3.1.2 Effet de la blessure sur l'expression des
gènes Myostatine et PPARâ
Quel que soit le traitement administré, la
quantité de Myostatine (Figure 5-A) est plus faible dans les pattes
blessées que dans les pattes contrôles, ceci à tous les
temps
16
post-blessure. Dans les pattes blessées, son expression
est toutefois significativement plus faible 4 jours post-blessure
comparativement aux autres jours. Les quantités d'ARNm de PPARâ
(Figure 5-B) et de PDK4 (un gène cible-de PPARâ) (Figure 5-C) sont
plus basses au jour 4 dans les pattes blessées comparativement aux
pattes contrôles. Cette différence n'est pas observée aux
jours 7 et 14. La quantité de PPARâ et de PDK4 revient à
des valeurs non différentes des pattes contrôles au jour 7.
U.A expression de Myostatine
U.A expression de PDK4
Contrôle DMSO
A) ARNm Myostatine Blessée DMSO
Contrôle GW Blessée GW
C) ARNm PDK4
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
1,6
1,4
1,2
1,0
1,4
1,2
1,0
DMSO GW DMSO GW DMSO GW
DMSO GW DMSO GW DMSO GW
#
#
§
J4 J7 J14
J4 J7 J14
*
#
§
#
#
*
*
#
# #
U.A expression de PPARâ
B) ARNm PPARâ
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
1,8
1,6
1,4
1,2
1,0
DMSO GW DMSO GW DMSO GW
# #
§ §
J4 J7 J14
*
Contrôle DMSO Blessée DMSO Contrôle GW
Blessée GW
Figure 5 : Quantité
d'ARNm (A) de Myostatine, (B) de PPARâ et (C) de PDK4 selon les
conditions de blessure et de traitement aux différents temps
post-blessure. Les valeurs présentées sont des moyennes +/-
écart-type. * : p < 0.05 Différence significative entre les
pattes blessées DMSO et GW0742 ; # : p < 0.05 Différence
significative entre pattes blessées et pattes contrôles ; § :
p < 0.05 Différence significative entre le jour 4 et les autres jours
; Trait orange : Niveau d'expression de base chez des souris non
blessées traitées au DMSO.
3.1.2 Effet de la blessure sur la réponse
immunitaire (macrophages, lymphocyte T)
La blessure conduit à une augmentation significative du
nombre de macrophages
totaux dans les pattes blessées, à tous les temps.
Le nombre de macrophages M1
17
(macrophages pro-inflammatoires) est significativement plus
élevé dans les pattes blessées par rapport aux pattes
contrôles (à tous les temps) alors que le nombre de M2
(macrophages anti-inflammatoires) n'est significativement plus
élevé comparativement aux pattes contrôles qu'au jour 4
post-blessure (Figure 6-A) et au jour 7 pour les souris DMSO. L'expression de
CD68, un marqueur de surface des macrophages (totaux) dans le TLA des souris
est significativement (50 fois) plus élevé au jour 4 dans les
pattes blessées, confortant la réponse immunitaire induite par la
blessure observée par l'analyse par cytométrie de flux (Figure
6-B).
*
§
350
#
300
J14 GW
250
*
##
*
§
200
#
#
#
#
#
150
#
#
#
#
#
§
100
#
50
§
0
Cont Blessée
Cont Blessée
Cont Blessée
Macrophages totaux
A) Nombre de macrophages pour 10mg de TLA J4
DMSO
J4 GW
J7 DMSO J7 GW
J14 DMSO
Macrophages Pro-inflammatoires (M1) Macrophages
Anti-inflammatoires (M2)
P=0,08
Contrôle GW Blessée GW
§
#
Contrôle DMSO
A) ARNm CD68 Blessée DMSO
§
U.A expression de CD68
120
#
100
80
60
40
20
0
#
#
#
DMSO GW
J4
DMSO GW
J7
DMSO GW
J14
Figure 6 : Nombre de macrophages
totaux et sous populations M1 et M2 pour 10mg de TLA et quantité d'ARNm
de CD68, un marqueur des macrophages, selon les conditions de blessure et de
traitement aux différents temps post-blessure. Les valeurs
présentées sont des moyennes +/- écart-moyen (macrophages)
ou écart-type (CD68). * : p < 0.05
18
Différence significative entre les pattes
blessées DMSO et GW0742 ; # : p < 0.05 Différence
significative entre pattes blessées et pattes contrôles ; § :
p < 0.05 Différence significative entre le jour 4 et les autres jours
; Trait orange : Niveau d'expression de base chez des souris non
blessées traitées au DMSO
Le nombre de lymphocytes T (Figure 7) est significativement
plus élevé 4 jours post-blessure, dans les pattes blessées
des souris DMSO par rapport aux pattes contrôles. A partir du
7ème jour, le nombre de lymphocytes est fortement
diminué. A 4 jours post-blesure, les pattes blessées des souris
DMSO sont infiltrées de CD4+ et de CD8+, puis ces populations ne sont
plus représentées à partir du 7ème jour
(Tableau 6).
