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Vetiver, bio-systeme prospectif de l'environnement durable


par Youssouf MBATA NKUTU
ISG Kinshasa - Licence en développement communautaire  2019
  

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CHAPITRE IV. CULTURE SOUS PLUIE

La méthode traditionnelle de culture sous pluie, telle qu'on la trouve PARTOUT AU MONDE, est appliquée selon la pente en la remontant et en la descendant (voir figure 22 ). Ce système encourage à la fois le ruissellement et la perte de sol et aggrave ainsi l'érosion en nappe. Souvent plus de 50 pourcent des eaux de pluies sont perdues du fait des ruissellements et donc les cultures en sont privées.13 Plus la pente est raide et plus le ruissellement est rapide et davantage érosif. L'utilisation des eaux de pluie est donc moindre car l'eau n'a pas l'occasion de pouvoir s'infiltrer sur le champ. En labourant le long de la pente, le paysan, comme le montre la figure 22, encourage sans le savoir les eaux de pluie à quitter son champ.

Figure 22.

La figure 23 illustre la méthode de l'utilisation des haies végétales suivant les courbes à niveaux pour empêcher l'érosion et conserver l'humidité naturelle dans le sol. Une fois ces haies fixées, elles n'auront plus besoin d'entretien et protégeront la terre de l'érosion pendant des années du fait

13John GREENFIELD, vetiver a HEDGE AGAINT érosion, Banque mondiale P.8

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qu'elles créent des terrasses naturellement aussi longtemps qu'il y a de l'érosion. Contrairement aux sellons de plantation présentés à la figure 22, ceux que l'on trouve au niveau A dans la figure 23 suivent les courbes du champ comme indiqué par les haies végétales (B).

g

Figure 23.

Figure 24.

14Idem,

La construction d'une diguette ou monticules suivant la courbe à niveau a ralenti l'érosion dans le monde entier depuis les années 1930.14 Cependant cette méthode de conservation de la terre crée un système non naturel de drainage et n'est plus considérée comme étant appropriée pour les petits exploitants. La diguette dans la figure 24 a été construite avec de la terre arable prise du point A, qui de ce fait fut transformée en un canal pour évacuer latéralement les eaux de ruissellement (illustration du haut). Cependant la diguette est faite à partir du même sol qu'elle est supposée protéger et étant donné que la construction rend la pente plus raide, la diguette risque à la longue de s'éroder et fondre (illustration du bas). Par conséquent elle devra être refaite à un coût élevé en main d'oeuvre par le paysan. En outre, afin de collecter suffisamment de sol pour construire la digue et la rigole se trouvant dans la figure 24, une bande de deux mètres de large devra être retirée de la production sur toute l'étendue de la digue. Cela représente une perte considérable de terre agricole.

15Idem, P.12

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La figure 25 montre la méthode non naturelle de drainage des eaux de pluie du sol par ce système. Tout le ruissellement est conduit sur les côtés, créant un cours d'eau qui devient des petits ravins et qu'aucun exploitant ou exploitante ne voudrait voir couler dans son parcelle. Ce système rend les zones en dessous des haies trop sèches et les environs de la rigole trop humides pour atteindre un rendement agricole optimal15.

Figure 25.

La méthode végétative de conservation des sols et d'une rétention hydrique, par contre, utilise la nature pour se protéger elle-même. Dans le système que nous démontrons dans ce manuel à l'aide du Vetiver (Chrysopogon zizanioides), avant nommé Vetiveria zizanioides), une bande de cinquante centimètres seulement c'est à dire un tiers de la terre occupée par les diguettes ou les monticules est retirée de la production (Figure 26, illustration du haut). Du fait que les divisions racinaires des plantes ou boutures sont plantées sur un seul sillon creusé, très peu de sols sont perturbés. Alors que les diguettes doivent être réalisées à la main (ou peutêtre avec tracteur), le système végétatif n'exige aucun outil ou main-

16Idem, P.14 17Idem, P.14

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d'oeuvre spécifiques autres que ceux que possède déjà l'exploitant16.

L'illustration du bas de la figure 26 montre ce qui arrivera à la longue dans un système végétatif : en haut, le vetiver au temps de la plantation ; en bas, une ligne/ haie de vetiver coupée en transversal après 12 années de croissance. L'écoulement dépose sa charge de sol arable piégé par les feuilles raides qui laisse l'eau couler, tout en la ralentissant, et en créant une terrasse naturelle, permettant une bonne récolte' et une infiltration des eaux de pluie. La profondeur et la masse de la racine de vetiver (pivotante) aide à une meilleur rétention hydrique de la zone protéger (que ce soit une berge de rivière ou une zone de protection. Dans ces cas, la végétation ou la plantation en bénéficierons. La terrasse devient une caractéristique permanente du paysage, c'estàdire une barrière permanente qui restera efficace pendant des décennies voire même des siècles17.

