1-2 Typologies de marché
Selon l'objet de transaction, plusieurs marchés
peuvent être distingués. On trouvera essentiellement :
- le marché de biens et services ;
- le marché de capitaux ; et
- le marché du travail.
1-2-1 Le marché de biens et services
Le marché de biens et services est le lieu
dans lequel sont échangés des biens et des services. Il
permet de déterminer le prix ainsi que les quantités offertes et
demandées. Il peut s'agir soit :
- d'un marché de biens et services de
consommation : dans ce cas, les transactions portent sur des biens
et services destinés à satisfaire directement des
besoins
(exemple : le marché des produits alimentaires).
- d'un marché de biens de production : les
transactions portent sur des biens nécessaires à la
production d'autres biens. Les biens de production sont ventilés
en biens intermédiaires et en biens d'équipements. Les
biens intermédiaires sont constitués par les matières
premières et les produits semi-finis devant subir des transformations.
Tandis que, les biens d'équipement regroupent l'ensemble des biens
utilisés au cours de plusieurs processus
de production. (exemple : le marché du bois, le
marché de biens d'équipement, etc.)
Traditionnellement, la science économique est
définie comme l'étude de l'allocation des ressources rares qui
sont employées pour la satisfaction des besoins des individus vivant en
société. La définition proposée met l'accent
sur deux points importants. Premièrement, elle part de la
constatation du fait que les ressources dont toute la collectivité
dispose (facteurs de production, biens et services disponibles sur les
marchés) sont rares ; c'est dire que, même si le progrès
technique contribue à desserrer la contrainte de la rareté, les
biens et services offerts
14
ne sont jamais disponibles en quantités suffisantes
pour satisfaire tous les besoins humains. Deuxièmement,
précisément parce que les ressources sont rares, toute
société se doit d'utiliser
au mieux les facteurs de production dont elle se trouve
dotée et définir par conséquent le cadre institutionnel
lui permettant d'en tirer le meilleur parti.
Mais comme l'annonce Akari Abdallah (1997), « la
découverte la plus importante de la science économique est sans
doute la démonstration que des individus se trouvant dans une situation
concurrentielle (marché pur et parfait)
réalisèrent une allocation efficace des ressources tout
en poursuivant leurs propres intérêts égoïstes
».8
Cette forme de concurrence dite parfaite nous amène
à se demander s'il s'agissait de la seule forme ou structure du
marché de biens et services existants ? La réponse est tout
à fait simple, il ne s'agit pas de la seule forme mais elle
constitue le cas privilégie de la théorie
économique.
Selon le nombre plus ou moins important de demandeurs et
d'offreurs participant aux échanges d'un produit, on distingue deux
structures de marché dans le cadre dominant de l'activité
économique à savoir :
- le marché de concurrence pure et parfaite ou
l'économie de marché pure ;
- et le marché de concurrence imparfaite.
Avant d'entamer l'investigation dans ce domaine, il conviendrait
avant tout de présenter
et d'interpréter la notion d'économie capitaliste
de marché, afin de mieux cerner la structure formelle du marché
et de présenter le cadre régissant le développement de
telles structures.
1-2-1-1 L'économie capitaliste de marché
Depuis la révolution industrielle, les
économistes libéraux n'ont cessé d'insister sur le
rôle primordial du marché dans l'articulation entre productions et
besoins. C'est ainsi que le développement de l'appareil productif, le
gonflement des surplus productifs ont conduit, non seulement à
l'intensification du besoin d'échange, mais surtout à consacrer
dans les faits, le dictât du marché. Tout est appelé
à passer par le marché qui devient l'institution
économique
8 ABDALLAH AKARI, Microéconomie des
marchés, Etigraph, 1997, p.15.
15
qui symbolise aussi bien l'efficacité
économique que l'harmonie entre les besoins et la production. Les
prix jouent le rôle de régulateur de l'équilibre ainsi
atteint.
Ainsi, l'économie capitaliste de marché peut
être définie « comme le type d'économie dans laquelle
la majorité des activités économiques sont directement
liées au marché aussi bien
au niveau de l'acquisition des facteurs de production
(travail, capital : objet de travail et
instruments de travail) qu'au niveau de la promotion des
produits ». 9
Autrement dit, l'économie de marché est le
type d'économie où tous les facteurs de production et les
produits deviennent des marchandises.