P=0,08
P=0,08
#
# #
§
#
Figure 7 : Nombre de lymphocytes
CD3, pour 10mg de TLA selon les conditions de blessure et de traitement aux
différents temps post-blessure. Boites à moustaches
résumant le maximum, les quartiles Q1, Q2 (médiane) et Q3 et le
minimum. # : p < 0.05 Différence significative entre pattes
blessées et pattes contrôles ; § : p < 0.05
Différence significative entre le jour 4 et les autres jours ; Trait
orange : Niveau d'expression de base chez des souris non blessées
traitées au DMSO
19
Tableau 6 : Nombre de lymphocytes T CD4+ et CD8+ pour 10mg
de TLA
|
Nombre CD4 pour 10mg TLA
|
|
Nombre CD8 pour 10mg TLA
|
|
Jours
|
Traitement
|
Contrôle
|
|
Blessée
|
|
Contrôle
|
Blessée
|
|
J4
|
DMSO
|
2,94 #177; 1,81 §
|
|
147,27 #177; 135,84
|
§ #
|
0,98 #177; 0,63
|
82,05 #177; 72,49
|
#
|
GW
|
25,24 #177; 42,24
|
§
|
122,52 #177; 114,29
|
§ #
|
22,35 #177; 39,84
|
102,4 #177; 73,73
|
#
|
J7
|
DMSO
|
2,25 #177; 0,80
|
|
26,81 #177; 17,65 #
|
|
0,86 #177; 0,64
|
6,5 #177; 4
|
|
GW
|
6,12 #177; 6,42
|
|
36,45 #177; 8,26 #
|
|
1,13 #177; 1,31
|
10,59 #177; 5,54
|
|
J14
|
DMSO
|
0,45 #177; 0,40
|
|
3,37 #177; 2,04
|
|
0,98 #177; 0,87
|
14,88 #177; 19,72
|
|
GW
|
0,55 #177; 0,61
|
|
0,89 #177; 0,34
|
|
1,22 #177; 1,56
|
4,28 #177; 4,46
|
|
# : p < 0.05 Différence significative entre
pattes blessées et pattes contrôles ; § : p < 0.05
Différence significative entre le jour 4 et les autres jours.
3.2 Effet du traitement GW0742 sur la
cinétique de régénération du
muscle 3.2.1 Effet du traitement GW0742 sur la
cinétique des quantités d'ARNm des
gènes impliqués dans la
régénération musculaire
La réponse musculaire à la blessure varie en
fonction du traitement administré. Le
traitement GW0742 conduit à une
récupération plus rapide du niveau d'expression basal observable
de Myf5, CD34 et de Myogénine. En effet, les quantités d'ARNm de
Myf5 (Figure 3-B), CD34 (Figure 4-A) et Myogénine (Figure 4-B) sont
significativement plus basses dans les TLA blessés des souris GW0742
comparativement à celles des souris DMSO. La différence n'est
plus significative après le jour 7 pour Myf5 (Figure 3-B),
Myogénine (Figure 4-B) et CD34 (Figure 4- A). Les quantités
d'ARNm de MRF4 sont significativement plus basses dans les TLA blessés
des souris traitées au GW0742 comparativement aux TLA des souris DMSO
(Figure 4-C). Cette différence n'est plus significative au jour 7. Le
traitement au GW0742 a également conduit à des diminutions plus
marquées, significatives au jour 4, des quantités d'ARNm de
myostatine et de PPARâ en réponse à la blessure,
comparativement à celles des souris traitées au DMSO (Figure 5-A,
B). La quantité d'ARNm de PDK4 est, quant à elle,
significativement plus élevée au jour 7 post-blessure chez les
souris traitées au GW0742, dans les pattes blessées ainsi que
dans les pattes contrôles comparées au souris DMSO (Figure 5-C).
Nous n'avons pas observé d'effet significatif du traitement sur le
nombre de cellules satellites (évalué au jour 9), que ce soit
dans les pattes blessées ou dans les pattes contrôles (DMSO : 211
#177; 153 et GW : 129 #177; 57 cellules pour 10mg de TLA).
20
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|