son
« Carnet Rando TER Bourgogne ». Destiné à
promouvoir la combinaison train - vélo sur le territoire de la
Côte d'Or, ce carnet présente des itinéraires touristiques
à parcourir, notamment sur la ligne Dijon - Les Laumes. A noter enfin
que dans le cadre de l'épreuve sportive « Kir
d'Enfer » du 6 novembre 2005, réunissant environ 400
participants et comportant trois disciplines (course à pied, VTT et
canoë kayak), le transport de Dijon à Mâlain a
été assuré par train TER spécial.
· La RD10f et la RD905 :
Premières routes reliant Dijon à Paris et
permettant d'accéder à l'ouest Dijonnais, la construction de
l'autoroute A38 a considérablement réduit leur trafic, ce dernier
devenu aujourd'hui essentiellement local, voire touristique. Les branchements
de ces départementales sur l'A38 sont devenus problématiques du
fait des fortes densités engendrées par les échanges entre
l'aire urbaine dijonnaise et la CCVO.
· La Véloroute :
Véritable bande roulante entre Dijon et
Sainte-Marie-sur-Ouche, cette voie nouvelle résout pour les cyclistes la
difficulté d'emprunter les voies départementales et
créé un véritable lien avec les Dijonnais. Outre le
développement de nouvelles activités de loisir et du
« tourisme vert », la véloroute à pour
mérite de remettre en valeur le canal de Bourgogne et le tourisme
fluvial, et constitue un fort atout touristique pour la CCVO en
prévoyant notamment la création d'aires de pique-nique dans les
communes traversées par la voie.
· L'autoroute A38, qui relie l'autoroute A6
(Pouilly-en-Auxois) à Dijon.
La Vallée de l'Ouche est traversée de part en
part par l'autoroute A38, offrant à ses habitants une
accessibilité privilégiée à l'agglomération
dijonnaise. La problématique majeure sur cet axe d'ici les années
à venir va être l'évolution de ses trafics. En effet, la
CCVO tenant à préserver une vitrine autoroutière de
qualité et réduire au mieux les nuisances en termes de pollution
de l'air et des sols, la mise en service du contournement Nord-Ouest de Dijon,
la LINO, pourrait venir perturber l'équilibre actuel. Interrogé
à ce sujet, M. Roger Gabette de la Direction départementale de
l'équipement de Côte d'Or (DDE 21), a livré une partie des
résultats de modélisations de trafic prenant en compte
l'ouverture de la LINO.
Source : E. Foucherot
Carte 5 :
|
2002
|
2015
|
2025
|
Sans LINO
|
LINO 2x1 voie
|
Sans LINO
|
LINO 2x2 voies
|
TMJA
|
20 000
|
25 750
|
27 500
|
28 300
|
31 120
|
Tableau 2 : Estimations de trafic sur le tronçon
A38-RN5 (Source : DDE Côte d'Or ;
« TMJA » = Trafic moyen journalier annuel)
A l'horizon 2025, deux situations sont
envisagées : une situation de référence sans le
projet de Liaison intercommunale Nord-Ouest reliant l'autoroute A38
(Pouilly-en-Auxois - Dijon) aux autoroutes A31 et A39 à l'Est de Dijon,
et une situation où le projet serait réalisé. Sans le
projet de contournement, les estimations montrent une augmentation des trafics
de 41,5 % entre 2002 et 2025 sur le tronçon A38-RN5 (au niveau de
Plombières-les-Dijon). Avec la mise en service de la LINO, les
estimations révèlent que l'A38 pourrait voir son trafic augmenter
de plus de 55 % avec plus de 30 000 véhicules par jour dont un
tiers de poids lourds. Bien qu'une congestion ne soit pas à craindre, il
n'en demeure pas moins que l'augmentation des trafics sur ce tronçon, et
par conséquent sur l'A38 dans son ensemble, peuvent se
révéler problématiques en termes de nuisances sur la
Vallée de l'Ouche.
2. Position de la CCVO en réponse au SCOT
Les impacts des transports en termes de pollution sont une
préoccupation première, ainsi que la manière de les
réduire, ou du moins les limiter au mieux. Plusieurs réponses
semblent à l'heure actuelle porteuses de solutions par l'utilisation du
train et des transports en communs, ou encore du co-voiturage. Toutefois, la
CCVO bénéficie avant tout d'une vitrine autoroutière
conséquente avec l'autoroute A38. Les impacts en termes de congestion
d'entrées de ville ne sont toujours pas résolus, notamment en ce
qui concerne les encombrements au niveau du lac Kir vécus par les
habitants de la CCVO travaillant dans l'agglomération dijonnaise. La
Liaison nord-ouest dijonnaise va donc se révéler indispensable
à la Communauté de Communes, d'une part pour conserver un tissu
scolaire et économique cohérent, et d'autre part pour
dégager le trafic des départementales, particulièrement
à Velars-sur-Ouche qui souffre aujourd'hui d'un phénomène
de goulot d'étranglement par son branchement sur l'A38. Pour donner aux
habitants de nouvelles facilités d'accès, et pour ainsi permettre
à la CCVO de développer son habitat, il est envisagé de
déplacer l'actuelle gare de Velars-sur-Ouche. D'ici les années
à venir, l'accent va également être posé sur le
développement des pistes cyclables.
III. Une croissance raisonnée de la
population
1. Démographie
· ·Présentation de la population de la
Communauté de Communes
Selon le recensement de 1999, deux communes sur les douze ont
plus de 1 000 habitants : Velars-sur-Ouche et Fleurey-sur-Ouche, et
deux autres plus de 500 habitants : Mâlain et
Sainte-Marie-sur-Ouche. Situées au nord du territoire dans la zone
d'influence de l'agglomération dijonnaise, ces quatre communes
représentent 64 % de la population de la Communauté de
Communes.
COMMUNES
|
Superficie
|
1975
|
1982
|
1990
|
1999
|
Dens.
|
Evo.
|
Poids
|
AGEY
|
8 Km²
|
156
|
152
|
208
|
258
|
32 hab/km²
|
+ 65 %
|
4 %
|
ANCEY
|
8 Km²
|
217
|
254
|
297
|
345
|
43 hab/km²
|
+ 59 %
|
5 %
|
BARBIREY-SUR-OUCHE
|
11 Km²
|
108
|
140
|
177
|
226
|
20 hab/km²
|
+ 107 %
|
3 %
|
FLEUREY-SUR-OUCHE
|
30 Km²
|
628
|
879
|
1 079
|
1 221
|
40 hab/km²
|
+ 96 %
|
20 %
|
GISSEY-SUR-OUCHE
|
14 Km²
|
180
|
211
|
290
|
303
|
21 hab/km²
|
+ 70 %
|
5 %
|
GRENAND-LES-S.
|
7 Km²
|
87
|
109
|
121
|
138
|
19 hab/km²
|
+ 58 %
|
2 %
|
LANTENAY
|
17 Km²
|
266
|
302
|
315
|
425
|
25 hab/km²
|
+ 59 %
|
7 %
|
MALAIN
|
11 Km²
|
510
|
554
|
660
|
750
|
68 hab/km²
|
+ 47 %
|
12 %
|
REMILLY-EN-MONTAGNE
|
8 Km²
|
90
|
70
|
93
|
106
|
13 hab/km²
|
+ 18 %
|
2 %
|
ST-VICTOR-SUR-OUCHE
|
8 Km²
|
388
|
560
|
593
|
589
|
73 hab/km²
|
+ 149 %
|
9 %
|
STE-MARIE-SUR-OUCHE
|
12 Km²
|
92
|
178
|
222
|
229
|
19 hab/km²
|
+ 52 %
|
4 %
|
VELARS-SUR-OUCHE
|
12 Km²
|
869
|
1 313
|
1 422
|
1 666
|
138 hab/km²
|
+ 91 %
|
27 %
|
TOTAL
|
146 Km²
|
3 591
|
4 722
|
5 477
|
6 256
|
42 hab/km²
|
+ 74 %
|
100 %
|
Tableau 3 : Evolution de la population de la CCVO
(Source INSEE, E. Foucherot ; « Evo. » =
Evolution sur 24 ans, « Poids » = Poids
démographique en 1999, « Dens. = Densité de population
en 1999)
Par ailleurs, on notera que les trois communes appartenant au
canton de Dijon 5 (Fleurey-sur-Ouche, Lantenay et Velars-sur-Ouche) rassemblent
un peu plus de la moitié de la population (55 %) de la Communauté
de Communes de la Vallée de l'Ouche.
