4.5. DE LA STRATEGIE ET MOYENS DE LA REDUCTION DE LA
DEFORESTATION SELON NOS ENQUETES
Selon le Ministère de l'Energie de la RDC (2009)
cité par Schure et al, 2010), le bois
énergie couvre 91,5% de la consommation d'énergie domestique du
pays, équivalant à une consommation annuelle de 45 millions de
mètres cubes de bois. Les principales raisons de la forte
dépendance du Congo à l'égard du bois énergie sont
le manque d'énergies alternatives, le mauvais état des services
d'électricité et des infrastructures électriques du pays
et le faible développement du secteur industriel du pays.
Selon FAO, (2000) Au cours des deux
dernières décennies, l'expansion agricole, l'exploitation
forestière, le développement et autres activités humaines
ont provoqué chaque année la destruction de plus de 120 000
kilomètres carrés de forêt. Et une zone d'à peine un
dixième de cette dimension a été recouvrée
grâce aux efforts de reboisement et à la
régénérescence des forêts.
Nos résultats se rapportent à ceux-ci, car en se
référant aux tableaux IX, 70% de nos enquêtés
reconnaissent le reboisement comme stratégie de lutte contre la
déforestation ; suivi de 18% pour la construction des barrages
hydroélectriques.
Ces réponses montrent que les exploitants tout comme
les consommateurs des bois énergies sont conscients des
dégâts causés en milieu environnemental suite à
l'exploitation abusive des bois énergies.
4.6. DE LA CONSOMMATION MENSUELLE DE BRAISE ET BOIS DE
CHAUFFAGE CHEZ NOS ENQUETES
Selon (Ndour, 1986; Schenkel et
al, 1997, in Unyuthi, 2016: 1) ; Dans les
pays en développement, la consommation de bois d'énergie
représente 75 % de consommation globale. Cette énergie se
consomme sous forme de charbons de bois et sous forme de bois de chauffe, 80
à 90 % des ménages l'utilisent pour la cuisson des aliments.
Nos résultats sont inférieurs à celui
ci-haut car ils révèlent que nos enquêtés utilisent
la braise en 64,7% exclusivement pour la cuisson et en 63,3% le bois de
chauffe.
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de cuisson assez long et comme le bois est abondant, les
foyers restent alimentés en permanence. La consommation est donc
significative, tout comme, la perte en énergie.
Il est à noter que en majorité soit 61,8% des
enquêtés consommateurs de braise sont originaire des autres
provinces dont 100% consomme entre 1-2 sacs de braise mensuellement ; et 80% de
nos enquêtés consommateurs de bois de chauffe sont originaire
d'autres province et dont 95,8% consomment 1-2 stères de bois de
chauffage mensuellement.
Ces résultats s'apparentent à celui d'une
évaluation des études réalisées par FAO (2000),
durant les années 1980 et 1990 qui révélaient une
corrélation importante entre la croissance démographique et le
déboisement en Amérique centrale, en Afrique de l'Est et de
l'Ouest et en Asie du Sud, mais cette association était beaucoup moins
évidente en Amazonie (Amérique du Sud) et en Afrique centrale
(Rudel et al, 1999).
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