Section III : CRITIQUES
ET PERSPECTIVES
Après un long parcours taxé sur l'analyse de
notre sujet d'étude, il nous importe de dégager des bons grains
aux mauvais grains afin d'apporter des nouvelles lignes de conduite. En effet,
cette section s'articulera sur une critique générale ainsi que
proposer les perspectives d'avenir.
§.1. Critique
générale
Il convient de noter que sur base de notre analyse ainsi que
nos différentes investigations portées sur ce sujet, il
s'avère que la RDC à l'instar de ses atouts susceptibles de
l'amener à l'émergence, cette dernière a encore une pile
de difficultés à surmonter et qui se présentent co%0mme
des défis à relever tant sur le plan interne qu'externe pour
atteindre l'émergence à savoir :
v Sur le plan
interne :
Ø La mégestion des déterminants
géopolitiques : comme nous l'avons fait constater tout au long
de notre analyse, il y a un vif espoir en ce qui concerne les
différentes ressources de la RDC qui se présentent comme le
principal facteur de son émergence. Mais fort malheureusement, la RDC se
montre incapable de gérer ses propres ressources et cède la place
aux mercenaires qui se livrent à l'exploitation illicite des ressources
forestières et minières en toute impunité ;
Ø La mauvaise gouvernance politique : il
convient de noter que la RDC souffre d'une carence d'élite politique
dotée des capacités intellectuelles, de leadership politique et
de vision clairement définie pour l'émergence du pays sur base de
ses propres ressources. La gouvernance politique est caractérisée
par l'instabilité des institutions politiques qui affecte son
autorité sur l'ensemble du territoire national et qui occasionne les
antivaleurs notamment : la corruption sur tous les secteurs de la vie, le
détournement des fonds publics, la fraude à la loi, etc. qui ne
favorisent pas l'émergence du pays ;
Ø La mauvaise gouvernance
économique : la RDC reste un pays à une économie
très faible suite à la carence d'une intégration
économique nationale et d'un système économique
adapté ; le manque des infrastructures, déficience de la
mécanisation et la modernisation (des outils de la nouvelle technologie)
dans les différents secteurs de production (Agro-alimentaire,
pêche et élevage, minier...) qui affecte directement
l'économie nationale qui s'avère incapable à
résoudre le problème de l'autoconsommation et qui reste inapte en
ce qui concerne le commerce extérieur ;
Ø La gouvernance socio-culturelle : la
RDC continue à faire face à ses différents spectre des
inégalités et des antivaleurs sociales qui ne facilitent pas son
émergence, notamment le fléau lié à l'extrême
pauvreté au niveau des ménages, inaccessibilité aux soins
médicaux appropriés, une faible participation à
l'éducation de base de qualité et notamment aux antivaleurs
liées au tribalisme, les confrontations des différentes croyances
religieuses, le problème de genre, etc. ;
Ø L'insécurité : il nous
convient de soulever le cas du feuilleton de guerre de l'Est du pays qui
continue à faire le bain de sang, tandis que le gouvernement congolais
reste incapable d'instaurer une paix durable et à assurer la protection
effective des toutes les frontières du territoire national. Or
l'insécurité se révèle comme un facteur qui menace
la prospérité d'un Etat et qui fait barrière à son
émergence.
v Sur le plan
externe :
Nous tournons notre regard sur la gestion de la politique
extérieur congolaise, ainsi que de sa diplomatie.
Ø Concernant sa politique
extérieure : il convient de soulever que la politique
extérieure congolaise n'exploite pas suffisamment et n'accorde pas assez
d'importance aux facteurs géopolitiques congolais qui s'avère
comme facteur de l'émergence du pays, dans l'élaboration de ses
axes dans le cadre du processus de l'émergence du pays. Il nous importe
de noter également que la politique extérieure congolaise
à l'instar de manque d'une vision nettement définie, elle souffre
d'une carence de doctrine philosophique propre susceptible d'orienter ses
actions en dehors de ses frontières.
Ø Concernant sa diplomatie : cet
instrument qui est censé faire la promotion des différentes
potentialités que regorge le pays à la face du monde, envi
d'attirer les potentiels investisseurs à venir accélérer
le processus de l'émergence du pays à travers leurs
investissements, certes ce dernier se révèle incapable dans les
forums internationaux à conclure des accords et des marchés
officiels avec des potentiels investisseurs dans les différents secteurs
susceptible d'apporter la croissance économique et l'émergence du
pays. Or, au regard de nos différentes ressources, la RDC devrait se
doter d'une diplomatie forte capable de rayonner sur la sous-région du
continent Africain et faire l'expansion de son influence à travers le
monde.
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