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Vers une gouvernance participative de l'eau? la réponse aux crises hydriques dans l'état brésilien du Cearà¡


par Izabela Damasceno Pimenta
Université Grenoble-Alpes - Master 2 Économie du Développement - Gouvernance des Organisations pour le Développement International 2020
  

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2.2. L'évolution des paradigmes d'action publique sur le Nordeste Semi-aride

Le problème des sécheresses identifié dans la région du Nordeste Semi-aride n'est pas exactement lié à un manque de pluie, mais plutôt à son irrégularité dans le temps et l'espace (Rocha Queiroz e Falcão Sobrinho, 2019). Dans cette partie, on analysera comment ont été traitées les complexités du Semi-aride par le pouvoir publique, afin d'appréhender comment a évolué l'orientation de l'intervention publique sur cette zone, y inclut la nature de ses institutions.

11 En 2008, environ 3 millions des plus de 8 millions de personnes vivant dans cet État n'avaient pas accès à l'eau potable, et plus de 5 millions n'étaient pas servis par les services d'assainissement (ALEC, 2008).

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Tout d'abord, pour mieu comprendre les enjeux de la région, il faut noter que le Semi-aride reste remarquablement caractérisé par les formes de son occupation depuis la colonisation portugaise (1530-1822), lesquelles comprennent (I) l'expansion de l'élevage en tant qu'activité économique majeure dans la région et (II) le système de «sesmarias»12 de distribution des terres, dont les résultats sont souvent associés à la forte et persistante concentration foncière (Andrade, 1980 dans IICA, 2013). L'élevage extensif exigeait des grandes dimensions, et est devenu la base productive des grandes propriétés rurales («latifúndios») et du pouvoir de leurs propriétaires - appelés «coroneis» (Correia de Andrade, 1999; Ribeiro, 1995; Ab'Saber, 2003 dans Marinho Alves da Silva, 2003).

L'agriculture est devenue un autre axe de l'économie du sertão, même si limitée à des aires spécifiques - normalement à des altitudes plus élevées, qui recevaient plus de pluie (Souza et al., 1992 dans Buckley, 2010). Par contre, l'élevage extensive diminuait la viabilité de l'agriculture dans une grande partie du Semi-aride car dans les périodes de sécheresses le bétail était conduit aux marges des rivières - justement les zones les plus fertiles - dommageant des parcelles de sol cultivable (Buckley, 2010). Ainsi, la rareté de l'eau a pendant longtemps rendu difficile une agriculture commerciale de grande échelle dans des vastes aires de la zone semi-aride (Buckley, 2010). Aussi, le modèle d'occupation depuis le XVII siècle, à l'absence d'infrastructures hydrauliques et de routes, a formé une société assez vulnérable aux sécheresses (Martins de Sousa et Vidal de Oliveira, 2015).

D'autre part, les grandes propriétés se fondaient sur le travail forcé, l'esclavage au Brésil n'étant abolie qu'en 1888. À ce moment, les esclaves libérés ont passé à des systèmes de métayage, payant leur «bail» avec leur production et leur main d'oeuvre. Progressivement, s'est formé une masse de paysans sans terres dans la région, qui subsistait à partir d'une combinaison de production à petite échelle pour subsistance, du travail dans les schémas de métayage, et d'autres configurations dépourvues de mécanismes contractuels rassurants et de capital personnel. Ces groupes restaient, ainsi, particulièrement vulnérables aux fluctuations d'ordre climatique dans la région (Buckley, 2010). Les grands propriétaires, à leur tour, restaient relativement protégés de l'impact

12 Le système des sesmarias était un des types de concession de terres appliqué par les colonisateurs portugais, dans le but de stimuler la production agricole à partir de l'allocation des terres non cultivées à des nouveaux propriétaires, à condition de les améliorer et rendre productives, sous peine d'avoir le droit d'accès annulé si cette conditionnalité n'est pas respectée (Pedroza, 2020).

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économique des sécheresses, compte tenu des récoltes excédentaires, qui pourraient être commercialisées à des prix plus élevés lors des périodes de crise (Buckley, 2010).

Ces paysans ont depuis été maintenus dans une relation de dépendance vis-à-vis des grands propriétaires, lesquels étaient en mesure de conditionner leur accès à des ressources comme la terre et l'eau ou à offrir de la «protection» à des groupes plus vulnérables (Forman, 1979 dans IICA, 2013) comme l'affirme Ribeiro (1995, p. 348 dans Marinho Alves da Silva, 2003):

«entre le pouvoir fédéral et la population en situation de vulnérabilité, s'interpose la condition de pouvoir des coroneis, lesquels contrôlent tous les aspects de la vie dans le sertão: non pas seulement les terres et le bétail, mais aussi les positions de pouvoir et les opportunités de travail y inclus auprès de l'état» (Ribeiro, 1995, p. 348 dans Marinho Alves da Silva, 2003).

