BURKINA FASO
UNIVERSITÉ NORBERT ZONGO
-------------------------
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
MÉMOIRE DE MASTER EN
SCIENCES DE
L'ÉDUCATION
OPTION : DIDACTIQUE DES SCIENCES
EXPÉRIMENTALES
THÈME : La mise en oeuvre de la
méthode d'observation dans l'enseignement-apprentissage des
phénomènes biologiques lents en classe de sixième au
Burkina Faso.
Koudougou, le 29 juin 2019
Présenté et soutenu par :
Codirigé par :
SONDO Seydou Pr. Kalifa TRAORÉ
Professeur titulaire à
Membres de Jury : l'Université
Norbert Zongo
Pr. Jean Claude BATIONO Dr. Mathias KYELEM
Professeur Titulaire Maître de conférence
à
Dr. Paul-Marie BAYAMA l'Université
Norbert Zongo Maître assistant
Dr Mathias KYELEM Maître de
conférence
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ..ii
LISTE DES TABLEAUX iii
LISTE DES FIGURES v
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS vi
RÉSUMÉ vii
INTRODUCTION GÉNÉRALE .1
PREMIÈRE PARTIE : ASPECTS
THÉORIQUES ..2
CHAPITRE I : PROBLÉMATIQUE 3
CHAPITRE II : CADRE THÉORIQUE 13
DEUXIÈME PARTIE : ASPECTS
PRATIQUES 31
CHAPITRE III : CADRE MÉTHODOLOGIQUE 32
CHAPITRE IV : PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES
RÉSULTATS 35
CONCLUSION GÉNÉRALE 81
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 83
TABLE DES MATIÈRES 91
ANNEXES I
II
REMERCIEMENTS
Je voudrais d'abord remercier mon directeur de mémoire,
monsieur Kalifa Traoré, professeur titulaire en didactique des
mathématiques à l'Université Norbert Zongo. Je le remercie
vivement pour avoir accepté de diriger ce mémoire, et pour les
précieux conseils et le temps qu'il m'a accordé durant notre
séjour à l'Université Norbert Zongo, malgré son
calendrier très chargé.
Je remercie mon co-directeur, monsieur Mathias Kyelem,
maître de conférence en didactique des sciences à
l'Université Norbert Zongo. Je lui dois l'aboutissement de ce travail
qu'il n'a ménagé aucun effort pour encadrer, malgré ses
multiples occupations. Merci encore Monsieur !
Mes remerciements vont également à tous les
enseignants du Centre de pédagogie universitaire et de l'École
normale, qui ont contribué à ma formation.
Je remercie mon épouse qui m'a supporté et
soutenu dans cette aventure, et qui s'est occupée de nos enfants, chaque
fois que j'ai été absent.
Merci à tous les ami(e)s qui m'ont aidé,
à tous les collègues qui ont accepté volontiers, de
participer à cette recherche. Je pense spécialement à
Monsieur Ilboudo Ilyassa et Diallo Boureima qui m'ont accompagné sur le
terrain pendant plus de trois semaines.
iii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Volumes horaires hebdomadaires par discipline et par
classe au Burkina
Faso (MENA) 3 Tableau 2: Phénomènes biologiques
lents dans les programmes de SVT de
l'enseignement général au Burkina Faso. 9
Tableau 3:Types d'observation selon Guichard (2008) 23
Tableau 4: Modèle de tableau de notes de mesures. 25
Tableau 5: Profils des enseignants ayant participé
à l'étude 34
Tableau 6: Pré-test au Lycée Municipal de Thiou
40
Tableau 7: Post-test au Lycée Municipal de Thiou 41
Tableau 8: Pré-test au Lycée Yamwaya 41
Tableau 9 : Post-test au Lycée Yamwaya 42
Tableau 10: Pré-test au CEG de Kalo 42
Tableau 11: Post-test au CEG de Kalo 42
Tableau 12: Pré-test au LDT 43
Tableau 13: Post-test au LDT 43
Tableau 14: Durées des observations 46
Tableau 15: Scores d'E1 47
Tableau 16: Scores d'E2 49
Tableau 17: Scores d'E3 53
Tableau 18: Scores d'E4 58
Tableau 19: Scores moyens des différents professeurs 58
Tableau 20: Taux de réussite du pré-test au LMThiou
59
Tableau 21: Taux de réussite du pré-test au
Lycée Yamwaya 60
Tableau 22: Synthèse des taux de réussite au
pré-test du groupe témoin 60
Tableau 23: Taux de réussite du pré-test au CEG
Kalo 60
Tableau 24: Taux de réussite du pré-test au LDT
61
Tableau 25: Synthèse des taux de réussite au
pré-test du groupe expérimental 61
Tableau 26: Tableau statistique du pré-test 62
Tableau 27: Taux de réussite du post-test au CEG de Kalo
63
iv
Tableau 28: Taux de réussite du post-test au LDT 64
Tableau 29: Taux de réussite comparés au LMT
65
Tableau 30: Taux de réussite comparés au
Lycée Yamwaya 65
Tableau 31: Tableau statistique du post-test 66
V
LISTE DES FIGURES ET GRAPHIQUES
Figure 1:Répartition des professeurs selon la
qualification professionnelle en 2017 au
Burkina Faso 7
Figure 2: Fiche modèle de leçon 21
Figure 3: Illustration de graphique 52
Graphique 1:Tendance des bonnes réponses au
pré-test 67
Graphique 2:Tendance des bonnes réponses au post-test
67
Figure 4: Mesures du groupe 8/CEG de Kalo 72
Figure 5: Graphique du groupe 8/CEG de Kalo 72
Figure 6: Notes d'observations du groupe 2/LDT 74
