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Effets de l?activation de la voie du peroxisome proliferator-activated receptor beta (pparβ) dans le processus de régénération musculaire

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par Jessica Piquet
Université de Nice-Sophia Antipolis - Master 2 Recherche Sciences du Mouvement Humain 2016
  

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1.1 La régénération musculaire

1.1.1 Les différentes phases de la régénération

Le processus de régénération suit trois phases : Une phase de destruction, une phase de réparation, puis une phase de remodelage (Järvinen, 2014). La première phase se caractérise par une destruction de l'ensemble des fibres musculaires. Durant cette étape, les macrophages positionnés dans le muscle, vont émettre des signaux chimio-attractifs (facteurs de croissance, cytokines) pour activer et recruter des cellules immunitaires circulantes (Rappolee et al., 1992).

La phase de réparation est caractérisée par la régénération, la revascularisation du muscle, et la production d'un tissu conjonctif cicatriciel. Durant cette étape, les cellules satellites vont avoir un rôle important. Celles-ci sont à la périphérie des myofibres, entre la membrane plasmique de la fibre et sa lame basale (Mauro A. 1961), dans un état

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quiescent et vont exprimer Pax7, un facteur de transcription impliqué dans la prévention de la différenciation précoce. Les cytokines et les facteurs de croissances (tels que HGF, IGF-1, TGFâ, etc) libérés par les cellules inflammatoires vont conduire à l'activation des cellules satellites. Celles-ci vont ensuite proliférer, puis certaines des cellules satellites vont revenir à leur état quiescent pour permettre un auto-renouvèlement au sein du muscle (Kuang et al., 2007) pendant que d'autres vont se différencier en myocytes. Ces myocytes peuvent alors fusionner et former des myotubes de faibles calibres possédant des noyaux localisés dans la partie centrale de la fibre, soit intégrer des fibres partiellement lésées (Jory et al., 2007).

Enfin, la phase de remodelage permet une récupération progressive de la masse musculaire et des propriétés contractiles et métaboliques des fibres, ainsi que la migration des noyaux centraux vers la périphérie de la fibre (Järvinen TA, 2005).

1.1.2 Rôle des cellules immunitaires

Les cellules immunitaires (macrophages et lymphocytes T) jouent un rôle central dans le processus de réparation du muscle. Les macrophages pro-inflammatoires (de type M1) dont le rôle est de phagocyter les débris cellulaires, sont recrutés dans les heures qui suivent la lésion musculaire. Ils jouent un rôle important dans la phase inflammatoire et vont stimuler la prolifération des cellules satellites (Chazaud B et al., 2009). Les macrophages anti-inflammatoires (de type M2) vont contribuer à la résolution de l'inflammation et à la réparation du muscle, notamment en permettant aux cellules satellites de se différencier et de fusionner entre elles (Chazaud B et al., 2009). A la fois les macrophages de type M1 et de type M2 sont nécessaires au processus normal de régénération musculaire (Wang et al., 2014). A la fin de ces étapes, les macrophages vont alors mourir par apoptose (Saclier et al., 2013). Même si les macrophages sont les cellules inflammatoires prédominantes dans le muscle squelettique lors de la régénération musculaire, d'autres types de cellules immunitaires vont présenter un rôle central (Kharraz et al., 2013). En effet, les cellules T de type régulatrices sont impliquées dans le changement phénotypique des macrophages pro-inflammatoires en macrophages anti-inflammatoires (Burzyn et al., 2013). Aussi, en blessant des souris déficientes en lymphocytes T, avec un venin de serpent (cardiotoxine), Castiglioni A et al. (2015) ont montré que ces souris avaient un défaut de prolifération des cellules satellites.

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L'utilisation de souris sauvages leur a permis d'identifier que les cellules T régulatrices étaient la seule population de cellules majoritairement infiltrées dans le cas d'une lésion musculaire. Les cellules T régulatrices pourraient donc jouer un rôle déterminant dans la prolifération des cellules satellites.

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