IV. Difficultés rencontrées et limites de la
recherche
Le travail de terrain et la rédaction de ce
mémoire ont connu quelques difficultés qu'il nous semble
important de souligner. En effet, la première difficulté à
relever a été de trouver quatre professeurs qui ont des
progressions suffisamment écartées et des emplois du temps
différents, pour nous permettre de suivre toutes les séances.
Cette situation a occasionné le choix peu souhaitable du deuxième
professeur témoin qui était un stagiaire, intéressé
mais tout de même préoccupé par son examen. Il fallait,
dit-il, qu'il accélère « pour dépasser cette partie
»12
La deuxième difficulté est liée au fait
que les établissements qui ont abrité les classes
expérimentales ne possèdent pas de jardins, ni d'endroits
sécurisés pour abriter les cultures de plants. Cette situation a
occasionné des déperditions au niveau des cultures de plants et
empêché certains groupes de poursuivre les expériences
jusqu'à terme.
Une autre difficulté est que nous n'avons pas pu
opérationnaliser de façon satisfaisante les indicateurs
d'efficacité ayant servi à élaborer la grille
d'observation. En effet, le critère d'efficacité «
utilisation de nouvelles technologies pour rehausser le processus
d'apprentissage et faciliter l'acquisition de représentations
multimodales » pourrait être compris comme l'utilisation de
ressources diverses, allant des matériels et aides didactiques
traditionnels (règles, manuels, etc.), au matériel utilisant
l'électricité (ordinateur, vidéoprojecteur, etc.).
L'application de la grille sur le terrain a donc connu des limites. Pour cette
étude, nous avons finalement considéré tous les outils
manuels utilisés par l'enseignant ou par les élèves lors
des cours ou des travaux expérimentaux.
L'analyse des productions des élèves nous montre
que l'on retrouve chez eux, une confusion entre les concepts de lumière
et de chaleur. A ce titre, dans les tests effectués, la recherche des
réponses à l'item sur les causes de jaunissement des feuilles
12 L'enseignant parle de la leçon sur la croissance des
plantes
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aurait permis de situer l'ampleur de cette confusion. Mais
à ce niveau, nous nous sommes intéressé juste aux bonnes
réponses, ce qui n'a pas permis d'explorer cette piste.
En outre nous n'avions pas prévu de filmer les
séances de classes mais lors de quelques séances de classes
expérimentales, nous avons ressenti la nécessité
d'enregistrer certaines séquences afin de rendre compte plus tard, des
interactions complexes qui étaient en cours. Il y avait une part
d'improvisation qui a occasionné des difficultés manifestes
à prendre à la fois les notes, et à filmer avec un
téléphone portable.
Enfin, les expériences prévues au niveau des
classes expérimentales ne se sont pas déroulées comme
prévues. Dans la classe du Lycée départemental, les jeunes
pousses de plantes contenues dans certains pots ont été
détériorées par des animaux parce que conservées
à la maison, par les élèves.
Dans les deux classes expérimentales, les graines
arrosées par la solution d'engrais NPK n'ont pas germé. Il n'y
avait pas de balance de précision pour les mesures des quantités
à dissoudre. En outre, ni les enseignants, ni l'expérimentateur
n'avaient ce que Shulman (1986) a appelé les PCK13
nécessaires à l'utilisation de l'engrais NPK.
Malgré ces insuffisances et les difficultés que
nous avons rencontrées, cette recherche a abouti à des
résultats que nous présentons dans le chapitre suivant.
13 Concept didactique introduit par Shulman (1986). Il
signifie à l'origine : connaissances particulières
mobilisées par l'enseignant dans le but d'enseigner. Ici, il s'agit de
l'ensemble des connaissances en chimie relatives à la dilution de
l'engrais.
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CHAPITRE IV : PRÉSENTATION ET
INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
Ce dernier chapitre est consacré à la
présentation des résultats que nous avons obtenus à
l'issue de cette recherche, à leurs analyses et à leurs
interprétations. A l'issue de ces interprétations, nous tirons
les conclusions qui débouchent sur des perspectives et des
suggestions.
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