Figure 17. Présentation
graphique des résultats du rendement en T/ha.
Légende : T
= Tonne, ha = hectare, * = Il existe des différences
significatives, LSD = LowSignificativDifference, ppds = plus petite
différence significative.
Le rendement par génotype a varié entre 4,05T
pour le génotype SIMBA et 2,36T pour le génotype F2 TWLY 100123.
Les résultats de l'analyse de variance effectuée sur Excel
révèlent qu'il existe des différences significatives
(*) entre les différents génotypes. Face
à la plus petite différence significative (PPDS ou LSD) de 0,80
les moyennes ont été comparées et
révélé que :G16 = G15 = G11 = G4 = G8 = G1 =
G3 = G6 = G5 = G17 = G9 = G2 = G10 = G14 = G13 > G0 = G7 = G12.
Ceci veut tout simplement dire qu'après la pèse les
maïs grains des génotypes SIMBA, ACR 91 SWW AN1-SR C1, F2 TWLY
13124, PVA SYN - 9, PVA SYN HGA, PVA SYN - 2, PVA SYN - 8, PVA SYN - 11, PVA
SYN - 10, SAMVITA, PVA SYN HGA C1, PVA SYN - 3, PVA SYN HGB C1, MZ 627 - KITOKO
et le génotype F2 TWLY 131228 ont donné des meilleurs rendements
dans les conditions édapho-climatiques de Kalemie par rapport aux autres
génotypes et à la variété locale Moba
utilisée comme témoin.
Chapitre 4 :
Discussion
4.1. Evaluation des
caractères phénotypiques des génotypes de maïs
biofortifés sur les paramètres végétatifs
La caractérisation morphologique est une des
étapes importantes dansla description et la classification du
germoplasme des plantes cultivées(Manzanoet al.,2001 ;
Yobiet al., 2002; Radhouane, 2004). En effet, toutprogramme
d`amélioration s`appuie nécessairement sur la
variabilitémorpho-phenologique (Smith et al., 1991).
Le taux de levée à 10 jours du semis a
varié entre 6,88% et 91,1% en fonction des génotypes. Ce
résultat ne parait pas intéressant car environ plus de 50% de
mortalité des grains semés a été observée
à la levée, ce qui a fait que la quantité
supplémentaire de semences pour le regarnissage des vides était
vraiment considérable. Ces moyennes sont extrêmement
inférieures à celles trouvées par Muzungu (2019) qui ont
varié entre64,17 #177; 3,82 et 100,00 #177; 0,00 % sur les
mêmes matériels biologiques.Mais sont presque similaires à
celles trouvées par Chaussat et Bouinot (1984) qui varient entre 70% et
25%. Cependant, selon la même source la levée serait beaucoup plus
influencée par des facteurs qui interviennent au moment de la
germination mais aussi tout au long de la vie d'une semence. Au sujet des
céréales, Chaussat et Bouinot (1984) parlent de la
prédétermination physiologique des semences. Ainsi, la
qualité germinative d'une semence est fonction de son génome mais
aussi de multiples facteurs que Côme (1993) regroupe en quatre
catégories : les facteurs avant la récolte, les facteurs de la
récolte, les facteurs après la récolte et les facteurs de
la germination. Quant à la hauteur des plants à 30 jours
après semis les moyennes ont varié entre 13,47cm à
27,67cm. Ces moyennes sont inférieures à celles obtenues par
Petro (2016) qui auraientvarié respectivement entre 30,88cm à
34,42cm dans les conditions édapho-climatiques de Kalemie. Cependant, ce
même résultat se révèle supérieur à
celui trouvé par Kitangala(2014) qui aurait varié entre 12
à 19 cm. Mais ce même résultat reste similaire à
celui trouvé par Muzungu (2019) sur les mêmes matériels
biologiques. La première hypothèse qu'il faudra avancer en est
que cette hauteur présentée par les génotypes à 30
jours après le semis est un caractère phénotypique de ces
génotypes. En outre, les travaux deTshibabwa (1981), renseignent
qu'à 30 jours après semis le plant de maïs atteint une
hauteur variant entre 40 et 50 cm en région tropicale dans un sol
limoneux et de Malamu (2015) et Kilongozi (2015) cité par Petro (2016)
renseignent aussi qu'à 30 jours après semis les plants peuvent
atteindre une hauteur allant de 48,33cm à 59,88 cm.
En effet, cette faible taille des plantes en cette
période peut être attribuée au fait que les conditions
climatiques ayant prévalues pendant cette période de
l'expérimentations n'étaient pas favorables pour
accélérer la croissance végétative des
plantes ; à cette cause il faut sans doute accuser aussi la
pauvreté en éléments nutritifs dans les sols ayant servi
de substrat pour cette expérimentation étant donné que le
maïs est une culture exigeante en ce qui concerne la fertilisation et
surtout en azote(N) car l'azote contribue au développement
végétatif de toutes les parties aériennes de la plante.
