I.2. Application de la Télédétection et
le SIG
Plusieurs travaux de recherche ont été
menés sur la question de l'analyse spatiale des
écosystèmes (Télédétection et le SIG) en
Afrique tout comme au Niger.
Au Togo (Koffi et al., 2016). Ces auteurs ont fait
une étude sur la quantification des changements de l'occupation du sol
dans la préfecture de Yoto (Sud-Est du Togo) à l'aide de
l'imagerie satellitaire Landsat. Lors de cette étude, l'approche
méthodologique adoptée est la classification supervisée
avec le maximum de vraisemblance et la méthode de comparaison
diachronique. Ils révèlent que les forêts, les savanes et
les plantations ont subi une régression. Par contre, il a
été observé une progression des agglomérations et
des sols nus, des plans d'eau et des mosaïques des champs-jachères.
L'étude a montré que le paysage naturel de la préfecture
de Yoto est marqué par une anthropisation conduisant ainsi à la
dégradation des ressources naturelles.
Au Bénin (Agbanou, 2018) a étudié la
dynamique de l'occupation du sol dans le secteur Natitingou-boukombé
(Nord-Ouest Bénin) : de l'analyse diachronique à une
modélisation prospective. Il ressort de ces résultats qu'entre
1987 et 2016, le paysage initialement dominé par les forêts
claires et savanes boisées et les savanes arborées et arbustives
en 1987 a été remplacé par des catégories
d'occupation du sol dont les plus importantes sont les savanes arborées
et arbustives et les mosaïques de cultures et jachères en 2016. En
plus, cet auteur a montré que les activités anthropiques et les
perturbations climatiques sont les principaux déterminants de cette
dynamique de l'occupation du sol. Un autre auteur Béninois et ses
alliés (Séverin et al., 2019) s'inscrivent dans la
même logique dont la thématique porte sur la dynamique
spatio-temporelle de l'occupation du sol de la forêt classée de
Ouénou-Bénin au Nord Bénin. L'approche
méthodologique poursuivie est basée sur la collecte des
données topographiques réalisées en 1956 et mise à
jour en 1972 par l'IGN et couvrant la zone d'étude. En plus, les images
satellitaires SPOT des années 2000 et 2014 et des images Landsat TM de
l'année 1990 ont été utilisées. Pour les
traitements, les images SPOT ont subi des corrections
géométriques et des améliorations des couleurs. Quant aux
images Landsat des améliorations radiométriques ont
été appliquées. Toutes ces opérations ont
été faites à l'aide d'un logiciel Erdas Imagine.
Après les traitements, les résultats ont
révélé que les formations forestières naturelles
ont régressé au profit des mosaïques champs-jachères.
Les différents changements observés résultent d'une forte
exploitation des ressources caractérisées par l'expansion des
terres agricoles et l'exploitation forestière.
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Au Burundi (Ernest, 2019) a travaillé sur la
contribution de la télédétection et des systèmes
d'information géographique (SIG) dans l'étude de la dynamique
spatio-temporelle de l'environnement urbain et périurbain de la partie
Nord de la Mairie de Bujumbura. D'après ses résultats, la
superficie du sol nu a augmenté tandis que celles des zones de
couverture végétale faible et dense ont diminué.
Globalement, les bassins versants prospectés connaissent une
évolution régressive en terme de couverture
végétale. Il l'a montré aussi que les actions anthropiques
liées à l'agriculture et à la construction sont la base de
cette dégradation.
Au Cameroun (Mélanie et al., 2020) ont
abordé la même problématique portant sur la dynamique
spatio-temporelle de l'occupation du sol dans le Moungo, Région du
Littoral, Cameroun : influence sur l'expansion des systèmes
agroforestiers à base de bananiers. Il ressort de ses résultats,
une régression des formations végétales au
détriment des plantations, des champs de cultures, des savanes herbeuses
et des zones habitées. Les facteurs de cette dégradation sont
principalement d'ordre humains (agriculture, surpâturage et
démographie galopante).
