CONCLUSION
Cette dernière partie vient conclure une formation de
trois ans où au cours de mes différents stages et des cours
théoriques, j'ai progressivement construis mon identité de futur
professionnel de santé. Ce travail de fin d'étude m'a permit
d'apporter une réflexion supplémentaire sur un questionnement
infirmier qui s'est progressivement construit tout au long de mes recherches,
notamment sur la partie conceptuelle. J'ai ainsi pu mener une réflexion
sur une situation de soin qui a marqué mon parcours de stage. L'objectif
était d'essayer de mieux comprendre les mécanismes à
l'origine des difficultés vécues lors d'un soin entrepris en
prison face à un patient détenu que l'on me présentait
comme dangereux. Ce travail m'a permit de m'interroger, me remettre en
question, aller à la rencontre de l'autre afin de donner du sens
à ma pratique et contribuer à mieux construire mon
identité de soignant.
Ce travail de fin d'étude s'est intéressé
aux représentations de la dangerosité et l'influence dans la
relation soignant soigné. Ces représentations ont principalement
été étudiées sous le champ de la sociologie. J'ai
ainsi pu comprendre que le soignant est constamment influencé dans sa
pratique par ce qui l'entoure. Son environnement physique mais également
la personne qui se trouve en face de lui. Son comportement et ses attitudes
sont ainsi déterminés de manière parfois inconsciente par
les représentations qu'il se fait de son lieu d'exercice et la
perception de l'autre. Son savoir être sera alors modifié. Face
à un patient potentiellement dangereux, le soignant peut ainsi se mettre
à distance, voir exclure l'autre de la relation. La réflexion que
j'ai menée m'a conduit à m'interroger sur la proxémie et
sur la bonne distance que le professionnel doit adopter. L'hypothèse que
j'ai émise est qu'une bonne connaissance de soi et de ses limites
permettrait de maitriser son savoir être et ainsi d'optimiser la prise en
charge de patient difficile ou dangereux. Je pense qu'il est important que le
soignant soit au clair avec ses représentations, ses peurs car savoir se
connaître c'est aussi avoir confiance en soi. Se connaître fait
à mon sens parti du professionnalisme qu'exige ce métier.
Cette hypothèse mériterait à mon sens
d'être mise à l'épreuve sur d'autres terrains de stage
pouvant générer des difficultés pour le soignant comme
celui des urgences notamment. Elle pose également la question des moyens
pour parvenir à une meilleure connaissance de soi.
En service, ce travail me permet de modifier mon attitude en
prenant plus d'assurance et en me positionnant mieux en tant que professionnel
pour améliorer la qualité et l'efficacité de la prise en
charge des patients dont j'aurai la responsabilité.
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