Madagascar est une nation insulaire de la côte du
Sud-Est de l'Afrique, avec une population Environ 22 millions, lui
conférant le pays le plus peuplé dans le Région
Océan Indien. Il se classe aussi parmi les pays les plus pauvres au
monde, avec 89 % approximatifs de sa population vivant au-dessous du seuil de
pauvreté. Situé à l'est de la côte de l'Afrique
Madagascar est la quatrième plus grande île au monde, avec une
surface 30 pour cent plus grande que la Suède. La nature et le climat
varient grandement d'est en ouest, mais aussi du nord au sud en raison de sa
position à l'océan Indien et sa topographie. Du nord au sud il y
a les grandes chaînes de
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montagnes qui contribuent aux différences climatiques
majeures. Sur le côté est il y a des forêts tropicales
humides, tandis que le côté ouest consiste en des paysages de
steppe et de désert. Le climat diffère aussi beaucoup au cours de
l'année, où les cyclones et des inondations sont courants pendant
la saison des pluies. L'infrastructure est très pauvre et les routes
sont souvent détruites par la pluie pendant les périodes de
pluie.
Selon le rapport mondial sur le handicap publié par
l'OMS. Il y a une grande corrélation entre le handicap et la
pauvreté surtout dans les pays en développement. Les personnes
handicapées ont généralement des problèmes
liés à éducation. En outre, cette population pauvre a des
résultats de santé plus mauvais. De plus, il est bien connu que
les parties du monde où les besoins de réadaptation sont les plus
importants sont aussi ceux où la quantité de ressources est la
plus faible. L'Afrique est une de ces régions où les besoins sont
importants et les ressources exploitées sont faibles, ce qui est souvent
synonyme de la pauvreté, l'infrastructure inadéquate, la
perturbation sociale par la guerre et l'agitation civile, des défis de
gouvernance, des épidémies, le manque d'installation sanitaire,
et aussi un gap considérable entre le personnel de réadaptation
comparé aux pays plus riches.
Pour résoudre ce problème, l'OMS a introduit
une nouvelle approche reconnue dans les années 1970 comme la
réadaptation à base communautaire (RBC) actuellement
appelée développement inclusif à base communautaire. On
pense que les ressources spécialisées en réadaptation
devraient être planifiées et centralisées, mais il y a des
mesures à prendre au niveau local, dans la communauté. Il est
proposé que certaines personnes, qui ne sont souvent pas
spécialisées dans la santé ou la réadaptation,
reçoivent une formation de base du personnel des hôpitaux pour se
renseigner sur les traitements de base. Ils peuvent alors travailler dans leur
communauté et, de cette manière, il leur est plus facile
d'accéder au premier contact nécessaire avec le système de
santé. Par exemple, en 2005, il n'y avait que 24 écoles dans les
pays en développement qui éduquaient chaque année 400
orthoprothésistes. Les centres de formation existants pour les
orthoprothésistes et d'autres professions de réadaptation sont
globalement insuffisants par rapport aux besoins.
Nous avons mené une revue de la littérature
utilisant des bases de données électroniques, principalement
l'article entre 2004 et 2017, a été conduit : les
mots-clés étaient la poliomyélite, le handicap, la
lèpre, Amputé, poliomyélite, diabète, santé
et communautés. Il est apparu que très peu de recherche existe
sur le handicap à Madagascar. Les groupes de cas et les petites
éruptions de vaccin de poliovirus sont arrivés Madagascar en 2002
et 2005. Le dernier cas d'éruption de poliomyélite sauvage dans
le pays était en 1997. Cela signifie que des jeunes (Très
probablement entre 25 et 30 ans) luttent toujours avec les conséquences
de la paralysie de poliomyélite. Dr Jean Michel Heraud de l'Institut
Pasteur Madagascar nous a informés qu'il y a eu très peu de cas
à Antananarivo en 2002, 7 cas isolé à Taolagnaro. En 2005,
5 Cas isolés à Tuléar. Néanmoins, la crise
politique en cours a provoqué une diminution du taux de vaccination
à moins de 40 % dans la région du sud. Nous sommes résolus
dans notre raisonnement que les données sont biaisées et de
nombreux cas sont ignorés ou non enregistrés. La population
habite à distance considérable par rapport aux centres de
santé, ou d'une école
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ou n'importe quelle forme installation sanitaire. À
côté de la distance physique, il y a la pauvreté qui limite
l'accessibilité aux soins.
Dans la plupart des cas, le handicap est cité comme cause
mais aussi conséquence de la pauvreté. C'est un cercle vicieux.
Le schéma précédent nous montre le lien étroit qui
relie les deux.
