4.2.3. Inadaptation scolaire
L'inadaptation a connu plusieurs définitions dont leurs
contenus ne se contredisent pas du tout. Les psychologues l'ont définie
chacun selon ses expériences et ces perceptions. Mais toutes ces
définitions peuvent se résumer
122 Pascal KABAMBA MUTOMBO, Cours
d'Inadaptation et de la Rééducation Scolaire, G3 OSP/ISP/MDT
2018-2019 Inédit.
90
.
comme suit : « fonction cognitive qui consiste à
prendre conscience de soi et en dehors de soi ». Elle peut être
partielle ou globale (122)
D'après ROGER PERRON, les enfants inadaptés sont
ceux qui ont des difficultés globales à l'école pour tel
ou tel type d'apprentissage d'activité scolaire...
Pour Robert LATON, dans « Vocabulaires de psychologie et
psychiatrie », les enfants inadaptés sont les enfants à
suivre.
Pour Pascal KABAMBA MUTOMBO, les enfants inadaptés sont
ceux qui présentent les handicaps moteurs, intellectuels, mais
placé dans le cadre scolaire. Ils doivent être
encouragés.
Un apprenant qui s'est choisi une option d'études ou
qui a été orienté par ses propres parents, tombera dans
l'inadaptation scolaire. Tous les cours inscrit au programme de l'option qu'il
s'est choisi seront totalement difficile pour lui. Ce qui engendrera les
absences au cours chaque jour de la semaine.
Il sied de signaler que plusieurs facteurs concourent à
l'inadaptation scolaire de certains apprenants dans les écoles
secondaires au cours de leur scolarité. Outre le faible quotient
intellectuel, les experts en sciences de l'éducation citent notamment le
cas d'enfants dont les parents se disputent en permanence à leur
présence, le dérangement en classe, l'irrégularité
de la participation (absence au cours déjà expliqué
ci-haut) pour cause de non-paiement de frais scolaire. Ajoutons aussi la non
application de l'orientation scolaire dans les écoles comme facteur et
cause majeur de l'inadaptation scolaire.
4.2.3.1. Théories explicatives de l'inadaptation
scolaire 4.2.3.1.1. Théorie d'apprentissage dans l'inadaptation
scolaire
Cette théorie a été expliquée par
J.J TEMPRABO et LAURENT M (1995 p. 227) sous plusieurs approches : cognitive,
écologique et behavioriste.
Selon les approches cognitives, l'accent est mis sur les
processus mentaux s'intercalant entre le stimulus et la réponse.
L'individu est considéré comme un système de traitement de
l'information qui élabore des présentations, manipule, stocke et
utilise des connaissances selon le mode copulatoire. On
91
distingue deux courants dans ces approches. Il y a d'abord
l'expertise cognitive, puis, le traitement de l'information et contrôle
de mouvement.
D'après l'approche cognitive, l'inadaptation scolaire
est causée par le disfonctionnement des processus mentaux : la
perception, la mémoire, les représentations, et la
résolution des problèmes ainsi que les perturbations dans le
développement de l'intelligence. Le deuxième courant
considère le postulat de base, la présence du système
perceptif intervenant entre la perception et l'action stockée au niveau
central. L'inadaptation selon ce courant est causée par la minimisation
de la perception et la modernisation de la simplification de la tâche.
Dans l'approche écologique construite autour de la
remise en cause des postulats métathéoriques de base de
l'appropriation cognitive. Selon l'approche behavioriste, l'apprentissage est
une modification du comportement provoquée par les excitations venant de
l'environnement.
SKINNER F. a développé cette approche et en a
fait une pratique pédagogique. Il a critiqué le mode
d'enseignement traditionnel fondé sur des renforcements positifs. Sa
théorie est à l'origine de l'enseignement programmé pour
une bonne adaptation de l'élève. Dans l'approche
géstaliste, MAX WERTHEIMER a affirmé que les apprentissages
proposés aux élèves dans des écoles sont ennuyeux
et ne font pas assez appel à la compréhension, par une
pensé véritablement créatrice, cela crée
l'inadaptation.
4.2.3.1.2. Théorie psychanalytique de
l'inadaptation scolaire
D'après le dictionnaire Larousse : la psychanalyse est
une investigation psychologique ayant pour but de ramener à la
conscience les sentiments obscurs ou refoulés, et guérir les
névroses (123). En bref, c'est une psychologie qui traite de
l'inconscience.
Selon cette théorie, le comportement déviant est
considéré comme un sous-produit de la maladie et le malade ne
peut ainsi être tenu pour moralement responsable parce qu'il est
considéré comme ne pouvant rien y changer. Toute la
société est basée sur des considérations d'ordre
moral et comme le thérapeute ne s'occupe pas de savoir si son
comportement est bon ou mauvais, la réalité ne peut lui
être inculquée.
123 Timothée TSHIYAMU, Cours de Psychopathologie,
G3 OSP/ISP/MDT 2017-2018 Inédit
92
D'après cette théorie, l'inadaptation est
causée par des angoisses, les émotions, manque de confiance en
soi ou par le syndrome de
dépersonnalisation-déréalisation, le narcissisme ou aussi
par le traumatisme et la psychose.
Pour A. RIOUX, l'enseignement ne fait pas partie des
rôles du thérapeute conventionnel qui considère que le
malade apprendra lui-même de nouvelles façons de se conduire
lorsqu'il comprendra les origines à la fois historiques et inconscientes
de son problème. Dans la thérapie par réel, on apprend au
patient de meilleures façons de répondre à ses besoins. Le
lien nécessaire ne sera pas maintenu si nous n'aidons pas le patient
à découvrir des modèles de comportement plus
satisfaisant.
Cette partie est le centre de l'intervention du
thérapeute par réel. La thérapie ne s'arrête pas
à la connaissance du problème. L'affrontement de la
réalité est une étape importante mais le patient doit
apprendre à satisfaire ses besoins dans le monde réel et chaque
occasion qui se présente est favorable à cette éducation.
En effet, une fois que le lien est créé et la
réalité affrontée, la thérapie devient une sorte de
programme éducatif. Le patient apprend à vivre plus efficacement
ce qui se fait mieux et plus rapidement si le thérapeute accepte le
rôle de professeur.
L'approche psychanalytique a toujours suggéré
que les conflits mentaux inconscients sont plus importants que les
problèmes conscients. Les faire connaitre au malade à l'aide de
l'interprétation des rêves, du transfert et d'association libres
et nécessaire au succès de la thérapie. Toutefois,
l'établissement du lien thérapeutique de la thérapie
réel ne peut s'établir et viser la responsabilisation de
l'élève inadapté si on le laisse se livrer en excusant
à son comportement sur base de motivations inconscientes.
GLASSER constate que comme tout le monde, les patients
psychanalytiques ont sûrement des raisons inconscientes de se conduire
comme ils le font. Mais faire de la thérapie ne signifie pas faire la
recherche des causes du comportement inadapté de l'élève.
Même s'il connait la raison inconsciente de chaque geste qu'il pose, il
ne change pas nécessairement son comportement parce que le fait de
connaitre les causes ne le conduit pas à la satisfaction des besoins.
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