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Evaluation des caractères phénotypiques des différents génotypes de maà¯s (zea mays l.) bio-fortifiés dans les conditions édapho-climatiques de Kalemie


par Jacques LWAMBA MINANGA
Université de Kalemie - Diplôme d'Ingénieur Agronome  2020
  

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Figure 17. Présentation graphique des résultats du rendement en T/ha.

Légende : T = Tonne, ha = hectare, * = Il existe des différences significatives, LSD = LowSignificativDifference, ppds = plus petite différence significative.

Le rendement par génotype a varié entre 4,05T pour le génotype SIMBA et 2,36T pour le génotype F2 TWLY 100123. Les résultats de l'analyse de variance effectuée sur Excel révèlent qu'il existe des différences significatives (*) entre les différents génotypes. Face à la plus petite différence significative (PPDS ou LSD) de 0,80 les moyennes ont été comparées et révélé que :G16 = G15 = G11 = G4 = G8 = G1 = G3 = G6 = G5 = G17 = G9 = G2 = G10 = G14 = G13 > G0 = G7 = G12. Ceci veut tout simplement dire qu'après la pèse les maïs grains des génotypes SIMBA, ACR 91 SWW AN1-SR C1, F2 TWLY 13124, PVA SYN - 9, PVA SYN HGA, PVA SYN - 2, PVA SYN - 8, PVA SYN - 11, PVA SYN - 10, SAMVITA, PVA SYN HGA C1, PVA SYN - 3, PVA SYN HGB C1, MZ 627 - KITOKO et le génotype F2 TWLY 131228 ont donné des meilleurs rendements dans les conditions édapho-climatiques de Kalemie par rapport aux autres génotypes et à la variété locale Moba utilisée comme témoin.

Chapitre 4 : Discussion

4.1. Evaluation des caractères phénotypiques des génotypes de maïs biofortifés sur les paramètres végétatifs

La caractérisation morphologique est une des étapes importantes dansla description et la classification du germoplasme des plantes cultivées(Manzanoet al.,2001 ; Yobiet al., 2002; Radhouane, 2004). En effet, toutprogramme d`amélioration s`appuie nécessairement sur la variabilitémorpho-phenologique (Smith et al., 1991).

Le taux de levée à 10 jours du semis a varié entre 6,88% et 91,1% en fonction des génotypes. Ce résultat ne parait pas intéressant car environ plus de 50% de mortalité des grains semés a été observée à la levée, ce qui a fait que la quantité supplémentaire de semences pour le regarnissage des vides était vraiment considérable. Ces moyennes sont extrêmement inférieures à celles trouvées par Muzungu (2019) qui ont varié entre64,17 #177; 3,82 et 100,00 #177; 0,00 % sur les mêmes matériels biologiques.Mais sont presque similaires à celles trouvées par Chaussat et Bouinot (1984) qui varient entre 70% et 25%. Cependant, selon la même source la levée serait beaucoup plus influencée par des facteurs qui interviennent au moment de la germination mais aussi tout au long de la vie d'une semence. Au sujet des céréales, Chaussat et Bouinot (1984) parlent de la prédétermination physiologique des semences. Ainsi, la qualité germinative d'une semence est fonction de son génome mais aussi de multiples facteurs que Côme (1993) regroupe en quatre catégories : les facteurs avant la récolte, les facteurs de la récolte, les facteurs après la récolte et les facteurs de la germination. Quant à la hauteur des plants à 30 jours après semis les moyennes ont varié entre 13,47cm à 27,67cm. Ces moyennes sont inférieures à celles obtenues par Petro (2016) qui auraientvarié respectivement entre 30,88cm à 34,42cm dans les conditions édapho-climatiques de Kalemie. Cependant, ce même résultat se révèle supérieur à celui trouvé par Kitangala(2014) qui aurait varié entre 12 à 19 cm. Mais ce même résultat reste similaire à celui trouvé par Muzungu (2019) sur les mêmes matériels biologiques. La première hypothèse qu'il faudra avancer en est que cette hauteur présentée par les génotypes à 30 jours après le semis est un caractère phénotypique de ces génotypes. En outre, les travaux deTshibabwa (1981), renseignent qu'à 30 jours après semis le plant de maïs atteint une hauteur variant entre 40 et 50 cm en région tropicale dans un sol limoneux et de Malamu (2015) et Kilongozi (2015) cité par Petro (2016) renseignent aussi qu'à 30 jours après semis les plants peuvent atteindre une hauteur allant de 48,33cm à 59,88 cm.

