CONCLUSION GENERALE
Il est entendu que le développement exige au
préalable une répartition équitable de la richesse, une
certaine égalité des conditions de vie et un minimum d'harmonie
et de cohésion sociale. A cet effet, il s'est avéré que
les nouveaux paradigmes de développement ancrés au coeur du
processus de mondialisation n'ont pas permis d'atténuer les forts
déséquilibres que connaissent aujourd'hui les pays qui souffrent
de la gravité, du moins, de l'ampleur de la pauvreté.
L'émergence de la nouvelle vague de mondialisation
à partir des années 1980, a été spectaculaire de
telle sorte que quelques pays en développement ont tiré profit en
s'intégrant sur les marchés mondiaux, mais d'autres se sont
retrouvés marginalisés et par conséquent ont vu leur
revenu baisser à un point que cela s'est répercuté sur
leurs politiques économique et sociale. D'où l'aggravation de la
crise sous ses diverses formes.
La pauvreté, plus qu'un état de privation
observé à un moment donné, est un phénomène
de nature profondément dynamique, qu'il convient d'étudier dans
le temps pour identifier et comprendre les mécanismes
socioéconomiques sous-jacents afin de bien la combattre et peut
être de trouver les moyens de contourner ses effets.
En République Démocratique du Congo en
général et à Lubumbashi en particulier, la
récession économique et les crises politiques
répétées ont bousculé des comportements
d'adaptations assurant la survie, touchant plus particulièrement les
femmes. Ces comportements concernent le domaine des activités
économiques, de la santé, de l'alimentation, de la
reproduction.
Dans ce contexte devenu difficile, le statut de mariée
accuse un changement important, car il n'accorde plus la sécurité
dans le ménage comme avant. Par conséquent, quel que soit, le
statut ou la catégorie des femmes, l'exercice d'une activité,
dans l'informel en particulier, devient la règle pour assurer la survie
du ménage. Ces activités connaissent un essor
321
important surtout en milieu urbain. Dans le domaine
économique, on remarque aussi l'émergence des petites
activités de survie réalisées avec les équipements
électro-ménagers disponibles dans le foyer. Les enfants
d'âge scolaire sont de plus utilisés dans l'exercice de ces
activités. En matière de fécondité l'engouement
d'une reproduction importante s'effrite, et les naissances retardées. La
solidarité familiale bien qu'elle ne disparaisse pas
complètement, est remplacée, face aux multiples problèmes
sociaux, par les réseaux d'entraide (mutuelles, amis et autres et par
l'endettement). Les comportements d'adaptation ont également
été observés en matière d'alimentation, un seul
repas en milieu ou en fin de journée est devenu la pratique quotidienne
pour les adultes. Cette stratégie permet d'offrir 2 à 3 repas aux
enfants de moins de 10 ans. Le recours aux repas précuits
présentés au passage dans la rue et l'auto production des
aliments sont également des stratégies adoptées pour
éviter de dépenser plus dans le ménage. Désormais,
dans l'achat des aliments, on ne s'intéresse plus à la
qualité mais à la quantité. Ces comportements touchent
aussi le domaine vestimentaire, les friperies en provenance de l'Europe et les
textiles de fabrication africaine de qualité moyenne remplacent de plus
en plus les produits de luxe ou de qualité supérieure.
Ainsi, partant de l'exemple concret de la ville de Lubumbashi
et nous servant de l'approche genre comme outil d'analyse, nous avons
réfléchi sur l'amélioration de la situation et du statut
de la femme en étudiant les mécanismes de survie des
ménages dans une économie de la débrouille. C'est pourquoi
notre thèse s'intitule : Genre, pauvreté et
stratégies de survie des ménages dans la ville de Lubumbashi.
Contribution à l'analyse sociologique d'une économie de la
débrouille.
Nonobstant un certain courant afro pessimiste qui ne retient
très souvent que les images de désolation, d'humiliation et des
tragédies qui occultent la réalité sur le combat que
mènent les hommes et les femmes contre la pauvreté et
l'humiliation, nous avons voulu à travers cette thèse
322
montrer comment dans un environnement marqué par la
précarité des conditions de vie, de la dégradation de
l'environnement, de la cherté de la vie, les impasses de la
mondialisation excluante, des femmes et des hommes font preuve
d'abnégation, d'esprit d'inventivité en s'adonnant à des
pratiques d'autogestion pour la survie de leurs ménages.
