4.6. Risques sanitaires et méthodes
d'appréciation
L'évaluation des risques est née aux
États-Unis, à l'aube des années 1980. Elle a
été développée par le National Research
Council qui l'a défini en 1983 comme étant l'utilisation de
faits scientifiques pour définir les effets sur la santé d'une
exposition d'individus ou de populations à des matériaux ou
à des situations dangereuses. Appliqué pour la première
fois aux rayonnements ionisants, son champ d'application s'est rapidement
étendu aux risques sanitaires pour l'homme ou l'animal de toutes
origines, physiques, chimiques et microbiologiques et s'étend maintenant
à l'étude des impacts sur les écosystèmes. Elle
vise à caractériser le risque sanitaire dans des situations
données d'exposition d'une population humaine ou animale à un
agent physique, chimique ou microbiologique (en estimant, quand cela est
possible, la probabilité de survenue d'effets ou
d'événements sanitaires). Cette démarche permet
d'étudier « des risques à venir » et des risques trop
faibles pour être caractérisés par les outils classiques de
l'épidémiologie. Ainsi, le cadre conceptuel qui accompagne cette
démarche se construit comme suit ; il s'agit d'utiliser
méthodiquement les résultats de la recherche pour une gestion
« scientifique » du risque et de prendre en compte dans une
démarche aussi structurée et quantifiée que possible les
lacunes dans la connaissance scientifique. La caractérisation des
risques s'observe sur la figure suivante.
Appréciation de l'émission
Appréciation de l'exposition
159
Estimation du risque
Source : D. Fontenille, 2009
Figure 33 : Caractérisation des
risques
La figure n°33 permet de faire une analyse
qualitative du risque, qui nécessite de disposer d'un certain nombre
d'informations nécessaire à l'étude dans un premier temps.
Ensuite, il faut identifier l'analyse qui conduira l'étude dans un
second temps et enfin, présenter l'estimation du risque auxquelles on
doit faire des recommandations susceptibles de réduire le risque
estimé.
4.6.1. Distribution spatiale des foyers selon le niveau
de dégradation
La répartition des sites insalubres s'est
effectuée dans un premier temps selon la subdivision de la ville en deux
(rive gauche et rive droite) en tenant compte de critères relatifs au
nombre de sites d'entreposage des déchets, des sites de déchets
non contrôlés, du déversement des eaux usées, le
système de canalisation, par quartier. Des calculs ont été
effectués liés à la production des déchets,
à la densité, au volume par unité de surface, la
distribution spatiale de densité10. Le tableau qui
suit présente la situation comparative des deux rives.
10 Nombre total de dépôts
(sites insalubres + dépôts d'ordure) sur la superficie de
l'unité spatiale
160
Tableau 21 : Distribution spatiale de la production
des déchets selon les quartiers de la rive gauche et de rive
droite
|
Quartiers
|
Taille population (millier)
|
Production
déchets /hab/kg
|
Production totale
|
RIVE GAUCHE
|
ANTENNE
|
1754
|
0,75
|
1315,5
|
|
759
|
0,75
|
569,25
|
|
1743
|
0,75
|
1307,25
|
|
2827
|
0,75
|
2120,25
|
|
3279
|
0,75
|
2459,25
|
|
2884
|
0,75
|
2163
|
|
464
|
0,75
|
348
|
|
TOTAL PRODUCTION
|
10282,5
|
|
RIVE DROITE
|
ADMINISTRATIF
|
3351
|
0,75
|
2513,25
|
|
0
|
0,75
|
0
|
|
2493
|
0,75
|
1869,75
|
|
0
|
0,75
|
0
|
|
4192
|
0,75
|
3144
|
|
2940
|
0,75
|
2205
|
|
1636
|
0,75
|
1227
|
|
7299
|
0,75
|
5474,25
|
|
4656
|
0,75
|
3492
|
|
1409
|
0,75
|
1056,75
|
|
728
|
0,75
|
546
|
|
0
|
0,75
|
0
|
TOTAL PRODUCTION
|
|
|
|
|
|
21528
|
|
|
|
Source : ANDE (2001), calcule adapté INS
(2014)
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|
|
Les indicateurs du tableau comparatif ci-dessus montrent que
la production des déchets au niveau de la rive gauche, a une
quantité nettement inférieure à celle de la rive droite.
On peut donc dire que le site de la rive droite est plus exposé aux
risques sanitaires. Le tableau a permis également d'établir la
différence significative entre les deux rives.
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