Ce cadre général aurait façonné la société rurale du sertão jusqu'à ces jours et démontre que le système politique et la structure sociale en vigueur dans cette zone sont au moins aussi importants que la composante climatique pour comprendre l'impact des sécheresses sur les populations du Semi-aride (Buckley, 2010).

Le cadre de misère qui s'aggrave pendant les périodes prolongées de sécheresse est donc interprété en tant qu'une expression des formes historiques d'occupation des espaces et de l'utilisation des ressources. Aujourd'hui, environ 1,5 million de familles agricultrices (28,82% de toute l'agriculture familiale au Brésil) occupe seulement 4,2% des terres cultivables du Semi-aride, alors que les grandes propriétés détiennent 38% des terres (Asa Brasil, n.d.). Par ailleurs, données de 2010 montraient que 59,1% des brésiliens en situation d'extrême pauvreté vivaient au Nordeste, et parmi ceux-ci, 52,5% dans les zones rurales de la région (IBGE, 2010 dans Asa Brasil, n.d.).

Cependant, les sécheresses dans la région n'ont été traitées comme une question nationale qu'à partir de la sécheresse de 1877, laquelle a provoqué une mortalité importante13. À ce moment, les pertes dans les troupeaux ont touché directement les

13 La Grande Sécheresse de 1877-1879 est considérée par Martins de Sousa et Vidal de Oliveira (2015), comme le pire désastre social déjà abattu sur la société brésilienne.

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intérêts économiques des grands propriétaires, lesquels se sont mobilisés pour réclamer des ressources publiques d'aide contre les sécheresses. Cependant, ces ressources ont bénéficié d'avantage cette élite et ses activités économiques, de manière que la littérature a dénommée ces pratiques «industrie de la sécheresse» («indústria da seca») (Marinho Alves da Silva, 2003). Selon Buckley (2010), attribuer les crises hydriques en termes strictement climatiques peut être interprété en tant qu'une stratégie politique pour obtenir de l'aide fédérale, sans confronter les déséquilibres sociaux dans la région.

On parle ainsi en termes d'une instrumentalisation politique de la sécheresse, laquelle a façonné les formes particulières d'intervention publique dans le Semi-aride. Au début du XXème siècle, on assiste à la création du DNOCS14 - Département National de Travaux Contre les Sécheresses, désormais un élément central de la stratégie publique pour le Nordeste Semi-aride. Ses ingénieurs ne mettaient pas en discussion la structure d'inégalités sociales qui amplifiaient les effets des sécheresses sur les populations locales. Leur attention était plutôt dirigée vers le caractère obsolète des infrastructures hydrologiques, agricoles et de transports, c'est-à-dire, aux composantes d'ordre technique seules (Buckley, 2010). Sa stratégie primordiale au XXème siècle était ainsi de retenir l'eau de la pluie afin de rendre possible son usage tout au long de l'année et a donc guidé la construction de politiques publiques fortement orientées vers la construction de grands barrages dans le Semi-aride (Araújo Santos, 2019; Buckley, 2010). Il s'agit de ce que la littérature sur le sujet appelle la «solution hydraulique". Bref, les actions gouvernementales d'intervention dans cette réalité ont été construites, à l'époque, sur la base des caractéristiques suivantes: le caractère d'urgence, fragmenté et discontinu, alimentant l'industrie de la sécheresse (Marinho Alves da Silva, 2003).

À ce propos, Marcel Bursztyn (1985 dans Araújo Santos, 2019) souligne que le DNOCS a joué un rôle important dans la continuité des relations typiques du compromis entre les élites nordestines et l'État, vu que celui-ci assurait, du point de vue économique, l'hégémonie des groupes locaux. Cela car, très souvent, les structures hydrauliques étaient construites sur les grandes propriétés privées, et peu parmis elles étaient effectivement liées à des réseaux d'irrigation qui pourraient intensifier la production agricole (Buckley, 2010). Parallèlement, la distribution d'eau aux populations paysannes est demeurée très

14 Crée en 1909 sous la dénomination de IOCS (Direction de Travaux Contre les Sécheresses), et ensuite dénominée IFOCS avant de gagner son acronyme actuel DNOCS (voir chapitre suivant).

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insatisfaisante, de manière que celles-ci sont restées assez dépendantes des camions-citernes («caminhões-pipas») (Silva 2006 dans Araújo Santos, 2019). Ainsi, une telle logique d'action publique rendait possible la pérennité des élevages des grands propriétaires, au même temps que maintenait un stock de main d'oeuvre disponible et dépendant des élites locales. En même temps, à partir de la construction des réseaux de routes secondaires, l'État soutenait la circulation de la production de marché (Bursztyn, 1985 dans Araújo Santos, 2019).