En refusant toute lecture passionnée ou complaisante
sur l'Afrique, nous nous sommes cependant interrogé sur les
stratégies de survie dans une économie de la débrouille
à Lubumbashi. L'économie de la débrouille ou informelle se
présente comme une alternative pour parer à la marginalisation
des couches populaires. Si les raisons de son éclosion sont liées
à la crise économique persistante, il n'en demeure pas moins vrai
qu'elle est une construction ancienne tournée vers l'autogestion. Les
activités telles que le commerce, l'artisanat, les tontines que l'on
rencontre très souvent dans une économie de la débrouille
et où l'on retrouve une forte représentativité des femmes
ne datent pas d'aujourd'hui.
L'objectif de cette thèse est de montrer que la
pauvreté loin de relever d'une incapacité des populations peut
être productrice de logiques et des stratégies de survie. En
raison de l'incapacité du secteur formel à absorber la masse
importante de demandeurs d'emploi, des ménages subsistent actuellement
principalement grâce aux revenus, souvent irréguliers, du secteur
informel où l'on note une forte représentativité des
femmes.
Cependant, il importe de ne pas trop surévaluer la
fonction économique des femmes quand bien même elles
constitueraient une composante essentielle dans la survie des ménages.
En effet, la crise économique est telle que dans plusieurs
ménages, on note une conjonction de forces pour atténuer la
dégradation des conditions de vie. Le sens de la débrouille est
aussi un attribut du père, de la mère et des enfants, comme nous
l'avons bien démontré dans cette thèse. La
précarité des conditions de vie sous l'effet de la
pauvreté stimule d'une part la créativité et
l'inventivité des femmes. Ces dernières s'investissent dans des
activités qui sont des formes de réponse à la
pauvreté. Mais d'autre part cette débrouille engendre des
323
effets pervers. Car en dépit de son rôle
économique, on n'assiste pas fondamentalement à une
reconstruction des rôles sociaux favorables aux femmes. La
réussite pour les femmes du secteur informel, n'est pas acquise
d'avance, c'est au détour d'un long chemin qu'elles pensent aspirer
à des lendemains meilleurs. A l'origine ce sont des sacrifices, la peur
du regard d'autrui, le souci de travailler dans la dignité et l'honneur
même si l'admiration portée à l'endroit de personnes dont
la réussite sociale semble douteuse laisse supposer une nette
prédominance d'une logique machiavélique: la réussite
à n'importe quel prix.
Le refus de la résignation chez la femme lushoise
traduit son désir de se libérer de la frustration
engendrée par la pauvreté et l'angoisse du quotidien. Les
stratégies de survie des ménages s'opèrent alors par
l'instrumentalisation de leurs capitaux. La pauvreté loin d'être
vécue comme une malédiction est perçue comme une situation
transitoire à condition que le ménage s'arme d'audace, d'esprit
d'entraide et aussi porte toutes les espérances sur le futur. La crise
économique a favorisé dans une certaine mesure une certaine
libération des énergies créatrices des hommes et des
femmes à Lubumbashi. L'économie de la débrouille a permis
aux ménages d'avoir une relative autonomie financière et non
d'enrayer la pauvreté.
La véritable lutte contre la pauvreté doit
être axée sur un bon accès à l'information et
à l'instruction de tous, le renforcement des capacités et la
promotion des droits et l'égalité de chances des hommes et des
femmes.
Cherchant à appréhender d'une part,
l'état de la pauvreté aussi bien des hommes que des femmes et
d'autre part l'influence de la relation homme-femme sur la survie des
ménages dans la ville de Lubumbashi, nous voulions aussi voir comment
l'influence des relations Homme-Femme est appréhendée par rapport
au sexe du chef de ménage ainsi que sur la façon dont les
ménages mobilisent l'ensemble des ressources dans la quête des
moyens de subsistance, afin de mieux faire face à la pauvreté. Il
était donc question de voir, s'il existait, des écarts
significatifs entre les ménages dirigés par des femmes et ceux
dirigés par des hommes dans le contrôle et la
324
mobilisation de leurs forces économiques et sociales
pour une bonne lutte contre la pauvreté et pour la survie de
ménage.
