"en aparté"sur Canal Plus : l'invité, le public et le média comme tiers autoritaire dans une émission de conversation( Télécharger le fichier original )par Marylène Khouri Institut Français de Presse Paris II-Assas - Maà®trise d'information et communication 2005 |
3- Une situation symboliqueLe dispositif d' En aparté a pour effet d'isoler les acteurs de l'énonciation : le téléspectateur a vraiment l'impression que les participants de l'échange sont seuls. L'importance du tiers-public en est souligné. En guise de comparaison, on peut comparer le lieu de l'échange de l'émission à un lieu où deux personnes discuteraient en ayant l'impression d'être seuls, et ce en face de l'équivalent d'une centaine de stade de France remplis de spectateurs. La situation tripartite d' En aparté rappelle aussi à plusieurs égards la relation entre les médias, la politique et les citoyens. Pascale Clark se positionne comme le relais du citoyen : « Les gens se demandent... », « On dit que... ». Comme l'énonce Charaudeau, « l'instance citoyenne est érigée en tiers opinion de référence »114(*). L'animatrice est une médiatrice. L'importance de l'invité est souligné : son discours est attendu, mais ce qu'entend le téléspectateur est en fait le produit à la fois de l'invité et de l'animatrice. Chaque tiers participant de l'émission revêt une autorité. L'invité détient l'autorité de l'auteur. Il reste l'acteur principal et donne le ton de l'émission : intimiste, drôle, décalé...L'attractivité d' En aparté dépend de la qualité des invités. En second lieu, l'animatrice qui incarne le média possède l'autorité la plus remarquable, ce que nous avons démontré avec notre première partie. Et enfin, le téléspectateur qui est le destinataire du discours. Celui-ci, s'il n'est pas une figure d'autorité visible, possède néanmoins un pouvoir non négligeable. Le public impose les principales conditions du discours, mais d'une manière indirecte. * 114 Ibid page 29 |
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