Il convient de rappeler que depuis janvier 2004, le
recensement de la population résidant en France est
réalisé par enquête annuelle. Chaque commune de moins de
10 000 habitants est recensée tous les cinq ans, à raison
d'un cinquième de ces communes chaque année.
Les communes d'Ancey, Gissey-sur-Ouche, Lantenay,
Mâlain, Rémilly-en-Montagne, et Velars-sur-Ouche ont donc
été recensées avec un suivi de la CCVO de par ses
compétences statutaires.
Communes
|
1999
|
2004
|
Evolution 99-04
|
ANCEY
|
345
|
372
|
+ 8 %
|
GISSEY-SUR-OUCHE
|
303
|
360
|
+ 19 %
|
LANTENAY
|
425
|
453
|
+ 6 %
|
MALAIN
|
750
|
685
|
- 8 %
|
REMILLY-EN-MONTAGNE
|
106
|
123
|
+ 16 %
|
VELARS-SUR-OUCHE
|
1 666
|
1 594
|
- 4 %
|
TOTAL
|
3 595
|
3 587
|
- 0,2 %
|
Tableau 4 : Recensement de 2004 (Source :
INSEE, E. Foucherot)
Les résultats, même s'ils semblent marquer une
stagnation du nombre d'habitants sur les communes présentées ici,
sont à nuancer. En effet, ces données ne peuvent être
considérées comme représentatives de l'ensemble des
communes de la CCVO. Des estimations plus globales seront
développées dans les paragraphes suivants.
Plusieurs communes de la CCVO ont engagé une
révision de leur Plan local d'urbanisme, définissant à
cette occasion leurs orientations en matière d'évolution de leur
population à échéance 2015.
En se basant sur ces documents et en reprenant les taux
d'évolution démographique enregistrés entre 1990 et 1999
pour les autres communes, on peut estimer que la Communauté de Communes
de la Vallée de l'Ouche accueillera entre 850 et 1 000 habitants
supplémentaires d'ici dix ans. En 2015, la population de la CCVO
représenterait environ 7 200 habitants.
· ·Répartitions par âges et par sexe
Le graphique 1 laisse apparaître le fait que la
population de la Communauté de Communes de la vallée de l'Ouche
est une population globalement jeune. La classe des 0-14 ans est plus
importante que la moyenne départementale (17,2 %). Il en va de
même pour la classe des 30-44 ans (21,3 % pour le département).
Graphique 1 : Evolution de la structure par âge
de la population (Source E. Foucherot)
On observe une proportion importante de la classe des 45-59
ans qui totalise 21,9 % de la population du territoire contre 18,6 % de moyenne
départementale. La population connaît toutefois un léger
vieillissement.
Le graphique montre en effet que, en lien avec un taux de
natalité assez modeste et peu dynamique (cf. graphique 2) ce sont les
tranches d'âges les plus jeunes qui diminuent depuis 1990 alors que les
45-59 ans augmentent et que les 60-74 ans stagnent. Ce vieillissement se
traduit en outre par une hausse sensible du taux de mortalité au cours
des dix dernières années.
Graphique 2 : Taux de natalité et de
mortalité (Source E. Foucherot)
· Evolution de la population
Le modèle traditionnel des mouvements migratoires en
France était auparavant celui de l'exode rural. Le taux de
fécondité élevé dans les campagnes alimentait un
départ vers les villes.
Ce phénomène s'accélérait depuis
la seconde Guerre mondiale. La création d'emplois urbains durant les
Trente Glorieuses, associée à un gain de productivité dans
l'agriculture, expliquait cette accélération depuis 1945.
Désormais le phénomène s'est inversé. La
mortalité des régions rurales devient inférieure à
celle des villes et les mouvements migratoires sont devenus favorables aux
campagnes.
Le graphique 2 fait apparaître le rôle de la
périurbanisation sur la Communauté de Communes car la
majorité de l'accroissement est due au solde migratoire. Le taux de
croissance des communes membres de la CCVO est fortement lié à la
taille et à la proximité de l'agglomération dijonnaise
à laquelle elles se rattachent.
Graphique 3 : Taux de variations moyens annuels
(Source E. Foucherot)
Ce sont surtout les classes moyennes qui se sont
tournées vers les communes périurbaines. Leur installation a
été motivée par des prix de logements plus abordables
qu'en ville et un rapprochement vers des valeurs plus proches de la nature. A
partir des années 70, la réalisation de l'autoroute A38 ainsi que
la création de lotissements dans des communes telles que
Velars-sur-Ouche entraîne une augmentation importante de la population.
Ce brusque accroissement est essentiellement dû à un solde
migratoire très élevé entre 1975 et 1982.
Cette évolution est directement liée à
l'évolution économique de la région et à
l'attractivité de Dijon. La croissance de cette agglomération
s'est reportée sur les communes périphériques au moment
des grandes constructions de lotissements avec l'installation de nouvelles
populations originaires de Dijon et recherchant un habitat individuel. Le
retour vers les campagnes est un phénomène déjà
connu en ce qui concerne les personnes âgées renouant avec leurs
racines en regagnant leur village après avoir été citadins
le temps de leur vie active. Au vieillissement par déclin
entraîné par de longues années d'exode rural, s'ajoute le
vieillissement par regain dû à l'installation des
retraités. Ces mouvements migratoires spécifiques se soldent par
un déficit naturel des communes périurbaines. L'arrivée de
personnes âgées additionnée aux départs de jeunes
actifs fait que les naissances sont inférieures aux décès.
Ce phénomène pourrait se révéler lourd de
conséquences pour les maisons de retraite de Velars-sur-Ouche et
Fleurey-sur-Ouche en termes de capacités d'accueil.
2. Perspectives d'avenir
Plusieurs communes de la CCVO ont engagé une
révision de leur PLU, définissant à cette occasion leurs
orientations en matière d'évolution de leur population à
échéance 2015. Les communes membres les plus peuplées,
souhaitant conserver leur caractère rural, ne sont prêtes à
accueillir qu'une dizaine d'habitants par an (soit 3 à 4 foyers en plus
par commune), le plus souvent en tâchant de réhabiliter le
bâti ancien. En se basant sur ces documents, en reprenant les taux
d'évolution démographique enregistrés par l'INSEE entre
1990 et 1999, et en prenant en compte l'intégration imminente des quatre
nouvelles communes de Pasques, Saint-Jean-de-Boeuf, Gergueil et Arcey, on peut
estimer qu'à elle seule la Communauté de Communes de la
Vallée de l'Ouche accueillera entre 850 et 1 000 habitants
supplémentaires d'ici dix ans. En 2015, la population de la CCVO
comptabiliserait donc environ 7 200 habitants.
