I.2.1.3. Perception
Selon Lalande (1985), la perception est l'acte par lequel un
individu, organisant ses sensations présentes, les interprétant
et les complétant par des images et des souvenirs, s'oppose à un
objet qu'il juge spontanément distinct de lui, réel et
actuellement connu de lui. Quant à la théorie dite
écologique de la perception, elle a été
développée par James Gibson en 1969 et considère la
perception comme une conduite adaptative permettant au sujet de s'adapter
à son environnement. L'action du sujet est une réponse
cohérente à la modification du milieu ; la perception n'a de sens
qu'en relation avec une action. Cette théorie écologique est
fondée sur l'idée de redondance de l'information dans
l'environnement, qui permet au sujet d'avoir une certitude sur le monde
perçu. Elle stipule donc qu'avant d'être un mode de connaissance
des choses, la perception est l'activité vitale de tout organisme en
contact avec son milieu. La perception est organisée. Aussi, la
perception est-elle directive car on ne perçoit que ce qu'on
espère. De l'environnement total, seuls les aspects conscients ou
inconscients perçus par l'individu peuvent influer sur son comportement
(Boom & Browers, 1990 ; Lawin, 2006).
I.2.1.4.
Vulnérabilité
Le concept de vulnérabilité a fait l'objet d'une
abondante littérature scientifique qui se caractérise toute fois
par certains points saillants. Chambers (1989) et Van Dillen (2002) l'ont
défini globalement en termes d'exposition aux risques et de la
capacité de s'en sortir de tels risques. Il faut mentionner ici que ces
deux composantes qu'ils appellent aussi les côtés externes et
internes de la vulnérabilité, sont typiquement à la base
de toutes les définitions de ce concept quel que soit le domaine
considéré.
En quoi se résume alors la vulnérabilité
aux changements climatiques ? La vulnérabilité aux changements
climatiques est définie comme le degré par lequel un
système risque de subir ou d'être affecté
négativement par les effets néfastes des changements climatiques,
y compris la variabilité climatique et les phénomènes
extrêmes (Anonyme, 2007). Parmi les facteurs qui engendrent la
vulnérabilité biophysique, on compte ceux dépendant du
climat comme la pluviométrie (déficit, répartition
temporelle et spatiale) et ceux favorisés par les régimes
pluviométriques tels que les invasions de prédateurs, les
maladies contagieuses, parasitaires, animales et végétales, les
mauvaises récoltes, les pénuries de fourrages, ainsi que les
faibles potentiels génétiques végétaux et animaux.
La vulnérabilité sociale est caractérisée par la
pauvreté, une insécurité alimentaire structurelle, des
techniques de production obsolètes, un sous équipement
marqué et l'insuffisance d'intrants agricoles (semences, engrais)
(Anonyme, 2007).
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