WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Réglémentation prudentielle, rentabilité et productivité des banques de la CEMAC

( Télécharger le fichier original )
par Valentine Soumtang
Université de Yaoundé2 - Master Recherche en Macroéconomie Monétaire et Bancaire 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

La réglementation prudentielle poussent les banques à rechercher la conformité aux respects des normes ; et ce, au détriment de leur objectif de participer au financement de l'économie. Ceci se traduit alors par un rationnement de crédit malgré une situation de surliquidité bancaire.

II.2.1.La notion de surliquidité bancaire

La littérature économique distingue deux définitions de la liquidité : une définition étroite appelée « liquidité de financement » et une définition plus large qui renvoie beaucoup plus à la « liquidité des marchés ».

Au sens étroit, la notion de liquidité recouvre les espèces ou les actifs susceptibles d'être convertis rapidement en espèces et détenus à cet effet pour satisfaire les demandes de retraits de fonds à court terme émanant des contreparties, ou pour couvrir leurs opérations. Dans cette approche, la liquidité est principalement liée à l'activité de transformation traditionnellement pratiquée par les banques.

Au sens large, la liquidité correspond à la capacité des banques à liquiderun actif non monétaire, par exemple un titre d'investissement acquis à l'origine pour être détenu jusqu'à l'échéance, dans le cadre d'une opération de refinancement en monnaie banque centrale. La liquidité des marchés est au coeur des préoccupations de stabilité financière des banques centrales. L'absence de liquidité des marchés peut non seulement engendrer une inefficience des marchés, mais sa disparition soudaine sur un marché peut aussi dégénérer en crise systémique (FoudaOwoundi, 2005).

La surliquidité bancaire est commune à plusieurs pays à travers le monde. Elle survient lorsque la somme du compte courant et des réserves libres des institutions de crédit auprès de la banque centrale excède de manière persistante le niveau des réserves obligatoires. Plusieurs arguments ont été avancés pour expliquer l'excédent de liquidité dans la zone CEMAC en générale. Nous notons le recyclage des excédents des ressources pétrolières ; la réglementation bancaire en réponse à l'incertitude de la sous-région ayant accentué le comportement de précaution des banques, le risque élevé que représentent les prêts pour les banques, les politiques de libéralisation financière mises en oeuvre par les pays d'Afrique subsaharienne qui ont limité les interventions des gouvernements ainsi qu'un meilleur accès au crédit extérieur après la dévaluation de 1994.

-Le comportement de précaution du système bancaire : En effet, les mesures mises en place par les autorités réglementaires contre le risque de liquidité pour éviter la crise précédente, ont entrainé une aisance de trésorerie ayant galvanisé les déposants. On assiste dès lors, à la place d'une ruée bancaire, à une affluence pour le dépôt de la liquidité ; et étant donné le caractère volatil de ces dépôts, les banques ont tendance à les conserver sous forme de réserves liquides afin de respecter les normes prudentielles.

La surliquidité serait alors une réponse planifiée des banques commerciales pour faire face à un risque potentiel. Pour gérer ce type de risque et prendre une décision concernant la quantité d'actifs liquides qu'elles doivent détenir, les banques internalisent le fait peuvent emprunter des fonds sur le marché interbancaire ou à la Banque Centrale en cas d'éventualités non anticipées (Agénor, Aizenman et Hoffmaister, 2004).

-La dévaluation, en entrainant un accroissement des recettes d'exportations et donc des devises et le rapatriement des capitaux contribue à la surliquidité structurelle du système bancaire (FMI, 2006).

-L'envolée du cours du pétrole est aussi retenue comme facteur prépondérant dans l'explication de la surliquidité de la sous-région. Aussi bien la baisse du cours des matières premières a engendré une crise dans le système bancaire dans les années 80, autant son envolée serait à l'origine de cette trésorerie de masse qui inquiète toujours les autorités monétaires. En effet, les excédents de ressources notamment des Etats pétroliers et gaziers ainsi que la progression de la bancarisation n'ont fait qu'accroître les avoirs des banques et donc renforcer leurs ratios de liquidité (FIFAS, 2013).

-D'autres explications plus anecdotiques ont été proposées : la prédominance de la monnaie fiduciaire, l'inadaptation de l'environnement juridique, l'importance du secteur informel... Même si ces faisceaux d'explications semblent fondés en ce qui concerne les banques commerciales, il convient de constater qu'ils n'abordent pas la cause profonde du paradoxe de surliquidité dans la zone CEMAC. En effet, la surliquidité touche non seulement les banques commerciales de la zone CEMAC, mais aussi la BEAC. Par conséquent, une analyse de ce paradoxe qui ne prend pas en compte la situation de surliquidité de la BEAC demeure partielle.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon