I.6. ETUDES EMPIRIQUES
Plusieurs auteurs ont exploités les questions
concernant la sous utilisation de services de dépistage volontaire.
1. Pour Odette Rouamba, dans son étude a montré
que 57n7% de enquêtées pensent qu'elles seront rejetées en
cas de séropositivités.
Pour elle, la peur des rejets social qui se traduit par la
perte du respect dont jouissait le séropositif et même
jusqu'à sa mort ou il n'aura pas les honneurs dus à une personne
de respectable. La perte du foyer conjugal pour les femmes séropositives
est l'un des obstacles au test de dépistage.
2. SAWADOGO Jean Noel (2003), affirme dans son étude
dénommée « Dépistage sérologique
volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune
de Kaya » que les élèves et les étudiants sont
les plus nombreux à venir se faire dépister au CHR de Kaya. Il
ajoute que la scolarisation des jeunes est un atout pour que ceux-ci servent de
relais pour la diffusion des informations reçues sur le CDV.
3. ZIGANI Z, (2004), relève dans son étude
`étude des facteurs expliquant la faible utilisation de services de
conseil dépistage volontaire du VIH dans la ville de Ouagadougou par le
secteur informel : cas de personnes exerçant dans le petit
commerce » que 40% de ses sujets interrogés ne sont pas
instruits. Ce qui constitue un obstacle à la compréhension de
messages de sensibilisation et un frein à l'utilisation de services de
CDV par les petits commerçants de ville d'Ouagadougou.
4. ZONGO K. DENIS (2006), affirme à travers son
étude portant sur les facteurs limitant l'adhésion des femmes
enceintes au conseil et au dépistage volontaire du VIH/SIDA au district
sanitaire 30 de Ouagadougou, qu'aucune caractéristique des femmes
enceintes, enquêtées ne constitue un obstacle à leur
adhésion au CDV. Il conclut qu'il n'ya pas de relation statismes
significative entre l'âge (p= 0, 0666) ; la profession (p=0,268),le
statut matrimonial, p= 0,494), le niveau scolaire de femmes enceintes (p=
0,825), la religion (p= 0,616), d'une part et l'acceptabilité des femmes
enceintes au conseil dépistage volontaire du VIH au district et du
secteurs 30 autres part. Il a utilisé un seuil de signification de
0,05.De plus, l'utilisation des services de CDV est tributaire des
connaissances des populations sur le VIH/SIDA.
5. La méconnaissance de l'existence du VIH/SIDA, la non
maitrise des voies de transmission de moyens de prévention de
séropositivité sont autant d'obstacles à l'utilisation de
services de CDV. (ZONGO, 2006).
6. ZIGANIZ. (2004), il énonce dans son étude de
75% des enquêtés ne connaissent pas les avantages du CDV.
Pourtant, le CDV présente les nombreux avantages parmi lesquels il ya la
prévention des nouvelles infections liées au VIH.
7. OUEDRAOGO T.L et All (2001) dans leur étude dont le
thème est « infection à VIH et modification des
relations sociales, études auprès de 188 personnes
infectées par le VIH à Ouagadougou » indiquent que
l'événement le plus vécu par les personnes
interrogées est le rejet franc par la famille de la PVV, ils ajoutent
que les malades du SIDA sont considérés comme des
« pestiférés », la matérialisation de
la honte et la mauvaise conduite. Ils concluent que si le recours au test de
dépistage volontaire du VIH reste faible, c'est bien parce que les gens
ont peur de réactions négatives de leur entourage.
Selon la même étude, les sujets interrogés
affirment que ces réactions se traduisent par la séparation de
lit dans le couple, le divorce, le rejet par la famille, la décision
personnelle de s'isoler, les moqueries, critiques, mépris, les
exclusions de prise de décision au sein de la famille, l'isolement et
l'interruption des visites par les parents.
8. A Travers. Une étude descriptive appelée
« étude de la performance appelée
« étude de la performance du système de surveillance
des maladies à potentiel épidémiologique dans le district
sanitaire de Kaya » on a trouvé que 33% des formations
sanitaires visitées ne disposent pas de répartition des
tâches et le calendrier de travail est quasi inexistant dans les
formations sanitaires de Kaya. (SESSOUMAN N. Abdoulaye, 2003).
9. SOME/SOFATOU (2001), elle a révélé
à travers son étude que l'organisation des activités est
défaillante dans les maternités du district sanitaire du secteur
30 de Ouagadougou, en témoignent la mauvaise répartition des
tâches.
En plus, nombreux sont ceux qui pensent que certains CDV
constituent des obstacles au CDV.
10. ZIGANIZ (2004), conçoit que la non prise en compte
des petits commerçants dans la planification des activités de CDV
constitue un handicap à l'utilisation de service de CDV par ces
derniers. Il précise en outre que 91% des sujets enquêtés
n'ont pas assisté à une séance de sensibilisation sur le
CDV pour cause d'insuffisance dans la planification de celle-ci.
11. De plus, ROUAMA G.(2006) indique dans son étude
qu'aucun conseiller CDV n'a été supervisé, ni
bénéficié d'un recyclage après sa formation
initiale par défaut de planification de ces activités. Selon lui,
cela n'est pas de nature à renforcer les connaissances des conseillers
CDV et leur abnégation à fournir des prestations de
qualité aux populations.
Par ailleurs, il a montré que les services de CDV ne
sont pas permanents, ce qui occasionne de multiples rendez-vous et crée
un sentiment de manque de confiance entre les soignants et soignés et le
conseiller du centre de dépistage du VIH de Manga.
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