CONCLUSION GÉNÉRALE
La gestion des déchets n'a pas seulement un rôle
de réduction des pollutions environnementales, mais les déchets
peuvent être exploités comme ressources tout en profitant de leurs
pouvoirs énergétiques par la fabrication des matériaux
utiles, tels que la valorisation énergétique traditionnelle dont
la transformation par pyrolyse ou par gazéification produit des gaz
combustibles, des huiles pyrolytiques et des charbons. Ces derniers sont
faisables lorsque la vapeur énergétique des résidus est
élevée. En dernier ressort, il y a la récupération
de l'énergie pour fournir un travail par combustion complète. En
effet, le compostage qui est un processus biologique permettant, en
présence d'oxygène, de décomposer la matière
organique par l'action de micro-organismes. Car, le produit résultant
est le compost : une substance qui sert d'apport nutritif aux plantes et enfin,
le réemploi (nouveau utilisateur d'une matière résiduelle
d'une autre personne) consiste en la réutilisation d'un objet sans qu'on
ne modifie ni sa forme, ni sa fonction. Ces objets réutilisés
sont d'une part détournés des lieux d'élimination et
d'autre part, leur réutilisation permet de réduire la
consommation de ressources et d'énergie associée à la
fabrication d'objets similaires à partir de matières
premières. La valorisation est la transformation chimique des
matières résiduelles. Elle concerne les déchets organiques
(pour les déchets ménagers, il s'agit des déchets de
cuisine, déchets verts). Son objectif est de produire un amendement
organique utile pour entretenir la qualité des sols et lutter contre
l'appauvrissement de certains sols fortement dégradés. Le
réemploi favorise la réduction des quantités de
résidus éliminés et n'engendre pas ou peu de coûts
de traitement ou de transformation tandis que la réutilisation introduit
une matière résiduelle dans un autre cycle de production que
celui dont elle est issue. En effet, l'étude est réalisée
au niveau dans la ville de Hinche en vue de proposer des stratégies de
gestion pour les déchets générés. En vue, de
trouver un issu de propreté et de meilleure condition de vie de la
population, sur la gestion des déchets. Le tout n'est rien mais
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légiféré. A l'issue de la collecte
sélective, la valorisation organique se réalise par compostage ou
méthanisation, recyclage d'un objet consiste à le soumettre
à des procédés de traitement et de transformation visant
à réintroduire cette matière dans un circuit de
fabrication. Ce qui permet en conséquence de réduire le taux
d'usage de matières premières et de ressources
énergétiques, tout en réduisant aussi la quantité
de rejets et d'émissions polluantes ainsi que celle des résidus
à gérer les déchets solides ménagers dans les
communes ont été parcourues. On occupe une place de choix dans la
littérature sur la gestion de l'environnement de son abondance et sa
diversité. Cet intérêt que portent les différents
chercheurs à la question se justifie par la formation de grands tas
d'immondices dans les communes et les conséquences néfastes des
déchets sur la santé de la communauté hinchoise.
L'environnement étant le cadre naturel de vie de la population, les
pratiques susceptibles de perturber l'équilibre écologique sont
formellement interdites. Cependant, la question des déchets joue un
rôle préoccupant dans toute société car tout Etat
doit avoir une politique de gestion de déchets qui s'inscrit dans un
cadre normatif. Toutefois, une mauvaise politique de gestion de déchets
peut nuire au bon fonctionnement de l'environnement.
En effet, la quantité des déchets
observés dans la rue de la ville de Hinche, nous porte à
comprendre qu'il faut avoir une application rigoureuse de la législation
haïtienne pour protéger l'environnement.
La méthanisation, basée sur la fermentation des
déchets en digesteur et en absence d'oxygène (milieu
anaérobie), est un procédé émergent qui
nécessite un gisement minimum et une bonne maîtrise technique. Le
biogaz, produit de la méthanisation, doit être valorisé
énergétiquement. Les produits sortant du digesteur, les digestes,
subissent ensuite un compostage. Voilà comment, nous arrivons à
déduire le sujet de la recherche ainsi formulée : la
gestion des déchets au
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regard de la législation haïtienne : enjeux
et perspective (cas d'étude pratique de la ville de
Hinche).