Figure 7: Triangle didactique, croissance et savoirs nouveaux
des apprenants 76
Figure 8: Triangle didactique, méthode d'observation et
stratégies de l'enseignant 76
vi
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
6è Sixième
5è Cinquième
4è Quatrième
3è Troisième
2C Seconde C
1C Première C
1D Première D
TC Terminale C
TD Terminale D
ASEI-PDSI Ce sigle anglais renferme les termes
Activity (Activités), Student
(Apprenant), Experiment (Expérience, manipulation),
Improvisation (Initiative, Adaptation...)- Plan (Planifier), Do (Faire), See
(Voir, Observer, Evaluer), Improve (Améliorer, Remédier)
Av. J-C Avant
Jésus-Christ
CAP-CEG Certificat d'aptitude
au professorat des collèges d'enseignement
général
CEG Collège d'enseignement
général
CM2 Cours moyen deuxième année
Gexp Groupe expérimental
Gtém Groupe témoin
ENS Ecole normale supérieure
IBSE Enseignement des sciences basé sur
l'investigation et la
résolution de problèmes
IDS Institut des sciences
IGEN Inspection générale de
l'éducation nationale (France)
LDT Lycée départemental de
Thiou
LMT Lycée municipal de Thiou
vii
MESSRS Ministère des enseignements
secondaire, supérieur et de la
recherche scientifique (Burkina Faso)
MENA Ministère de l'éducation
nationale et de l'alphabétisation (Burkina Faso)
OGc Objectif général cognitif
OGp Objectif général
psychomoteur
OGs Objectif général
socio-affectif
OOp Objectif opérationnel psychomoteur
OOs Objectif opérationnel
socio-affectif
OPERA Observation de pratiques enseignantes dans
leur rapport avec les
apprentissages
SMASE-WESCA
Association pour le renforcement de l'enseignement des
mathématiques et des sciences à l'école primaire. Elle
regroupe des pays de l'Afrique de l'Ouest, de l'Est, du Centre et de l'Afrique
australe).
SVT Sciences de la Vie et de la Terre
TACD Théorie de l'action conjointe en
didactique
UNZ Université Norbert Zongo
Mots-clés : Croissance des plantes - Démarche de
Projet - Fiche de séance - Fiche de séquence- Méthode
d'observation -Phénomène biologique lent.
viii
RÉSUMÉ
L'enseignement-apprentissage des sciences
expérimentales exige souvent des manipulations pratiques. En
particulier, l'étude des phénomènes biologiques lents en
situation de classe comporte un certain nombre de difficultés
évoquées par les enseignants. Nous nous sommes
intéressé à l'enseignement-apprentissage de la croissance
des plantes pour une double raison : d'une part, en tant qu'enseignant, nous
avons vécu personnellement, tout comme d'autres collègues, la
délicatesse et les obstacles qui caractérisent ces leçons.
D'autre part, nous n'avons pas trouvé dans la littérature, des
recherches qui abordent le sujet sous cet angle. Nous nous sommes donc
posé la question : comment réussir la mise en oeuvre de la
méthode d'observation dans l'enseignement-apprentissage de la croissance
des plantes ?
Nous avons inféré au départ
l'hypothèse selon laquelle, la réussite de la mise en oeuvre de
la méthode d'observation dans l'enseignement-apprentissage de la
croissance des plantes, est améliorée par la prise en compte de
la spécificité de ce phénomène biologique lent par
l'institution scolaire et par l'enseignant. Nous avons
expérimenté dans le cadre de cette étude, la
démarche de projet et l'usage d'une fiche de séquence
adaptée en lieu et place des méthodes traditionnelles,
axées respectivement sur les leçons systématiques et les
fiches de séance de leçon.
Deux classes expérimentales et deux classes
témoins ont été engagées dans le processus. Les
professeurs des classes expérimentales ont été
formés sur la mise en oeuvre des stratégies nouvelles qui ont
été proposées. Leurs élèves, tout comme ceux
des classes témoins ont été soumis à un test avant
et après les séances de cours, pour voir l'évolution de
leurs conceptions et leurs connaissances sur la croissance des plantes à
l'issue de la leçon. Les quatre professeurs des groupes
expérimentaux et témoins ont ensuite conduit la leçon sur
la croissance des plantes dans leurs classes respectives. Une grille
d'observation basée sur des critères d'efficacité de
pratiques d'enseignement scientifique a été
élaborée pour une prise de notes lors des observations de
classes. Des enregistrements audiovisuels de séquences ont par moment
été réalisés pour rendre compte de certaines
situations de classe complexes. Un questionnaire a, en outre, été
élaboré pour recueillir les avis de dix autres professeurs sur
les choix méthodologiques opérés, et les
difficultés qu'ils rencontrent dans la mise en oeuvre de la
méthode d'observation lors de l'enseignement-apprentissage de la
croissance des plantes en sixième.
L'analyse des résultats obtenus montre que la
démarche de projet permet d'avoir un engagement des élèves
dans le processus d'apprentissage. L'usage d'une fiche de séquence
permet à l'enseignant de mieux préparer la leçon sur la
croissance des plantes, améliore la cohérence de la leçon
et permet une mise en oeuvre plus aisée de la méthode
d'observation.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
L'enseignement scientifique est aujourd'hui au coeur des
défis de formation dans les pays en développement, dans un
contexte d'économie mondiale en pleine mutation. Des outils
pédagogiques, didactiques et institutionnels ont été
développés pour faciliter l'acquisition du savoir et de l'esprit
scientifique dès l'école élémentaire dans beaucoup
de pays. Les anglo-saxons sont les pionniers de ce mouvement avec la «
science education » ou l'« Inquiry Based Science Education (IBSE)
» ou « enseignement des sciences basé sur l'investigation et
la résolution de problème ». L'approche ASEI-PDSI,
introduite en 2013-2014 grâce au projet japonais SMASE-Burkina, est la
dernière tendance en date au Burkina Faso. Dans notre pays, les sciences
de la vie et de la terre sont de plus en plus mises à contribution par
les différentes réformes d'éducation qui prônent des
compétences technologiques. Ce mémoire se propose d'aborder un
des aspects de cet enseignement scientifique. Il s'intitule : « La mise en
oeuvre de la méthode d'observation dans l'enseignement-apprentissage des
phénomènes biologiques lents au Burkina Faso. » Nous
appelons phénomènes biologiques lents, les
phénomènes biologiques dont le processus ne peut être
observé jusqu'à terme1, ni même jusqu'à
un stade de différentiation2, lors d'une séance
d'enseignement- apprentissage. L'étude des phénomènes
biologiques intervient dans toutes les classes dans le curriculum
burkinabè. La croissance des plantes est le phénomène
biologique lent qui fait l'objet de cette recherche. Nous nous appuyons donc
sur la croissance végétale comme objet d'étude, pour
analyser la problématique de l'observation dans une de ses dimensions
complexes : la situation « d'enseignement curriculaire ». Ce document
comporte deux parties dont la première est composée de deux
chapitres, qui exposent respectivement la problématique et le cadre
théorique. La deuxième partie comporte également deux
chapitres. Le premier est consacré à la description du cadre
méthodologique. Dans le second enfin, sont présentés les
différents résultats, l'interprétation, les conclusions et
perspectives.
1 Phénomènes finis
2 Phénomènes continus
PREMIÈRE PARTIE :
ASPECTS THÉORIQUES
2
CHAPITRE I : LA PROBLÉMATIQUE
Dans ce chapitre, nous exposons les éléments qui
mettent en lumière à notre sens, le problème qui est
suscité dans cette recherche, en nous appuyant sur des discussions
tirées de la littérature et sur des constats de la
réalité du contexte burkinabè. Par la suite, sont
développés les arguments qui justifient l'orientation
donnée à ce travail, et nous terminons par les questions de
recherche qui balisent les pistes de réflexion.
I. Problème, justification du choix du sujet et
questions de recherche
I.1. Constats du problème
Le problème suscité dans cette recherche met en
jeu plusieurs dimensions parfois imbriquées parmi lesquelles, la
question du temps dans les enseignements-apprentissages, la
spécificité des phénomènes biologiques lents et les
réalités de notre contexte d'enseignement.
I.1.1. La temporalité en situation
d'enseignement-apprentissage en question Nous introduisons le
problème de la temporalité avec cette citation de Hutsi repris
par Chopin (2007) :
L'application d'une pédagogie
différenciée et la mise en oeuvre d'un travail autonome des
élèves invitent à reconsidérer la conception de
l'utilisation du temps dans l'apprentissage, la relation entre durée et
méthode, c'est-à-dire la fonction pédagogique du facteur
temps (p.13).
Le temps a longtemps été décrit et
utilisé comme une ressource dont veulent disposer les enseignants et les
apprenants dans les différentes situations d'enseignement-apprentissage.
Mais, au delà de ce caractère provisionnel, la question du temps
s'impose comme un construit pour penser les situations éducatives.
Beaucoup de chercheurs contemporains ont consacré des travaux à
cette nouvelle approche de la temporalité en éducation
(Chevallard et Mercier, 1987 ; Chopin, 2007; Sensevy, 2001). Chopin (2007)
distingue le temps légal du temps didactique qu'elle met entre eux, en
tension. Pour elle, le temps légal est celui de l'horloge, comme par
exemple le temps indiqué sur l'emploi du temps du professeur.
C'est-à-dire, c'est le temps que le professeur et les
élèves regardent dans l'horloge, pour respectivement enseigner et
apprendre l'objet de savoir. Dans la notion de temps didactique, elle
décrit deux
3
temporalités imbriquées et indissociables : le
« temps de l'enseignement » décrit par l'activité de
l'enseignant et le « temps de l'apprentissage » décrit par
l'activité de l'élève. Le temps de l'enseignement est le
temps que l'enseignant consacre à l'élève et durant lequel
ils sont en interaction. Si nous nous situons dans la théorie de
l'action conjointe, ce temps correspond à celle de l'action du
professeur sur l'élève. Le temps de l'apprentissage est le temps
durant lequel l'élève se consacre à la construction de ses
savoirs, en présence ou en absence de l'enseignant. Dans la
théorie de l'action conjointe, il s'agit du temps que
l'élève consacre à la réaction consécutive
à l'action de son enseignant.
Sont présentés dans le tableau 1, les temps
légaux, c'est-à-dire, les volumes horaires hebdomadaires
consacrés aux Sciences de la vie et de la terre (SVT) et aux autres
disciplines de l'enseignement général post-primaire et secondaire
au Burkina Faso. Il a été mis en gras les volumes horaires des
SVT.