Ce processus a ainsi entraîné une concentration hydrique et un effet politiquement immobilisateur (Araújo Santos, 2019; Buckley, 2010). L'économiste brésilien Celso Furtado (1961, 1959 dans Buckley, 2010) argumentait dans les années 50 qu'une telle logique détournait l'attention des agents de développement des défis plus fondamentaux dans le Nordeste, c'est-à-dire, l'organisation politique et sociale. Selon Marinho Alves da Silva (2003), cette logique d'action fait partie d'un modèle de développement fondé sur le progrès technique et sur la domination de la nature, affichant la croissance économique et l'accumulation capitaliste en tant que ses finalités ultimes. Pour cet auteur, ce paradigme d'action publique conçoit le Semi-aride à partir d'une perspective utilitariste d'occupation et d'exploitation de ses ressources: la sécheresse en devient l'entrave, et doit donc être combattue.

Cependant, il reste intéressant de tenir en compte l'observation faite par Martins de Sousa et Vidal de Oliveira (2015), qu'avant la création du DNOCS, la construction des barrages se faisait à partir de connaissances empiriques tout simplement, et à l'absence d'études préliminaires. Depuis la création de cet organisme, par contre, ces études ont progressivement été réalisées de manière systématique, contribuant au renforcement de la politique et représentant une base pour des politiques ultérieures (Martins de Sousa et Vidal de Oliveira, 2015). Campos (2014), à son tour, argumente que la création d'institutions fédérales - DNOCS inclus - a représenté un avancement dans la quête de solutions pour la problématique des sécheresses. Il aperçoit par ailleurs une séparation entre les concepts de solution hydraulique, et de «phase hydraulique de la solution», ce dernier faisant référence à une politique d'ampliation de l'offre d'eau, comme une étape nécessaire, même si insuffisante, pour répondre à la problématique des sécheresses. Il considère que l'action du DNOCS à la première moitié du XXème siècle peut être appréhendée comme une phase hydraulique de la solution (Campos, 2014).

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D'autre part, c'était encore dans la première moitié du XXème siècle qu'ont progressivement émergé des regards critiques sur les causes structurelles et les conséquences de la misère régionale (Marinho Alves da Silva, 2003). Comme exemples, on peut citer le Groupe de Travail pour le Développement du Nordeste (GTDN), coordonné par l'économiste brésilien Celso Furtado, lequel a introduit des discussions autour des standards démographiques, des fragilités de la production de subsistance, de la transformation de l'agriculture régionale et du réaménagement territorial (Marinho Alves da Silva, 2003 et Silva, 2006 dans Martins de Sousa et Vidal de Oliveira, 2015). Ensuite, le véritable élan n'est venu qu'à la fin de la dictature militaire au pays, en 1985. On cite ainsi la constitution de la Fédération du Semi-aride («Articulação do Semiárido») (ASA)15 par une cinquantaine d'ONGs à la fin des années 1990.

Celles-ci ont, conjointement avec des groupes d'assistance technique, des mouvements sociaux, des associations, syndicats et groupes religieux, réclamé la création et la diffusion de technologies et de pratiques alternatives pour faire face de manière décentralisée à l'enjeu des sécheresses (Araújo Santos, 2019). Leur perspective valorise les saveurs locals et la centralité des populations en tant qu'acteurs de leurs propres histoires. C'est ainsi qu'émerge un référentiel fort pour la redéfinition de l'action publique dirigée aux populations du Nordeste Semi-aride: l'articulation des organisations existantes et le partage de connaissances sur les expériences acquises localement ont formé la base pour des solutions en termes de gestion et de gouvernance des ressources (Araújo Santos, 2019). Ses délibérations indiquaient aussi la nécessité de changements profonds de la politique agraire et agricole de la région, ainsi que des structures de domination qui sont renforcées lors des sécheresses (Silva et al., 2011 dans Araújo Santos, 2019).

En 1999, la ASA a publié, lors de la Troisième Session de la Conférence des Parties des Nations Unies de la Convention de Lutte contre la Désertification (COP 3), la Déclaration du Semi-aride, affirmant que c'est possible une coexistence avec les conditions du Semi-Aride brésilien, en particulier les sécheresses, tout en présentant une série de propositions fondées sur deux principes: celui de la conservation, usage durable et recomposition environnementale des ressources naturelles; et celui de la fin du

15 L'ASA réunit environ 700 organisations non gouvernementales, mouvements sociaux et des groupes religieux très actifs dans le Semi-aride (ASA, 2001 dans Marinho Alves da Silva, 2003).

