Dans le PNAE (1996), a été inscrite
l'importance du système national d'information et de suivi de
l'environnement (SNIE). Mais, aucun système de suivi n'a
été mis en place pour accompagner ce programme. Cependant,
plusieurs travaux ont été menés en vue d'identifier les
problèmes majeurs de l'environnement en Côte d'Ivoire. À ce
jour, il convient de noter que les problèmes environnementaux sont
évalués selon des critères différents qui
influencent notamment sur l'aspect économique et surtout sur le fait
sanitaire et géographique. Par ailleurs, les problèmes
prioritaires de l'environnement réellement présentés en
milieu urbain sont la pollution des eaux lagunaires, la mauvaise gestion des
déchets solides et des eaux usées, la pollution des eaux de
surface. De plus en plus le problème de l'environnement devient
alarmant. L'un des problèmes qui se pose dans la manipulation et la
gestion des données dans le secteur de l'environnement s'aperçoit
au niveau de la multiplicité des structures étatiques en
charge.
6.1.2. Indicateurs environnementaux à
Aboisso
La ville d'Aboisso, dispose d'une organisation administrative
en charge de la gestion de l'environnement. Elle commence d'abord par les
autorités municipales ensuite d'une représentation du
ministère de l'environnement et enfin une représentation de
développement durable. Les structures rattachées à sa
gestion sont également présentes. Le rôle de chaque
institution est bien défini. On note celle de l'Agence Nationale de
l'Environnement (ANDE) qui a pour missions d'assurer la coordination
de l'exécution des projets de développement à
caractère environnemental, d'effectuer le suivi et de procéder
à l'évaluation des projets du PNAE, de constituer et de
gérer un portefeuille de projets d'investissement environnementaux, de
participer aux côtés du Ministère chargé de
l'Économie et des Finances, à la recherche de financements, de
garantir la prise en compte des préoccupations environnementales dans
les projets et programmes de développement, de veiller à la mise
en place et à la gestion d'un système national d'information
environnementale, de mettre en oeuvre la procédure d'étude
d'impact ainsi que l'évaluation de l'impact environnemental
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des politiques macroéconomiques, de mettre en oeuvre
les conventions internationales dans le domaine de l'environnement et
d'établir une relation suivie avec les réseaux d'ONG. Elle inclut
un Bureau d'Étude d'Impact Environnemental (BEIE). À son instar
on note aussi le Centre Ivoirien Anti-Pollution (CIAPOL) a pour missions le
contrôle et la surveillance de la pollution des milieux aquatiques et
atmosphériques. Aujourd'hui, ses activités sont essentiellement
axées sur la surveillance de la qualité des eaux continentales,
lagunaires et côtières.
Par ailleurs, la ville d'Aboisso bien que
bénéficiant des structures en charge de la gestion de
l'environnement fait face à des problèmes liés à
son environnement, notamment la question de la gestion des caniveaux et des
eaux usées. Cette situation liée à un assainissement
insuffisant et au manque d'hygiène, est un facteur qui contribue
largement à diffusion des risques sanitaires.
La santé de la population peut être compromise
vu l'état de l'environnement ainsi présenté, lorsque des
bactéries pathogènes, des virus et des parasites contaminent
l'eau de stagnation, les sources d'eau de boisson soit à la source, soit
par infiltration d'eaux de ruissellement contaminées, soit à
l'intérieur même du système de distribution sous
canalisation. En outre, une manipulation non hygiénique de l'eau pendant
son transport ou à la maison peut contaminer une eau jusque-là
salubre. (OMS, 2005).