Classes
|
6è
|
5è
|
4è
|
3è
|
2A
|
2C
|
1A
|
1C
|
1D
|
TA
|
TC
|
TD
|
SVT
|
3h
|
3h
|
3h
|
4h
|
3h
|
3h
|
2h
|
3h
|
4h
|
-
|
5h
|
6h
|
Français
|
7h
|
7h
|
5h
|
5h
|
5h
|
5h
|
5h
|
4h
|
4h
|
5h
|
4h
|
4h
|
HG
|
4h
|
4h
|
4h
|
4h
|
4h
|
4h
|
4h
|
4h
|
4h
|
4h
|
4h
|
4h
|
Mathématiques
|
5h
|
5h
|
5h
|
5h
|
3h
|
5h
|
3h
|
7h
|
6h
|
3h
|
9h
|
6h
|
Anglais
|
5h
|
5h
|
3h
|
3h
|
3h
|
3h
|
3h
|
3h
|
3h
|
5h
|
3h
|
3h
|
EPS
|
3h
|
3h
|
3h
|
3h
|
3h
|
3h
|
3h
|
3h
|
3h
|
3h
|
3h
|
3h
|
PC
|
-
|
-
|
4h
|
4h
|
3h
|
6h
|
3h
|
6h
|
5h
|
-
|
6h
|
5h
|
Philosophie
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2h
|
2h
|
3h
|
2h
|
6h
|
6h
|
3h
|
3h
|
Allemand
|
-
|
-
|
-
|
-
|
6h
|
-
|
6h
|
-
|
-
|
5h
|
-
|
-
|
Tableau 1: Volumes horaires hebdomadaires par discipline et
par classe au Burkina
Faso (MENA3)
3 Ministère de l'éducation nationale et de
l'alphabétisation
4
Pour Chopin (op.cit.2007), si le temps didactique
possède une certaine autonomie, ce n'est pas le cas pour le temps
légal qui, lui, présente par contre une certaine rigidité.
Ce qui autorise à penser que le temps peut constituer donc une
véritable contrainte dans les processus enseignement-apprentissage.
Comment l'enseignant peut-il adapter le temps légal au temps de
l'enseignement imposé par l'objet d'enseignement ?
I.1.2. Les exigences et les insuffisances
curriculaires
L'observation des phénomènes biologiques lents
en situation de classe exige un matériel biologique adéquat et
une préparation pédagogique rigoureuse. Elle implique plusieurs
séances de prise de notes ou de mesures de l'évolution du
phénomène. Par ailleurs, dans le cadre des
enseignements-apprentissages des SVT, les instructions pédagogiques
officielles au Burkina Faso préconisent une préparation
pédagogique, sur la base d'une fiche dont les activités sont
menées en une ou deux heures maximum. Et chaque fiche planifiant une
leçon unique, doit impérativement comprendre certains points
allant du rappel à l'évaluation des apprentissages de la
séance (MESSRS, 2010). En guise d'exemple d'objectif spécifique,
lorsqu'on étudie la croissance des plantes en sixième, à
la fin de la séance l'élève de la classe doit être
capable de « mettre en évidence par des mesures successives la
croissance des plantes »4 (MESSRS, 2010). Or, les mesures
successives supposent une observation sur plusieurs jours. Ce qui signifie que
la séance ne suffit pas pour évaluer cet objectif. En outre, dans
le « programme et guide du professeur », un document officiel non
paginé d'un volume d'environ dix pages, les orientations et les
prescriptions se préoccupent très peu de la question «
comment gérer le temps ? » Dans tout le document, la
problématique du temps est évoquée en deux phrases :
« Cette réussite s'avère indispensable au
sortir de la classe de troisième [...] »
« [...] se préoccuper de savoir si au bout du
parcourt les objectifs sont atteints. »
La question du temps n'apparait donc que dans la fiche de
leçon, notamment sous forme d'une proposition de gestion de
cinquante-cinq minutes d'activités. Cela suppose évidemment
l'approche de la séance de leçon, ce qui peut poser un
véritable
4 Objectif figurant dans le curriculum de 2010.
5
problème au regard de la spécificité des
phénomènes biologiques lents comme nous le verrons dans le
paragraphe suivant.
I.1.3. La spécificité des
phénomènes biologiques lents et de leur
enseignement. Il faut signaler ici, que les
phénomènes biologiques lents comportent une
spécificité qui met à l'épreuve
l'enseignement-apprentissage de façon générale et
l'observation en classe de façon particulière. Cette
spécificité est liée au temps de déroulement du
phénomène, qui est souvent en déphasage avec le temps
légal (Chopin, 2007). Par ailleurs, elle est due à la
spécificité même de ces phénomènes,
lorsqu'ils deviennent objets de savoirs à enseigner dans un contexte
d'enseignement curriculaire. En effet, dans l'approche curriculaire, les objets
de savoirs à enseigner peuvent dans leur généralité
être morcelés. Ce morcellement permet de les loger dans des
unités d'enseignement assez réduites, de sorte qu'elles peuvent
tenir dans les unités temporelles assignées à l'enseignant
par l'administration scolaire (emplois du temps). L'objet de savoir à
comprendre se déroule dans un temps beaucoup plus long que les
unités temporelles en question. Donc, si certaines méthodes
d'enseignement peuvent être envisagées dans ce canevas avec un
relatif succès, les méthodes expérimentales et
d'observation restent très inadaptées. Or, ces méthodes
restent des pans clés de l'enseignement expérimental et des
démarches scientifiques. A propos, De Vecchi (2013, p.113) souligne ceci
:
Il est intéressant de mettre les élèves
dans des situations comparables à celles d'un chercheur,
confronté à un problème qu'il n'a pas appris à
résoudre, et qui l'oblige à se poser des questions, à
passer les réponses sous les feux de la critique afin de trouver une
solution originale débouchant sur la construction d'un nouveau
savoir.
En plus de ces spécificités liées aux
objets de savoir, l'analyse des contraintes infrastructurelles peut être
menée.
I.1.4. Etat des lieux des laboratoires de
SVT
L'enseignement-apprentissage des sciences
expérimentales et en particulier celui de la biologie
végétale, nécessite souvent le recours à un
laboratoire ou un espace sécurisé pouvant servir de jardin. Ces
espaces aménagés permettent aux enseignants et à leurs
élèves de mener des activités pratiques. Au Burkina Faso
(MENA, 2017), seulement
6
cent deux (102) établissements d'enseignement
post-primaire et secondaire sur un total de trois mille cent soixante-cinq
(3165) disposaient d'un laboratoire de SVT en 2017. Seulement sept cent seize
(716) d'entre eux possédaient une clôture au cours de la
même année. Cette situation oriente notre réflexion sur les
handicaps qui pourraient miner la conduite des activités pratiques de
sciences, notamment en lien avec les infrastructures pédagogiques.