De même, l'économie de marché
est l'économie où la majorité des
activités économiques sont motivées par le profit et
régies par la loi de l'accumulation du capital.
L'économie de marché peut être caractérise par :
1- La transformation quasi-unanime de tous les facteurs de
production ainsi que de tous les produits (biens et services) en une
marchandise : Cela signifie qu'à l'exception de quelques
activités non marchandes (surtout les services publics),
tous les facteurs de production et tous les produits font l'objet
d'échange, c'est à dire d'un achat et d'une vente sur
le marché.
2- Dans l'économie de marché où la
concurrence est respectée et pratiquée, seul le marché
commande les demandes et les offres des biens et des services, ainsi
que la détermination de leurs prix : Si aucun offreur ni demandeur ne
pouvait influencer la cour de la demande et de l'offre, l'ajustement sur
le marché, des demandes et des offres est le seul capable de
valoriser les facteurs de production, ainsi que les biens et les services.
3- Théoriquement, l'économie de marché
basée sur la concurrence est favorable aux consommateurs et
à toute la société : Cela veut dire qu'étant
donnée la concurrence entre
les producteurs et les vendeurs, l'économie de
marché concurrentielle fait tendre toujours les prix vers les
coûts de production. C'est à dire qu'elle empêche
grâce au mécanisme de la concurrence, que les prix ne
s'éloignent de manière significative des coûts de
production. Cette situation favorise le consommateur puisqu'elle
lui permet d'établir son plan de consommation sur la base
d'une relative stabilité des prix sur le marché. Par
ailleurs, les
9 MOHAMED EL AMINE HAMMAS, Cours d'introduction
à l'économie, FSEGT, 1997.
16
producteurs seront amenés à détecter les
activités les plus profitables qui correspondent à une demande
solvable connue à l'avance (plan de consommation des acheteurs).
mais cette situation idéale n'apparaît que sur un marché
de concurrence pure et parfaite.
1-2-1-2 L'économie de marché pure ou le
marché de concurrence pure et parfaite
C'est le cas le plus rare actuellement et qui constitue
l'idéal de la théorie économique privilégiant
l'économie de marché à l'économie dirigée et
planifiée ou à l'économie dominée par les monopoles
et par l'intervention de l'Etat. Cette forme idéale ou parfaite de
l'économie
de marché est qualifiée théoriquement de
marché de concurrence pur et parfait.
Dans une économie de marché où règne
la concurrence pure et parfaite, tous les agents sont supposés maximiser
leur fonction objective (utilité pour les consommateurs, profit pour
les producteurs), en s'accommodant au système des
prix pragmatiques qui les amène à consommer et à
produire au niveau où les prix égalent les
utilités marginales ou les coûts marginaux. « C'est la
plus simple possible des structures de motivation : les prix informent et
motivent en même temps ; le mécanisme de coordination des
décisions et d'affectation des
ressources étant en même temps celui de motivation
et d'information ».10
Par définition, le marché pur et parfait
suppose la réunion d'un certain nombre d'hypothèse pour
que les règles concurrentielles jouent pleinement. Il
apparaît donc que le marché concurrentiel est un mode
d'organisation économique privilégié pour une
collectivité, permettant d'atteindre un haut degré
d'efficacité.
La théorie micro-économique stipule qu'un
marché de bien est dit parfaitement concurrentiel s'il
satisfait les hypothèses suivantes :
1- L'homogénéité de produit ;
2- La transparence du marché ;
3- L'atomicité des agents ;
4- Libre entrée et sortie des agents.
10 ABDALLAH AKARI, Microéconomie des
marchés, Etigraph, 1997, p.16.
17
L'homogénéité du produit suppose que les
biens offerts par les différents offreurs sur un marché
donné sont indifférenciables. Un demandeur (offreur) n'a donc pas
intérêts, à prix égal
à acheter (vendre) à un offreur (demandeur)
plutôt qu'a un autre. Ce qui suppose l'absence de différenciation
du produit (indifférence à l'emballage ou à la
marque) et l'absence de publicité : le prix sera le
déterminant essentiel du choix.