Les nombre des jours du semi à la floraison ont
varié entre 60 à 64,33jours. Ce résultat parait similaire
à celui trouvé par Nyembo et al., (2014) variant entre
60 à 67 avec les variétés Pannar dans les conditions
édapho-climatiques de Lubumbashi et à celui trouvé par
Moussa et al(2018) avec les variétés CZH
au NIGER dont les moyennes des nombres de jours à la floraison
ont varié entre 55 à 63jours. Mais notons cependant que ce
résultat est inférieur à celui trouvé par Hubert
(1978) cité par Petro (2016) variant entre 70 à 95 jours. Le jour
à la floraison est une caractéristique variétale
importante en permettant de classer les variétés en
différentes catégories (cycle court, cycle moyen et le cycle
long) (Nyembo, 2010).Ces faibles résultats seraient certainement dus
à des différences entre les génotypes (transmissibles de
génération en génération) sans négliger les
effets de l'environnement (température, humidité relative, etc).
En effet, de nombreux travaux ont montré que la longueur du jour (Harris
et Azam-Ali, 1993; Linnemannetal., 1995; Brink, 1999), la
température (Linnemann et Craufurd, 1994; Brink, 1998) et
l'humidité relative (Collinson et al., 1996) entraînent
des effets variables sur le développement végétatif et
physiologique des plantes. Dans la plupart des cas, ces deux causes de
variation interagissent fortement (interactions génotype-environnement)
et il n'est pas aisé de mesurer leur part relative dans la variation
phénotypique totale.
Par ailleurs la hauteur des plants à la floraison
mâlea varié entre 97,27cm et 159,93cm. Ce résultat est
similaire à ceux trouvés par Ristanovic et Remaerkers (2001) et
Ledent (1992) qui sont respectivement des 139 cm et 126 cm.Mais parait
inférieur à ceux trouvés par Nyembo et al.,
(2012) et Moussa et al. (2018) qui varient respectivement entre 171cm
et 222,7cm et 166,7cm. Cette différence des hauteurs se justifie d'un
côté par les caractères phénotypiques des
génotypes et d'un autre côté par le fait qu'une courte
période de sécheresse au mois de février (absence de pluie
d'environ 20 jours) était intervenue au cours de l'essai plus
précisément pendant la phase de croissance (étant
donné que celle-ci est définie comme étant toute
élongation irréversible en hauteur ou volume d'un être
vivant) a eu un impact négatif sur le potentiel de certaines
variétés testées. En ce qui concerne la Hauteur des plants
à l'insertion de l'épi les moyennes ont varié entre
46,67cm et 88,13cm en fonction des génotypes. Ces moyennes se
révèlent supérieures àcelles trouvées par
Kitangala (2014) et Malamu (2015) qui étaient respectivement de 23,5 cm
et 55,67 cm. Mais similaire celles trouvées par Petro (2016) et Muzungu
(2019) qui étaient respectivement de 67,21 cm à 75,22 cm et
85,47cm et 57,60cm.Et inférieure à celles données par
Anonyme (2006) qui varient entre 95 cm et 1m dans les régions tropicales
ainsi qu'entre 1,15m à 1,25m dans les régions
tempérées.Ce résultat peut être dû aux
différences génotypiques des variétés auxquelles
peuvent s'ajouter les conditions édapho-climatiques ayant sévi
pendant la période d'avant l'insertion de l'épi.
4.2. Evaluation des caractères
phénotypiques des génotypes de maïs biofortifés sur
les paramètres de rendement
Par ailleurs la longueur de l'épi (cm) a varié
entre 11,4cm et 14,53cm en fonction des génotypes. Ce résultat
parait similaire à celui trouvé par Tchibingu et al
(2017) pour qui la longueur de l'épi a varié entre 10,16cm
et 14,26cm mais inférieur à celui trouvé par Muzungu
(2019) qui a varié entre 14,47cm à 18,80cm sur le même
matériel végétal et à celui trouvé par
Hugues et al. (2014) qui a varié entre 13,60cm à
19,50cm. Ce faible résultat serait dû aux conditions
édapho-climatiques qui ont prévalu au cours de
l'expérimentation mais aussi à la richesse du sol en
éléments nutritifs entre autre l'Azote (N) et le Phosphore (P)
comme noté par.