Source : DFID, Les relations entre pauvreté et
handicap. p.4
Des conditions de vie insalubres et dangereuses, tel qu'un
logement, une alimentation en eau et un assainissement inadéquat, des
conditions de transport et de travail dangereux. L'absence ou
l'inaccessibilité (liées à des obstacles environnementaux
et/ou économiques) des soins médicaux ou de la
réadaptation opportune et adéquate. Les personnes
handicapées font face à des coûts liés au handicap
tels que l'aide à la personne, les soins médicaux ou les aides
techniques. Ces frais supplémentaires augmentent pour elles le risque,
à revenu égal, d'être plus pauvres que les autres. Dans les
pays à faibles revenus, les personnes handicapées ont un risque
supérieur de 50 %, par rapport à la population sans handicap, de
devoir faire face à des dépenses de santé
catastrophiques.16
L'accès restreint à l'éducation et
l'emploi. Les personnes handicapées ont une probabilité plus
grande de ne pas travailler et sont en générales moins bien
rémunérées quand elles ont un emploi. Les taux d'emploi
pour les hommes handicapés (53 %) et les femmes handicapées (20
%) sont inférieurs à ceux des hommes (65 %) et femmes (30 %) non
handicapées.
L'exclusion de la vie sociale : les personnes
handicapées n'ont souvent pas accès aux espaces publics à
cause de barrières physiques et, souvent, les personnes
handicapées ne peuvent pas
16 Rapport mondial sur le handicap, OMS,
Genève, 2011
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participer aux prises de décision politiques. Par
conséquent, les taux de pauvreté sont plus élevés
pour les personnes handicapées que pour celles qui ne le sont
pas.17
Oui mais alors comment vivent t'ils leur vie ces personnes en
situation de handicap ? le chapitre suivant tentera d'y répondre.
II.1.3. L'Homme en situation de handicap, une
représentation
L'homme est par sa nature se considère comme un
être matérialisé par un corps charnel qui n'est autre qu'un
support visible et la représentation externe de son existence.
Voilà encore une autre question qui nous vient : est-ce qu'elle se
limite seulement à ça ? Cette question nous emmène
à une autre : Comment pourrions-nous faire la représentation de
l'être humain ? Dans une approche tout à fait directe et
analytique, nous allons tenter de les répondre. En effet, l'être
humain est représenté comme un ensemble d'entités,
d'états qui sont entremêlés et indissociables qui est le
corps, l'esprit et l'âme. Ce triptyque significatif détermine un
pilier fondamental dans la représentation de l'Homme. Car cette
dernière forme un tout.
Dans l'évolution de notre raisonnement, Nous avons
tendance à hiérarchiser ces trois entités et donner place
à une relation de subordination dans le sens littérale du terme
mais non péjoratif entre le corps et l'âme. L'esprit est souvent
mis à part car il est souvent associé à une instance
divine qui lui donne un tout autre statut. L'esprit qui relie l'être
humain à la création et à l'univers. Mais pour revenir
à notre relation de subordination, nous percevons souvent que le corps
doit suivre les ordres de l'âme sans pouvoir répondre et penser
car c'est l'âme qui pense et non le corps. D'où l'idée
d'une âme pensante où le jugement, l'appréhension, les
sentiments, la colère sont les locataires.
Dans le domaine du handicap, la personne est souvent
altérée dans et sur son enveloppe corporelle. Cette relation
étroite et interdépendante du corps et de l'âme est
bouleversée si bien que la représentation de l'Homme étant
dans une situation de handicap est biaisée. Ces dernières
années, beaucoup de recherches et de publications ont été
faites. Tous les auteurs ont un point commun et sont unanimes. Ils confirment
l'interaction entre psychisme et le corporel. La dissociation entre les deux
entraine une non-acceptation de la personne dans son existence et le met en
danger. L'harmonie qui régnait avant s'expliquait par des
mécanismes de rejet de soi mais aussi des autres. La personne n'arrive
pas à s'identifier dans ce corps qui ne lui ressemble pas ou plus. Et
souvent le passage par le phénomène de deuil est souvent long et
parsemé d'embuche.
Etymologiquement, le mot deuil exprime en partie tout ce qui
accompagne cette épreuve : les manifestations sociales et
psychologiques, chez l'adulte et chez l'enfant. Assez récemment, le
deuil a ainsi fait l'objet de travaux de recherche qui s'ouvrent sur des
pratiques d'aide aux personnes en situation de handicap. En français,
les mots « deuil » et « douleur » sont issus du verbe latin
dolere ou souffrir18. Cela veut dire que le fait de
l'installation de ce déséquilibre
17 Rapport mondial sur le handicap, OMS,
Genève, 2011
18 BAUSSANT-CRENN Camille, « Le deuil :
aspects cliniques, théoriques, thérapeutiques », dans
Accompagner des personnes en deuil. Toulouse, ERES, « Pratiques
du champ social », 2004, p. 15-37. DOI :
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induit à la personne des souffrances et se manifeste
par diverses façons. Le passage par les cinq étapes du deuil
illustre ce moment qui s'étale dans le temps mais aussi dans l'espace.
Le travail du deuil a été décrit par Dr Elisabeth
Kübler Ross qui l'a subdivisé en cinq étapes.19
Le déni, la colère, la dépression, le marchandage,
l'acceptation.
Cette situation de handicap emmène dans la plupart des
cas à l'exclusion.