En sus de ces questions infrastructurelles, l'état des
lieux de la formation des professeurs peut aider à comprendre le
problème posé.
I.1.5. Etat des lieux de la formation des professeurs des
lycées et des collèges Au Burkina Faso, deux structures
de formation assurent la formation initiale des enseignants de SVT au niveau du
post-primaire et du secondaire : L'École normale supérieure de
l'Université Norbert Zongo (ÉNS/UNZ) et l'Institut des Sciences
(IDS).
Malgré le nombre de plus en plus accru de formés
qui sortent de ces établissements, les enseignants de SVT non
formés sur le terrain, représentent encore une forte proportion
de l'ensemble des enseignants qui enseignent cette discipline. Nous n'avons pas
de sondage sur les professeurs de la discipline, mais les données sur la
population des professeurs sont édifiantes. En effet, des données
issues du rapport d'enquête statistique du MÉNA (2017), on
dénombre encore en 2017 jusqu'à huit mille six cent douze (8612)
professeurs n'ayant aucune qualification professionnelle sur le terrain sur un
total de vingt-deux mille six cent un (22601) officiant la même
année. Parmi les enseignants formés, on dénombre mille
trois cent vingt-six (1326) qui ont une qualification professionnelle pour
l'enseignement primaire (CEAP, CAP) ou autre qualification. Il ne reste donc
que douze mille six cent soixante-trois (12663) professeurs formés pour
l'enseignement post-primaire et secondaire. Nous avons traduit ces
données dans la figure 1, qui offre une vue plus aisée de ce
constat.
7
Professeurs non formés
34%
60%
Repartition des professeurs selon la qualification
professionnelle en 2017 au Burkina Faso
Professeurs formés pour l'enseignement primaire et
6% autres
Professeurs formés pour l'enseignement post-primaire
Figure 1: Répartition des professeurs selon la
qualification professionnelle en 2017
au Burkina Faso
I.2. Les questions de départ
Au départ de cette recherche, notre expérience
professionnelle et les constats que nous avons faits nous ont amené
à poser les questions suivantes :
- Pourquoi les enseignants évitent-ils de faire
l'étude expérimentale de la croissance des plantes en situation
de classe ?
- Pourquoi les enseignants éprouvent-ils des
difficultés particulières dans l'enseignement-apprentissage de la
croissance des plantes à fleurs ?
- Quelle est la nature des difficultés rencontrées
par les enseignants?
- Comment réussir une leçon expérimentale
sur la croissance des plantes ?
I.3. Justification du choix du sujet
I.3.1. Importance de la méthode d'observation en
SVT
La méthode d'observation a été choisie parmi
les méthodes pédagogiques parce qu'avant tout, l'observation
occupe une place de choix dans la formation scientifique dans sa
globalité, et dans l'initiation à la démarche scientifique
en particulier.
Bernard (1985) écrivait que les idées
expérimentales naissent très souvent par hasard et à
l'occasion d'une observation fortuite. Pour lui, rien n'est plus ordinaire, et
c'est même le procédé le plus simple pour commencer un
travail scientifique.
8
De plus, il faut noter que la méthode d'observation est
la méthode pédagogique la plus spécifique aux SVT. Au
Burkina Faso, c'est le nom de cette méthode qui est utilisé pour
désigner la matière à l'école primaire: sciences
d'observation ou exercice d'observation.
I.3.2.Importance des phénomènes biologiques
lents dans les programmes
Dans ce paragraphe, nous nous intéressons à
l'importance des phénomènes biologiques lents en tant qu'objets
de savoir figurant dans les curricula. Il est présenté dans le
tableau 2, ces objets de savoir dans les programmes officiels de l'enseignement
général des sciences de la vie et de la terre au Burkina Faso.
Programme de classe (s) de
|
Sections et phénomènes biologiques
lents
abordés
|
Sixième
|
-Première partie, chapitre II : germination ;
croissance ; absorption de l'eau ; élaboration de
l'amidon ; formation du fruit ; formation de la graine.
-Deuxième partie, chapitre II : fécondation.
|
Cinquième
|
-Première partie, chapitre II : reproduction
sexuée, reproduction asexuée, nutrition minérale,
nutrition carbonée
-Deuxième partie, chapitre II : enkystement de la
paramécie, phagocytose.
|
Quatrième
|
Deuxième partie, chapitre I : éruption
volcanique, chapitre II : érosion des sols.
|
Troisième
|
-Thème I, chapitre I : croissance des os ; chapitre II
: digestion de l'amidon ; absorption intestinale.
-Thème II, chapitre II : fécondation ;
accouchement -Thème III : reproduction des microbes.
|
2A et C
|
---
|
1A et B
|
-Première partie, chapitre I : la mitose ; chapitre II
: fécondation ; gamétogénèse.
|
9
1C et D
|
-Première partie, chapitre II : formation de l'amidon ;
chapitre IV : digestion ; oxydations cellulaires.
|
TC et D
|
-Première partie, chapitre II : biosynthèse des
protéines, mitose.
-Deuxième partie : chapitre II :
gamétogénèse, fécondation, grossesse,
accouchement.
|
Tableau 2: Phénomènes biologiques lents dans
les programmes de SVT de l'enseignement général au Burkina
Faso.
I.3.3.Pourquoi choisir l'enseignement de la croissance
des plantes comme objet d'étude?
