Les facteurs et conséquences de l’exploitation et consommation de bois-énergie en chefferie de Babila Bakwanza.par Bernadette KANGE ESEWE Université Shalom de Bunia - Graduat 2018 |
CHAPITRE QUATRE : DISCUSSION DES RESULTATSDans le pressant chapitre il s'agit de discuter les résultats obtenu sur terrain avec les idées des autres auteurs qui ont tenté parler d'une manière ou d'une autre de l'exploitation de bois énergie et son impact sur l'environnement. Il convient de retenir que l'exploitation de forêt est un phénomène qui attire l'attention de tous, tant dans le monde qu'en République Démocratique du Congo. 4.1. DE L'EXPLOITATION DE BOIS POUR LA PRODUCTION DES BRAISES ET LES BOIS DE CHAUFFAGEEn RDC le bois de feu constitue la source d'énergie la plus populaire vu le taux d'électrification du pays qui est de 6 %. Sa collecte effectuée de manière anarchique dans la forêt et sa transformation en charbon de bois constitue une réelle menace pour l'écosystème surtout en proximité des sites urbains (Ngalya, 2010: 10). Selon une étude menée par Akpoki (2007) portant sur Exploitation et développement durable de l'écosystème forestier. Analyse critique du code forestier de la République Démocratique du Congo, il révèle que les activités anthropologiques ayant un impact sur les écosystèmes congolais concernent la récolte du combustible ligneux, l'agriculture, l'exploitation forestière, la récolte des produits forestiers non ligneux, la pratique des feux de brousse, l'exploitation minière, la chasse et la pêche. L'énergie-bois représente environ 88 % de la consommation totale d'énergie dans les secteurs domestiques, industriels et de transport face aux autres formes d'énergie (pétrole, électricité et charbon). Ainsi les résultats de notre enquête aux tableaux I et II, rejoignent les précédents car ils montrent que l'exploitation de bois est en 98% destinée à la production des braises et en 30% seulement destinée à la production des bois de chauffage dans la chefferie de Babila Bakwanza. Selon Akpoki (2007), au Congo RD, l'exploitation forestière de bois d'oeuvre se déroule selon la méthode sélective. Elle consiste à récolter les belles tiges des essences commerciales recherchées, laissant derrière une forêt écrémée. Le risque d'épuisement de ces espèces prisées est donc permanent dans ce type d'exploitation, surtout lorsqu'elle est répétitive. Elle provoque un déboisement annuel de l'ordre de 6.000 hectares. 42 4.2. DES FACTEURS FAVORISANT ET CONNAISSANCE DE L'IMPACT DE L'EXPLOITATION DES BOIS ENERGIE SUR LA DEFORESTATION DANS LE MILIEU DE NOS ENQUETESSavais-tu que plus d'1,2 milliard de personnes pauvres sont directement ou indirectement liées à la forêt pour leur survie ? Les gens vivent encore souvent de manière traditionnelle dans et avec leur forêt dans les forêts tropicales. Ils savent comment survivre dans la forêt, et utilisent ce qu'elle leur offre, sans que cela ne fasse des dégâts. La forêt est pour eux ce qu'un magasin est pour nous : ils vont y chercher de la nourriture et de l'eau potable, et ils y trouvent des matériaux de construction et la sécurité. Des populations locales sont de l'une ou l'autre manière dépendante de la forêt pour leur survie dans beaucoup d'autres régions du monde. Il suffit de penser aux populations issues des régions arctiques (Canada, Scandinavie et Russie), qui sont, de mémoire d'homme, étroitement liées à leurs forêts. Chez nous, les forêts ont aussi un rôle vraiment important au niveau social et communautaire ( www.fsc.be - info@fsc.be). Les résultats des tableaux V et VI révèlent que en 98% nos enquêtés affirment connaitre l'impact de l'exploitation des bois énergies sur la déforestation, et reconnaissent la pauvreté comme facteur prédominant influençant soit en 88%, la déforestation en chefferie de Babila Bakwanza; suivi de l'ignorance des exploitants soit en 6%. Ces résultats s'oppose à celui d'une étude menait en 2011 par Muluba K. dans la chefferie de Basili qui révélait que en 23% la pauvreté était à la base de la déforestation. |
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