En effet, cette faible taille des plantes en cette période peut être attribuée au fait que les conditions climatiques ayant prévalues pendant cette période de l'expérimentations n'étaient pas favorables pour accélérer la croissance végétative des plantes ; à cette cause il faut sans doute accuser aussi la pauvreté en éléments nutritifs dans les sols ayant servi de substrat pour cette expérimentation étant donné que le maïs est une culture exigeante en ce qui concerne la fertilisation et surtout en azote(N) car l'azote contribue au développement végétatif de toutes les parties aériennes de la plante.

Les nombre des jours du semi à la floraison ont varié entre 60 à 64,33jours. Ce résultat parait similaire à celui trouvé par Nyembo et al., (2014) variant entre 60 à 67 avec les variétés Pannar dans les conditions édapho-climatiques de Lubumbashi et à celui trouvé par Moussa et al(2018) avec les variétés CZH au NIGER dont les moyennes des nombres de jours à la floraison ont varié entre 55 à 63jours. Mais notons cependant que ce résultat est inférieur à celui trouvé par Hubert (1978) cité par Petro (2016) variant entre 70 à 95 jours. Le jour à la floraison est une caractéristique variétale importante en permettant de classer les variétés en différentes catégories (cycle court, cycle moyen et le cycle long) (Nyembo, 2010).Ces faibles résultats seraient certainement dus à des différences entre les génotypes (transmissibles de génération en génération) sans négliger les effets de l'environnement (température, humidité relative, etc). En effet, de nombreux travaux ont montré que la longueur du jour (Harris et Azam-Ali, 1993; Linnemannetal., 1995; Brink, 1999), la température (Linnemann et Craufurd, 1994; Brink, 1998) et l'humidité relative (Collinson et al., 1996) entraînent des effets variables sur le développement végétatif et physiologique des plantes. Dans la plupart des cas, ces deux causes de variation interagissent fortement (interactions génotype-environnement) et il n'est pas aisé de mesurer leur part relative dans la variation phénotypique totale.

Par ailleurs la hauteur des plants à la floraison mâlea varié entre 97,27cm et 159,93cm. Ce résultat est similaire à ceux trouvés par Ristanovic et Remaerkers (2001) et Ledent (1992) qui sont respectivement des 139 cm et 126 cm.Mais parait inférieur à ceux trouvés par Nyembo et al., (2012) et Moussa et al. (2018) qui varient respectivement entre 171cm et 222,7cm et 166,7cm. Cette différence des hauteurs se justifie d'un côté par les caractères phénotypiques des génotypes et d'un autre côté par le fait qu'une courte période de sécheresse au mois de février (absence de pluie d'environ 20 jours) était intervenue au cours de l'essai plus précisément pendant la phase de croissance (étant donné que celle-ci est définie comme étant toute élongation irréversible en hauteur ou volume d'un être vivant) a eu un impact négatif sur le potentiel de certaines variétés testées. En ce qui concerne la Hauteur des plants à l'insertion de l'épi les moyennes ont varié entre 46,67cm et 88,13cm en fonction des génotypes. Ces moyennes se révèlent supérieures àcelles trouvées par Kitangala (2014) et Malamu (2015) qui étaient respectivement de 23,5 cm et 55,67 cm. Mais similaire celles trouvées par Petro (2016) et Muzungu (2019) qui étaient respectivement de 67,21 cm à 75,22 cm et 85,47cm et 57,60cm.Et inférieure à celles données par Anonyme (2006) qui varient entre 95 cm et 1m dans les régions tropicales ainsi qu'entre 1,15m à 1,25m dans les régions tempérées.Ce résultat peut être dû aux différences génotypiques des variétés auxquelles peuvent s'ajouter les conditions édapho-climatiques ayant sévi pendant la période d'avant l'insertion de l'épi.

4.2. Evaluation des caractères phénotypiques des génotypes de maïs biofortifés sur les paramètres de rendement

Par ailleurs la longueur de l'épi (cm) a varié entre 11,4cm et 14,53cm en fonction des génotypes. Ce résultat parait similaire à celui trouvé par Tchibingu et al (2017) pour qui la longueur de l'épi a varié entre 10,16cm et 14,26cm mais inférieur à celui trouvé par Muzungu (2019) qui a varié entre 14,47cm à 18,80cm sur le même matériel végétal et à celui trouvé par Hugues et al. (2014) qui a varié entre 13,60cm à 19,50cm. Ce faible résultat serait dû aux conditions édapho-climatiques qui ont prévalu au cours de l'expérimentation mais aussi à la richesse du sol en éléments nutritifs entre autre l'Azote (N) et le Phosphore (P) comme noté par.

