6.3.2. Programmes de promotion de la saine alimentation au
Québec
- Pour Santé Canada : Bureau de la politique et de
la promotion de la nutrition
i. Rendre le guide alimentaire canadien plus
inclusif et plus adapté à la diversité des cuisines et aux
différentes classes socio-économiques. Étant donné
le manque de représentativité et d'inclusion du modèle
d'assiette du guide alimentaire canadien actuel, il conviendrait soit de
présenter un modèle de l'assiette plus représentatif et
inclusif ou
82
encore d'en présenter plusieurs. Le modèle de
l'assiette du guide devrait également être adapté aux
pratiques alimentaires des personnes à faible revenu. Par exemple, en
lieu et place d'illustrer uniquement des fruits et légumes frais,
l'assiette du guide pourrait inclure des fruits et légumes
surgelés ou en conserve qui sont plus consommés par les personnes
de faible niveau socio-économique, car ils sont financièrement
plus abordables que les fruits et légumes frais;
ii. Bonifier les financements gouvernementaux et
accroître l'implication des acteurs politiques et communautaires dans
certaines initiatives communautaires de promotion de la saine alimentation et
de lutte contre l'insécurité alimentaire, notamment les jardins
collectifs ou encore divers autres programmes de suivi nutritionnel et de
soutien alimentaire comme Olo ou Carte proximité. Des financements
gouvernementaux conséquents et une forte implication des acteurs
politiques et communautaires permettraient d'étendre ce type
d'initiatives et d'assurer leur pérennisation;
iii. Élaborer des méthodes culturellement
appropriées pour fournir une éducation nutritionnelle aux
immigrants à la fois dans la communauté et dans les
établissements de soins de santé;
iv. En raison de la forte influence des enfants sur les
pratiques alimentaires des parents et des familles migrantes, il paraît
pertinent d'élaborer des programmes et stratégies
d'éducation nutritionnelle ciblant à la fois les enfants et leurs
parents. Des approches plus inclusives dans les interventions à
l'école favoriseraient le maintien d'habitudes alimentaires
traditionnelles chez les enfants immigrants d'âge scolaire et auraient un
impact positif sur les pratiques alimentaires familiales;
v. Mettre sur pied des stratégies de santé
publique ciblant les immigrants récents non occidentaux et visant la
diffusion sur les réseaux sociaux des renseignements sur la saine
alimentation et les épiceries traditionnelles à proximité
;
vi. Afin de pallier les contraintes de temps et le recours
aux plats cuisinés causés par le rythme de vie occidental, les
organismes communautaires pourraient offrir des ateliers d'éducation
nutritionnelle sur les stratégies pour réduire le temps de
cuisine. Par exemple, la simplification des recettes ou l'adoption de nouvelles
techniques de cuisine;
vii. Développer des partenariats avec les centres de
francisation, les classes d'accueil et les centres d'éducation des
adultes afin de mettre sur pied des activités éducatives
destinées aux nouveaux arrivants et portant sur la saine alimentation et
l'adoption d'un mode de vie sain.
83
|