Lorsque l'écoulement atteint les haies végétales, il ralentit, se répand, dépose sa charge limoneuse et passe plus lentement

à travers les rangées de haies. Et en chemin une grande partie de l'eau s'infiltre dans la terre, la permettant une meilleur rétention hydrique. (Figure 27).

Aucune perte de sol n'est enregistrée et il n'y a pas de perte d'eau provoquée par la concentration d'écoulement dans des zones particulières. Le système ne demande aucune technique agricole poussée, les exploitants peuvent accomplir tout le travail par leurs propres moyens. Beaucoup de paysans entourent une partie de leurs périmètres agricoles de plants de vétiver. Très souvent, les plants de vétiver sont plantés le long d'un côté mais vertical à la pente. Ils seraient plus utile horizontal à la pente, où ils retiendraient les sols arables et réduiraient les ruissellements dans les parcelles du voisin en

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sous. Pour préserver l'étroitesse des haies, les paysans labourent simplement le long des lignes de vetiver. Les haies resteront en très bon état et donneraient une protection permanente contre l'érosion.

Figure 26.

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IV.1. Les haies de contours végétales

La figure 28 présente une section transversale d'une haie végétale perpendiculaire à la pente. Les feuilles et les tiges du Vetiver ralentissent l'écoulement à charge de terre arable au niveau A et les faites déposer devant la plante au niveau B tandis que l'eau de pluie est ralenti par la masse des feuilles en descendant la pente. Le système racinaire spongieux de la plante illustré au niveau D fixe les couches de sol jusqu'à une profondeur atteignant 23 mètres. La haie a démarrée avec une plantule au niveau du piquet blanc.

En formant un dense rideau souterrain qui longe la courbe à niveau du terrain, les racines empêchent les formations de ruisselets, de rigoles et les effets tunnels. La forte huile aromatique qu'elles contiennent rende l'herbe insipide auprès des rongeurs et autres insectes (anti nématodes, anti termites et antibactérien); aussi selon un certain nombre de paysans indiens elles empêchent la nidification des rats dans la zone. Du fait que le dense système racinaire repousse les rhizomes des herbes sauvage, les rangées de haies les empêchent d'entrer dans le champ. Selon certain paysans en Inde, les feuilles coupantes et raides de la plante éloignent également les serpents. Ceci est à confirmer en Haïti18.

18PIERRE ROGER et VINCENT JACQ, introduction à la bio remédiation de sols, des eaux, et de l'air, Université de province AIY-MARSEILLE 1 Décembre 2000, P.12

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Figure 28.

Pour être efficace en tant que méthode de conservation des sols, le système végétatif doit former une haie comme le présente la figure 29. Bien que dans certaines circonstances des haies épaisses peuvent être formées en une année si elles sont plantées juste avant les pluies, il faut compter généralement deux à trois saisons d'exploitation pour établir une haie bien dense pour résister aux pluies torrentielles et protéger le sol. Durant les deux premières saisons et parfois la troisième, les plantes ont besoin d'un certain entretien (désherbage, taillage) et chaque espace au-delà de 10cm dans les rangées doit être comblé avec de nouvelles plantes. (Durant les deux premières saisons l'on devrait voir facilement le limon piégé en amont des plantes, un phénomène que les encadreurs devraient faire remarquer au moment d'expliquer le système aux paysans)19. Bien que les monticules utilisés dans la méthode conventionnelle de conservation des sols soient efficaces dans l'immédiat, ils se brisent avec le temps et s'effondrent fréquemment pendant des violentes averses. Une fois la haie fixée, le monticule reste stable et ne requiert aucun entretien supplémentaire si ce n'est un élagage au moins une fois par an.

19CELESTIN NIKIANA, Biotechnologie de l'environnement, L2 DECO, ISG-KINSHASA 2019-2020

Figure 29.

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L'élagage des haies à une hauteur de 30 à 50cm les empêche de monter en graine, les rend plus épaisses et par conséquent augmente leur efficacité dans le filtrage de l'écoulement. Dans certains villages, les paysans taillent leurs haies de Vetiver toutes les deux semaines et nourrissent leur bétail avec des jeunes feuilles sapides. Par conséquent ils sont assurés d'avoir des provisions fourragères presque tout au long de l'année.

