CHAPITRE I : PRESENTATION,
ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans cette rubrique, nous présentons, analysons et
interprétonssimultanément les principaux résultats
auxquels nous sommes parvenus selon les variables et les indicateurs du
modèle théorique d'analyse. Pour faciliter l'exploitation des
données graphiques, nous avons été amené à
regrouper certains graphiques aux informations similaires. Au total, 137
personnes ont été touchées par l'enquête dont 124
personnels de santé pour le questionnaire et 13 personnes pour le guide
d'entretien dont 04 responsables du CHU-YO et 05 personnes de ressources
extérieures, 03 blessés de l'insurrection populaire et 01
blessé du coup d'Etat. Pour le questionnaire, le taux de participation
à l'étude est de 101% si l'on s'en tient à
l'échantillon majorée soit (124/123*100). Ce taux progresse
à 110% sur la base de la cible minimale de 112 à enquêter
qu'il fallait atteindre pour satisfaire aux exigences de la rigueur
scientifique. L'échantillon atteint est donc largement
représentatif : [(124/112) x 100] = 110%.
Section 1 :
Caractéristiques de la population d'étude, appropriation de la
gestion des catastrophes par les agents du CHU-YO
Paragraphe 1 : Les
caractéristiques générales de la population de
l'étude
Ces caractéristiques fontune distribution des
enquêtés selon les variables suivantes : sexe,
ancienneté,participation à la gestion d'une catastrophe, fonction
occupée, département et service.
Au regard du sexe, les participants à la
présente étude sont majoritairement des hommes (69%) contre 31%
de femmes. De plus, elles sont constituées essentiellement d'agents dont
l'ancienneté (cf. tableau 3 annexe 1) est de 10 ans et plus, soit 47%.
Cela montre que la plupart des agents ont vécu les inondations du
1er septembre 2009 ainsi que les catastrophes survenues plus tard.
Ce faisant, nous pouvons apprécier avec plus d'objectivité
les informations que ceux-ci nous ont fournies sur la résilience du
CHU-YO face aux catastrophes.En prenant en compte la participation à la
gestion d'une catastrophe, 68% des enquêtés ont pris part à
la gestion des inondations, que ce soit le 1er septembre 2009 ou les
inondations survenues par la suite. Quant aux catastrophes d'origine
anthropique, 70% des enquêtés ont fait partie de l'équipe
des soins aux blessés de l'insurrection populaire. Ils sont 69% pour le
coup d'Etat et 50% pour l'attentat. Ce qui veut dire que le personnel est
expérimenté pour avoir géré une série
d'évènements.
Si l'on se réfère à l'emploi, les
paramédicaux (61% des enquêtés) sont les plus nombreux,
avec une prédominance des infirmiers (34%) pour 27% d'attachés de
santé. Le personnel de soutien (garçons et filles de salle)
occupe 14% et le personnel médical est de 8%.Selon la fonction
occupée, les responsables couverts par l'enquête sont
majoritairement des surveillants d'unités de soins ou d'unités
techniques (47%) et des chefs de services (33%). C'est un gage de
qualité de l'information car ils gèrent ces unités au
quotidien, en connaissent les problèmes et constituent l'interface entre
les agents de santé et l'administration hospitalière.
Par ailleurs, l'étude a touché 07
départements sur les 10 que compte le CHU-YO. Les enquêtés
viennent principalement du département de chirurgie et des
spécialités chirurgicales (53%). Suivent dans l'ordre
décroissant, les départements
d'anesthésie-réanimation (23%), de radiologie et médecine
nucléaire (5%).A l'intérieur des départements, le service
de traumatologie (cf. tableau 2 annexe 1) a fourni le plus grand nombre
d'enquêtés (26%), suivi du service de chirurgie
générale et digestive (25%), du service des urgences
médicales (14%), du service de réanimation polyvalente (8%) et
celui de radiologie (5%).
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