2. LA PROMOTION DES AUTRES PRATIQUES AGRICOLES
DURABLES
Comme démontré à la première
partie de ce travail, l'homme a une grande responsabilité dans le
déclenchement des désastres naturels. Caritas propose aux petits
producteurs de pratiquer des techniques de culture respectueuses de
l'environnement. Des mesures sont proposées pour éviter et
réduire la dégradation de l'environnement. « La lutte
contre le déboisement et les feux de brousse sont des aspects
très importants de la protection des ressources naturelles. À
Bamako, au Mali, comme à Kaolack au Sénégal, Caritas
encourage la création de conventions locales entre agriculteurs,
éleveurs et chasseurs, sous l`autorité des communes. Les feux de
brousse sont interdits, ou très limités, des couloirs de
transhumance sont définis, de larges espaces sont mis en défend.
Si la coupe du bois pour des besoins domestiques est autorisée, celle
pour la vente est désormais interdite »410. Caritas
procède à des campagnes de sensibilisation pour
l'amélioration par les paysans des techniques agricoles.
Dans le cadre du projet PRODAC 411
à BULUNGU district de Kwilu, province de Bandundu, la Caritas Congo a
vulgarisé les techniques agricoles durables et a fait la promotion des
semences améliorées. A Goma dans le Nord Kivu, un autre projet a
été financé par Caritas Belgique et a favorisé
l'usage des produits naturels. 200 ménages y ont pratiqué le
maraichage à petite échelle. Ils utilisaient la cendre, le mutuzo
et le tabac dans les jardins et les pépinières pour
l'extermination des insectes et des larves ravageurs.412 Ces
techniques proposées aux paysans sont salutaires et participent de la
mise en oeuvre de la politique humanitaire. L'action humanitaire de Caritas est
différente dans un contexte de conflits.
PARAGRAPHE II : L'ENGAGEMENT HUMANITAIRE DE CARITAS LORS
DES CONFLITS
410 Ibid., p.20
411 Projet de Développement Agricole et Commercial.
412 Caritas GOMA, « de 1995 à 2015 : 20 ans de
partenariat qui a sauvé des vies », main dans la main
n°006, octobre -décembre 2015, p.11.
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L'HUMANITAIRE ENTRE URGENCE ET PERMANENCE : LES ACTIVITES
DE MEDECINS SANS-FRONTIERE ET DE CARITAS EN AFRIQUE SUBSAHERIENNE
La force d'un acteur humanitaire se trouve dans sa
capacité à servir sur le terrain. Sur le terrain, la souffrance
est parlante. Caritas comme tout autre acteur humanitaire privilégie la
présence sur le terrain. Etre présent sur le terrain est un signe
d'un engagement humanitaire réel. Il est utile de faire une analyse sur
l'engagement humanitaire de Caritas en Afrique en temps de conflits. La
confédération peut intervenir en matière de secours aux
victimes et dans la prise en charge des réfugiés et des
déplacés.
A. LES SECOURS DES VICTIMES
L'histoire de l'engagement humanitaire de Caritas dans le
monde et en Afrique Subsaharienne montre que la Confédération est
un acteur constant et présent. Son rayonnement et les critiques sont
évoqués à partir de ses interventions. L'étude se
base sur le choix de deux Etats d'Afrique Subsaharienne. Tout choix revêt
toujours un aspect subjectif, mais à la vérité, le cas
Centrafricain s'explique dans la mesure où la crise humanitaire du pays
est l'une des plus récentes et des plus criardes que le continent et le
monde ait connu ces dernières années. Le choix de la
République démocratique du Congo dans la mesure où le pays
connait une crise humanitaire sans précédent. Elle demande des
interventions humanitaires constantes et après une période
d'accalmie, déclenche un autre affrontement et les conséquences
sont plus grandes. Au regard de nos lectures et des parutions, Caritas Congo
est l'une des plus actives d'Afrique.
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