Après avoir régulièrement baissé
à partir des années 60, le taux de natalité de la
Communauté de Communes stagne autour de 11 pour mille par an depuis les
vingt dernières années. En supposant que ce taux reste stable
pour les dix années à venir, ce serait sur environ 600 enfants
qu'il faudrait tabler, soit environ 60 naissances par an. Pour compléter
ces estimations, il convient de rappeler que la CCVO, dans le cadre de l'examen
des potentialités de son territoire, a envisagé plusieurs projets
de zones d'activité économique. En supposant qu'à terme
une cinquantaine d'entreprises s'implantent sur le territoire, comptant chacune
5 à 10 salariés, et que la moitié de ces derniers ait des
enfants âgés de moins de 4 ans, ce sont environ deux cents
d'enfants qu'il faudra prendre en charge, en plus de ceux nés sur le
territoire intercommunal, d'ici les dix prochaines années.
3. Position de la CCVO en réponse au SCOT
Plusieurs raisons peuvent pousser les citadins à venir
habiter dans les communes périurbaines, certains venant y travailler
suite à une délocalisation d'entreprise, et décidant donc
de loger au plus proche de leur lieu de travail. C'est certainement ce qui va
se passer dans les années à venir sur le territoire de la CCVO
grâce au développement de zones économiques et à
l'implantation de nouvelles entreprises. Ces personnes auront un effet
bénéfique sur la pyramide des âges des communes membres. En
effet, on peut s'attendre à un rajeunissement de la population si on
considère que les nouvelles entreprises vont recruter leurs
salariés dans une tranche d'âge comprise entre 25 et 55 ans.
D'autres choisissent d'échapper à la crise
urbaine en venant trouver dans la vallée de l'Ouche un cadre de vie
agréable, tout en conservant un accès à un minimum de
services. Cela met en évidence l'importance des services en milieu
périurbain par leurs rôles structurants et attractifs, et donne au
futur projet de nouvelle zone commerciale de la CCVO toute son ampleur. Cela
pose également la question des solutions à mettre en place pour
accueillir de tels services, et particulièrement leurs moyens de
financement qui vont nécessairement faire appel à des transferts
de charge entre l'agglomération dijonnaise, les communes et donc
implicitement la CCVO de par ses compétences. Parmi ces services on
évoquera notamment les écoles, cantines et services
périscolaires, les équipements sportifs, médicaux et
commerciaux.
IV. Services et développement
économique
1. Services et équipements existants
· Equipements sportifs, scolaires et loisirs
La Communauté de Communes compte six écoles
primaires et maternelles sur son territoire. On dénombre 33 classes dont
20 primaires et 13 maternelles, ce qui représente un effectif total de
830 élèves, dont 285 en maternelle et 545 en primaire. La CCVO,
dans le cadre de son action sociale, dispose également d'une
halte-garderie (entièrement gérée par la Communauté
de Communes) à Velars-sur-Ouche, ainsi que de Centres de loisirs sans
hébergement (CLSH) et de cantines scolaires à Velars-sur-Ouche,
Fleurey-sur-Ouche, Mâlain et Gissey-sur-Ouche. Une volonté de
soutien à la culture et à la lecture publique se traduit par la
présence sur le territoire de 7 bibliothèques, faisant
actuellement l'objet d'une étude de mise en réseau. Le bon
aboutissement de ce projet pourrait constituer une
« première » dans ce domaine et servirait ainsi de
modèle à l'échelle départementale.
En matière d'équipements sportifs et de loisirs,
la CCVO dispose de 7 salles polyvalentes, aux surfaces et volumes
limités ne permettant aucune compétition, et 7 terrains de grands
jeux, dont deux stades de football à Mâlain et Gissey-sur-Ouche et
un stade de Rugby à Ancey. Une trentaine d'activités de loisirs
(sports de tapis, d'armes, d'air, collectifs, nautiques, équestres...)
permettent à environ 1 200 jeunes et adultes de tous niveaux de
pratiquer un sport. Le canoë kayak sur l'Ouche constitue également
un fort attrait touristique.
Une politique en faveur de la jeunesse et la mise en valeur du
sport a vu émerger la nécessité de créer certaines
activités manquant sur le territoire de la communauté et de
répondre aux difficultés rencontrées dans les
équipements polyvalents existants. La solution réside dans la
création de nouvelles structures adaptées au déroulement
des activités, notamment dans le domaine des sports collectifs. C'est
dans cette optique que la Communauté de Communes projette la
réalisation d'un complexe sportif sur la commune de Fleurey-sur-Ouche
(cf. Carte 6).
Cette salle aura à terme pour vocation d'accueillir des
compétitions de niveau régional, ainsi que de soutenir
l'initiation et l'apprentissage des plus jeunes, tant dans le cadre scolaire
que dans le cadre des loisirs. L'ensemble sera complété en
extérieur par un terrain de football stabilisé ainsi que par une
piste d'athlétisme.
Cartes 6a et 6b : Complexe sportif et commercial
sur la commune de Fleurey-sur-Ouche
6a
6b
(Source : E. Foucherot)
Les terrains attenants aux parcelles concernées par
l'opération feront l'objet d'une urbanisation qui se réalisera au
contact du futur équipement (nouveaux tracés de voies,
réalisation d'habitations et de services). Cette nouvelle zone d'habitat
pourra générer des services complémentaires en liaison
avec le complexe sportif. Un dialogue s'établit actuellement entre
projet urbain et sportif grâce à la réflexion portant sur
la réalisation d'une « zone mixte » où le
vecteur premier de développement sera l'implantation d'un nouveau
pôle commercial.
· Les entreprises
En 1999, la Chambre de commerce et d'industrie de Dijon
recensait sur le périmètre étudié 117
établissements. L'effectif salarié global atteignait 318
personnes, Velars-sur-Ouche et Fleurey-sur-Ouche concentrant à elles
deux 50 % des entreprises et 47 % de la population active du territoire. Les
commerces de détail et services représentaient environ 47 % des
entreprises présentes, le tissu économique local étant
dominé par le secteur du bâtiment. Le maintien des entreprises
existantes et l'implantation d'entreprises nouvelles dans un contexte de non
mise en concurrence fait partie des préoccupations de la
Communauté de Communes. A cet effet, la bonne connaissance du tissu
économique local est nécessaire et c'est pourquoi en janvier 2006
la CCVO a envoyé un courrier à toutes les entreprises de son
territoire. Accompagné d'un questionnaire, ce courrier avait pour but
d'anticiper leurs demandes, notamment par rapport aux zones économiques
projetées. Sur 157 entreprises contactées, 27 ont répondu
(17 %), soit environ 1/6 de l'effectif total. En termes de secteurs
d'activités, les 27 entreprises ayant répondu se
répartissent de la manière suivante :
SECTEUR
|
ANCEY
|
BARBIREY
|
FLEUREY
|
GISSEY
|
LANTENAY
|
MALAIN
|
ST VICTOR
|
STE MARIE
|
VELARS
|
TOTAL
|
Commerce automobile
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
3,7 %
|
Commerce de détail alimentaire
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3,7 %
|
Commerce de détail non alimentaire
|
|
|
1
|
|
|
|
|
1
|
|
2
|
7,4 %
|
Construction
|
2
|
|
|
|
|
1
|
|
|
1
|
4
|
14,8 %
|
Industrie alimentaire
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3,7 %
|
Industrie manufacturière
|
|
|
1
|
|
|
|
1
|
1
|
|
3
|
11,1 %
|
Restaurants
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1
|
3,7 %
|
Services
|
|
1
|
4
|
1
|
2
|
1
|
|
1
|
3
|
13
|
48,1 %
|
Travail et fabrication d'articles de bois
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
1
|
3,7 %
|
Tableau 5 : Tissu économique de la CCVO
(Source : E. Foucherot ; Typologie Chambre de commerce et
d'industrie)
Même si ces entreprises ne sont pas à
considérer comme un échantillon représentatif, elles sont
présentes sur l'ensemble des communes de la CCVO, avec par ailleurs une
concentration d'entreprises au sein des deux pôles de Fleurey-sur-Ouche
et Velars-sur-Ouche qui regroupent 55 % des activités
économiques. Le tissu économique local ici présenté
est dominé par le secteur des services en nombre d'entreprises. Le
commerce de détail et les services au sens large (services à la
personne, restauration, automobile) représentent ici 18 entreprises,
soit 66 % de notre échantillon. Sur les 27 entreprises, 12 ont
manifesté le souhait de s'agrandir (en prévision de
l'évolution de leur production) ou de se délocaliser (notamment
pour des raisons d'accessibilité) d'ici les cinq prochaines
années, notamment sur la future zone économique de
Fleurey-sur-Ouche. Notons également qu'une dizaine de commerces locaux
(tabac-presse, salon de coiffure, pharmacie, boucherie, bar ou encore services
médicaux) vont être intégrés à un projet de
zone mixte proche du terrain de sports. Le projet de zone économique de
Fleurey-sur-Ouche attire en outre de nombreuses entreprises extérieures
à la Communauté de Communes.
