Ø I.2. Revue de la littérature
I.2.1. Définition des
concepts
I.2.1.1. Ressources
naturelles
Le terme ressources naturelles recouvre une signification plus
ou moins large selon que l'on le limite aux considérations
économiques ou écologiques. De ce fait, ressources naturelles
renvoient à la pluralité de biens naturels. Elles recouvrent les
trois éléments biotiques de la nature à savoir : la faune,
la flore et le sol auxquels on ajoute l'eau(Jehan, 1991).
On distingue deux types de ressources naturelles : les
ressources naturelles renouvelables et les ressources naturelles non
renouvelables (Anonyme, 2014). Les ressources naturelles non renouvelables sont
celles dont l'exploitation conduit vers un épuisement, alors que les
ressources naturelles renouvelables peuvent être exploitées sans
épuisement. Ces ressources incluent les espèces
végétales, animales, l'air, l'eau ou encore la couche d'ozone
(Faucheux & Noel, 1995). Le renouvellement de ces ressources exige
cependant une gestion prudente, c'est-à-dire durable. Le renouvellement
des ressources suppose donc une planification de leur gestion pour
éviter que le rythme d'exploitation dépasse celui de la
régénération (Pontannier et al.,1984).
I.2.1.2. Gestion
I.2.1.2.1. Gestion des ressources
Le terme gestion des ressources est fondamentalement ambigu
(Lavigne et al., 2000) : la gestion renvoie à la fois au
processus technique, voire technocratique, de mise en oeuvre
d'activités, et à une diminution plus fondamentale. Ndjidda
(2003) définit la gestion des ressources comme : l'ensemble des
dispositions visant à protéger et à améliorer les
milieux naturels en vue de leur exploitation rationnelle. La gestion des
ressources naturelles vise à engendrer un développement qui soit
économiquement viable, socialement bénéfique et
écologiquement durable (Anonyme, 2009). On distingue deux types de
gestion : la gestion durable et la gestion participative.
I.2.1.2.1.1. Gestion durable
La gestion durable consiste à gérer et à
utiliser les ressources naturelles d'une manière, et à une
intensité telle qu'elles maintiennent leur diversité biologique,
leur productivité, leur capacité de
régénération, leur vitalité et leur capacité
de satisfaire, actuellement et pour le futur, les fonctions écologiques,
économiques et sociales permanentes au niveau local, national et mondial
et qu'elles ne causent pas de préjudice à d'autres
écosystèmes (Anonyme, 1994). La gestion durable nécessite
l'implication des populations concernées.
I.2.1.2.1.2. Gestion participative
Le décret N°95/466/PM du 20 juillet 1995, fixant
les modalités d'application du régime de la faune au Cameroun,
définit la gestion participative comme « toute approche de gestion
des ressources fauniques ou floristiques, qui dans toutes les phases de son
élaboration et de sa mise en oeuvre, intègre de façon
optimale les populations locales et tous les autres intervenants ». La
gestion participative reconnait les droits des collectivités à
l'égard de leurs ressources. La participation locale de gestionà
la planification et à la décision est essentielle pour renforcer
les capacités locales. Les populations locales n'attendent des
intervenants extérieurs ni exhortation, ni conseils, mais un appui
concret pour faire ce qui doit être fait d'après elles (Anonyme,
1994).
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