Autour de cet objectif de recherche deux questions majeures
ont constitué notre problématique de recherche, à savoir
:
? Comment les ménages de Lubumbashi se
démènent-ils pour survivre dans cette situation de
pauvreté presque généralisée?
? Quel est l'apport de la femme, des enfants et des autres
acteurs au sein du ménage dans ce mécanisme de survie?
Partant de trois théories sur l'accroissement de la
participation de la femme au travail à savoir : la théorie
féministe, la théorie du développement humain et la
théorie économique, nous avons postulé que contrairement
à la théorie du capital humain et à la théorie
féministe, l'accroissement de la participation de la femme à
l'activité économique, surtout dans les ménages pauvres
serait lié au processus de lutte pour la survie quotidienne qui
entraîne une mobilisation de toute la main-d'oeuvre disponible,
même celle des femmes faiblement qualifiées.
En s'appuyant sur une organisation productive fondée
sur la diversification des activités de la femme et des enfants ou mieux
de tous les corésidents, les ménages accèdent enfin
à un équilibre de survie pour parer aux éventuels chocs.
Par ce mécanisme, le rôle que revêtent désormais la
femme et les enfants dans la mobilisation des revenus contribue à la
valorisation du rapport du genre en milieux urbains congolais.
La survie de nombreux ménages reste fortement
tributaire de l'apport économique que suscitent la femme et les enfants
à travers certaines activités génératrices de
revenus. Parmi ces dernières, la diversification des activités
chez les enfants constitue un paramètre décisif dans la gestion
des risques et de vulnérabilités.
Les facteurs de modernisation sociale et économique
tels que l'instruction, l'urbanisation et le niveau de développement du
lieu de résidence sont aussi associés à un plus grand
risque de déséquilibre de ménages et au changement des
rapports de genre.
325
Par ailleurs, nos enquêtes ont montré une
incidence négative de la pauvreté sur les conditions de vie des
ménages dirigés par les femmes (divorcées et veuves). En
effet, le divorce ou le décès du conjoint entraîne une
baisse significative du niveau de vie de la femme et partant du ménage.
Car la femme divorcée ou veuve est souvent privée de protection
sociale et cela fait que son statut social est très souvent nettement
inférieur à celui de la femme mariée. Cette situation
confirme le fait que la plupart des femmes considèrent le mariage comme
une sécurité sociale et aussi, dans une certaine mesure, une
assurance économique. Mais au regard des résultats de nos
enquêtes, nous avons constaté que les effets négatifs de la
pauvreté sur les ménages dirigés par les femmes
divorcées ou veuves sont atténués lorsque celles-ci ont
des enfants adultes et actifs. Car elles peuvent éventuellement compter
sur les soutiens de leurs enfants.
Cependant ces résultats pourraient être
révélateurs des mutations sociales et économiques en cours
au sein des sociétés africaines en général et
lushoise en particulier. En effet, jadis la solidarité familiale et
sociale permettait la prise en charge des personnes vulnérables telles
que les veuves, les divorcées et les orphelins. Mais actuellement cette
solidarité semble être mise à l'épreuve avec la
mondialisation et tous ses corollaires. A moins que la plupart des veuves et
des divorcées enquêtés aient assimilé notre
enquête à une éventuelle opportunité d'aide
économique, la majorité ont soutenu n'avoir pas
bénéficié de soutien économique de leur belle
famille.
En tout état de cause, nous postulons que la
pauvreté et l'adoption de nouveaux modes de vie au sein des
ménages à Lubumbashi ont permis la modification des rapports de
genre et la consolidation des stratégies de survie en temps de crise.