Haie bien établie et entretenue d'1 1/2 an

Il faut ajouter des plants là où il y a des trous (haie de mois)

 

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Il est possible que beaucoup d'encadreurs ne comprennent pas exactement ce que l'on entend par courbe à niveau». La figure 30 illustre un malentendu comme quoi un sillon creusé le long d'une «pente principale» suit actuellement la courbe à niveau. Malheureusement ce n'est pas le cas. Une vraie courbe à niveau doit englober toutes les pentes, majeures ou mineures, il s'agit d'une ligne égale d'élévation autour d'une colline. Les sillons dans la figure 30, qui à partir du point A suivent la pente principale jusqu'au point C au lieu de former une courbe autour de la colline, ne sont pas sur la colline et par conséquent ne conserveront pas l'humidité ni n'empêcheront l'érosion.

Saut d'Eau : Protection d'un

ravin

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Figure 30.

Figure 31.

Le véritable contour illustré dans la figure 31va de A à B puis à D et continue autour de la colline tout en maintenant une élévation égale tout au long du chemin. On retrouve une bonne courbe à niveau pour l'installation du vetiver pour la protection d'un talus; zone du Bassin Magnan aux Gonaïves20.

20Idem

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Grâce à ses haies de Vetiver suivant la courbe à niveau et donc perpendiculaire à la pente, le paysan A obtient d'excellentes récoltes (Figure 32). Étant donné que le sol a retenu suffisamment d'humidité provenant des pluies antérieures, ses récoltes profitent du fort ensoleillement; toutes les graines se développent et les cultures affichent une croissance. Ce paysan A obtiendra des rendements élevés.

Le paysan B (Figure 33) est un bon paysan mais il n'exerce pas son métier avec sagesse. En labourant du bas vers le haut, parallèle à la pente, il encourage les eaux de pluie à s'écouler en dehors de son champ en emportant le fumier et une couche irremplaçable de terre. Les eaux de pluie s'écoulent si vite qu'elles ne s'infiltrent pas dans le sol. Par conséquence, ses récoltes ne sont pas protégées pendant les périodes sèches. Il n'utilise pas des haies de Vetiver et obtient une récolte décevante (Figure 33). Sa récolte n'a pas totalement échoué mais les quelques endroits restants où il y avait des flaques d'eau sont en phase d'assèchement à cause du soleil. Seul un faible pourcentage de graines se développera avec comme conséquence des résultats inégaux.

Le paysan B ne peut espérer qu'un faible rendement. Pourtant il avait planté les mêmes semences que le paysan A, avait utilisé les mêmes engrais, avait semé en même temps et ils ont eu les mêmes quantités de pluie et de soleil. Cependant, contrairement à son voisin, le paysan B a perdu la majeure partie de ses engrais de même que 60% d'eau de pluie et une couche superficielle mesurant probablement un centimètre d'épaisseur. Tout cela du fait qu'il n'avait pas labouré suivant la courbe et n'avait pas utilisé les haies végétales pour se protéger contre l'érosion et retenir l'humidité provenant de la pluie.

Figure 32.

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14

Figure 33.

15

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Il convient àcet effet de chercher à stabiliser les rigoles et des ravins pour avoir un bon rendement au moyen de la culture de vétiver.

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CHAPITRE V. STABILISATION DES RIGOLES ET DES RAVINS

Une autre solution aux problèmes d'érosions s'applique en zones de friche, où les terres manquent de végétation et les pluies imprévisibles créent des rigoles provenant de plusieurs directions. La Figure 34montre la protection appropriée en établissant des haies végétales pas seulement dans les rigoles mais en montant et descendant des deux côtés, et sur plusieurs mètres. La même technique est utilisée pour des ravins en formation ou en états avancés. Les haies de Vétiver ont l'avantage, dans des conditions extrêmes et permanentes d'incendie et de sécheresse, de résister et de survivre. Elles recueillent les bienfaits des surplus d'écoulement et récolte la matière organique au moment de filtrer les eaux de ruissellement à travers ses haies.

Figure 34.

Notons qu'un bouchon/petit barrage en maçonnerie au bout du système permet au limon de se consolider et de fournir au Vétiver une base de fixation (Figure 34). Le même procédé s'appliquerait aux ravins normaux comme le montre la figure 35. Une fois fixée, les haies créeront les ravins en terrasses ().

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Figure 35.