En ce qui concerne le diamètre de l'épi (cm),
Les résultats de ce paramètre montrent une variation des moyennes
allant de 4,67cm à6,73cm. Ce résultat est supérieur
à celui trouvé par Moussa et al. (2018)variant
respectivement entre 1,43cm à 2,9cm et à celui trouvé par
Hugues et al. (2014) qui ont varié entre2,70 à 4,98. Et
similaire à celui trouvé par Muzungu (2019) ce résultat
serait attribué au patrimoine génétique de ces
génotypes.
Quant au nombre des rangées par épi, Hugues et
al. (2014) renseignent que ce paramètre varie entre 11,80
à 20,2rangées. Or, les résultats de la présente
étude tels que présentés dans la figure 14 donnent un
nombre de rangées allant de 10,53 lignes à 13 lignes. Ce
résultat est inférieur à celui trouvé par Hugues et
al., 2014 qui a varié entre 11 et 16 mais parait tout de
même égal à celui trouvé par Petro (2016) et Muzungu
(2019) qui varie respectivement entre 11 à 12lignes et 11,60lignes
à 14,80lignes. Cependant, il est important de noter que ce
résultat est justifié par le patrimoine génétique
de ces génotypes utilisés au cours de l'expérimentation.
Le poids d'épis par plant a varié entre 122,83g
à 183g. Ce résultat est similaire à celui trouvé
par Muzungu (2019) avec les mêmes matériels biologiques qui aurait
trouvé un poids d'épis variant entre108,47g à 176,53g. Ce
résultat serait attribué aux patrimoines génétiques
des génotypes mais aussi aux conditions écologiques (biotiques et
abiotiques) ayant prévalu au cours de l'expérimentation.Quant au
poids moyen des maïs-grains par épi, les moyennes telles que
présentées dans la figure 16 montrent que les résultats
ont varié entre 94,2g à 162g. Ce résultat est
inférieur à celui trouvé par Nyembo et al.,
(2012) qui aurait trouvé un résultat variant entre 281,3g
à 153,3g dans les conditions édapho-climatiques de Lubumbashi
mais supérieur à celui trouvé par Kitangala (2014), Petro
(2016) ayant trouvé des moyennes variant entre 56,2g à 70,7g et
69,44g et 73,66g. Et similaire à celui trouvé par Malamu (2015)
qui a été de 169,86g.En effet ; ce faible résultat
est dû au fait que des mauvaises conditions ont prévalu pendant la
période de remplissage des grains sur l'épi lors de
l'expérimentation mais aussi aux patrimoines génétiques
des génotypes.
En ce qui concerne le poids des 1000grains par plant, les
résultats ont varié entre et 213,67g à 355,33g. Ce
résultat est inférieur à celui trouvé par Kikumbi
(2013) ayant respectivement obtenu les résultats de 377,5g,
également inférieur aux résultats trouvés par Petro
(2016) ayant obtenu les moyennes variant entre 332.66g à 386.66g. Mais
il revient de dire que ce même résultat issu de cette étude
est supérieur à celui trouvé parMalanda en 2003 avec la
variété Babungo 319,1 g mais similaire à celui
trouvéepar Kapinga en 2007 avec les variétés Kasaï I
x 67 (318,7 g) et Kasaï x Pan 6363 (324,1g). Ce résultat serait en
grande partie attribué aux patrimoines génétiques des
génotypes mais aussi aux conditions écologiques ayant
prévalu pendant la période du remplissage des grains.
Par ailleurs, le rendement a varié entre 2,36T
à 4,05T en fonction des génotypes. Ce résultat parait
supérieur à ceux obtenus par Kitangala (2014), Kilongozi (2015)
et Petro (2016) qui ont été respectivement de 2,84 t/ha, 2,88
t/ha et 2,35 t/ha à 3,23, elle montre un grand écart
comparativement aux moyennes données par Ibu (2008), Malamu (2015) et
muzungu(2019) qui ont trouvé respectivement 7,5 t/ha, 8,9 t/ha et 4,27T
à 7,13T. Le faible rendement que présente cette étude
serait justifié par les conditions climatiques défavorables qui
ont sévi durant la période de floraison, où il y a eu une
sècheresse pendant que la période critique du cycle
végétatif tant pour l'eau que pour la nutrition azotée
s'étend d'environ deux semaines avant, jusqu'à trois semaines
après la floraison mâle c'est-à-dire la formation des
épis et le premier stade de la croissance des grains (Ristanovic,
2001).Selon (Lacharme, 2001 ; N'cho et al., 2001 ; Akintayo et
al., 2008) cité par Kitangala (2014) la chute du rendement
montre que la phase de remplissage des grains est un stade déterminant
dans l'élaboration du rendement et qu'elle aurait été
perturbée.
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