2.1.5. Historique de banque
FINCA
En 1984, Hatch, un économiste averti et expert du
développement international, conçoit une nouvelle méthode
pour porter assistance aux pauvres. Dans un avion survolant les Andes en
direction de la Bolivie, Hatch est frappé par l'inspiration. Il saisit
de quoi écrire, et note rapidement idées, équations et
organigrammes. Arrivé à La Paz, il a déjà
jeté les bases d'une approche complètement différente de
l'allègement de la pauvreté : un programme de services financier
qui donnerait des responsabilités aux pauvres. « Donnez aux
communautés pauvres l'occasion, et après déguerpissez !
» Déclare Hatch. Il appelle l'idée village banking. Cette
approche donne aux pauvres l'occasion d'obtenir des prêts à des
niveaux d'intérêt du marché.
Hatch a d'abord convaincu le groupe des officiers de l'USAID
(Agence des États-Unis pour le développement international), qui,
intéressés par cette idée novatrice, fournira une
première subvention d'un million de dollars. Hatch et son partenaire
d'affaire péruvien, AquilesLanoa, lancèrent le programme dans
cinq parties géographiquement séparées de la Bolivie, et
en l'espace de quatre semaines, avaient généré des fonds
dans 280 villages, servant 14?000 familles avec des prêts valant 630?000
$.
La fondation internationale pour l'assistance communautaire a
réussi, en près de vingt-cinq année d'expérience,
à se classer parmi les plus importantes institutions internationales du
monde de la micro finance.Pour assurer plus d'efficacité de
développement, il prône les principes suivant :
- Acheminer les fonds vers les bénéficiaires,
- Permettre aux bénéficiaires de
déterminer eux-mêmes les sommes dont ils ont besoins;
- Permettre aux bénéficiaires de gérer
eux-mêmes les fonds dont ils ont besoin.
La mise en pratique de ces principes conduit à la
création de la méthodologie dite « Village Banking »
qui consiste en de micro-prêts de groupe7 avec les
caractéristiques suivantes :
· Le groupe compte 10 à 15 membres : les membres
se connaissent : ils veillent et/ou travaillent dans le même quartier,
· Les membres utilisent le concept de «
solidarité », ils garantissent les prêts des autres membres ;
· Le contrat social au sein du groupe assure le
remboursement, assure que la banque villageoise se réunit toutes les
semaines ou toutes les deux semaines ;
· Les membres ont à charge une organisation
démocratique ils élisent leurs propres dirigeant,
établissent leurs propres règlements, tiennes les livres
comptables, gèrent les fonds, et sont pleinement respectables de la
surveillance des prêts, ycompris d'appliquer des pénalités,
en cas de violation de lois et règlement du groupe.
Ainsi, le premier programme FINCA va voir le jour à la
Paz, en Bolivie, dans un contexte marqué par un manque total de soutien
des banques envers les institutions de micro crédit. Le formidable
succès remporté par la formule va création de nouveaux
programmes en Amérique Latine. A ce stade, FINCA se concentrait
exclusivement à servir les femmes économiquement faibles, pour
les raisons suivantes :
- Les femmes sont défavorisées en matière
d'accès au crédit ;
- La pauvreté féminine est une tendance mondiale ;
- Aider la femme est le plus court chemin pour aider la famille
à améliorer son niveau de vie.
Avec l'évolution du temps, FINCA a
décidé d'une part de cibler tous les micros entrepreneurs, et
d'autre part de s'engager dans un vaste processus de restructuration de
son mode de fonctionnement, afin d'opérer comme les banques
commerciales, mais avec une finalité sociale (« à Banker
With a soul » : un banquier dotée d'une âme).De ce fait, si
la maison mère basée à Washington dispose du statut
d'organisation caritative, les filiales éparpillées à
travers le monde sont en train de se transformer pour devenir des banques.
A l'heure actuelle, FINCA est présente dans 22 pays
d'Amérique latine, aux Caraïbes, d'Asie Occidentale et centrale, en
Europe de l'est et en Afrique ; elle compte près de 7000
employés, servant 700000 clients pour un portefeuille global de
près de 500000000 USD. De manière exhaustive, FINCA est
présente dans les continents suivant : Amérique1, Moyen orient2,
Eurasie3, Afrique4, et FINCA maintien une présence administrative en
Ukraine.
La filiale congolaise de FINCA a commencé à
opérer en mai 2003, dans un contexte marqué par une situation
politique très instable (la fin de la guerre n'était pas encore
effective et formelle), ainsi qu'une extrême méfiance du public
envers les institutions financières. En dépit de cela,
FINCA/RDC, dotée alors du statut d'ONG, parvint à récolter
un succès impressionnant avec son produit de village Banking.
En 2006, FINCA/RDC obtint, aux termes de l'instruction
n°001 de la banque Centrale du Congo, le statut d'instruction de micro
finance.En 2006, un nouveau produit est introduit par l'institution, à
savoir le crédit individuel, lequel a permis à FINCA/RDC de
doubler son portefeuille de crédit en l'espace de quelques mois
seulement. C'est dans ce contexte que FINCA/RDC décida de passer de la
phase d'expansion de ses activités, ce qui impliqua d'importants
investissements dans les infrastructures : il fut décidé la
création de deux branches à Kinshasa, Gombe et Masina,
dotée des bureaux ultramodernes, et qui devinrent pleinement
opérationnelles en décembre 2006. Au cours de l'année
2006, le personnel de FINCA/RDC passa de 50 à plus de 120
employés.
En dépit de tous ces succès, l'instruction se
trouvait limité par son statut juridique, lequel ne permettrait pas
d'offrir au public de nouveaux produits tels que les transferts d'argent et les
paiements électroniques : de par la législation congolaise en
effet, seules les banques sont habilitées à gérer les
moyens de paiement, dont font partie les transferts et les paiements. Cet
obstacle est désormais levé, car depuis le mois de mai 2008,
FINCA/RDC est une société par Action à
Responsabilité Limitée (SARL), disposant du tout nouveau statut
juridique desociété de micro finance ».
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