· Les pôles commerciaux
Deux pôles commerciaux se distinguent au sein de
territoire de la Communauté de Communes : le pôle de
Fleurey-sur-Ouche qui regroupe 15 entreprises commerciales et de services et le
pôle de Velars-sur-Ouche avec 11 entreprises. Ces pôles,
géographiquement les plus proches de l'agglomération dijonnaise,
se caractérisent par un tissu à dominante alimentaire et des
services semblables, chacun bénéficiant toutefois
d'activités spécifiques (pharmacie, boucherie et tabac-presse
à Fleurey-sur-Ouche, supérette et station-service à
Velars-sur-Ouche). La provenance géographique de la clientèle des
commerces et services de la CCVO est essentiellement locale. Son attraction,
sur la clientèle en dehors des communes membres, est assez restreinte et
porte principalement sur la population qui transite par les deux pôles
dans ses déplacements domicile/travail.
Les communes déclinent à travers les PLU leurs
projets en matière de développement économique, notamment
pour la création de zones d'activités. Certains professionnels de
Fleurey-sur-Ouche ont élaboré un projet commun de regroupement et
de délocalisation au sein d'un nouveau pôle commercial, artisanal
et de services articulé autour de l'implantation d'une supérette.
La CCVO est consciente de l'ampleur de l'essor que cette zone mixte va induire
pour la commune. C'est pourquoi elle reste vigilante quant à la
complémentarité, à terme, des pôles de
Fleurey-sur-Ouche et Velars-sur-Ouche pour ne pas risquer de les mettre en
situation de compétitivité.
2. Projets d'implantations de zones économiques
Au titre de sa compétence « Economie et
tourisme », la Communauté de Communes de la Vallée de
l'Ouche a la charge de l'aménagement, de l'entretien et de la gestion
des zones d'activités industrielles, commerciales et artisanales. Dans
le cadre de l'examen des potentialités de son territoire, la
Communauté a envisagé plusieurs projets parmi lesquels
figurent : l'extension de la zone artisanale dite « Les
Combets » (cf. Carte 7) à Fleurey-sur-Ouche, la
création de nouvelles zones à Sainte-Marie-sur-Ouche (dites
« Le Fouloy », « La Maladière »
et « Combe Gelot »), Lantenay (« Champ
Gaidot ») et Velars-sur-Ouche (« En Charmessy »).
Le choix de ces zones n'est évidemment pas anodin puisque chacune
d'entre elles présente l'intérêt d'être à
proximité de l'autoroute A38, alliant les avantages de circulation
facilitée et de vitrine autoroutière de qualité. De plus,
les choix de ces sites permettent de préserver les communes de la
traversée de toute circulation intempestive, tout en conservant leur
caractère rural.
Compte tenu du large éventail d'entreprises
présentes sur le territoire et de la diversité de leurs
activités, il n'est pas réellement possible d'établir des
manques existant dans un secteur quel qu'il soit. Il n'est donc guère
envisageable d'intégrer cette donnée dans les futurs
critères de sélection des entreprises à implanter ou non
sur les zones économiques. C'est donc particulièrement sur les
aspects d'impacts environnementaux et paysagers qu'il faudra être
vigilant lors de l'examen des demandes d'implantation des nouveaux
établissements, d'où la nécessité d'établir
un règlement de zone et de constructibilité évalué
par la loi Barnier, retenant plusieurs critères de sélection
à soumettre aux entreprises candidates :
Ø Nature de l'activité,
Ø Surface au sol nécessaire totale (ex :
bâtiments, stockage, etc.),
Ø Consommation en eau,
Ø Nécessité d'un traitement
spécifique des eaux usées,
Ø Récupération des eaux de pluie,
Ø Consommation en gaz et/ou en fuel,
Ø Réseaux de
télécommunications,
Ø Consommation électrique,
Ø Types et volumes de déchets produits,
Ø Intégration paysagère non
impactante.
Carte 7 : Projet de zone économique à
Fleurey-sur-Ouche (Source : E. Foucherot)
Points d'accès routiers
Emprise du projet
3. Un exemple de zone économique :
« Les Combets » à Fleurey-sur-Ouche
Cette zone devrait être la première à
être installée par la CCVO, dans la continuité de la zone
existante (cf. carte 7). L'espace à construire occupe une bande de
terrain d'environ 900 mètres de long sur une largeur moyenne de 60
mètres, soit une surface d'environ 5 hectares. Elle s'étend le
long de l'autoroute A38 pour bénéficier, par rapport à
cette infrastructure, d'un impact « vitrine ». En effet, un
automobiliste roulant à 110 Km/h longe le secteur pendant 20 à 30
secondes. La zone s'étend au sud du village à proximité
d'une zone d'habitat récent (lotissement « Les
Acacias »), isolée de cette dernière par le terre-plein
végétalisé du ballast de l'ancienne ligne Dijon-Epinac. La
zone est occupée, pour une large part, par une usine de moutarde
à l'architecture très contemporaine, rompant avec l'image rurale
du village.
Le secteur de Fleurey-sur-Ouche dispose donc d'un formidable
atout paysager et patrimonial mais qui demeure fragile et qui peut être
menacé par des aménagements inadaptés ou mal
intégrés avec l'implantation de nouvelles entreprises. Un tel
aménagement tombe par conséquent sous le coup de la Loi Barnier
qui prescrit une étude spécifique relative au renforcement de la
protection de l'environnement. Une réflexion en est également
à ses prémices sur l'implantation d'un carrefour à
l'entrée sud de la zone.
4. Position de la CCVO en réponse au SCOT
Sur le territoire du SCOT, environ 100 hectares sont en
prévision, en particulier dans le sud-est du Dijonnais. En comparaison,
les zones proposées par la CCVO restent relativement modestes avec moins
de 20 hectares en zones nouvelles, ce qui impliquerait environ 200 à 220
entreprises, pour la plupart de petite et moyenne tailles, sur l'ensemble du
territoire. Le développement économique est nécessaire
à la CCVO pour pallier financièrement aux dépenses
engendrées par l'implantation de nouveaux services nécessaires
aux populations périurbaines. La TPU dont bénéficie la
Communauté de Communes est en cours de refonte, impliquant une grande
vigilance quant à ses équilibres financiers.
Il est à souligner que l'implantation de ces zones
économiques correspond à un équilibre du territoire
répondant à la fois à l'évolution
démographique, la limitation des flux de circulation et par
conséquent aux risques de pollution.
Troisième Partie
LA CCVO,
VERS UNE INTERCOMMUNALITÉ
RÉUSSIE ?
I. Un bilan de l'intercommunalité en 2005
1. L'intercommunalité vue par les
Français
Un sondage réalisé par l'Institut
Français d'opinion publique (IFOP) en octobre 2005 pour
l'Assemblée des Communes de France (ACDF) porte sur la
représentation de l'intercommunalité chez les Français. Ce
sondage peut faire l'objet d'une réflexion à l'échelle de
la CCVO. Il apparaît que même si la grande majorité des
personnes interrogées savent que leur commune appartient à une
structure intercommunale, le rôle de cette dernière leur semble
pourtant encore imprécis. En effet, seules 40 % des personnes
interrogées estiment connaître le champ d'action de leur structure
intercommunale.