4M1M Protection des infrastructures

21Idem

22www.vetiver.org

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Pour la protection des infrastructures rurales (pistes, bassins, canaux d'évacuation, radiers et passages à niveau), le Système Vétiver est utilisé suivant les règles d'art de la phyto ingénierie. Ce ne sont pas seulement des lignes suivant des courbes à niveaux, mais aussi un mélange d'application des plantes pour stabiliser des gabions, des ouvrages en béton ou en terre telle que des canaux d'irrigation, et pour réorienter et évacuer des cours d'eau le long des pistes21.

Aux Caraïbes, la plante est utilisée pour la stabilisation des accotements et depuis des années elle a réussi à arrêter l'érosion. L'application pour la protection des infrastructures est démontrée par la figure 36. Non seulement il y a lieu de protéger les talus de glissement sur la piste, mais la chaussée doit pouvoir être à même d'évacuer les eaux de pluies de la partie intérieure d'un tournant par des « saignants » qui orientent l'eau vers des drains internes (A) au bas du talus et par une haie qui est plantée à 25 cm de la chaussée avec des saignants qui font évacuer les eaux de pluie sur le côté externe de la piste (B). La protection des tournants de pistes que l'on retrouve dans les zones rurales montagneuses est parmi le défi le plus compliqué à résoudre; une technique telle que celle proposée ici n'est pas nécessairement applicable partout; chaque cas demande une observation et une solution individuelle. Les solutions sont basées sur: a) la proximité de ravins du côté interne de la piste qui peut servir comme exutoires au ruissellement, b) le degré de la pente, c) l'espace disponible sur le côté externe, et d) la proximité de champs ou habitations en dessous de la piste avant de pouvoir justifier de mettre des saignants dirigés de ce même coté22.

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L'utilisation du Vétiver pour stabiliser les accotements de ponts et de canaux d'irrigation est une autre pratique recommandée. Lors d'une expérimentation en Tanzanie, sur la route de Dodoma, un ingénieur des travaux routiers avait utilisé du Vétiver pour protéger le mur en aile d'un pont d'un côté du fleuve et avait construit le mur bajoyer habituel en béton de l'autre ().

Figure 36.

Trente à quarante années plus tard, le mur en béton s'était effondré dans le fleuve et la berge qu'il protégeait s'était érodé. De l'autre côté, le Vétiver retenait toujours à perfection

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la berge comme le montre la figure 37. La photo démontre l'application des deux accotements d'un pont routier.

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Figure 37.

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La figure 38 montre comment le Vétiver peut être utilisé pour protéger les rives d'un canal d'irrigation principale.

Les canaux d'irrigation de contour sur colline, destinés à amener l'eau du canal principal aux destinataires se remplissent fréquemment par un envasement et une érosion. Le problème type est illustré dans la partie supérieure de la figure 39: le conduit en béton est entaillé par l'érosion au point A et s'emplit de limon au point B.

Pour réduire ces problèmes, le Vétiver est planté parallèlement aux côtés supérieur et inférieur du conduit, qu'il soit bétonné ou en terre. Comme le montre la figure du bas, la haie supérieure empêchera le limon d'arriver dans le canal tandis que les haies inférieures empêcheront l'érosion et éviteront ainsi à la structure d'être minée par les ruisselets ou les rigoles.

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Figure 38. Canaux d'irrigation principale en terre

Figure 39. Canaux d'irrigation en dur sur collines

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Une approche similaire peut être entreprise pour protéger les barrages. Les micros barrages s'envasent à un rythme alarmant à travers le monde. Une fois envasés, ils ne sont plus d'aucune utilité - et dans la plupart des cas il n'y a plus d'autre site approprié pour accueillir un nouveau barrage. En plantant du Vétiver autour des abords du barrage comme le montre l'illustration en haut de la figure 40, le limon transporté par l'écoulement provenant des collines environnantes sera piégé avant d'atteindre le barrage. Et les haies de Vétiver plantées à travers les voies d'arrivée (A) des micros barrages sur les rivières intermittentes protégeront les barrages de l'enlisement. Avec le temps ces haies formeront des terrasses stables qui pourront servir pour les cultures ou pour l'arboriculture. Dans l'illustration du bas, le Vétiver a été planté en parallèle des murs d'un barrage afin de les protéger contre l'érosion en ruisselets, un problème qui affecte un grand nombre de barrages en terre non protégés à travers le monde. Afin de détecter facilement les infiltrations le long des soubassements des murs des barrages et des digues des canaux, le Vétiver est planté dans ces régions-là.

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340

Figure 40.

Le vetiver étant une essence exceptionnelle paraît a juste titre important dans la lutte contre la déforestation et présente un atout majeur dans l'agroforesterie.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld