5. Conclusion
Le but de cette étude était de comprendre
davantage l'impact de la voie PPARâ aux différents stades du
processus de régénération musculaire. Pour ce faire, nous
avons vérifié les hypothèses selon lesquelles l'activation
de la voie PPARâ favorise un profil anti-inflammatoire des macrophages
(de type M2) et le recrutement des lymphocytes T pendant la phase inflammatoire
puis favorise la prolifération et la différenciation des cellules
satellites pendant la phase de régénération. En effet, il
est connu que l'activation de la voie PPARâ favorise le remodelage des
fibres musculaires et pourrait par ce biais impacter les dernières
phases du processus de régénération musculaire. Dans cette
étude, nous avons apporté quelques éléments de
preuve montrant que la voie PPARâ est aussi impliquée dans les
phases précoces du processus de régénération. Nous
pouvons conclure que l'activation pharmacologique de la voie PPARâ
favorise les étapes de prolifération et de différenciation
des cellules satellites en affectant positivement la réponse
inflammatoire induite par la blessure. La prolifération et la
différenciation pourraient être plus précoces après
la blessure mais contrairement à l'hypothèse initiale, ces
effets
25
n'apparaissent pas liés à une
amélioration du profil anti-inflammatoire mais au contraire à une
amplitude de la réponse inflammatoire plus élevée.
Toutefois, d'autres analyses par des techniques de RT-qPCR
mais aussi immunohistochimie, doivent être menées pour renforcer
notre argumentation : notamment, le dosage des cytokines
secrétées par les différents types de macrophages et le
dosage de marqueurs de l'angiogenèse dans le TLA.
Dans notre étude, nous n'avons regardé que les
étapes précoces du processus de
régénération, et donc n'avons pas pu déterminer si
l'impact positif de l'activation de la voie PPARâ menait à une
augmentation de la vitesse du processus global de
régénération. En effet, au jour 14 post-blessure, le
processus n'est pas terminé. Dans une prochaine étude il serait
intéressant de sacrifier des souris dans les premières heures et
les premiers jours de la blessure, ainsi que dans les derniers jours où
la régénération musculaire se termine.
S'il s'avère que l'activation de la voie PPARâ a
un impact bénéfique sur la prolifération et la
différenciation des cellules satellites, la compréhension des
mécanismes impliqués dans ces effets pourrait permettre
d'envisager l'activation de PPARâ dans le muscle comme une cible
thérapeutique dans le cadre des maladies musculaires affectant le
processus normal de prolifération et de différenciation.
Toutefois, d'autres modèles que la blessure qui est une contrainte
aigue, nécessiteraient d'être utilisés. Enfin d'autres
études sont nécessaires pour justifier l'intérêt
potentiel d'une activation de la voie PPARâ dans le cadre de la
récupération fonctionnelle post-blessure chez l'athlètes
qui n'a pu être montré ici chez la souris durant la phase
précoce de régénération.
26
|