Parmi le grand nombre de phénomènes biologiques
lents enseignés en sciences, nous avons décidé de nous
intéresser au cas de la croissance des plantes. Ce choix a des raisons
essentiellement pratiques. D'abord, pour avoir étudié à
l'université, plus la biologie végétale que la biologie
animale, nous nous sentons plus à l'aise avec un phénomène
lent de biologie végétale. Ensuite, la croissance des plantes est
étudiée en sixième dans le chapitre II, ce qui correspond
à une position idéale en termes de progression. Cela donne, en
effet, plus de chance de voir un plus grand nombre d'enseignants aborder le
sujet. Enfin, l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes
constitue à notre sens, un objectif majeur de formation aux
compétences agronomiques. En effet, au Burkina Faso, nous sommes dans un
contexte où l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire reste un
défi majeur à relever par les politiques de développement,
car la productivité agricole reste faible depuis 2000, au regard de la
croissance démographique (Herrera et Ilboudo, 2012). A ce titre, l'une
des missions de l'éducation scientifique est de former aux
métiers de producteurs agricoles (Loi 013, curriculum 2010), mais aussi
de futurs ingénieurs et de techniciens aptes à booster les
activités de ces producteurs.
Les questions qui ont été retenues en
définitive pour cette recherche sont en lien avec l'ensemble de ces
préoccupations. Ces questions sont abordées dans les paragraphes
suivants.
10
I.4. Les questions de recherche
I.4.1. Question principale
Considérant les problèmes et contraintes qui
sont suscités plus haut, et à la lumière de nos lectures,
la question de recherche suivante a été retenue: au regard de la
spécificité des phénomènes biologiques lents,
comment réussir la mise en oeuvre de la méthode d'observation
dans l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes en
sixième?
I.4.2. Questions secondaires
La question principale peut être scindée en ces deux
sous-questions spécifiques:
- A quoi sont liées les difficultés de mise en
oeuvre de la méthode d'observation
dans l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes en
6è ?
- Quelles réponses peut-on apporter de mise en oeuvre de
la méthode
d'observation dans l'enseignement-apprentissage de la croissance
des plantes?
C'est après avoir décliné les objectifs
de la recherche et visité les contours de ce sujet, que nous formulerons
des réponses anticipées à ces interrogations.
II. Les objectifs de la recherche
Les objectifs de la recherche comprennent un objectif
général et trois objectifs spécifiques.
II.1. L'objectif général
Il s'agissait, comme objectif général,
d'analyser dans une approche du curriculum prescrit et des instructions
officielles, les difficultés de mise en oeuvre de la méthode
d'observation dans l'enseignement-apprentissage des phénomènes
biologiques lents en classe de sixième, afin d'en expérimenter
des stratégies de réussite.
II.2. Les objectifs spécifiques
Le travail poursuit trois objectifs spécifiques :
Objectif spécifique 1: analyser les difficultés
de mise en oeuvre de la méthode d'observation dans
l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes en situation de
classe de 6è.
11
Objectif spécifique 2: expérimenter des
stratégies de mise en oeuvre de la méthode d'observation lors de
la conduite de la leçon sur la croissance des plantes en 6è.
Objectif spécifique 3: expérimenter une fiche de
séquence conçue pour l'enseignement-apprentissage de la
croissance des plantes en 6è.
12
CHAPITRE II : LE CADRE THÉORIQUE
Cette recherche se réfère aux instructions
officielles et au curriculum burkinabè. Le sujet comporte deux
principales dimensions : la première concerne l'observation en tant que
méthode d'enseignement et technique d'apprentissage utilisée dans
l'enseignement-apprentissage des sciences expérimentales ; la seconde
concerne les phénomènes biologiques lents. Dans ce cadre
théorique à deux parties, il est d'abord présenté
une revue de littérature, puis un succinct développement du cadre
conceptuel.
I. Revue de littérature
Dans nos lectures exploratoires menées essentiellement
dans la littérature d'expression française, nous avons
trouvé quelques ouvrages ou recherches réalisées en
biologie ou dans le domaine de la didactique des sciences, qui partagent des
centres d'intérêt avec notre sujet. Dans cette revue, il est
présenté d'abord et essentiellement, les lectures que nous avons
faites sur la croissance des plantes, qui est le principal objet d'enseignement
qui nous intéresse. Par la suite, nous regroupons les écrits de
recherches que nous avons lus, en deux thèmes : respectivement la
problématique de l'enseignement des phénomènes biologiques
lents, et celle des démarches scientifiques et des stratégies
d'enseignement-apprentissage des SVT.
I.1. La croissance des plantes
I.1.1. Historique des conceptions du modèle de
croissance
Nous commençons par cet historique en estimant avec
deux historiens des sciences, que le détour par l'histoire est toujours
éclairant dans la recherche en didactique (Johsua et Dupin, 1993). La
connaissance de ces éléments permettent, nous l'espérons,
d'éclairer l'épistémologie de l'enseignant et de l'aider
ainsi dans sa démarche d'enseignement de la croissance des plantes.
L'histoire de la biologie végétale montre que
plusieurs ruptures épistémologiques ont jalonné la
pensée scientifique sur le phénomène de la croissance des
plantes. A la question « comment les plantes arrivent à
croître ? », les savants ont donné plusieurs explications.
13
Le premier modèle scientifique a été
donné par Aristote (384-322 av. J-C). À son époque, le
modèle était que le monde est formé de quatre
éléments selon une théorie bâtie par son propre
maître, Platon : l'air, le feu, l'eau, la terre. Pour Aristote, la plante
se nourrit de terre pour croître. Il explique que les plantes «
mangent » l'humus qui leur donne de la masse (Rumelhard, 1985). Cette
explication n'avait aucune assise expérimentale et était donc
fondée uniquement sur le bon sens.