La transparence du marché stipule que chaque acteur
intervenant sur un marché, qu'il soit offreur ou demandeur a une
connaissance parfaite des offres et des demandes ainsi que leurs prix.
Autrement dit, il faut une information identique et complète pour tous
les agents. Ce qui à pour conséquence une
impossibilité pour un vendeur de vendre à un prix
supérieur à celui des autres.
L'atomicité des agents suppose que les
intervenants sur le marché de concurrence parfaite, sont nombreux
et l'offre ou la demande de chacun d'eux est faible devant celle de l'offre
ou de la demande globale. Chaque acteur représente ainsi une part
presque ignorante du marché. En plus, les intervenants agissent
indépendamment, ne concluant en particulier aucun accord entre eux pour
tenter d'agir sur les prix, ou sur les quantités offertes ou
demandées par
les autres agents. Il en résulte donc que :
- la variation de l'offre ou de la demande d'un agent ne
modifie pas sensiblement l'offre ou la demande globale sur le
marché. L'agent ne peut rien influencer, comme ``une goutte d'eau
dans un océan''.
- le prix se détermine indépendamment de l'agent
considéré.
La quatrième hypothèse de libre
entrée et sortie des agents, suppose que tout acteur
économique sur le marché peut, à tout moment,
décider de ne plus participer au marché, ou au contraire
décider d'y participer alors qu'il n'y opérait pas
auparavant (entrer et sortir librement). Il en résulte que :
- chaque acteur peut contacter n'importe quel vendeur et vice
versa.
-
|
les nouvelles firmes peuvent entrer sans aucun
problème.
|
|
-
|
les firmes peuvent se retirer d'un marché peu rentable si
elles le
|
souhaitent.
|
-
|
absence de barrières à l'entrée et à
la sortie.
|
|
18
- mobilité des facteurs.11
Pour les économistes libéraux
(néo-classiques essentiellement), la concurrence pure et parfaite
suppose seulement la réunion de deux conditions fondamentales
à savoir la fluidité
(libre entrée et sortie des agents) et l'atomicité
de l'offre et de la demande. La fluidité, selon
Jean Marchal se résume ainsi :
1- Il faut que les acheteurs et les vendeurs puissent fixer
leurs prix d'achat ou de vente en toute liberté (conception
individualiste libérale sans intervention de l'état par
exemple).
2- Il faut que les acheteurs et les vendeurs puissent
être en rapport les uns avec les autres (liberté des
échanges c'est à dire échanges sans entraves
politiques, géographiques, réglementaires du commerce
intérieur et du commerce extérieur ``laisser faire,
laisser passer'').
3- Il faut que les acheteurs et les vendeurs puissent
déterminer en toute liberté les quantités qu'ils
demanderont ou offriront (liberté de produire, d'acheter,
d'importer, d'exporter... Pas de protectionnisme, pas de réglementations
douanières, etc.).
4- Enfin, il faut que le produit mis en vente par les divers
vendeurs soit homogène
(normalisation de la production, normalisation de la
consommation sur le plan national et international).12
La condition d'atomicité pour Marchal se résume par
les deux points suivants : «
- il faut qu'un nombre suffisant d'acheteurs et de
vendeurs se présente sur le marché tel qu'aucun acheteur
ni vendeur n'est suffisamment important pour dominer le marché
(situation de monopole, ou de monopsone par exemple) et
empêcher le libre fonctionnement des mécanismes
``naturels'' du marché, c'est à dire fausser la
libre détermination des prix.
- il faut que nul acheteur ou nul vendeur n'atteigne une
importance telle qu'en faisant varier sa demande ou son offre individuelle,
il détermine une modification appréciable
11 ABDALLAH AKARI, Microéconomie des
marchés, Etigraph, 1997, p-p.66-67.
12 JEAN MARCHAL, Cours d'économie politique,
librairie de Médécie, 1996, p-p.536-539.
19
de la demande ou de l'offre globale. Le prix du
marché doit, pourtant, être une donnée
indépendante de son action ».13
La réunion de la fluidité et de
l'atomicité fait de sorte que quelle que soit sa structure, le
marché remplit toujours les mêmes grandes fonctions, dont
la première est la fonction d'orientation économique. Elle
consiste à faciliter l'établissement d'un même prix pour
tous
les participants et, à travers ce prix, à provoquer
chez les producteurs, les consommateurs et les transporteurs les
décisions que ce prix comporte pour la satisfaction de leurs
désirs.
