2.2.6.1 Mois à
pluviométrie faible (< 50 mm : P< ½ ETP)
Sont concernés les mois de décembre, janvier et
février. Ces mois marquent la grande saison sèche dans la
région comme sur l'ensemble du territoire national. Au cours de cette
période de l'année, les précipitations recueillies sont
inexistante. Au cours de ces mois, les événements
pluviométriques journaliers enregistrés sont également
insignifiants. Toutefois, quelques singularités peuvent être
relevées au cours de certaines années où le mois de
février fait exception en recevant 40 à 50 mm. Cette situation
revient fréquemment sur les stations à la limite nord de
l'isohyète 1100 mm comme Koumra, Sarh, Doba et Moundou.
2.2.6.2 Mois à
pluviométrie intermédiaire (de 50 à 150 mm :
ETP>P= ½ ETP)
Les mois de mars, avril et mai sont considérés
comme des mois intermédiaires à pluviométrie
modérée. Ils annoncent en général l'arrivée
de la grande saison pluvieuse. On remarque une hausse sensible des
précipitations sur l'ensemble de la région. Au cours de ces mois,
le nombre de jours de pluie connaît également une hausse,
comparativement au mois précédent. C'est surtout à partir
du mois d'avril que l'augmentation du nombre de jours de pluie devient
véritablement sensible sur la quasi-totalité de la région.
Les événements pluviométriques journaliers commencent
également à devenir importants. Les hauteurs
pluviométriques journalières au cours de ces mois peuvent
dépasser 25 mm. En mars ces évènements restent
principalement localisés au Sud-ouest dans les localités du
Bahr-Sara.
Le mois de juillet connaît un fléchissement.
C'est une phase dite « intrapluviale»
caractéristique du régime bimodal. Le mois peut être
compté parmi les mois à pluviométrie intermédiaire.
Cette période de l'année correspond à l'installation de la
grande saison des pluies dans la région forestière de
Moïssala et de Bodo. La majeure partie de cette zone reçoit des
précipitations comprises entre 250 et 300 mm par mois. Le nombre mensuel
de jours de pluie confirme l'installation de cette saison des pluies.
2.2.6.3. Mois à
pluviométrie relativement forte (= 150 mm : P = ETP)
Les mois de juin, juillet, août, septembre et octobre
sont les plus pluvieux dans la région. Ce sont des mois de moyenne et
forte pluviométrie. Comme nous avons évoqué dans le
paragraphe précédent, le mois de juillet connaît une
récession pluviométrique, son total est moins important
comparativement au total du mois d'août, septembre ou octobre. Ces trois
derniers mois représentent à eux seuls l'essentiel des abats
pluviométriques avec 65 % pour l'ensemble des observations. Mais cette
valeur ne se vérifie pas sur toutes les stations pour lesquelles
existent des singularités notables : 77 % à Koumra, 56 %
à Doba, 59 % à Sarh et 63 % à Moundou.
Au cours de ces mois, toutes les stations ont des valeurs
maximales. Les valeurs observées au mois d'août ou septembre
avoisinent 400 mm. Ces mois sont aussi caractérisés par un nombre
de jours de pluie important, surtout à Koumra où les valeurs
mensuelles dépassent facilement 14 jours de pluie. Sur le reste de la
zone de région, le nombre de jours de pluie va en décroissant du
Sud-Ouest au Nord-Est où on ne compte plus que 10 jours de pluie au
maximum. Ces événements pluvieux sont de grande importance, car
les hauteurs d'eau enregistrées au cours d'une journée peuvent
dépasser 50 mm par endroits. Cette situation est surtout observée
dans le Bahr Sara en août et septembre. L'étude de la
variabilité annuelle est d'une importance capitale.
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