Nous avons aussi remarqué que le manque d'influence des femmes au sein
de leurs ménages résulte à la fois de leur accès
plus limités aux opportunités économiques, des normes
sociales, du cadre juridique et de l'application des lois. L'accès aux
opportunités économiques et le cadre juridique sont les
principaux facteurs déterminant à la maîtrise des
ressources des ménages.
326
Ces résultats confirment également la
théorie de la stratégie familiale de survie économique de
Schoemaker que nous avons soutenue dans cette thèse et le rôle
important que jouent la femme et les enfants au sein des ménages
à Lubumbashi où les revenus du chef de ménage sont
actuellement incertains. Elle consiste à optimiser le nombre de
personnes qui contribuent aux activités rentables de l'unité
domestique et se manifeste principalement par la multiplication des fonctions
productrices dans le ménage. Les stratégies de survie sont aussi
les différentes actions conduisant à minimiser le risque d'un
appauvrissement plus critique ou à trouver une plus grande
probabilité d'assurer la subsistance du groupe familial.
Toutefois, cette thèse comporte quelques limites qu'il
convient de souligner. Malgré la richesse des données
utilisées, elles renferment plusieurs limites, à savoir : - le
manque d'information sur le parcours de la vie de chaque ménage qui n'a
pas permis d'examiner en détail les effets et les causes de la
pauvreté de chaque ménage afin de bien saisir la pertinence des
stratégies actuelles pour sortir de la pauvreté ; - la
qualité des informations sur le chef de ménage s'est
avérée par la suite insuffisante, car nous n'avons pas pu inclure
certaines variables importantes pour bien saisir le véritable chef de
ménage et bien dégager les rapports du genre. La
difficulté d'ordre culturel ayant beaucoup pesé au point que
même la femme qui soutient totalement son ménage
préfère s'effacer au profit de son mari.
Malgré ces limites, nous pouvons enfin soutenir qu'en
général les données recueillies sur les revenus et les
dépenses des ménages aussi bien que sur les
caractéristiques de l'habitat, l'alimentation, l'accès aux
services de base ont été suffisantes pour bien comprendre la
pauvreté et les rapports de genre à Lubumbashi ainsi que les
stratégies de survie de ménages.
Les résultats de cette thèse suggèrent
quelques pistes de recherche et recommandations.
a) Les pistes de recherches :
327
Les recherches futures devraient permettre de saisir davantage
la problématique de la pauvreté des ménages à
Lubumbashi et ses conséquences sur le bien-être des populations.
Une des pistes à envisager serait d'examiner un quartier bien
ciblé où l'on procédera par des enquêtes qui
permettraient de recueillir quelques récits de vie des ménages
pendant une période assez longue, quinze à vingt ans par exemple,
pour comprendre comment la débrouille a-t-elle perpétué ou
combattu efficacement la pauvreté. Par exemple, l'analyse des effets de
la débrouille des femmes veuves et divorcées sur la
réussite scolaire et universitaire de leurs enfants. Ce type d'analyse
nécessite à la fois l'histoire matrimoniale des mères et
l'itinéraire scolaire et universitaire des enfants.
Il serait également intéressant de saisir les
effets de la débrouille sur la stabilité des unions matrimoniales
et la planification des naissances à Lubumbashi. Par exemple, au cours
de nos entretiens qualitatifs, quelques femmes ont souligné que leurs
couples s'étaient surtout fragilisés pendant la période de
crise où leurs maris n'arrivaient plus à subvenir totalement aux
besoins de leurs familles et que la femme devait observer une planification des
naissances pour bien se débrouiller. La corrélation entre
jeunesse, pauvreté, maternité et divorce est aussi une
problématique de recherche à envisager. Cette étude
pourrait avoir comme base théorique le postulat selon lequel « en
absence de système de protection sociale formel, à l'âge
adulte, les enfants constituent une assurance vieillesse pour les parents
». Par ailleurs, les analyses pourront aussi montrer que les femmes
mariées à leur jeune âge sont plus sujettes à un
risque de divorce lorsqu'elles sont associées à des niveaux de
vie plus bas que les autres et qu'elles tentent de vouloir limiter les
naissances.
Ainsi donc, notre thèse aura permis de bien comprendre
la théorie économique de stratégie de survie à
travers le cas spécifique de la ville de Lubumbashi.
328
b) Recommandations : A l'Etat :
> de promouvoir les programmes et les politiques visant la
création d'emplois productifs, décents et stables surtout en
faveur des groupes vulnérables et notamment les jeunes et les femmes,
qui connaissent un chômage et un sous-emploi croissants, pour la
réduction durable de la pauvreté;
> de soutenir les activités d'auto prise en charge
qui assurent le rôle de soutien au secteur formel par un bon encadrement
et financement ;
> favoriser le respect des droits et mieux adapter les
systèmes judiciaires aux besoins des femmes ;
> augmenter la capacité de décision et
l'action des femmes au sein des ménages et de la société
;
> élaborer des politiques d'accroissement du niveau
d'instruction des femmes pour diminuer l'inactivité de la femme ou
carrément la sortir de l'inactivité ;
> élaborer des politiques économiques ayant
un effet positif sur l'emploi et le revenu des travailleuses, tant dans le
secteur structuré que dans le secteur informel et adopter des mesures
spécifiques de lutte contre le chômage féminin, en
particulier le chômage de longue durée;
> l'Etat doit assurer aux filles et garçons un
enseignement non discriminatoire qui, en fin de compte, contribue à
instaurer des relations plus égalitaires entre les femmes et les hommes
pour parvenir à un développement durable et à une
croissance économique à la fois soutenue et viable.
A la femme :
> de ne pas simplement considérer sa participation
au travail sous l'angle des stratégies de survie, mais savoir qu'avec la
modernisation et l'élévation de son niveau d'instruction, elle
devra aspirer à un statut plus favorable qui passe par la participation
à l'activité économique, que le ménage soit pauvre
ou non ;
> reconnaître que, quand bien même elles ont en
commun des problèmes qui leur sont propres et qui les obligeraient de
travailler entre elles, c'est en
329
association avec les hommes qu'elles atteindront facilement
l'objectif commun de l'égalité entre les sexes. Et donc, ne pas
considérer les hommes comme des obstacles, encore moins comme des
ennemis ;
Aux enfants:
de considérer que la véritable lutte contre la
pauvreté doit être axée sur un bon accès à
l'information et à l'instruction de tous ; Ils doivent donc
éviter d'abandonner l'école au risque de perpétuer la
pauvreté ;
A la communauté :
> assurer le partage équitable des pouvoirs et des
responsabilités entre hommes et femmes dans les foyers, sur les lieux de
travail et au sein des communautés.
> éliminer toutes les formes de discrimination
à l'égard des femmes et des petites filles ainsi que les
obstacles à l'égalité des sexes et à la promotion
des femmes et du renforcement de leur pouvoir d'action;
> reconnaître que les femmes participent à la
vie économique et à la lutte contre la pauvreté par leurs
activités domestiques, communautaires et professionnelles
rémunérées et non rémunérées. Et
donc, leur autonomie économique est une condition essentielle à
la lutte contre la pauvreté et à la survie du ménage.
> dispenser aux filles une instruction et une formation
professionnelle qui leur ouvrent de plus grandes possibilités d'emploi
et facilitent leur accès à la prise des décisions;
> savoir que la violence à l'égard des
femmes, qui d'ailleurs traduit des rapports de force historiques ayant abouti
à la domination des femmes par les hommes et à la discrimination,
a freiné non seulement la promotion des femmes mais de toute la
communauté.
> savoir que la violence à l'égard des femmes
découle essentiellement de comportements culturels, en particulier des
effets néfastes de certaines coutumes et pratiques traditionnelles qui
perpétuent le statut inférieur
330
réservé aux femmes dans la famille, sur le lieu
de travail et au sein de la communauté et de la société.
Et, s'engager résolument à combattre toutes ces coutumes et
pratiques retrogrades ;
? lutter contre la violence à l'égard des
femmes, car ette violence est encore aggravée par les pressions
sociales, notamment la honte qu'entraîne pour les femmes la
dénonciation de certains actes dont elles ont été
victimes, le manque d'information, d'aide et de protection juridique, l'absence
de lois interdisant clairement les actes de violence à l'égard
des femmes, l'insuffisance des moyens de survie. Les images de violences
à l'égard des femmes véhiculées par les
médias, notamment les scènes de viol ou d'esclavage sexuel et
toutes celles où les femmes et les petites filles sont traitées
comme des objets sexuels, en particulier les images pornographiques,
contribuent à généraliser ces formes de violence et ont un
effet déplorable sur le public en général et plus
spécialement sur les enfants et les jeunes ;
? puisse cette étude contribuer, tant soit peu,
à la lutte contre la pauvreté dans la ville de Lubumbashi et donc
à la promotion de la femme en République Démocratique du
Congo.
331
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N° 1 : Population congolaise de la ville de
Lubumbashi de 2006-2011
121 Tableau N° 2 : Population congolaise par commune de
la ville de Lubumbashi
de 2006-2011 122 Tableau N° 3 : Nombre de ménages
à enquêter par commune de la ville de
Lubumbashi 208 Tableau N° 4 : Population et
ménages par commune et par quartier de la ville
de Lubumbashi 210
Tableau N° 5 : Nombre de ménages
enquêtés par quartier 212
Tableau N° 6 : Distribution des ménages
enquêtés par commune 223
Tableau N° 7 : Etat matrimonial de chef des ménages
enquêtés 224
Tableau N° 8 : Distribution de l'état civil en
fonction du genre du chef de
ménage 225
Tableau N° 9 : Catégorie socioprofessionnelle des
chefs des ménages 226
Tableau N° 10 : Taille des ménages à
Lubumbashi 227
Tableau N° 11 : Moyenne de taille de ménages
enquetés par commune 228
Tableau N° 12 : Niveau d'études des chefs des
ménages par commune 230
Tableau N° 13 : Statut d'occupation de la maison des
ménéges enquetés 231
Tableau N° 14 : Type de murs de maisons abritant les
ménages enquetés 234
Tableau N° 15 : Type de Toiture des maisons abritant les
ménages enquetés
235 Tableau N° 16 : Type de pavement des maisons
abritant les ménages
enquetés 236
Tableau N° 17 : Type de toilettes utilisées par les
ménages enquetés 237
Tableau N° 18 : Nombre de pièces dans le logement des
ménages enquetés
238
Tableau N° 19 : Nombre de ménages dans la parcelle
239
Tableau N° 20 : Type d'énergie utilisé pour
l'éclairage 2013 240
Tableau N° 21 : Type de source d'énergie
utilisée pour la cuisson 241
332
Tableau N° 22 : Source d'approvisionnement en eau 242
Tableau N° 23 : Moyen de transport utilisé par le
chef de ménage pour 243
Tableau N° 24 : Nombre de repas par jour 244
Tableau N° 25 : Les ménages scolarisant leurs
Enfants 245
Tableau N° 26 : Nombre d'enfants scolarisés par
ménage à Lubumbashi 245
Tableau N° 27 : Dépense journalière en
francs congolais pour l'alimentation du
ménage à Lubumbashi 246 Tableau N° 28 :
Coût en francs congolais de scolarisation des enfants en
charge des ménages enquetés par mois à
Lubumbashi en 2013-2014 247 Tableau N° 29 : Dépense de
consommation en eau à Lubumbashi en 2013 -
2014 248 Tableau N° 30 : Dépense vestimentaire
en francs congolais à Lubumbashi en
2013 -2014 249 Tableau N° 31 : Coût de Loyer
mensuel à Lubumbashi en francs congolais 250 Tableau N° 32 :
Dépenses de consommation d'énergie électrique en francs
congolais par mois à Lubumbashi en 2013-2014
251 Tableau N° 33 : Tableau synthétique de dépenses
ordinaires mensuelles des
ménages en francs congolais à Lubumbashi en
2013-2014 252 Tableau N° 34 : Les sources principales de revenus des
chefs des ménages à
Lubumbashi en 2013-2014 254
Tableau N° 35 : Régularité du salaire
à Lubumbashi en 2013 255
Tableau N° 36 : Distribution de la principale source de
revenu par commune à
Lubumbashi en 2013 256 Tableau N° 37 : Moyens
utilisés pour suppléer à l'insuffisance du revenu du
chef de ménage à Lubumbashi en 2013-2014 258
Tableau N° 38 : Contribution de la conjointe
(épouse) à Lubumbashi 259
Tableau N° 39 : Manière de contribuer de la
conjointe (épouse) à Lubumbashi
en 2013-2014 260
Tableau N° 40 : Aide familiale à la survie des
ménages 263
Tableau N° 41 : Estimation de l'aide familiale à
la survie des ménages en
franc congolais 264
333
Tableau N° 42 : Objectif de l'aide familiale à
Lubumbashi en 2013 264
Tableau N° 43 : Lieu de résidence de celui qui
aide 265
Tableau N° 44 : Genre de celui qui aide 265
Tableau N° 45 : Age de celui qui aide les ménages
de Lubumbashi 269
Tableau N° 46 : occupation des enfants à
Lubumbashi en 2013-2014 271
Tableau N° 47 : Contribution des enfants à la
survie des ménages 271
Tableau N° 48 : Fréquence de contribution des
enfants à la survie des 272
Tableau N° 49 : Niveau de contribution des enfants par
mois en Fc 272
Tableau N° 50 : Raison du travail précoce des
enfants à Lubumbashi 273
Tableau N° 51 : Nombre des membres extérieurs au
noyau familial vivant
dans les ménages enquêtés à
Lubumbashi 274 Tableau N° 52 : Contribution des membres
extérieurs au noyau familial à la
survie des ménages à Lubumbashi en 2013
274 Tableau N° 53 : Fréquence de la contribution des membres
extérieurs au
noyau familial à la survie des ménages à
Lubumbashi en 2013 275 Tableau N° 54 : Lien de parenté des
membres extérieurs au noyau familial
avec le chef de ménage à Lubumbashi en 2013
275 Tableau N° 55 : Niveau d'étude du Chef de ménage et
la manière de se
débrouiller de la conjointe à Lubumbashi en 2013
283 Tableau N° 56 : Genre et raison de la débrouille de la
conjointe du chef de
ménage à Lubumbashi en 2013 286
Tableau N° 57 : Genre du Chef de ménage et
l'occupation des enfants 292
Tableau N° 58 : Etat-civil du Chef de ménage et
l'occupation des enfants à
Lubumbashi en 2013-2014 294 Tableau N° 59 : Niveau
d'étude du Chef de ménage et l'occupation des
enfants 295 Tableau N° 60 : L'occupation des enfants
par rapport à la catégorie
Socioprofessionnelle du chef de ménage 296 Tableau
N° 61 : La raison du travail précoce des enfants par rapport au
genre
du chef de ménage 298
334
Tableau N° 62 : Distribution de contribution des membres
extérieurs par
rapport au genre du chef de ménage 306 Tableau N°
63 : Genre et le lien de parenté avec les membres extérieurs
au
noyau familial 309
335
LISTE DES FIGURES
Figure N° 1 : Distribution du statut d'occupation par
commune 233
Figure N° 2 : Distribution de type de mur des maisons par
commune 234
Figure N° 3 : Distribution de type de toiture par commune
236
Figure N° 4 : Distribution de coût moyen de loyer par
commune 250
Figure N° 5 : état-civil, les enfants
scolarisés, la principale source de revenu et
les moyens de suppléer à l'insuffisance du revenu
principal 262 Figure N° 6 : Etat civil, Membres de famille venant au
secours, contribution
des enfants à survie ménage, Raison du travail
précoce. 268 Figure N° 7 : Genre, Etat-Civil, Niveau
d'études et contribution des enfants à la
survie de ménage. 291 Figure N° 8 : Genre,
Contribution des enfants à la survie du ménage, Raison
du travail précoce 299 Figure N° 9 : Genre, Etat
civil, Contribution des enfants à la survie du ménage,
Raison du travail précoce. 300 Figure N° 10 :
Genre, Principale source de revenu, Membres de famille venant
au secours, Lien de parenté 308
336
|