Au Niger (Abdourahamane et al., 2012). Ces auteurs
ont fait une étude portant sur la caractérisation de la dynamique
spatio-temporelle de l'occupation des Terres dans le complexe de forêt
classée de Dan Kada Dodo (Région de Maradi, Niger). Les
résultats de l'analyse diachronique de l'occupation des terres entre
1975 à 2010 ont montré une réduction des formations
naturelles et l'apparition des zones dégradées entre 1994
à 2010. Ils ont montré une augmentation des zones de cultures.
Au Niger (Sadda et al., 2016) ont travaillé
sur la pression anthropique et dynamique paysagère en zone rurale
semi-aride : cas de la commune de Tibiri, région de Maradi (Niger). Ces
auteurs ont montré une transformation continue entre 1972 et 2010 du
paysage de la commune de Tibiri dont les plus dominantes sont la fragmentation
et la suppression. En plus, une avancée du front agricole et de
l'urbanisation au détriment des formations naturelles et les zones de
pâturages ont été montrés.
Au Niger (Ibrahim et al., 2020). Ces auteurs ont
abordé une étude sur la dynamique d'occupation du sol des
communes de Torodi, Gothèye et Tagazar de la région de
Tillabéry au Niger. La méthodologie poursuivie, tout d'abord
consiste à l'acquisition des images. Les satellites Landsat 5 de
l'année 1984 et Landsat 7 de l'année 2000 et de Sentinelle 2A de
l'année 2017. Les logiciels ENVI 5.3 pour les Landsat et SNAP pour le
Sentinelle ont été utilisés. Après traitements, une
classification supervisée par la méthode de Maximum de
vraisemblance a été réalisée. Les
résultats
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obtenus prouvent une diminution de superficies des formations
végétales et des jachères. Par contre les cultures et les
bâtis ont subi une augmentation des superficies. L'agriculture,
l'exploitation du bois d'énergie et la démographie sont les
principaux facteurs de cette dégradation et de mutation du paysage.
Au Niger (Barmo et al., 2021) ont abordé une
problématique sur la cartographie et dynamique spatio-temporelle des
formations végétales de la forêt protégée de
Banban Rafi (Niger). Les résultats cartographiques
révèlent une régression de la couverture forestière
par contre une progression des zones cultures a été
observée.
Au Niger (Inoussa, 2011) a fait une étude sur la
dynamique des forêts claires dans le Parc National du W du Niger. Il
ressort de ses résultats que les formations végétales sont
les mieux représentées. Il a montré que les forêts
claires connaissent une légère progression de la superficie entre
1984 et 2002. Il a montré aussi que l'analyse de la structure et la
dynamique des forêts claires présentent une structure d'un
peuplement stable.
Au Niger (Barrage et al., 2018). Ces auteurs ont
abordé une problématique qui traite toujours sur la dynamique
spatio-temporelle d'occupation du sol dans la Réserve Totale de Faune de
Tamou dans un contexte de la variabilité climatique (Ouest du Niger).
Lors de cette étude les données utilisées sont des images
Landsat MSS de l'année 1975, Landsat ETM+ de l'année 1989 et
Landsat 8 OLI TIRS de l'année 2013. Les résultats
révèlent une régression des aires des formations
forestières et une progression des aires de cultures pluviales. En plus
ces auteurs ont découvert l'apparition de deux nouvelles classes les
koris et les sols nus. La démographie, l'agriculture, le
surpâturage et les variations climatiques sont les principales causes de
ces mutations.
Au Niger (Idrissa et al., 2019) ont fait une
étude sur influence des pressions anthropiques sur la dynamique
paysagère de la Réserve Partielle de Faune de Dosso. L'approche
méthodologique poursuivie est la collecte des données des images
satellitaires. Lors de cette étude les images Landsat 5 TM de
l'année 1986 et Landsat 8 OLI de l'année 2016 ont
été utilisées. Les logiciels Envi 7.1 et Arc Gis 10.2 ont
été utilisés. D'après leurs résultats, la
réserve connait une forte progression des mosaïques
champs-jachères et des sols nus contre une nette régression des
formations forestières naturelles.
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CHAPITRE II : MATÉRIEL ET
MÉTHODES
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