Malgré cette connaissance imparfaite, il n'en demeure
pas moins que 87 % des Français consultés estiment que
l'intercommunalité est une démarche positive. En effet, les
personnes sondées estiment qu'un EPCI va faciliter diverses actions
telles que, par ordre de priorité : la réalisation
d'investissements difficiles à prendre en charge par une seule commune
(équipements sportifs, moyens de transports...) ; la
possibilité de répondre à des problématiques
d'échelle plus étendue que la simple commune (circulation,
logement, ramassage des ordures, développement
économique...) ; la mise en commun de leurs moyens par les communes
membres pour gagner en efficacité,
Concernant les personnes résidant dans une commune
encore non attachée à un EPCI, 70 % d'entre elles se
déclarent favorables à intégrer une telle structure. En
termes d'attentes pour l'avenir, trois axes majeurs se dégagent quand
à la désignation des élus représentants au sein des
structures intercommunales :
Ø un premier tiers de citoyens souhaite désigner
directement son représentant communal,
Ø un second tiers souhaite désigner directement
les responsables intercommunaux,
Ø le dernier tiers souhaite conserver le fonctionnement
actuellement mis en place.
L'intercommunalité est donc globalement bien
perçue par les Français qui attendent de celle-ci qu'elle
intervienne efficacement et plus particulièrement dans les domaines du
développement économique et de l'emploi, des transports en
commun, de la gestion de l'eau potable et de l'assainissement des eaux
usées, de l'entretien des routes, du ramassage des ordures
ménagères et des équipements culturels et sportifs.
2. L'avis des élus de la CCVO
Au cours du stage, plusieurs rendez-vous ont été
pris auprès des responsables de commissions et maires de la
Communauté de Communes afin de recueillir leur ressenti sur leur
intégration à cette dernière. Il en ressort que la CCVO
semble s'être constituée dans une « bonne
ambiance » avec des élus qui se respectent, où
« on travaille pour le but à atteindre et non pour des
idéologies », allant pour certains jusqu'à
considérer les réunions d'élus comme une « bande
de copains qui discutent ». L'intercommunalité est
perçue comme un atout même si elle est ressentie comme
inévitable, voire imposée. On ne peut donc pas encore parler
d'une réelle identification à la CCVO de la part des citoyens,
certains maires allant jusqu'à parler d'une « mort
lente » des petits villages du fait de la non participation des
habitants à la vie de la collectivité.
Une question accompagne la montée en puissance d'une
Communauté de Communes qui remplace petit à petit les communes.
Quel est dès lors l'intérêt d'un maire, d'un conseil
municipal quand on dépend des autres ? Certains élus sont
ainsi à ce titre partisans de supprimer l'échelon communal,
déplorant le trop grand nombre d'échelons administratifs
où on fait de la « réunionite aigue ». Dans
cette première optique adoptée par une partie des élus, il
semble apparaître que l'intercommunalité repose sur deux
problématiques essentielles : la réelle place des mairies et
leur gestion administrative de plus en plus limitée ;
l'obsolescence du canton et du département qui se révèlent
aujourd'hui des maillons faibles et qui n'auraient peut-être plus lieu
d'être avec l'intercommunalité.
Les citoyens ont plus ou moins conscience de
l'intercommunalité. On note une importante évolution
sociologique. En effet, la population d'il y a dix ans était
essentiellement composée de ruraux attentifs à leurs seules
petites exploitations. Aujourd'hui, les rurbains prennent conscience de
l'intercommunalité, notamment par le biais de la fiscalité et des
projets communs. La CCVO a fait le choix d'une intercommunalité
ambitieuse mais il est à souligner que certains élus ont tendance
à oublier, l'intercommunalité leur accaparant trop de temps,
qu'ils sont avant tout élus d'une commune. La CCVO est à
envisager comme une ville de 6 000 habitants avec des moyens et des
équipements pas toujours à la hauteur. La population est donc
quelquefois perdue face aux décisions qui peuvent être prises,
d'où un manque de traçabilité et le faible sentiment
d'identification, d'appartenance à un groupe intercommunal.
A terme, le danger est que les compétences des communes
soient de plus en plus limitées et que de moins en moins de personnes
acceptent de travailler à la fois pour cet échelon territorial et
pour l'échelon intercommunal. On assiste actuellement à une usure
de l'élu de proximité.
Une autre partie des élus interrogés ne manquent
toutefois pas de rappeler que la vocation première de la CCVO n'est en
aucun cas de se substituer aux communes. C'est avant tout aux maires de porter
le message selon lequel ce sont bien eux qui ont initiés la CCVO et non
qu'ils ont été rattachés de force à celle-ci, la
mutualisation appartenant à tout le monde. Ce second groupe
d'élus pense en effet que l'arrivée de la Communauté de
Communes n'a pas changé en soi la compétence communale. La CCVO a
par exemple permis de reprendre rapidement un ensemble de compétences
jusqu'alors fragmentées et se chevauchant sur de multiples syndicats.
Aujourd'hui, la CCVO présente l'avantage de concentrer ces mêmes
compétences sur un échelon administratif unique, celles
déléguées aux communes demeurant des compétences
simples.
Ces élus admettent néanmoins que la fatigue et
l'usure évoquées par certains élus de proximité,
est compréhensible. L'EPCI à fiscalité propre est selon
eux un outil puissant et sophistiqué dont la gestion et le pilotage ne
se suffisent pas d'une légitimité électorale. Ils ajoutent
en outre qu'aujourd'hui, c'est au maire de savoir s'entourer s'il ne veut pas
être perdu. D'une manière générale, ces élus
estiment que la CCVO a répondu aux attentes de ses communes en
simplifiant le paysage administratif et en prenant à sa charge les
compétences lourdes qu'une petite commune ne peut assurer elle
même (ordures ménagères, périscolaire,
assainissement...). Une telle structure permet aux communes de la vallée
de l'Ouche de ne pas être asphyxiées par perte
démographique ou encore perte de croissance financière face
à une agglomération dijonnaise en pleine expansion.
3. Un esprit de clocher encore sensible
Quelques communes restent en marge de
l'intercommunalité par un certain ancrage dans les mentalités de
« l'esprit de clocher ». La carte de la Communauté de Communes
de la Vallée de l'Ouche donne ainsi l'air d'un puzzle à qui il
manquerait quelques pièces pour être complet. Le poids futur de la
CCVO n'est toutefois pas à mettre en doute. Les réalisations
actuelles et passées de mise en commun des moyens et de financement des
équipements ne permettent pas de douter de sa réelle
efficacité. Les moyens et les actions engagés ne seront
peut-être pas comparables à la future Communauté de
Communes en projet autour de Genlis, forte d'environ 12 000 habitants et aux
perspectives économiques et démographiques supérieures. La
taille relativement modeste de la CCVO ne semble pourtant pas être un
obstacle majeur à toute tentative de développement futur.
Les auditions auprès des maires et responsables de
commissions ont montré que le succès de ce regroupement est a
priori plus dû aux circonstances qu'à une réelle prise de
conscience collective en faveur de l'intercommunalité. En effet, si la
loi Chevènement n'oblige pas les communes à se regrouper, elle
les y incite très fortement, en particulier par le biais de la Dotation
globale de fonctionnement (DGF). Les réfractaires au regroupement se
voient, eux, menacés d'une absence de subventions, et donc de la
quasi-impossibilité de mener des projets de développement. Dans
ces conditions, difficile de distinguer chez les communes adhérentes la
conviction sincère et profonde du calcul pur et simple. Autrement dit,
sans la DGF et autres incitations, on peut se demander si la Communauté
de Communes aurait pu voir le jour.
