0.2. Problématique
La RDC est l'un des réservoirs biologiques du monde,
avec une importante réserve du monde en espèces fauniques et
endémique (les gorilles de montagne, les Gorilles des plaines de l'est,
les Bonobo, l'Okapi, les Rhinocéros blanc du Nord, le Paon congolais,
les Girafes, etc.) mais ces espèces subissent une forte pression
anthropique. La RDC compte 409 espèces de mammifères, soit 54,1 %
des espèces d'Afrique), 1.086 espèces d'oiseaux, 216
espèces de batraciens et 352 espèces de reptiles (PNUE-FEM,
2007).
Bien que la biodiversité de la RDC ait
été dégradée par des activités humaines, il
y a tout de même la persistance de différentes espèces. Ces
activités anthropiques sont renforcées par une croissance
démographique et la prédominance d'une économie
informelle, reposant intégralement sur l'exploitation minière
(UICN-PAPACO 2012, PROMINES, 2014). Cette dégradation est plus grave
dans les zones non protégées au point que l'espoir ne reste que
dans les aires protégées considérées comme le seul
espoir pour limiter la perte des différentes espèces (Dudley,
2008). Cette dégradation est accentuée par les conflits
armés et l'instabilité politique qui ont
caractérisé le pays au cours des années 90 (Bavon,
2012).
3) Quelles sont les actions stratégiques à mettre
en place pour assurer la durabilité des ressources dans la
collectivité de Buloho ?
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Ainsi, dramatiquement convoitées par une multitude de
personnes à des utilisations différentes, comme l'exploitation
minière à Buloho (UICN, 2010), celle-ci, affecte potentiellement
la biodiversité du PNKB, aussi bien de façon directe qu'indirecte
(ICMM, 2006). La chasse pour nourrir les creuseurs, la déforestation, la
pollution des eaux et les érosions, font partie des nombreux dommages
causés au Parc (International Alert, 2009).
En RDC, environ 16% de la population dépendent de
l'exploitation artisanale des minerais (Banque Mondiale, 2008). Pourtant, cette
activité constitue le premier facteur de dégradation de
l'environnement (Jobname, 2007). L'accélération de la
dégradation de l'environnement qui aussi, amoindrit les biens naturels
des ruraux pauvres. Sur 1,4 milliard de personnes en situation d'extrême
pauvreté au monde, 1 milliard vivent en milieu rural (FIDA, 2012).
Surnommé scandale géologique, la RDC reste
classée parmi les pays les plus pauvres de la planète (Mozalto,
2004), situation qui n'épargne la chefferie de Buloho quand on voit la
situation socioéconomique de sa population. Ce qui pousse cette
population vers l'exploitation minière dans différentes zones
où les minerais sont suspectés existé (PROMINES, 2014).
Cette exploitation pose des sérieux problèmes sur le PNKB qui est
voisin à la Chefferie de Buloho, mais aussi les eaux, les champs
agricoles de la population de la Chefferie de Buloho et autres.
Le gibier a déjà disparu des zones
occupées par l'homme (Wilkie, 2000), la présence des campements
des exploitants miniers dans les forêts, présente une menace sur
la faune et flore de la contrée. Certains exploitants, chassent à
l'intérieur du parc et au tour, dans les forêts où ils
exploitent les minerais et installent leurs champs aux sites, avec des effets
sur la faune et la flore présente sur la place.
Eu égard à cette situation, trois questions
nécessitent d'être éclairées :
1) Quelles sont les causes de l'exploitation minière dans
la collectivité de Buloho ?
2) Quelles sont les conséquences de l'exploitation
minière sur le système socio-écologique dans la
collectivité Chefferie de Buloho ?
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