En ce qui concerne le diamètre de l'épi (cm), Les résultats de ce paramètre montrent une variation des moyennes allant de 4,67cm à6,73cm. Ce résultat est supérieur à celui trouvé par Moussa et al. (2018)variant respectivement entre 1,43cm à 2,9cm et à celui trouvé par Hugues et al. (2014) qui ont varié entre2,70 à 4,98. Et similaire à celui trouvé par Muzungu (2019) ce résultat serait attribué au patrimoine génétique de ces génotypes.

Quant au nombre des rangées par épi, Hugues et al. (2014) renseignent que ce paramètre varie entre 11,80 à 20,2rangées. Or, les résultats de la présente étude tels que présentés dans la figure 14 donnent un nombre de rangées allant de 10,53 lignes à 13 lignes. Ce résultat est inférieur à celui trouvé par Hugues et al., 2014 qui a varié entre 11 et 16 mais parait tout de même égal à celui trouvé par Petro (2016) et Muzungu (2019) qui varie respectivement entre 11 à 12lignes et 11,60lignes à 14,80lignes. Cependant, il est important de noter que ce résultat est justifié par le patrimoine génétique de ces génotypes utilisés au cours de l'expérimentation.

Le poids d'épis par plant a varié entre 122,83g à 183g. Ce résultat est similaire à celui trouvé par Muzungu (2019) avec les mêmes matériels biologiques qui aurait trouvé un poids d'épis variant entre108,47g à 176,53g. Ce résultat serait attribué aux patrimoines génétiques des génotypes mais aussi aux conditions écologiques (biotiques et abiotiques) ayant prévalu au cours de l'expérimentation.Quant au poids moyen des maïs-grains par épi, les moyennes telles que présentées dans la figure 16 montrent que les résultats ont varié entre 94,2g à 162g. Ce résultat est inférieur à celui trouvé par Nyembo et al., (2012) qui aurait trouvé un résultat variant entre 281,3g à 153,3g dans les conditions édapho-climatiques de Lubumbashi mais supérieur à celui trouvé par Kitangala (2014), Petro (2016) ayant trouvé des moyennes variant entre 56,2g à 70,7g et 69,44g et 73,66g. Et similaire à celui trouvé par Malamu (2015) qui a été de 169,86g.En effet ; ce faible résultat est dû au fait que des mauvaises conditions ont prévalu pendant la période de remplissage des grains sur l'épi lors de l'expérimentation mais aussi aux patrimoines génétiques des génotypes.

En ce qui concerne le poids des 1000grains par plant, les résultats ont varié entre et 213,67g à 355,33g. Ce résultat est inférieur à celui trouvé par Kikumbi (2013) ayant respectivement obtenu les résultats de 377,5g, également inférieur aux résultats trouvés par Petro (2016) ayant obtenu les moyennes variant entre 332.66g à 386.66g. Mais il revient de dire que ce même résultat issu de cette étude est supérieur à celui trouvé parMalanda en 2003 avec la variété Babungo 319,1 g mais similaire à celui trouvéepar Kapinga en 2007 avec les variétés Kasaï I x 67 (318,7 g) et Kasaï x Pan 6363 (324,1g). Ce résultat serait en grande partie attribué aux patrimoines génétiques des génotypes mais aussi aux conditions écologiques ayant prévalu pendant la période du remplissage des grains.

Par ailleurs, le rendement a varié entre 2,36T à 4,05T en fonction des génotypes. Ce résultat parait supérieur à ceux obtenus par Kitangala (2014), Kilongozi (2015) et Petro (2016) qui ont été respectivement de 2,84 t/ha, 2,88 t/ha et 2,35 t/ha à 3,23, elle montre un grand écart comparativement aux moyennes données par Ibu (2008), Malamu (2015) et muzungu(2019) qui ont trouvé respectivement 7,5 t/ha, 8,9 t/ha et 4,27T à 7,13T. Le faible rendement que présente cette étude serait justifié par les conditions climatiques défavorables qui ont sévi durant la période de floraison, où il y a eu une sècheresse pendant que la période critique du cycle végétatif tant pour l'eau que pour la nutrition azotée s'étend d'environ deux semaines avant, jusqu'à trois semaines après la floraison mâle c'est-à-dire la formation des épis et le premier stade de la croissance des grains (Ristanovic, 2001).Selon (Lacharme, 2001 ; N'cho et al., 2001 ; Akintayo et al., 2008) cité par Kitangala (2014) la chute du rendement montre que la phase de remplissage des grains est un stade déterminant dans l'élaboration du rendement et qu'elle aurait été perturbée.

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