Pour obtenir les résultats de ce travail, un
schéma d'entrevue est utilisé pour obtenir des informations
auprès de la mairie de Hinche, des intendants de l'hôpital
Sainte-Thérèse, des commerçants, des officiers sanitaires
et des brouetteurs ciblés de l'étude. Et nous faisons des
observations sur les différentes rues et le littoral des
rivières. Afin de choisir les répondants à l'entrevue
semi-structurée, une technique non probabiliste bien précise a
été utilisée : échantillon au jugement.
Échantillonnage dans lequel, on utilise pour porter une critique
constructive au sujet de gestion des déchets ménagers et
industries. En outre, le résultat nous montre clair que les
déchets ne sont pas ramassés quotidiennement et traités
convenablement. De là, nous pouvons dire que notre premier objectif
spécifique qui stipule : identifier des faiblesses législatives
en matière de gestion des déchets en Haïti est atteint. Les
déchets sont restés dans la rue, polluent l'environnement et
dégagent des odeurs nauséabondes, obstruent les canaux de
drainage et c'est ce qui est à la base du problème de
l'inondation dans la ville de Hinche en période pluvieuse. Or, la peine
d'amende pour le contrevenant est évaluée de 5 à 10
gourdes, à la requête du Service d'Hygiène. En cas, des
débris des ordures, cadavres d'animal, ou détritus quelconques
puissent se répandre dans le cours d'eau, lac ou réservoir, ou
quiconque de toute autre manière, souille ou pollue les eaux de ces
cours d'eau, étang ou mare, lac, réservoir, sera coupable d'un
délit et possible d'une amende de 6 à 50 gourdes en vertu de
l'article 55 de la loi du 6 Août 1886 sur la police sanitaire. De la
étant, nous concluons pour dire, notre première hypothèse
qui stipule : « Il existe une loi-cadre sur la gestion des
déchets certes, mais ces lois sont tombées en
désuétude et elles ne couvrent pas toutes les catégories
des déchets » est confirmée. En vertu de l'article
un (1) paragraphe deux (2) qui stipule : toute personne qui
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produit ou détient des déchets, ayant des
caractéristiques ou dans les conditions susceptibles de nuire au sol,
à la flore et à la faune, de dégrader les sites ou les
paysages, de polluer l'air ou les eaux, d'engendrer des bruits et des odeurs et
de manière générale de porter atteinte à la
santé de l'homme et à la qualité du milieu ambiant est
tenue d'en assurer la collecte, le transport et l'élimination dans les
conditions propres à éviter dans la mesure du possible les
nuisances décrites ci-dessus et conformément aux dispositions de
la présente loi. Il est entendu que l'ensemble des opérations sur
la collecte, transport, stockage, tri et traitement, transformation, voire
récupération de matière ou d'énergie, ainsi que de
dépôt ou de rejet dans le milieu ambiant dans les conditions
propres à éviter les nuisances mentionnées à
l'alinéa ci-dessus sera désigné par le terme : Gestion des
déchets employé dans le texte de la présente loi. En
revanche, le terme élimination correspond au traitement final ou
dépôt sans nuisances dans le milieu ambiant. Par
conséquent, les stratégies proposées par cette
étude pourvoiront une bonne gestion des déchets au bienêtre
de l'homme en évaluant les choses ainsi : la peine d'amende pour le
contrevenant d'une cause d'insalubrité devrait 2500 à 5000
gourdes, à la requête du Service d'Hygiène. En cas, des
débris des ordures, cadavres d'animal, ou détritus quelconques
puissent se répandre dans le cours d'eau, lac ou réservoir, ou
quiconque de toute autre manière, souille ou pollue les eaux de ces
cours d'eau, étang ou mare, lac, réservoir, sera coupable d'un
délit et passible d'une amende de 6000 à 10000 gourdes, et
ça peut être impossible. Donc, nous concluons encore que notre
deuxième hypothèse qui stipule : « Il existe une
carence des lois et les institutions ne jouent pas véritablement leurs
rôles » est confirmée.
Quand on ramasse un déchet, c'est un petit geste de
rien mais, qui peut avoir de grand impact positif sur l'environnement. Comme a
dit René DUBOS lors du premier sommet sur l'environnement en 1972:«
Penser globalement, agir localement» ainsi chaque citoyen doit dire la
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même chose et agir de la sorte. Nous disons que le
deuxième objectif qui stipule : analyser de la politique de
gestion des déchets mise en place dans la ville de Hinche en pensant au
gouvernement local est atteint. Notre analyse nous pousse à
dire qu'il n'Ya pas de lois sur la gestion des déchets comment pouvons
accepter de nos jours que la peine d'amende pour le contrevenant d'une cause
d'insalubrité est évaluée de 5 à 10 gourdes,
à la requête du Service d'Hygiène
Le problème posé par la situation de gestion des
déchets dans les rues de la ville de Hinche oblige les citoyens à
se questionner sur le rôle de chaque individu et les nouvelles
orientations sur la gestion des déchets municipaux. Nous ne concluons
que notre troisième objectif qui stipule : proposer une nouvelle
politique en cadre normatif et institutionnel pour une gestion effective et
efficace est atteint. En revanche, les mauvaises pratiques
jugées faciles par la population posent des problèmes majeurs au
niveau de la santé, de l'environnement et de l'esthétique urbaine
par la présence des tas de déchets dans les rues de la ville. Ce
qui contribue à la prolifération des éboueurs dans la
ville qui alimentent les tas de déchets dans les rues. Une bonne gestion
des déchets peut réduire la quantité de déchet
à éliminer. Les services de collecte doivent être en mesure
d'assurer la collecte des déchets de façon
régulière et aménager le dépotoir afin que les
déchets collectés soient récupérés,
traités ou enfouis. Car, Ces informations sur la gestion des
déchets dans la ville de Hinche seront utiles au secteur privé ou
public afin qu'il fasse le nécessaire pour contrôler les risques
de maladies, embellir le milieu et créer l'environnement sain dont
rêve cette population en proposant les recommandations ci-dessous.
prévues.
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RECOMMANDATIONS
L'État doit :
-augmenter les personnels du service de voirie en mettant
à leur disposition des matériels de
travail et de protection
-augmenter les poubelles dans les différentes zones de
la commune pour mieux récupérer les ordures.
- créer un site de décharge
contrôlé afin de trier, collecter, traiter et éliminer les
déchets selon les normes.
-continuer à sensibiliser la population pour obtenir
pour leur collaboration et leur participation réelles dans la gestion
des déchets au niveau de la commune.
-appliquer le principe Pollueur-payeur.
-définir des horaires de collecte et de ramassage des
déchets.
-demander une bonne implication des autres ministères
concernés dans ce problème.
-évaluer la peine d'amende pour le contrevenant d'une
cause d'insalubrité de 2500 à 5000 gourdes, à la
requête du Service d'Hygiène. En cas, des débris des
ordures, cadavres d'animal, ou détritus quelconques puissent se
répandre dans le cours d'eau, lac ou réservoir, ou quiconque de
toute autre manière, souille ou pollue les eaux de ces cours d'eau,
étang ou mare, lac, réservoir, sera coupable d'un délit et
possible d'une amende de 6000 à 10000 gourdes en vertu de l'article 55
de la loi du 6 Août 1886 qui sera modifié sur la police
sanitaire
-favoriser la participation citoyenne et assurer la mise en
oeuvre du cadre normatif et de sanctions
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- mettre en place un cadre propice à une gestion globale
et intégrée du secteur des déchets solides aussi bien sur
un plan réglementaire, institutionnel que financier et fiscal au niveau
de la ville de Hinche.
- prendre en compte la participation du secteur privé et
le recouvrement de coûts dans le contexte de la gestion des
déchets solides.
-permettre de procéder par gestion
déléguée du secteur de la GDS avec l'aide
d'opérateurs privés ou de regroupements d'usagers du secteur des
ONG et du secteur informel.
-signer des arrêtés communaux en ce qui a trait
à la gestion des déchets.
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