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monopole de l'accès à la terre, à l'eau et aux autres moyens de production (Marinho Alves da Silva, 2003). Ce document est considéré un document de rupture avec la philosophie et les actions de la lutte contre la sécheresse, dans la mesure où il indique des mesures structurantes pour le développement durable dans la région, y inclus la formulation d'un programme pour la construction d'un million de cisternes à portée des familles du Semi-aride (Asa Brasil, n.d.b.; Rocha Queiroz et Falcão Sobrinho, 2019).

Dans le cas spécifique du Ceará, au-délà de ces technologies sociales des citernes en béton construites par la population, viennent s'ajouter comme stratégie pour Vivre avec le Semi-aride des projets de lutte contre la pauvreté, de formation des agriculteurs locaux, d'inclusion des pratiques agroécologiques, d'éducation environnementale, parmis d'autres (Martins de Sousa et Vidal de Oliveira, 2015). Par contre, Martins de Sousa et Vidal de Oliveira (2015) considèrent que quelques-unes de ces actions sont localisées et palliatives, alors insuffisantes pour produire et reproduire des nouvelles formes de connaissance.

De manière générale, la perspective de vivre avec le Semi-aride présuppose un comportement proactif en face des phénomènes naturels, profitant de manière durable de ses potentialités pour la satisfaction des besoins humains. Elle exige donc un processus culturel, d'éducation, d'apprentissage sur l'environnement, de perception de la complexité du Semi-aride. Il ne s'agit donc pas d'un processus exogène, protagonisé par des groupes extérieurs (Marinho Alves da Silva, 2003). Surtout, «vivre avec le Semi-aride» présuppose l'amélioration de la qualité de vie des populations locales, ce qui exige une articulation entre les initiatives de gestion environnementale avec les initiatives sociales, qui vont bien au-delà des programmes à caractère d'urgence (Marinho Alves da Silva, 2003). Ces considérations sont bien en phase avec le constat central de ce travail: celui de la nécessité d'une gouvernance de l'eau promotrice d'une démocratisation de l'accès à cette ressource. Il reste ainsi à savoir si la structure institutionnelle mise en place pour la gouvernance de l'eau dans le Ceará se compatibilise et, plus que cela, promeut une telle perspective de vivre avec le Semi-Aride.

Cependant, avant de procéder à l'analyse du système de gouvernance de l'eau dans le Ceará, il faut signaler que les paradigmes de lutte contre la sécheresse et de vivre avec le Semi-aride, même si présentés comme des idées antagonistes, coexistent dans l'action publique, puisque le pouvoir publique absorbe et exprime des intérêts antagonistes au sein

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de la société (Araújo Santos, 2019). Comme exemple concret au Brésil, on cite l'intensification de la relation de l'État avec l'ASA lors de l'ascension de Luiz Inácio Lula da Silva à la présidence de la République en 2003, établissant un partenariat direct pour la promotion des idées mises en avant par ce collectif. Cependant, cela n'implique pas une acceptation totale, de la part du gouvernement Lula, du modèle de politique publique proposé par l'ASA: la perspective de la solution hydraulique, qui a orienté les projets développementistes fortement critiqués par l'ASA, est aussi représentée dans la gestion de ce président, illustré notamment par le projet de transposition du fleuve São Francisco. En tout cas, on ne peut pas dire que ces deux paradigmes ont été appliqués séparément et dans des moments différents: il y a eu des moments où ses éléments ont été discutés et/ou adoptés en parallèle (Martins de Sousa et Vidal de Oliveira, 2015).

Aussi, le fait que la lutte contre la sécheresse soit considérée représentative d'un modèle de développement obsolète cache possiblement des nuances, celles-ci mises en avant par Campos (2014). Cet auteur affirme que la «phase hydraulique de la solution», comme discuté ci-dessus, a été la base pour le développement des sociétés et ont permis l'avancement de la connaissance sur les pratiques de gestion des stocks d'eau (Campos, 2014). Par ailleurs, Martins de Sousa et Vidal de Oliveira (2015) rappellent que les actions pour vivre avec le Semi-aride, même si cruciales pour modifier les situations de pénuries qui se rétro-alimentent de la structure sociétale, n'arrivent pour l'instant à résoudre de manière satisfaisante la problématique, car ils ne comptent pas suffisamment de incentives et des ressources financières.

Dans ce cadre majeur d'action publique dans le Nordeste Semi-aride, il reste ainsi à placer et à analyser l'action publique au niveau de l'État du Ceará. Cet État est souvent présenté dans la scène brésilienne en tant qu'expression de la transformation de la structure traditionnelle de pouvoir, notamment pour ce qui est de la gestion de l'eau (Sousa Monte, 2008). L'analyse qui se poursuivra aidera ainsi à retrouver l'influence de ces paradigmes dans les mécanismes qui ont été construits pour la gouvernance de l'eau, et quels sont les effets observés à ce jour sur la capacité de participation et de démocratisation des décisions entourant cette ressource.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus