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Pratique physique et sportive des jeunes en milieu scolaire et extra-scolaire dans la ville de Porto-Novo


par Finagnon Ferdinand VIDAGBANDJI
Université Gustave Eiffel - Master Sport et Sciences Sociales 2023
  

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CHAPITRE II : LES PRATIQUES PHYSIQUES ET SPORTIVES : PANORAMA

GENERAL

Ø Engouement pour les activités physiques et sportives

L'analyse des taux d'activités physiques et sportives des jeunes du lycée de la ville de Porto-Novo obtenus lors de notre enquête révèle tout d'abord un grand enthousiasme à l'égard de la pratique sportive. Les données montrent que 95,8 % des jeunes déclarent avoir pratiquer une activité physique et sportive en dehors des cours obligatoires d'éducation physique et sportive (EPS), tandis que 4,2 %, ne pratiquent pas de sport en dehors des cours d'EPS. Cela indique un fort engouement des jeunes pour la pratique sportive, avec une grande majorité des répondants affirmant pratiquer un sport au cours des douze derniers mois. Ce résultat confirme le rapport de l'INSEP (2010) en France, qui démontre que la pratique sportive reste un indicateur de la jeunesse, même avec les différentes affiliations qui se produisent à l'adolescence.

Parmi les jeunes qui pratiquent une activité physique et sportive en dehors des cours d'EPS, 74% ont une pratique régulière c'est-à-dire une fois par semaine. Ceux qui ont une pratique intensive (plus d'une fois par semaine) représentent 15,7% de la population de référence. En somme la pratique sportive est très répandue chez les jeunes interrogés, avec une majorité de jeunes pratiquant un sport au moins une fois par semaine.

APS

Total! répondants

Autres

Badminton

Marche ! Randonnée

Fitness

Judo

Pétanque

Gymnastique

Handball

Volleyball

Basketball

Football

Athlétisme

0 100 200 300 400 500 600 700

Graphique 1 : Les différentes activités physiques et sportives (APS) pratiquées par les répondants.

Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 32

Les données du graphique indiquent que les répondants ont pu déclarer plusieurs APS. On peut observer que le football est l'APS la plus pratiquée avec 424 répondants, soit 71,4% de la population de référence. La gymnastique et le basketball suivent avec respectivement 45,3% et 29,3% répondants. Les autres APS telles que l'athlétisme, le volleyball, le handball, la marche/randonnée, le fitness, le judo et la pétanque sont pratiquées par moins de 20% des répondants. Il est donc important de savoir que les préférences sportives des jeunes du lycée de la ville de Porto-Novo sont le football en tête des choix, suivi par la gymnastique et le basketball.

Tableau VI : Déclaration de pratique d'une APS selon le genre

Un homme Une femme Total

Oui 52,9 47,1 100,0

Non 31,7 68,3 100,0

Total 52,0 48,0 100,0

En analysant ce tableau, on peut remarquer que les hommes pratiquent plus souvent une activité physique et sportive que les femmes, avec 52,9% des hommes contre seulement 47,1% des femmes. On observe donc une différence significative entre les genres en termes de pratique sportive, avec une proportion plus élevée d'hommes pratiquant un sport contre une proportion faible de femmes. Selon Catherine Louveau (2006), il est observé qu'un grand nombre de filles arrêtent de pratiquer le sport entre l'âge de 12 et 14 ans. Elles ont fréquemment intériorisé l'idée que le sport n'était pas destiné aux filles. Par conséquent, il est évident que le genre continue d'avoir une influence significative sur les choix liés à la pratique sportive, artistique et culturelle.

Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 33

Graphique 2 : Déclaration de pratique d'une APS selon l'âge

APS selon l'âge

70 60 50 40

 
 

64,4

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

30

 
 
 
 

30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

20

10

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0,5

 

1,2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

15-18 ans 19-22 ans 23-25 ans

Oui Non

Parmi les jeunes lycéens et lycéennes qui ont déclaré avoir pratiquer une activité physique et sportive en dehors des cours d'EPS, 64,4 % sont âgés de 15 à 18 ans, 30 % sont âgés de 19 à 22 ans et seulement 1,2 % sont âgés de 23 à 25 ans. On constate donc que la pratique sportive diminue avec l'âge des répondants, avec les taux les plus élevés chez les 15-18 ans et les taux les plus bas chez les 23-25 ans. Les conclusions de cette étude confirment les résultats obtenus par Lavenu (2001), qui démontrent que les jeunes, à partir de la fin de l'adolescence jusqu'à l'âge adulte, réduisent leur participation aux activités de loisirs collectives au profit d'activités individuelles ou solitaires. Ainsi, on constate qu'avec l'âge, le niveau de pratique sportive diminue chez les enfants et les jeunes.

Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 34

Graphique 3 : Déclaration de pratique d'une APS selon le milieu d'habitation

APS selon le milieu d'habitation

Quartier sans lycée

Quartier avec lycée

1,4

30,3

3

65,4

0 10 20 30 40 50 60 70

Non Oui

On peut noter que parmi les personnes vivant dans des quartiers avec lycée, 65,4% pratiquent un sport, tandis que parmi les personnes vivant dans des quartiers sans lycée, seulement 30,3% pratiquent un sport. En somme, on peut conclure que le milieu d'habitation influence la pratique sportive car on observe une forte différence dans la proportion de personnes pratiquant un sport entre les quartiers avec et sans lycée. Ce résultat corrobore l'étude de Mignon & Truchot (2002) selon laquelle les deux tiers des adolescents âgés de 12 à 17 ans qui pratiquent un sport en dehors des cours d'éducation physique sont fortement influencés par des facteurs sociaux. Le milieu social auquel ils appartiennent ainsi que le lieu de résidence de leur famille influencent leurs choix de pratique sportive.

Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 35

Tableau VII : Déclaration de pratique d'une APS selon la catégorie socio-professionnelle des parents.

 

Oui Non

Total

Agriculteur exploitant

Artisan, commerçant ou assimilé, chef d'entreprise de 10 salariés ou plus

Cadres, professions libérales, professions intellectuelles supérieures

Professions intermédiaires, professeurs des écoles, instituteurs, techniciens

Contremaîtres, agents de maîtrise, clergé

Employés, agents de service de la fonction publique, personnels de service

Ouvrier, chauffeurs Hommes au foyer Autres inactifs

Ne sait pas

Refus

Total

32,8

0,3

1,4

0,2

0,3

33,1

27,2

5,9

10,0

0,5

9,1

12,5 0,8 0,3 0,3 0,2

100,0

 
 
 
 
 
 

En termes de pratique sportive, 32,8% des jeunes qui pratique une APS en dehors des cours d'EPS ont des parents agriculteurs exploitants et 25,8% ont des parents artisans, commerçants ou assimilés, chef d'entreprise de 10 salariés ou plus. Par contre les jeunes dont les parents sont des cadres professionnels intellectuelles supérieures, de professions intermédiaires, professeurs des écoles, instituteurs, pratiquent moins de sport soit respectivement 5,7% et 9,6%. On peut donc conclure que plus les jeunes ont des parents cadres, exerçant des professions intellectuelles supérieures ou étant des enseignants, moins ils pratiquent d'activités physiques et sportives en tant que loisir. Ainsi, la propension des jeunes à s'engager dans la pratique sportive n'est pas définitivement établie, mais dépend principalement de l'éducation dispensée par les parents ou de la position sociale qu'ils occupent, comme l'a souligné Claude Lafabrègue (2001). Le niveau de diplôme des parents constitue également un facteur décisif influençant la participation sportive des jeunes.

Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 36

Graphique 4 : Déclaration de pratique d'une APS selon le revenu des parents

A travers ce graphique, on peut noter que 70% des jeunes pratiquants une APS en dehors des cours d'EPS ont des parents dont le revenu mensuel est inférieur à 200 000 FCFA. Les autres catégories de revenus des parents ont des proportions de jeunes pratiquants sportifs plus faibles, allant de 18,1% pour la catégorie entre 200 001 et 400 000 FCFA, à 2,7% pour les catégories au-dessus de 400 001 FCFA. Ainsi les jeunes interrogés dont les parents ont des revenus inférieurs à 200 000 FCFA sont les plus représentatifs de la population de référence. En somme, on peut conclure que plus le revenu des parents est faible, plus la pratique sportives des jeunes interrogés augmente. Ce résultat vient corroborer les conclusions de l'étude menée par Vignal et al. (2009) au Cameroun, démontrant que la pratique sportive des habitants de la région du centre est principalement liée au niveau de revenu.

Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 37

Tableau VIII : Les activités physiques et sportives où les femmes et les hommes sont les plus représentés.

Un homme Une femme

Total

Athlétisme 3,1 2,3

5,4

Football

19,9

9,8

29,7

Basketball 6,6 5,6

12,1

Volleyball 3,9 4,4

8,3

Handball 2,7

4,5

7,1

Gymnastique 8,5

10,5

18,9

Pétanque 0,5 0,1

0,6

Judo

1,5

0,5

2,0

Fitness 2,2 2,8

5,0

Marche / Randonnée 3,4

6,8

10,3

Badminton 0,1

0,1

Autres 0,1 0,1

0,1

Total 52,4 47,6

100,0

 

En examinant le tableau, on peut voir que les APS les plus pratiqué par les hommes sont le football avec 19,9% et le judo avec 1,5%. Par contre les femmes pratiquent plus la Gymnastique soit 10,8 %, la marche/randonnée et le handball avec des proportions respective de 6,8% et 4,5%. Le sport le moins pratiqué est le badminton avec seulement 2 pratiquants au total. Ajoutons aussi que le nombre de pratiquants masculins est supérieur au nombre de pratiquantes féminines pour tous les sports, à l'exception de la gymnastique et de la marche/randonnée. On en déduire donc que les garçons sont plus dirigés vers les sports collectifs comme le football et les sports de combat tandis que les femmes sont plus dirigées vers les sports individuels comme la gymnastique et la marche. Ce constat est cohérent avec les résultats d'une enquête réalisée en 2010 par le ministère responsable des Sports et l'Institut National du Sport et de l'Expertise (INSEP) en France. Cette enquête révèle que la danse, la gymnastique et l'équitation sont des activités largement pratiquées par les femmes (plus de 70 % de femmes parmi les participants). En revanche, le rugby, le football, la pêche et la chasse sont des activités majoritairement masculines (plus de 80 % d'hommes parmi les participants).

Tableau IX : Lieu de pratique des APS des répondants

 

Effectifs Fréquence

Dans une installation sportive : école, stade, gymnase, fitness

252

42,57 %

En ville : dans un parc, un jardin public, une rue

239

40,37 %

En milieu naturel : dans une forêt, sur un lac, à la montagne

53

8,95 %

A votre domicile, ou au domicile d'une personne

41

6,93 %

Autres (Préciser)

7

1,18 %

Total

592

100,00 %

 

On peut observer que la majorité des jeunes interrogés soit 42,6% pratiquent les APS dans une installation sportive telle que les installations sportives d'un établissement scolaire, d'un stade, ou d'un gymnase. En deuxième position, 40,4% de jeunes pratiquent les APS dans un parc, un jardin public ou dans la rue. Les jeunes pratiquant une APS en milieu naturel, comme dans une forêt, sur un lac ou à la montagne, représentent une proportion plus faible soit 9% de l'échantillon. Il est également intéressant de noter que seulement 6,9% des jeunes pratiquent les APS à domicile ou chez une autre personne, tandis que 1,2% pratiquent dans d'autres lieux non précisés. En résumé, les installations sportives des établissements scolaires sont les lieux de pratique les plus populaires pour les activités sportives, suivis par les espaces verts en ville. Cela confirme les résultats d'Akouété (2012), qui met en évidence l'existence d'infrastructures sportives au Bénin, mais qui sont principalement privilégiées pour le sport de performance plutôt que pour le sport de loisir.

Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 38

Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 39

Graphique 5 : Pratique d'une APS en association

Parmi les jeunes qui pratiquent une activité physique et sportive en dehors des cours d'EPS, 80,4% ne sont pas membres d'un club ou d'une association sportive, tandis que seulement 15,3% sont membres. Cela montre que la majorité des pratiques sportives des jeunes interrogés ne sont pas encadré.

Tableau X : Période de pratique d'une APS des répondants

 

Effectifs Fréquence

Tout au long de l'année, à la fois durant vos vacances et hors période de vacances

381

64,6 %

Uniquement pendant les cours d'EPS

195

33,1 %

Seulement pendant vos vacances

14

2,4 %

Total

590

100,0 %

 

On peut observer que la grande majorité des jeunes interrogés soit 64,6% de la population de référence pratiquent une activité physique et sportive tout au long de l'année, à la fois pendant les vacances et hors période de vacances. Ensuite, les jeunes pratiquant uniquement pendant les cours d'éducation physique et sportive (EPS) représentent 33,1% de l'échantillon. Seulement 2,4% des jeunes pratiquent une activité physique et sportive uniquement pendant leurs vacances. En conclusion, on note que la grande majorité des jeunes pratiquent une activité physique et sportive tout au long de l'année, et que l'EPS est également un facteur important pour la pratique.

Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 40

Graphique 6 : Nature de la pratique des répondants

Ce graphe présente la répartition de la pratique des répondants en termes de loisirs et de compétition. Les données indiquent que 86,50% des jeunes pratiquent leur activité physique ou sportive en loisirs, tandis que 13,50% la pratiquent en compétition. Cela suggère que la plupart des jeunes pratiquent leur activité physique ou sportive pour le plaisir ou pour maintenir leur santé, plutôt que dans un but compétitif. On note donc que la majorité des jeunes interrogés ont une pratique sportive dirigé vers le loisir que la compétition.

Ø Nature de la pratique et la catégorie socio-professionnelle des parents

Il est intéressant de voir la corrélation entre la profession des parents et la nature de la pratique sportive des jeunes de la ville de Porto-Novo. Sur ce, les jeunes dont les parents sont agriculteurs exploitants, artisans, commerçants ou assimilés sont plus enclins à pratiquer des activités physiques ou sportives à des fins de loisirs. En revanche, les jeunes dont la pratique sportive est orientée vers la compétition ont des parents cadres, exerçant des professions intellectuelles supérieures ou étant enseignants. Selon Muller (2005), on observe une corrélation entre un niveau de diplôme élevé des parents et la participation des jeunes à des activités physiques et sportives à des fins compétitives. En d'autres termes, plus les parents ont un niveau de diplôme élevé, plus les jeunes sont susceptibles de s'engager dans des activités physiques et sportives orientées vers la compétition.

Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 41

Ces observations soulèvent des questions sur les facteurs qui influencent les choix et les motivations des jeunes en matière de pratique sportive. La profession des parents joue un rôle dans la disponibilité des ressources, des opportunités et de l'encadrement pour la pratique sportive. Les jeunes issus de milieux professionnels plus favorisés peuvent avoir un accès plus facile aux infrastructures sportives, aux entraîneurs spécialisés et à un soutien financier pour participer à des compétitions (INSEP, 2010).

En conclusion, cela souligne l'importance de prendre en compte les inégalités socio-économiques dans l'accès aux activités sportives et la nécessité de promouvoir des opportunités équitables pour tous les jeunes, indépendamment de leur milieu familial.

Tableau XI : Licences sportives délivrées par fédération

 

Effectifs

Fréquence

Oui

41

7,2 %

Non

528

92,8 %

Total

569

100,0 %

Le tableau présente le nombre de jeunes répondants ayant obtenu une licence sportive délivrée par la fédération. Sur un total de 569 répondants, 7,2% jeunes ont déclaré avoir obtenu une licence, tandis que la grande majorité de 92,8% (soit 528 répondants) n'ont pas obtenu de licence. Ces résultats suggèrent que la plupart des jeunes ne pratiquent pas d'activité physique ou sportive nécessitant une licence délivrée par la fédération. Cela peut être dû à différents facteurs tels que le coût élevé d'une licence ou l'absence d'intérêt pour la pratique en compétition.

Il est important de noter que le faible taux de licence présent au sein de notre population de référence justifie le faite que leur pratique physique et sportive est plus dirigée vers le loisir que la compétition.

Présenté par Ferdinand VIDAGBANDJI 42

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