Il a fallu attendre plus d'un millénaire pour que la
communauté scientifique rompe avec ce modèle. L'homme de ce
tournant fut Von Helmont (1577-1644), avec une expérience rigoureuse.
Helmont plante un rameau de saule5 pesant 5 livres6 dans
un pot contenant 200 livres de terre. L'arrosage de la plante est assuré
essentiellement par la pluie. Cinq ans après, le savant arrache le pied
de saule et le pèse. Il trouve 169 livres et trois onces, alors que la
masse de terre n'a diminué que légèrement. Les quelques
onces ne pouvant pas bâtir les 169 livres de saule, Helmont conclut que
la plante ne se nourrit pas de terre, mais d'eau (Campestrini, 1992). Le
modèle aristotélicien tombe ainsi dans l'obsolescence.
Ce nouveau modèle a également
résisté pendant quelques siècles avant que les travaux des
chimistes ne viennent le bousculer. Ainsi, les composés chimiques
étant déjà connus par la science, des chercheurs comme Von
Sachs (1832-1897) et Knop (18171891) vont montrer que ce sont les
éléments minéraux contenus dans l'eau qui jouent un
rôle déterminant dans la nutrition et la croissance des plantes.
Ils réussissent cette prouesse en effectuant des cultures de plants sur
des solutions nutritives de même quantité, mais dont la
composition en éléments minéraux varie (Kassou et Souchon,
1992).
Puis, d'autres travaux réalisés notamment sur
les échanges gazeux chez la plante, ont permis d'intégrer le
rôle du dioxyde de carbone et de la lumière. Ces travaux ont
été réalisés par différents chercheurs :
Joseph Priesley (en 1772), Jan Ingen-Housz (en 1779), Jean Senebier (en 1782),
Nicolas Théodore de Saussure (en 1804), etc. La
5 La saule est une espèce de plante à port
arborescent, qui peut être reproduite par bouturage
6 La livre est une ancienne unité de masse qui correspond
à 500 grammes
14
photosynthèse devient le modèle vedette: l'eau
et les éléments minéraux interviennent dans la nutrition,
mais c'est la fixation du carbone en présence de la lumière qui
permet l'élaboration de matière et donc la croissance (Kassou et
Souchon, op.cit).
Aujourd'hui, des chercheurs tentent de construire des
modèles mathématiques, physiques, etc., et même «
simulatifs », pour expliquer ou décrire certains aspects de la
croissance végétale. En effet, dans ses travaux de thèse
en physique, Corson (2009) s'intéresse aux réseaux de nervures
des feuilles, pour expliquer et décrire les mécanismes physiques
de la croissance des tissus végétaux. Cet auteur émet
l'hypothèse d'un couplage entre les contraintes mécaniques et la
différenciation des tissus vasculaires. Corson (op.cit.) pense que
« l'évolution du tissu repose sur le mécanisme physique de
la croissance [...] c'est-à-dire l'allongement irréversible des
parois, décrites comme des tiges viscoélastiques, sous l'effet de
la tension induite par la turgescence » (p.62). Il suggère par
ailleurs que la distribution des forces (équilibre ou
déséquilibre) explique la forme des cellules
(régulières ou irrégulières) et l'expansion des
tissus.
I.1.2. Quelques représentations
d'élèves de niveau CM et 6è
Nous pensons comme Ausubel (1978) cité par Cañal
(1993, p.8) que « le facteur le plus important qui influence
l'apprentissage est ce que l'élève connaît. Connaissez-le
et enseignez en conséquence ». Ainsi en plus de partager
l'importance que donne ce chercheur aux conceptions des élèves,
nous estimons que tout enseignement scientifique doit en faire le point de
départ. Voilà pourquoi nous nous y intéressons dans cette
partie.
De nombreuses recherches ont permis de recueillir quelques
conceptions d'élèves de niveau sixième ou d'un niveau
voisin, sur la nutrition et la croissance des plantes, dont nous
présentons ici, un bref aperçu issu de Cañal (1993) et de
Guichard et al. (2001).
Cañal (op.cit.) rapporte que les études de
Barker (1985) révèlent qu'il est peu probable que des
élèves de CM2 aient des conceptions sur la photosynthèse,
qui ne leur a pas encore été enseignée. Cependant,
plusieurs obstacles maintiennent les conceptions des apprenants à cet
âge, à propos de la nutrition et la croissance des plantes. Le
plus fréquent est la reproduction du modèle animal de nutrition
chez les plantes.
15
Guichard et al. (2001, p.97) rapportent que lors de ses
travaux, Vandersee (1983) obtient cette réponse d'un élève
de primaire : « ...la terre c'est l'aliment de la plante, sans elle la
plante ne peut pas vivre ». Il a noté aussi d'autres
réponses similaires : « Quand il y a plus de feuilles, la plante
boit davantage », « La chlorophylle c'est comme quand on est en
forêt, on se soigne avec » (Réponse de Tracy, 7 ans).
I.2. Quelques cas d'enseignement des
phénomènes biologiques lents
Dans sa thèse qui traite d'un phénomène
lent, la digestion, Hraïri (2004) analyse l'articulation faite entre l'in
vivo et l'in vitro dans les expériences menées en classe. Son
corpus de données était constitué d'enregistrements
audio-vidéos faits à partir de séances réelles
d'enseignement expérimental de la digestion, et d'interviews
d'enseignants et d'élèves préalablement observés.
Elle tente ainsi de montrer que le curriculum tunisien ne prend pas
suffisamment en compte les spécificités du vivant dans les
enseignements. Sa recherche, même si elle met un accent sur la
problématisation de la digestion comme démarche d'apprentissage,
ne s'intéresse pas de façon particulière à la
question de l'observation ni à la problématique de la contrainte
temporelle dans l'enseignement de la digestion.
