3.2 Discussion
3.2.1 Paramètres physico-chimiques du fleuve dans le
secteur de Say
Les températures de l'eau ont varié de 26,8
°C à 30,7 °C avec une moyenne de 28,25 #177; 1,39°C qui
est légèrement supérieure à la température
moyenne annuelle de l'eau du fleuve Niger (26°C) observée par
Coenen, 1987. Cette moyenne est comprise entre 23 et 31 °C, gamme de
températures tolérée par la plupart des espèces
tropicales (Lalèyé et al., 2005). Nos résultats
sont légèrement inférieurs à ceux obtenu par
Hassane (2017) qui a rapporté une moyenne de 28,48 #177; 0,5 °C
à Niamey, et Amadou (2018) avec une moyenne de 30,81 #177; 0,98 °C
à Namaro sur le fleuve Niger. Les variations de la température de
l'eau suivent celle de la température de l'air (Etienne et al.,
1994; Ahouansou Montcho, 2003; Lederoun, 2006; Abdou 2015; Ali Abdou,
2016,).
Les valeurs de pH ont varié de 6,5 à 8,3 avec
une moyenne générale de 7,57 #177; 0,64 au cours de notre
étude. Ce résultat est nettement supérieur à ceux
obtenu par Hassane (2017) qui a rapporté une moyenne de 7,45 #177; 0,1
à Niamey et par Ado (2018) qui a obtenu un PH moyen de 7,21 #177; 0,26
à Boubon sur le fleuve Niger. Les valeurs obtenues au cours de notre
étude sont comprises entre 6,5 et 8,5, fourchette qui caractérise
des eaux où la vie se développe de manière optimale (IBGE
2005).
Les valeurs de l'oxygène dissous ont varié de
4,68 à 5,64 mg/L avec une moyenne générale de 5,15 #177;
0,28 mg/L. La moyenne de la concentration en oxygène au cours de cette
étude est au-dessus de 5 mg/L, teneure requise pour la survie des
êtres vivants aquatiques (Odokuma et Okpokwasili, 1993). Alhou (2007) a
rapporté une moyenne de 7,2 mg/L et un taux de saturation maximum de
99,6% pendant l'étiage du fleuve. Ce même auteur rapporte que le
taux d'oxygène dissous ainsi que le taux de saturation en oxygène
baisse en saison de pluie (une moyenne de 5,4 mg/L obtenue à Niamey
entre juillet et août). Ado(2018) a rapporté une moyenne de 6,92
#177; 1,63 mg/L à Boubon et Amadou (2018) une moyenne de 5,72 #177; 0,47
mg/L à Namaro sur le même fleuve pendant la même
période.
Le Taux des Solides Dissous est trop faible sur le fleuve
Niger, ce qui entraîne une conductivité trop faible la moyenne est
de 35,44 ìS/cm ce qui est conforme aux résultats
40
observés par Coenen, 1987. En effet, cet auteur a
obtenu une conductivité de 30 à 40 ìS/cm, pendant les
hautes eaux, indiquant que les eaux du fleuve Niger sont très pauvres au
point de vue chimique ce qui est probablement dû à la faible
solubilité des granites et schistes précambriens dans le Niger
supérieur. Ado (2018) a obtenu une moyenne de TDS de 0,23 #177; 0,09 ppm
et une conductivité de 40 ìS/cm.
La transparence a été très faible au
cours de notre étude. Les valeurs ont variés entre 2 et 5cm avec
une moyenne générale de 2,88#177;0,19cm. Cette moyenne est
inférieure à celle d'Amadou (2018) qui obtenue 5,67cm. Selon
Daget (1957) la transparence de l'eau du fleuve Niger dans le delta central du
Niger ne dépasse pas 1 m en étiage et 0,5 m en période de
crue. Les faibles valeurs observées au cours de cette étude sont
probablement due au phénomène de ruissellement des affluents qui
charrient des matières en suspension et les jette dans ce fleuve. Les
fortes concentrations des matières en suspension jouent sur la
transparence de l'eau en saison de pluie qui devient faible (Akpan, 2004).
L'augmentation progressive de la profondeur du fleuve de
juillet à Septembre est liée à l'abondance de pluies
pendant cette période.
De façon générale, les paramètres
physico-chimiques des eaux du fleuve Niger enregistrés dans les
pêcheries de Say sont favorables à la survie de l'ichtyofaune.
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