CONCLUSION GENERALE
La société de l'information annoncée par le
développement des nouveaux
réseaux de communication que préfigure Internet
bouleverse le secteur des médias
en créant de nouvelles méthodes de collecte, de
traitement et de diffusion de
l'information.
Internet étant un média à part
entière, il n'est donc pas le prolongement des
médias traditionnels que sont la presse écrite, la
radio et la télévision. La
convergence de l'écrit, du son et de l'image sur les
réseaux électroniques modifie
les règles jusqu'ici adoptées en matière de
collecte, de traitement et de diffusion de
l'information journalistique. Les possibilités offertes
par l'Internet (multimédia,
interactivité, instantanéité, liens
hypertextes, profusion de données, etc.)
bouleversent les repères qui guidaient les organes de
presse en général et la presse
écrite en particulier.
Face à l'impossibilité qui était la
nôtre d'analyser toute la presse camerounaise
sur le Net, notre choix s'est porté sur C.T. on line. En
choisissant ce support comme
objet de notre étude, nous recherchions un cyberjournal
qui serait représentatif de la
presse camerounaise sur le Net. En insistant sur l'analyse de
contenu de C.T. on
line, l'objectif était d'apprécier le niveau
d'adaptation de ce journal à la publication
en ligne. En fait, c'est en partant du constat que C.T. on line
ne respecte pas les
possibilités sus-citées offertes par l'Internet.
Pour mener à bien ce travail nous nous sommes posé
deux questions :
- Cameroon-Tribune on line répond-il aux normes de la
cyberpresse?
- Les journalistes de C.T. ont-ils le profil des
cyberjournalistes?
A ces deux questions, nous avons émis deux
hypothèses à savoir :
- Cameroon-Tribune on line ne répond pas aux normes de la
cyberpresse.
- Les journalistes de C.T ne sont pas intéressés
par la publication en ligne de
leur journal.
Après étude, analyse et observation, nos deux
hypothèses sont confirmées.
La première hypothèse est justifiée par : le
manque du multimédia, le manque de
l'instantanéité (celle-ci change le cycle de
production de l'information qui ne vit
plus sur 24 heures, comme cela l'est pour l'imprimé ; mais
subit un renouvellement
au gré de l'actualité), le manque des liens
hypertextes dans les articles.
La deuxième, est le fruit du manque de volonté des
journalistes de s'arrimer à la
révolution numérique.
Pour arriver à la validation de ces hypothèses,
nous avons utilisé plusieurs
méthodes parmi lesquelles : la recherche documentaire,
l'observation directe, les
entretiens, une enquête par questionnaire et une analyse de
contenu du journal.
Quant à notre travail lui-même, nous l'avons
divisé en deux parties de trois
chapitres chacune. La première partie
réservée à la presse sur Internet, procède à
la présentation de la cyberpresse et de Cameroon-Tribune
on line et mène une
étude quantitative du contenu de Cameroon-Tribune on line.
La deuxième partie quant à elle, nous a permis
d'apprécier la qualité du contenu
du cyberjournal à travers l'analyse des
éléments de la mise en valeur du journal, la
mise en discours journalistiques et la pratique du
cyberjournalisme dans ce journal.
- Propositions et suggestions
Nos suggestions s'adressent d'une part à la direction
générale de la SOPECAM
(société éditrice de C.T. et de C.T.on line)
et d'autre part, aux journalistes.
A la direction générale de la SOPECAM, nous
proposons la création d'une
rédaction cybernétique indépendante de la
rédaction écrite et employant des
journalistes à plein temps. Si le recrutement des
journalistes externes coûte cher, la
sélection et la formation aux TIC et aux techniques du
cyberjounalisme, de certains
journalistes de C.T. reste la solution. En lui donnant des moyens
matériels,
techniques et financiers, C.T. on line, pourra donc faire face
à la concurrence qui
règne sur le cyberespace.
Aux journalistes de C.T. nous suggérons de
s'intéresser davantage à Internet en
général et au cyberjournalisme en particulier. Car,
aucun journaliste qu'il soit de la
presse écrite ou de la presse audiovisuelle ne sera pas
épargné par la révolution
numérique.
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