Introduction
Le secteur agricole est un moteur du développement
économique et social de notre planète. Il constitue une source de
revenus et d'emplois pour la majorité de la population mondiale. Cette
agriculture est basée essentiellement sur les céréales
dont les plus importantes sont le sorgho, le riz, le maïs et le
blé. Le maïs est aujourd'hui aux côtés du blé
tendre et du riz, l'une des principales espèces cultivées dans le
monde, il reste une céréale alimentaire traditionnelle pour les
régions tropicales (Rouanet,1984).
Le maïs (Zeamays L.) est la plante la plus
cultivée au monde et la première céréale produite
devant le blé (Triticumaestivum L. subsp. aestivum).
La production mondiale de maïs pour 2013 serait de 839 million de tonnes,
contre 653 millions de tonnes pour le blé (planetoscopestatistique,
2013). Ses principaux producteurs sont les États-Unis et la Chine, qui
représentent près de 60 % du total avec 506,7 millions de tonnes
(Agpb, 2013).
En République Démocratique du Congo (RDC), il
constitue la deuxième culture vivrière après le manioc
(Nyembo et al., 2014). A Kinshasa par exemple, la consommation
annuelle (kg/tête) de maïs grains est passée de 2,84 kg en
1975 à 6,68 kg en 2000, soit une augmentation de 235 %. On
mélange de plus en plus de farine de maïs avec celle de manioc lors
de la préparation du "fufu" (Tollens, 2004).
Compte tenu de la place aussi stratégique et importante
qu'occupe le maïs en République Démocratique du Congo, la
production est insuffisante en général et dans la province du
Tanganyika en particulier car selon Nyemboet al.,(2002) cité
par Amundala(2009), le Tanganyika était dans le temps le premier
district producteur du maïs en République Démocratique du
Congo où au moment actuel on doit recourir à l'importation pour
couvrir les besoins de la population toujours croissants.
La production du maïs dans l'actuelle province du
Tanganyika anciennement district du Tanganyika est plus accentuée dans
certains territoires notamment celui de Moba et de Nyunzu où les
rendements moyens peuvent être estimés entre 1 à 2t/ha, Ces
faibles rendements sont les témoins des mauvaises conditions et
différentes contraintes rencontrées par la culture au cours du
cycle végétatif il s'agit notamment : de
l'infertilité du sol, de la perturbation climatique, l'utilisation des
mauvaises pratiques culturales, les multiples menaces des
maladies et ravageurs, le non-respect du calendrier agricole et pire encore
l'utilisation du matériel végétal
dégénéré. C'est dans le souci de répondre
à ces défisque les scientifiques ont mis au point une
stratégie appelée bio-fortification leur permettant
d'améliorer la valeur nutritive mais aussi la résistance des
cultures aux maladies et ravageurs des cultures vivrières de base.Ainsi
donc cette recherche a été orientée dans
l'évaluation des caractères phénotypiques des
différents génotypes bio-fortifiés dans les conditions
édapho-climatiques de Kalemie.
Le présent travail a pour objectif
général de contribuer à la lutte contre
l'insécurité alimentaire, et de manière spécifique
il vise à identifier les génotypes prometteursen provenance de
HarvestPlussur base de leurs performances dans les conditions
édapho-climatiques de Kalemie. Pour orienter cette recherche
l'hypothèse selon laquelle parmi tous les génotypes
utilisés existerait-il un ou plusieurs génotypes qui se
comporteraient mieux et donneraient des meilleurs rendements supérieurs
au témoin local qui est la variété Moba a
été émise.
Pour atteindre les objectifs un travail expérimental a
été mené en République Démocratique du
Congo, dans la province du Tanganyika à Kalemie chef-lieu de la dite
province au cours de la campagne culturale de 2019-2020 suivant un dispositif
en Blocs Complets Randomisés (BCR). Outre l'introduction et la
conclusion, ce travail s'articule en quatre chapitres:
Généralités sur le maïs (Chapitre 1), le Milieu,
Matériel etMéthode (Chapitre 2), les Résultats (Chapitre
3), enfin la Discussion des résultats (Chapitre 4).
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