4-La pédologie
Les sols sont essentiellement des sols ferralitiques fortement
désaturés. Ce sont des sols remaniés et appauvris issus de
la sédimentation de la plate-forme éburnéenne au
quaternaire, au tertiaire et au secondaire. Cette sédimentation est
faite de sédiments côtiers tout le long du littoral et de
sédiments argileux et sableux au nord des lagunes, avec des ilots de
grés ferrugineux et de graviers à certains endroits (Bilé
Eugène 2005). Des conditions édaphiques particulières
permettent le développement de formations hydromorphes (forêt
marécageuse et mangrove), respectivement dans les dépressions
humides, le bord des lagunes saumâtres ou des savanes littorales incluses
sur les cordons marins holocènes. Ces éléments naturels
favorisent l'altération des roches et l'élaboration des sols. La
masse des précipitations ne donnent lieu qu'à un
écoulement assez faible (ROUGERIE, 1960).
II-LES TRAITS HUMAINS DU CHAMP D'ETUDE 1-Le peuplement et la
population
La population d'Abidjan était estimée à
5.6 millions en 2010. Cette population est composite du fait du
caractère particulier de la ville d'Abidjan, capitale économique,
coeur de l'appareil politique et administratif de la Côte d'Ivoire qui a
attiré de nombreuses populations nationales et étrangères.
Cette migration a occasionné un peuplement rapide de la région,
qui initialement est la zone d'accueil des Ebrié et des Akyé
(Akan lagunaires) arrivés de l'actuel Ghana aux 17 siècles pour
s'établir dans cette région sur les bords de la lagune.
Aujourd'hui, l'on rencontre dans cette région toutes les ethnies de la
Côte d'Ivoire et toutes les nationalités étrangères
vivantes dans le pays.
Les Ebrié tout comme les Akyé, ont pu conserver
certains de leurs villages : Locodjoro, M'Badon, Agban, Anono,
Blokosso...(Ebrié) et Akeikoi, Agbékoi, Andokoi... (Akyé)
où ils pratiquent et observent encore les règles et leurs
coutumes sous le strict respect des lois et des règlements de la
République. Ces populations restent les maîtres des terres que
l'Etat reconnait aux communautés villageoises.
2-Les activités économiques
Les Ebrié ont une tradition de pêcheurs mais ils
pratiquent l'agriculture tout comme les Akyé et les populations
allochtones. Les techniques culturales sont traditionnelles :
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Cultures itinérantes sur brulis avec des techniques
rudimentaires (manioc, banane plantain, cultures maraichères...) et des
cultures commerciales (Palmier à huile, cocoteraie, café,
cacao...) s'étendent sur plusieurs superficies. Outre l'agriculture et
la pêche, les autres activités économiques sont celles des
secteurs industriels, portuaires, commerciales et des services. Abidjan abrite
l'essentiel de l'appareil productif.
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