La Communauté de Communes de la vallée de
l'Ouche, située en zone périurbaine et rurale, peut donc sembler
avoir une vocation défensive : il s'agit de s'unir pour marquer son
identité, résister à la pression démographique ou
au risque de prépondérance de territoires plus urbanisés.
Les principales craintes d'un rapprochement avec l'agglomération
dijonnaise sont d'une part de ne pas avoir de poids et donc de voix au
chapitre, d'autre part de subir la délocalisation de toutes les
nuisances urbaines. La première préoccupation peut se comprendre.
Une commune de 500 habitants aura en effet plus de poids au sein de sa
Communauté de Communes de 6 000 habitants qu'au sein de
l'agglomération dijonnaise avec ses 250 000 personnes. La seconde peur
est plus subjective et découle souvent de propos alarmistes tenus par
des opposants farouches aux villes pour convertir les indécis. Certes,
selon la logique qu'on ne peut pas recevoir sans donner un peu, certains
transferts seront effectivement à prévoir, mais prédire
l'établissement de cités HLM en rase campagne du jour au
lendemain relève de la plus pure fabulation, et une limite au
développement de l'habitat social est fixée en pleine conscience
dans les PLU de chacune des communes membres de la CCVO.
De manière générale, autour de la COMADI
se sont constitués plusieurs EPCI dont la motivation principale est la
crainte de se voir phagocyter par l'agglomération. Ces regroupements
n'ont parfois développé qu'un embryon de projet communautaire et
comptent plus ou moins sur le temps pour véritablement leur donner un
contenu. Ce fonctionnement est évidemment contraire aux orientations
préconisées par les lois, lesquelles incitent à
délimiter un périmètre en fonction du projet retenu. Si le
régime actuel de coopération intercommunale a tenté de
simplifier et de rationaliser la gestion locale, force est d'admettre que cet
objectif n'a pas été totalement atteint. Il ne peut être
considéré que comme un système temporaire, voué
à évoluer. En effet, l'existence des nouveaux organes de
coopération intercommunale paraît renforcer le
phénomène d'empilement des structures administratives.
II. Articulation entre les différents outils de
l'aménagement du territoire
1. Un empilement de structures
La loi Chevènement interdit qu'une commune fasse partie
de plus d'un EPCI. Les organismes de coopération intercommunale doivent
rassembler des communes dont le territoire est indivisible. Cependant la loi
laisse subsister les réalisations antérieures aux lois nouvelles.
La compilation des textes fait alors apparaître un enchevêtrement
de règles presque inextricable. Toutes ces mesures, législatives
ou réglementaires, définissant les politiques publiques
sectorielles, aboutissent à une diversification des zones
concernées et une segmentarisation des territoires communaux. Le
développement de la dimension territoriale se traduit par une
multiplication des niveaux d'administration, contribuant à rendre encore
plus complexe le cadre territorial de l'action publique où il faut
distinguer les EPCI à fiscalité propre des syndicats trop
nombreux.
Citons l'exemple d'un syndicat tel que le SMEABOA,
lui-même issu du regroupement de plusieurs syndicats mixtes, ayant la
compétence de l'eau et associant plusieurs EPCI. Les
municipalités s'étaient au départ regroupées en
raison de la présence d'une nappe phréatique commune, laquelle ne
s'est pas divisée en autant de nappes qu'il y a de structures
intercommunales à fiscalité propre dans le syndicat. Les
regroupements de communes constitués autour d'une même ressource
aquatique ne coïncident pas toujours avec les autres découpages
administratifs. Cela représente une difficulté
supplémentaire pour en organiser la gestion. Par exemple, le
périmètre d'action de la COMADI ne recouvre pas en
totalité celui du syndicat mixte du Dijonnais. Ce syndicat qui assure
l'alimentation en eau potable de 250 000 habitants, gère
également la distribution de l'eau de communes n'entrant pas dans le
périmètre de la COMADI.
Cela pose la question de la pluralité des instances de
regroupement communal, de la multiplication des lieux de décisions ainsi
que de la légitimité et des moyens d'actions sur les territoires.
Le mouvement de ces périmètres amène des bouleversements
dans un système qui devient instable. Les acteurs intervenant au titre
de la gestion locale sont par ailleurs nombreux. Il s'agit non seulement de
l'Etat, des différentes collectivités territoriales, de leurs
regroupements, mais aussi d'établissements publics nationaux ou
d'entreprises publiques (EDF, SNCF, universités, chambres de commerce,
d'agriculture, de métiers...), d'organismes privés,
économiques ou corporatifs, d'associations ou de simples citoyens. Si la
discussion en vue de l'élaboration de projets de développement
entre acteurs aussi divers ne pose pas de problème de principe, le
passage à l'action est plus délicat.
La prise de décision passe généralement
par des voies contractuelles, entraînant des financements croisés.
Ces participations financières multiples rallongent les délais de
négociation et diluent les responsabilités de chacun dans les
projets mis en oeuvre, brouillant ainsi toute transparence. Il n'est donc pas
certain que le développement et le renforcement de la coopération
intercommunale aboutissent à une réelle rationalisation des
procédures de gestion locale. A l'heure où l'efficacité
des politiques publiques s'apprécie de plus en plus en termes
d'efficacité, de rentabilité, voire de mérite, il
apparaît de plus en plus urgent de donner aux EPCI un statut plus en
accord avec l'ampleur de leurs compétences, sans toutefois remettre en
question la structure décentralisée dans son ensemble.
2. Compétences transférées et
légitimité des EPCI
Si la loi Chevènement du 12 juillet 1999 a prévu
un renforcement du débat démocratique au sein des EPCI, il
demeure toutefois une inadéquation entre les compétences qui leur
sont attribuées et le déficit démocratique qui subsiste.
La loi prévoit que ne peuvent siéger dans les groupements que les
élus des conseils municipaux. Ainsi la sanction par le suffrage
universel est possible, même si elle n'intervient qu'indirectement,
à l'occasion d'élections ultérieures. Avant, le choix du
conseil municipal pouvait porter sur tout citoyen réunissant les
conditions requises pour faire partie du conseil municipal. Mais en
dépit de cette avancée, les EPCI détiennent des
compétences propres qui nécessiteraient un renforcement de leur
légitimité démocratique.
En outre, les dirigeants des établissements sont trop
peu connus pour que la population se tourne vers eux : les citoyens continuent
donc de s'adresser au maire de leur commune et à le tenir pour
responsable, alors même qu'une proportion importante des
compétences auparavant communales lui échappe. En effet,
l'absence de définition de l'intérêt communautaire rend
cette notion ambiguë pour les citoyens qui ne perçoivent ni
l'ampleur des pouvoirs de la structure intercommunale ni le relatif
dessaisissement des autorités municipales. Apparaît dès
lors le risque d'une dilution des responsabilités. Le maire pourrait
ainsi voter, ou ne pas s'opposer au vote, de mesures impopulaires au sein de
l'EPCI, tout en expliquant à ses administrés qu'une telle mesure
lui a été imposée par le groupement. C'est pourquoi des
efforts importants sont réalisés en termes de communication entre
les habitants, les communes et la Communauté de Communes de la
Vallée de l'Ouche. L'enjeu est de démontrer aux habitants que la
Ccvo n'a pas été créée dans l'unique but de les
soumettre à de nouvelles charges financières, mais au contraire
de décharger techniquement leurs communes de tâches lourdes dont
elles auraient du mal à s'acquitter seules.
L'élection au suffrage universel direct des membres des
EPCI permettrait de développer le débat public autour de la
notion de gestion intercommunale, d'identifier les décideurs, et par
conséquent les responsables. Elle permettrait de clarifier à la
fois les compétences et les responsables du groupement intercommunal et
ainsi d'améliorer le contrôle démocratique des citoyens sur
les politiques mises en oeuvre à l'échelon intercommunal. Mais si
une telle réforme était adoptée, elle pourrait favoriser
l'évolution des groupements de coopération intercommunale vers le
statut de véritable collectivité territoriale.
Or, si une telle solution semble a priori séduisante,
elle comporte néanmoins l'inconvénient de constituer un
quatrième niveau de collectivité décentralisée,
renforçant ainsi un peu plus l'empilement des structures administratives
déjà existant. De plus, tout transfert de
légitimité qui aboutirait à créer un échelon
supracommunal modifierait le système en profondeur et pourrait conduire,
à terme, à un dépérissement des communes, voire
même plus des cantons et des départements.
3. Le SCOT, légitimité d'un outil
complexe
Pour des EPCI tels que la Communauté de Communes de la
Vallée de l'Ouche, et plus globalement pour l'agglomération
dijonnaise, les avantages à retirer des SCOT paraissent évidents.
Il vise en premier lieu à l'harmonisation des politiques sectorielles de
l'habitat, des transports, du commerce à travers un document cadre
unique. Il vient aussi mettre de l'ordre dans l'empilement des dispositifs
spécialisés : Plans de déplacement urbain (PDU),
Programmes locaux de l'habitat (PLH), ou encore schémas
d'équipement commercial. Les discussions portant sur le SCOT devraient
donc imposer la nécessité de définir tous les enjeux du
territoire, en prenant en compte l'ensemble des acteurs concernés.
L'intérêt communal sera ainsi dilué dans
l'intérêt communautaire. Les procédures
d'élaboration d'un SCOT sont toutefois souvent très longues.
Ainsi, le syndicat mixte du SCOT du Dijonnais, lors de sa réunion du 19
février 2004, prévoyait-il « qu'en l'absence de
schéma directeur à l'échelle de l'agglomération
dijonnaise, l'élaboration du schéma de cohérence
territoriale nécessitera quatre années de travail et
d'études ».
On peut en outre regretter que la mise en oeuvre du SCOT du
Dijonnais aboutisse à la naissance d'un périmètre
supplémentaire, correspondant certes aux limites de
l'intercommunalité à fiscalité propre, mais
entraînant la création d'un nouveau syndicat mixte, ce qui va
à l'encontre de la simplification du paysage institutionnel voulu par la
loi Chevènement.
La loi exige que le périmètre du SCOT soit sans
enclave : « Le périmètre du schéma de
cohérence territoriale délimite un territoire d'un seul tenant et
sans enclave. Lorsque ce périmètre concerne des
établissements publics de coopération intercommunale
compétents en matière de schémas de cohérence
territoriale, il recouvre la totalité du périmètre de ces
établissements ». Il peut par conséquent arriver que
quelques communes, malgré leur hostilité à un projet,
soient intégrées de force.
D'un point de vue technique, le SCOT risque de souffrir d'un
manque de légitimité. Dans la plupart des cas, il aura en effet
été réalisé après les PLU des communes
concernées. Il devra alors s'adapter à ces documents, car,
même si la loi les rend prépondérants par rapport aux PLU,
on imagine mal le syndicat chargé de l'élaboration du SCOT et
composé d'élus, donc défenseurs de leur PLU, bouleverser
complètement l'organisation des sols dans les communes. Or, ceci va
à l'encontre de la volonté affichée de cohérence
à l'échelle de l'agglomération dijonnaise.
Conclusion
Ce stage effectué au sein de la Communauté de
Communes de la Vallée de l'Ouche nous permet d'affirmer aujourd'hui que
l'intercommunalité est une solution adaptée aux grands enjeux
posés par l'aménagement du territoire. Par le transfert de
grandes compétences en lien avec l'environnement, les transports,
l'habitat et le développement économique, on peut se plaire
à croire que la CCVO se dirige aujourd'hui vers un équilibre
harmonieux de son territoire. Ses volontés d'allier de manière
raisonnée et efficace des grandes problématiques telles que
environnement et périurbanisation, habitat décentralisé et
qualité de vie rurale, services de proximité et enjeux
économiques globaux, correspondent aux grandes orientations
encouragées dans le SCOT du Dijonnais en élaboration. D'une
façon générale, l'intercommunalité a
été, dans un délai qui a suivi la promulgation des lois
Voynet, Chevènement et SRU, présentée comme une
avancée, sinon un facteur de progrès, souvent associée
à des notions telles que solidarité, meilleure efficacité
des politiques publiques, équité sociale, accroissement des
ressources fiscales, mutualisation des coûts d'équipements, ou
encore économies d'échelle.
Néanmoins, on peut penser que la gouvernance locale
aujourd'hui demeure davantage un souhait qu'un acquis. Pour que
l'intercommunalité apporte ces notions, les élus doivent
apprendre à effectivement travailler ensemble, mutualiser leurs
compétences. Ils doivent lancer au sein d'un EPCI tel que la
Communauté de Communes de la Vallée de l'Ouche, une dynamique
coopérative et élaborer des règles collectives, car
personne ne leur apprendra comment faire et surtout pas l'Etat. Guy Baudelle,
Professeur d'aménagement de l'espace à l'Université de
Rennes, le résume de cette manière :
« L'uniformité des politiques d'État va finir par
céder face à l'hétérogénéité
des systèmes locaux. Inversement, la manière de s'y prendre
localement cessera de relever de la reproduction mimétique du niveau
central. »
Travailler ensemble pose en effet plusieurs défis. Le
premier de ceux-ci est visible à travers l'inquiétude des maires
des petites communes devant la montée en puissance des moyens et des
compétences des structures intercommunales. Après entretien avec
les maires des communes membres de la CCVO, il apparaît que plus un EPCI
élargit ses compétences, plus il est perçu comme une
structure lourde et bureaucratique, qui perd de sa légitimité. En
réaction, les élus des communes, et notamment des communes les
plus rurales, semblent porteurs du sens du contact, des liens avec la base. Les
maires gagnent en légitimité ce qu'ils peuvent sembler perdre en
compétences effectives, et l'EPCI perd en légitimité ce
qu'il gagne en solidité. Martin Vanier, maître de
conférence à l'université Louis Lumière de Lyon II,
va jusqu'au bout de ce raisonnement paradoxal :
« L'intercommunalité, imaginée par certains comme une
étape vers la fin des communes, assure en fait leur
pérennité ». Il faudrait sans doute multiplier
les terrains d'analyse pour vérifier cette hypothèse. Or, les
périmètres des EPCI en France aujourd'hui, tels que les syndicats
mixtes, les Communautés d'agglomérations, de communes, ou encore
les pays, sont rendus complexes du fait de leur imbrication, chevauchement ou
superposition spatiale. La multiplication des structures et la
difficulté constante pour clarifier les rôles de chacune pose un
réel problème de lisibilité pour la population.
Il y a un rejet des EPCI, qui paraissent fonctionner sur le
mode du « délit d'initiés », ce qui pose un
vrai problème de légitimité démocratique. Aussi
faut-il faire un nouveau pas dans l'intercommunalité, tout en restant
vigilant quant aux compétences de cet acteur supracommunal qui
gagne peu à peu son autonomie vis-à-vis des communes qui l'ont
fait naître. Cela pourrait conduire vers une nouvelle répartition
territoriale des fonctions politiques dans laquelle seraient
spécifiées trois niveaux d'action.
D'abord, une première dimension consultative et
participative faisant intervenir pleinement le citoyen par
l'intermédiaire de conseils de développement. Ensuite, une
fonction délibérative dans laquelle l'EPCI jouerait
pleinement son rôle par l'intermédiaire de ses services techniques
qui montent les dossiers et par son pouvoir politique d'arbitrage. Enfin une
fonction exécutive qui, dans de nombreux cas, pourrait revenir au maire,
quand par exemple le chantier se met en place sur le terrain. Ceci laisserait
donc une place aux communes comme aux intercommunalités. Cela
permettrait peut-être même de définir des identités
politiques territorialement plus larges : on peut bien se sentir
simultanément habitant d'un village, d'une agglomération et d'une
Nation. Et même, en plus, Européen...
