I.1.1. classification
Page | 9
Des dix espèces d'herbes vivaces dures que l'on trouve
sous les tropiques et appartenant au genre Andropogon, Vetiveria
zizanioides (reclassifiéeChrysopogonzizanïodies L.
Roberty) s'est avérée idéale pour les
procédés de conservation du sol et de l'humidité.
V. zizanioides (L) Nash (2n = 20) Khus; le Vetiver,
une herbe vivace touffue, sans barbes, rêche et glabre est un
«reproducteur timide»'` considéré non fertile en dehors
de son habitat naturel de marécages. Il est dépourvu de rhizomes
et de stolons; est multiplié par éclat de souches ou par
bouturages. La plante se développe en massifs à partir d'une
racine «spongieuse» fortement ramifiée (plan
A), avec des tiges dressées hautes de 0.5 à 1,5m
(B). Les limbes foliaires sont relativement raides, longs et
étroits pouvant aller jusqu'à 1m de longueur et 8 mm maximum de
largeur. La panicule atteint 15 à 40 centimètres de long
(C); les jointures et pédicelles sont glabres. Les
épillets sont étroits, aigus et sans barbes (D).
L'un des épillets est hermaphrodite et présente une sensille
quelque peu aplat latéralement avec des épines courtes et
coupantes. Il est pourvu d'une cal glabre, de trois étamines et de deux
stigmates. L'autre épillet est pédicellé et
staminé. Certaines espèces cultivées fleurissent
rarement.
a la fois xérophyle et hydrophyle, le vetiver
zizanioides peut résister à des sécheresses
extrêmes peut-être à cause du degré
élevé de sel contenu dans sa sève foliaire de même
qu'à de longues périodes d'inondation (jusqu'à six mois).
Il possède un éventail exceptionnellement large de pH de 3.4
à 10.5, semble pouvoir se développer dans n'importe quel type de
sol sans tenir compte du degré de fertilité et il a
été prouvé qu'il n'est pas affecté par les
températures élevés de 60°.
Le vetiver. Zizanioides ne produit pas de graines
pouvant germer dans des conditions ambiantes normales. Le vetiver nigritana
(l'espèce africaine) produit des graines. mais celles-ci
Page | 10
sont très rarement fertile, par contre les
jeunes plants sont facilement contrôlés.3
3LE VAN BE ; VO THANH TAN, NGUYYN TGR THO UYEN
(2006) ; NHAN GIONG CO VETIVER (vetiveria Zizanioides conférence
régionale sur le vétiver, University Can Tho, Can Tho, VIETNAM
P.6
Page | 11
Figure 27. Drainage sous système végétal
Page | 12
Figure 7.
La photo montre le paysage de petits exploitants sur
dès La Figure 8 en sus est un diagramme qui montre
à quoi ressemblerait un système de Vétiver parmi ces
mêmes petits exploitants. Le Vétiver s'adapte parfaitement aux
systèmes de périmètres individuels. Il n'y a ni point de
cours d'eau ni d'ouvrages de terre. La plupart des exploitants auraient une
rangée de Vétiver pratiquement au milieu de leur champ quelle
Figure 8.
Page | 13
que soit la forme du champ; néanmoins les terrains
allongés pourraient mettre une double rangée pour les
stabiliser.
Bien que chaque champ possède sa ou ses rangées
de Vétiver, l'ensemble des flancs de la colline se trouverait
protégé outre l'érosion car chacune des haies
protège celles se trouvant plus bas au niveau de la pente. Avec ce
système, une fois que les haies sont fixées, le travail
supplémentaire n'est plus nécessaire et l'entretien est à
son strict minimum. Tous les paysans ont leurs propres matériaux de
plantation du Vétiver. Si une rigole devait commencer à se former
à n'importe quel endroit, du Vétiver pourrait être obtenu
à partir d'une haie existante et replanté à travers la
rigole naissante pour l'empêcher de se répandre ; cela de
façon permanente et sans coût si ce n'est le labeur du paysan
lui-même.
Page | 14
|