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Evaluation des caractères phénotypiques des différents génotypes de maà¯s (zea mays l.) bio-fortifiés dans les conditions édapho-climatiques de Kalemie


par Jacques LWAMBA MINANGA
Université de Kalemie - Diplôme d'Ingénieur Agronome  2020
  

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Introduction

Le secteur agricole est un moteur du développement économique et social de notre planète. Il constitue une source de revenus et d'emplois pour la majorité de la population mondiale. Cette agriculture est basée essentiellement sur les céréales dont les plus importantes sont le sorgho, le riz, le maïs et le blé. Le maïs est aujourd'hui aux côtés du blé tendre et du riz, l'une des principales espèces cultivées dans le monde, il reste une céréale alimentaire traditionnelle pour les régions tropicales (Rouanet,1984).

Le maïs (Zeamays L.) est la plante la plus cultivée au monde et la première céréale produite devant le blé (Triticumaestivum L. subsp. aestivum). La production mondiale de maïs pour 2013 serait de 839 million de tonnes, contre 653 millions de tonnes pour le blé (planetoscopestatistique, 2013). Ses principaux producteurs sont les États-Unis et la Chine, qui représentent près de 60 % du total avec 506,7 millions de tonnes (Agpb, 2013).

En République Démocratique du Congo (RDC), il constitue la deuxième culture vivrière après le manioc (Nyembo et al., 2014). A Kinshasa par exemple, la consommation annuelle (kg/tête) de maïs grains est passée de 2,84 kg en 1975 à 6,68 kg en 2000, soit une augmentation de 235 %. On mélange de plus en plus de farine de maïs avec celle de manioc lors de la préparation du "fufu" (Tollens, 2004).

Compte tenu de la place aussi stratégique et importante qu'occupe le maïs en République Démocratique du Congo, la production est insuffisante en général et dans la province du Tanganyika en particulier car selon Nyemboet al.,(2002) cité par Amundala(2009), le Tanganyika était dans le temps le premier district producteur du maïs en République Démocratique du Congo où au moment actuel on doit recourir à l'importation pour couvrir les besoins de la population toujours croissants.

La production du maïs dans l'actuelle province du Tanganyika anciennement district du Tanganyika est plus accentuée dans certains territoires notamment celui de Moba et de Nyunzu où les rendements moyens peuvent être estimés entre 1 à 2t/ha, Ces faibles rendements sont les témoins des mauvaises conditions et différentes contraintes rencontrées par la culture au cours du cycle végétatif il s'agit notamment : de l'infertilité du sol, de la perturbation climatique, l'utilisation des mauvaises pratiques culturales, les multiples menaces des maladies et ravageurs, le non-respect du calendrier agricole et pire encore l'utilisation du matériel végétal dégénéré. C'est dans le souci de répondre à ces défisque les scientifiques ont mis au point une stratégie appelée bio-fortification leur permettant d'améliorer la valeur nutritive mais aussi la résistance des cultures aux maladies et ravageurs des cultures vivrières de base.Ainsi donc cette recherche a été orientée dans l'évaluation des caractères phénotypiques des différents génotypes bio-fortifiés dans les conditions édapho-climatiques de Kalemie.

Le présent travail a pour objectif général de contribuer à la lutte contre l'insécurité alimentaire, et de manière spécifique il vise à identifier les génotypes prometteursen provenance de HarvestPlussur base de leurs performances dans les conditions édapho-climatiques de Kalemie. Pour orienter cette recherche l'hypothèse selon laquelle parmi tous les génotypes utilisés existerait-il un ou plusieurs génotypes qui se comporteraient mieux et donneraient des meilleurs rendements supérieurs au témoin local qui est la variété Moba a été émise.

Pour atteindre les objectifs un travail expérimental a été mené en République Démocratique du Congo, dans la province du Tanganyika à Kalemie chef-lieu de la dite province au cours de la campagne culturale de 2019-2020 suivant un dispositif en Blocs Complets Randomisés (BCR). Outre l'introduction et la conclusion, ce travail s'articule en quatre chapitres: Généralités sur le maïs (Chapitre 1), le Milieu, Matériel etMéthode (Chapitre 2), les Résultats (Chapitre 3), enfin la Discussion des résultats (Chapitre 4).

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