Bibliographie
SÉLECTION DE SITES INTERNET
Assemblée des Communautés de France
(ADCF)
http://www.intercommunalites.com/
Association des maires de France (AMF)
http://www.amf.asso.fr
Association des petites villes de France
(APVF)
http://www.apvf.asso.fr/
Communauté de l'agglomération dijonnaise
(COMADI) - Grand Dijon
http://www.grand-dijon.fr/
Direction générale des
collectivités locales (DGCL)
Ministère de l'Intérieur, de la
Sécurité intérieure et des Libertés locales
http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/presentation_DGCL/accueil_presentation_DGCL.html
Direction régionale de l'environnement de
Bourgogne (DIREN)
http://www.diren-bourgogne.org/web/index.htm
Institut Français d'opinion publique
(IFOP)
http://www.ifop.com/europe/index.asp
Institut national de la statistique et des études
économiques (INSEE)
http://www.insee.fr/fr/home/home_page.asp
La Documentation française
"Qu'est-ce que l'intercommunalité ?"
http://www.vie-publique.fr/decouverte_instit/instit/instit_3_5_0_q0.htm
Ministère de l'économie des finances et
de l'industrie (MINEFI) collectivités locales
http://www.colloc.minefi.gouv.fr/colo_struct_intercom/index.html
SÉLECTION D'OUVRAGES, REVUES ET RAPPORTS
Ouvrages et revues
BOEUF, J.-L. (2004),
L'intercommunalité depuis 1999 : la révolution
tranquille. La Documentation française, 94 p.
BROUANT J.-P. ; LEBRETON, J.-P. (2005),
Trente ans d'intercommunalité dans les villes nouvelles :
enquête sur la législation et ses pratiques. Les Cahiers du
GRIDAUH, 128 p.
DUPUY F. ; THOENIG J.-C. (1985), L'administration en
miettes. Fayard, 380 p.
GREMION C. (1992), Région, département, commune
: le faux débat. « Pouvoirs » , n° 60,
pp. 55-65.
MADIOT Y. (1994), Intercommunalité et
aménagement du territoire, in Intercommunalités.
Presses Universitaires de Rennes.
Rapports
Communauté de Communes de la Vallée de l'Ouche
(2005), Statuts et Rapports des différentes
commissions.
Cour des comptes (2005), L'intercommunalité en
France : rapport au Président de la République suivi des
réponses des administrations et des organismes intéressés.
Journaux officiels, 392 p.
SCHMITT D. ; BOURDIN J. (2004), Les finances des
collectivités locales en 2004 : état des lieux.
Observatoire des finances locales, 151 p
MAUROY P. (2000), Refonder l'action
publique locale. La Documentation française, 192 p.
PERRIN D. ; MALET J. (2003), Les politiques de
développement rural. La Documentation française, 479 p.
TABLES DES CARTES, GRAPHIQUES ET TABLEAUX
TABLE DES CARTES
|
|
|
|
Carte 1 :
|
EPCI à fiscalité propre au 1er janvier 2005
|
p. 10
|
Carte 2 :
|
EPCI à fiscalité propre de Côte d'Or en
2005
|
p. 13
|
Carte 3 :
|
Périmètre du SCOT du Dijonnais
|
p. 16
|
Carte 4 :
|
Réseau hydrographique et zones naturelles de la CCVO
|
p. 22
|
Carte 5 :
|
Réseaux et infrastructures de transport de la CCVO
|
p. 28
|
Carte 6 :
|
Complexe sportif et commercial sur la commune de
Fleurey-sur-Ouche
|
p. 37
|
Carte 7 :
|
Projet de zone économique à Fleurey-sur-Ouche
|
p. 41
|
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|
|
TABLE DES GRAPHIQUES
|
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|
Graphique 1 :
|
Evolution de la structure par âge de la population
|
p. 32
|
Graphique 2 :
|
Taux de natalité et de mortalité
|
p. 32
|
Graphique 3 :
|
Taux de variations moyens annuels
|
p. 33
|
|
|
|
|
|
|
TABLE DES TABLEAUX
|
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|
Tableau 1 :
|
Fréquentation en nb de voyageurs par semaine aux gares de
la CCVO
|
p. 26
|
Tableau 2 :
|
Estimations de trafic sur le tronçon A38-RN5
|
p. 29
|
Tableau 3 :
|
Evolution de la population de la CCVO
|
p. 30
|
Tableau 4 :
|
Recensement de 2004
|
p. 31
|
Tableau 5 :
|
Tissu économique de la CCVO
|
p. 38
|
TABLE DES MATIÈRES
Introduction
|
p. 5
|
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|
Première Partie :
|
|
Intercommunalité et création d'une
Communauté de Communes
|
p. 7
|
|
|
I. LA COOPÉRATION INTERCOMMUNALE EN
FRANCE
|
p. 8
|
1. Les Etablissements publics de
coopération intercommunale
|
p. 8
|
2. Perspectives de développement de
l'intercommunalité
|
p. 9
|
|
|
II. LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE LA VALLÉE
DE L'OUCHE
|
p. 12
|
1. Présentation
|
p. 12
|
2. Une Communauté de Communes dans le
périmètre du SCOT du Dijonnais
|
p. 15
|
3. Problématiques d'aménagement du
territoire
|
p. 17
|
|
|
|
|
Deuxième partie :
|
|
Aménagement équilibré d'un
territoire, les réponses de la CCVO
|
p. 19
|
|
|
I. DEMEURER UN « POUMON VERT » DE
L'AGGLOMÉRATION DIJONNAISE
|
p. 20
|
1. L'eau, un facteur d'une qualité
privilégiée à prendre en compte
|
p. 20
|
2. Patrimoine naturel
|
p. 23
|
3. Collecte, tri et traitement des
déchets
|
p. 24
|
4. Position de la CCVO en réponse au
SCOT
|
p. 25
|
|
|
II. INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT
|
p. 26
|
1. Infrastructures existantes
|
p. 26
|
2. Position de la CCVO en réponse au
SCOT
|
p. 29
|
|
|
III. UNE CROISSANCE RAISONNÉE DE LA
POPULATION
|
p. 30
|
1. Démographie
|
p. 30
|
2. Perspectives d'avenir
|
p. 34
|
3. Position de la CCVO en réponse au
SCOT
|
p. 35
|
|
|
IV. SERVICES ET DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE
|
p. 36
|
1. Services et équipements existants
|
p. 36
|
2. Projets d'implantations de zones
économiques
|
p. 40
|
3. Un exemple de zone économique :
« Les Combets » à Fleurey-sur-Ouche
|
p. 42
|
4. Position de la CCVO en réponse au
SCOT
|
p. 42
|
|
|
Troisième partie :
|
|
La CCVO, vers une intercommunalité
réussie ?
|
p. 43
|
|
|
I. UN BILAN DE L'INTERCOMMUNALITÉ EN
2005
|
p. 44
|
1. L'intercommunalité vue par les
Français
|
p. 44
|
2. L'avis des élus de la CCVO
|
p. 45
|
3. Un esprit de clocher encore sensible
|
p. 46
|
|
|
II. ARTICULATION ENTRE LES DIFFÉRENTS OUTILS DE
L'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
|
p. 48
|
1. Un empilement de structures
|
p. 48
|
2. Compétences
transférées et légitimité des EPCI
|
p. 49
|
3. Le SCOT, légitimité d'un
outil complexe
|
p. 50
|
|
|
Conclusion
|
p. 52
|
|