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Le système tontinier dans le financement de l'entrepreneuriat pastoral jeune à  Yaoundé


par Jordan cedric MELI YIMDJI
Université de Yaoundé 1  - Master 2 2022
  

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2- PROBLÈME DE RECHERCHE

Selon Kassogue (2019 : 1399) « Le problème décrit une situation dans laquelle il existe une anomalie, un obstacle qui empêche de progresser, d'avancer ou de réaliser ce que l'on cherche à résoudre. Cela suscite une question majeure ». La question du financement de l'entrepreneuriat jeune au Cameroun est depuis le début des années 2000 au centre des préoccupations. En effet, l'importance accordée à cette catégorie d'entrepreneurs s'illustre à travers la synergie de la jeunesse camerounaise (SJC) qui accorde un intérêt particulier à l'entrepreneuriat jeune. Une étude menée par l'institut national de la statistique (INS) en 2015 explique que le Cameroun abrite 5% de chômeur pour une population d'environ 20million d'habitants avec un taux de 10,3% chez les jeunes de 15-24ans et un taux de 8,9% chez les jeunes de 15-34ans (Mbilla, 2016). En 2018, une enquête menée par l'INS sur les obstacles à l'entrepreneuriat au Cameroun relevait que le premier obstacle à la création d'une entreprise est la fiscalité qui récolte 53,5% d'opinions. Ensuite les formalités administratives 34,2%, les problèmes d'accès au financement 30,7%, et la corruption avec une proportion de 18,1% (INS, 2018). Une autre étude sur l'offre des services financiers au Cameroun par le ministère des finances (MINFI) en 2018 fait état de ce qu'une tranche importante des camerounais de plus de 15ans gèrent leur argent en dehors du circuit bancaire. Ils représentent 37%, soit 5,25 millions qui sont exclus. En effet, toujours selon la même étude, 71% de camerounais connaissent des difficultés financières dont 36% utilisent des mécanismes non formels pour gérer leurs finances1. Une étude plus récente du plan d'action national pour l'emploi des jeunes (PANEJ)

1 Consulté sur : https://www.investiraucameroun.com/index.php/banque/1611-11727, le 12mars 2020.

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en 2020 fait ressortir que le taux de chômage en milieu jeunes a atteint des proportions de 12% (PANEJ, 2016-2020).

Pour pallier à cette situation afin de favoriser un climat économique favorable et une insertion pour tous, l'Etat camerounais a mis sur pied de nombreuses structures d'accompagnement financier. Notamment la création en 2004 du programme intégré d'appuis aux acteurs du secteur informel (PIASSI) du décret N°2011/26 du 23 mai 2011 portant « création et mise en oeuvre du PIAASI ». Ce programme Rattaché au ministère de l'emploi et de la formation professionnelle (MINFOPRA) a pour objectif de promouvoir l'entrepreneuriat en milieu jeune, en accompagnant financièrement les jeunes promoteurs camerounais. La création en 2007 du programme d'appuis aux jeunes ruraux et urbains (PAJER-U) par le décret N°2011/408 du 09 décembre 2011 portant « mise en oeuvre de l'éducation civique et élaboration des programmes ». Il s'agit d'un programme géré par le ministère de la jeunesse et de l'éducation civique (MINJEC) et financé par les fonds de l'initiative « Pays pauvre très endetté » dans le cadre de la coopération entre le Cameroun et la France qui accompagne financièrement et matériellement les jeunes désirant réaliser des projets aux finalités économiques et s'auto-employer. L'État camerounais a mis sur pieds en 2015 dans la ville de Yaoundé la banque camerounaise des petites et moyennes entreprises (BC-PME) à travers la loi N°2020/018 du 17 décembre 2020 portant « loi de financement de la république du Cameroun pour la banque camerounaise des petites et moyennes entreprises ». Elle a pour principal mission de fournir des capitaux aux potentiels individus désirant créer une affaire ou augmenter la rentabilité de leurs entreprises.

Par ailleurs, il a été mis sur pied en 2017 le plan triennal spécial jeunes (PTJ) par le décret N°2017/0467/PM 08 février 2017 portant création et mise en oeuvre du « plan triennal spécial jeunes » sous très haute instruction du président de la république. Un programme crée dans le but de booster l'insertion des jeunes sur toute l'étendue du territoire national dans les domaines tels que l'agro-industriel, l'élevage et l'économie numérique. Dès lors, malgré ces efforts en matière d'accompagnement financier mis sur pied par l'Etat, l'on constate que l'accès au financement pose toujours problème. Il faut dire que la présence de ces nombreux programmes ne facilite pas l'accès au crédit. Ces structures sont très réticentes dans les critères d'accès aux crédits et accordent des prêts à compte-gouttes. Par ailleurs, leurs systèmes de procédures formelles d'accès aux fonds ne correspondent pas avec le niveau de vie des populations à faibles revenus.

Ce travail pose le problème des difficultés d'accès au financement officiel par les jeunes entrepreneurs à faibles revenus. C'est dans l'optique de comprendre l'influence des mécanismes

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mis sur pieds par les couches sociales à faible revenus pour s'assurer l'inclusion financière que cette recherche s'enracine.

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