Ainsi, il semble que l'économie de marché
pur ou la concurrence pure et parfaite pourrait être l'idéal
de toute économie et de toute société : c'est le cas le
plus favorable pour tous, producteurs, vendeurs et consommateurs, et pour toute
la société puisqu'il est supposé refléter la
vérité des prix et orienter l'économie vers la
situation d'efficacité et d'optimum économique et social.
Cependant dans la réalité, ce cas
d'économie pure reste très rare, puisque pour plusieurs raisons
économiques et sociales le marché apparaît
concrètement comme une économie de concurrence imparfaite et
de concurrence monopolistique.
Par définition, en effet, le marché pur et
parfait suppose l'atomicité, l'homogénéité, la
transparence et la libre entrée pour que les règles
concurrentielles jouent pleinement. Ces hypothèses seront
difficilement réalisables en particulier s'il existe des
comportements monopolistiques et oligopolistiques et des produits
différenciés. On pense immédiatement au monopole
confronté directement à la demande du marché qui fixe un
prix supérieur au coût marginal. Ce sera aussi le cas d'oligopole
: Chacun des producteurs peut bien fixer la quantité qu'il offre sur le
marché, le prix de vente dépend de ce que font les autres. Enfin,
et il ne s'agit certes pas d'une liste exhaustive, on peut penser aux vendeurs
qui choisissent de se localiser
(différenciation des produits) pour alterner la
concurrence en prix qu'ils livrent.
Il est clair que dans une telle situation, même
si, par hypothèse, on exclut toute autre difficulté
éventuelle, les règles du jeu d'une économie de
marché se trouveront entièrement faussées. La
structure d'information et de motivation liée à la
concurrence parfaite peut devenir victime des comportements
``déviants'' des agents économiques.
Dés lors que le marché pur et parfait
s'avère inopérant parce qu'il manque de critères
essentiels sur lesquels il s'appuie pour assurer la cohérence entre les
offres et les demandes des
13 JEAN MARCHAL, Cours d'économie politique,
librairie de Médécie, 1996, P-P.538-539.
20
agents, les économistes prônent la
théorie de la concurrence imparfaite. Celle ci étudie les
situations où les agents économiques sont des faiseurs de
prix. Comment se présente cette situation de concurrence imparfaite
?
1-2-1-3 L'économie de marché impure ou concurrence
imparfaite et concurrence monopolistique
Contrairement au cas idéal, la
réalité économique est caractérisée par
la concurrence imparfaite et la concurrence monopolistique. Dans ces
deux situations, ni la fluidité, ni l'atomicité ne sont
respectées. Il en résulte que la concurrence pure et
parfaite représente actuellement une situation exceptionnelle. La
situation dominante est plutôt la concurrence imparfaite, voire
même la concurrence monopolistique. Pour simplifier et sans entrer dans
les détails, nous pouvons qualifier ces situations par l'une des formes
suivantes d'imperfection : le monopole, l'oligopole, le monopsone et
l'oligopsone.
Pour Jean Marchal, le terme de monopole, comme l'indique
l'étymologie, « désigne la forme de marché qui ne
comporte qu'un seul vendeur ».14 Ainsi le
bénéficiaire d'un monopole
se trouve en présence de nombreux acheteurs et
il a la disposition complète de l'offre. Apparemment, le
monopoleur semble pouvoir exercer une domination absolue sur le marché.
Toutefois, la demande ne se plie pas toujours au ``diktat'' de
l'offre. Enfin, des données extérieures diverses pourront
limiter efficacement les prétentions excessives d'un monopole, l'action
des pouvoirs publics, l'existence de biens substituables, la pression
plus au moins diffusée des économies étrangères
par le biais du commerce extérieur, etc.
Bien qu'assez exceptionnel, les situations de monopole
peuvent être très diverses. Le monopole peut être
naturel ou légal. La nature peut avoir conféré à
une personne la disposition exclusive d'un produit ou d'un service. La
loi peut consacrer ou créer un tel privilège. Le monopole
légal est privé ou public. On peut concevoir aussi à
côté de ces monopoles objectifs, des monopoles subjectifs ou
psychologiques : La croyance en l'unicité peut suffire à assurer
son existence, une publicité qui réussit peut aussi
conférer la qualité de monopoleur à un
vendeur qui n'est cependant pas seul à fabriquer ou
à vendre tel ou tel produit.15
14 JEAN MARCHAL, Cours d'économie politique,
librairie de Médécie, 1996, p.540.
15 HENRI GUITTON, Dictionnaire des sciences
économiques, collection Dalloz, 1997, p.779.
21
Dans le cadre de monopole, « certaines
hypothèses de la concurrence pure et parfaite sont
invalidées, alors que d'autres restent valables ».16
L'hypothèse d'homogénéité du
produit perd son sens dans le cas du monopole, du fait de l'unicité de
l'offre. La firme pratique ainsi une stratégie de
différenciation des biens et de segmentation des marchés.
L'hypothèse d'atomicité quant à elle, est
partiellement vérifiée, puisque seul la demande est
atomisée. Enfin, l'hypothèse de libre entrée et sortie des
agents est
elle aussi, partiellement vérifiée puisque seul la
demande est flexible.17 Il semble, cependant
que le cas de monopole est dans la réalité un cas
exceptionnel et limité. La tendance est plutôt vers l'oligopole du
côté de l'offre.
L'oligopole est la forme de concurrence qui se
caractérise par l'existence de quelques vendeurs face à un
grand nombre d'acheteurs. Pour Krelle, « L'oligopole est la forme
de marché dominante dans une économie moderne, en particulier
pour la vente au détail. Presque toutes les firmes sont en
concurrence avec un nombre limité d'autres firmes proches et
produisant des produits semblables, qu'elles connaissent très bien et
dont elles observent avec attention le comportement. C'est
précisément ce qui constitue la forme de marché
de
l'oligopole ».18
La vérification des hypothèses du marché
dans ce cas est très délicate ; du fait qu'elles dépendent
des stratégies, que les firmes oligopoles envisagent d'adopter
(stratégie de combat, d'entente, etc.).
La concurrence peut aussi provenir du côté de la
demande et se traduit par le monopsone
ou par l'oligopsone. Le monopsone est la situation de
concurrence monopolistique caractérisée par l'existence d'un
acheteur unique face à un grand nombre de vendeur tel que les
quantités demandées (et par conséquent offertes) et les
prix se trouvent imposés par cet acheteur unique aux différents
vendeurs ou producteurs. C'est la situation par exemple d'un monopsone
public
(office des céréales, office de l'huile, etc.). Le
cas le plus fréquent du coté de la demande est plutôt
l'oligopsone.
L'oligopsone est la situation du marché de concurrence
monopolistique caractérisé par l'existence de quelques
acheteurs face à un grand nombre de vendeurs ou de
producteurs. C'est le cas où les quantités demandées (et
les quantités offertes) ainsi que le prix se trouvent
16 ABDALLAH AKARI, Microéconomie des
marchés, Etigraph, 1997, p.134.
17 ABDALLAH AKARI, Microéconomie des
marchés, Etigraph, 1997, p-p.134-135.
18 WILHELM KRELLE, Les formes de la concurrence,
Gautier-Villars, 1997, p.195.
22
imposés par ce petit nombre d'acheteurs surtout
dans le cas d'une entente entre eux
(groupement de consommateurs, unions économiques, telles
que la communauté européenne, etc.).19
D'après la théorie économique
privilégiant l'économie de marché, il semble que la
concurrence pure et parfaite est la situation idéale et la plus
favorable pour tous les acheteurs, tous les vendeurs et pour toute la
société dans la mesure où elle constitue
théoriquement la situation de la vérité des prix
(libre jeux de la loi du marché) et de l'orientation efficace et
optimale de toute l'économie nationale et de l'économie
mondiale.
Enfin, il s'avère que les opérations sur le
marché des biens et services sont les opérations
de l'activité économique nationale qui se
traduisent par des flux réels et des flux monétaires portant sur
les biens et les services non financiers entre les agents
économiques et qui regroupent les opérations de production
et de consommation des biens et des services non financiers et les
opérations d'investissement et de variations de stocks,
ainsi que les importations et les exportations de biens et services non
financiers.
|