L'enseignement de la photosynthèse était au
coeur du sujet de thèse d'Ali (2011). Ce dernier part d'une analyse du
curriculum et d'une enquête auprès d'enseignants, pour montrer la
nécessité d'orienter l'enseignement scientifique dans les
séries agricoles et générales du Liban, vers une
éducation à l'environnement et au développement durable.
Cette thèse ne s'intéresse donc pas à la
photosynthèse en tant que réaction biologique lente. Ce
phénomène a été étudié en tant que
processus physiologique au coeur des productions végétales.
La thèse d'Aroua (2002) en Tunisie, s'intéresse
plutôt au discours tenu sur un autre phénomène lent,
l'évolution du vivant. Cette chercheure part d'un questionnement sur la
scientificité du discours tenu sur l'évolution du vivant dans son
pays. Elle s'est proposé de faire susciter un regard
épistémologique chez des élèves à travers un
dispositif innovant d'enseignement. En effet, il s'agissait pour la chercheure
de concevoir et d'évaluer un dispositif d'enseignement axé sur le
débat en classe, pour enseigner la théorie de l'évolution.
Elle a enregistré des interventions en situation pré
Tout comme nous le faisons dans cette recherche, Kiema (2008)
a analysé les difficultés d'enseignement-apprentissage des
contenus de sciences. Il s'est
16
et post-dispositifs, et est arrivée à la
conclusion que son dispositif a permis de faire évoluer les discours des
élèves sur l'évolution du vivant. En effet, ces derniers
avaient un regard distancié sur le phénomène à
l'issue de la mise en oeuvre du dispositif. Tout comme dans ce type de
dispositif, le débat a également une place importante dans notre
recherche comme démarche pédagogique active, permettant de mieux
réussir l'étude des phénomènes biologiques lents en
classe.
De Vecchi (2005) a publié un livre intitulé :
« Une banque de situations-problèmes (vol1). » Dans ce livre,
il montre comment, par l'approche de la résolution de
situation-problème, l'enseignant peut rendre claire chez des
élèves de 6è, la compréhension de la
décomposition (putréfaction) des feuilles, un
phénomène lent et complexe.
I.3.Démarches scientifiques et
stratégies d'enseignement-apprentissage des SVT Selon Rumelhard
(2010, p.1), « la valeur principale d'un enseignement scientifique
résiderait dans son initiation à la méthode scientifique,
mieux, à la démarche scientifique, mieux encore à l'esprit
scientifique ». Il est présenté dans le paragraphe suivant,
quelques écrits sur l'enseignement scientifique, afin d'éclairer
davantage notre sujet qui se préoccupe également de la question
des stratégies d'enseignement scientifique.
Calmettes (2009) s'est intéressé à la
mise en oeuvre de la démarche d'investigation en sciences physiques. A
partir d'observations de classes d'enseignants stagiaires et
expérimentés, et d'entretiens réalisés
auprès des mêmes profils d'enseignants, il a analysé les
pratiques enseignantes pour les confronter aux prescriptions officielles. Il
ressort de son analyse une diversité de mise en oeuvre de la
démarche d'investigation chez les enseignants de sciences physiques. La
recherche de Calmettes (op.cit.) se fonde sur le constructivisme comme cadre
d'analyse de mise en oeuvre des démarches d'investigation. Comme dans le
cas de notre cadre théorique de référence, il s'est agi,
pour ce chercheur, de se référer aux théories qui
préconisent les méthodes actives. En revanche, la méthode
d'observation n'occupe pas une place particulière dans sa recherche.
17
particulièrement intéressé aux
difficultés que les enseignants rencontrent dans l'enseignement de
l'écologie dans les classes de seconde au Burkina Faso. Ses
enquêtes ont révélé que les enseignants rencontrent
de réelles difficultés dans l'enseignement de l'écologie
dans les classes de seconde. Le faible volume horaire exécuté,
l'escamotage des tâches assignées par le curriculum, l'absence de
séances de travaux pratiques sont les indicateurs de difficultés
qu'il a relevés.
Seni (2007) a réalisé son mémoire
d'inspectorat de l'enseignement primaire sur l'observation chez les apprenants
de cours moyen. L'enquête qu'il a effectuée lors de ses
recherches, montre que 27, 69% des enseignants enquêtés estiment
qu'il y a une rupture entre les exercices d'observation du primaire et les
contenus des sciences expérimentales enseignés dans les
collèges. Il prône donc une cohérence entre les contenus du
primaire et du post-primaire, pour une meilleure efficacité de
l'enseignement scientifique chez les jeunes apprenants. Son étude
rejoint notre travail de recherche en ce sens qu'il s'intéresse à
la problématique de l'enseignement expérimental. Mais, ses
travaux qui montrent une faible concrétisation des leçons de
sciences à l'école primaire ne traitent pas de façon
substantielle les questions qui sont posées dans le cadre de cette
recherche.
L'approche utilisée par Bodur et Guichard (2006) pour
faire face aux spécificités du vivant est la conception d'un
modèle « simulatif ». En effet, ils s'intéressent
à l'étude des mouvements d'extension et de flexion de
l'avant-bras sur le bras chez l'Homme, dans leur dynamique interne, mettant en
exergue les rôles de l'articulation, des os, des muscles, des attaches,
etc. La difficulté étant ici l'impossibilité de manipuler
et d'observer le vivant en mode « disséqué », ces deux
chercheurs proposent un logiciel de simulation à partir de
schémas scientifiques et de photos animées. Ils sont
arrivés à la conclusion que la simulation informatique
associée à la manipulation d'un modèle
matériel7, permet une meilleure compréhension de la
dynamique des mouvements de flexion et d'extension de l'avant-bras sur le
bras.
7 Ils ont utilisé des morceaux de cartons
18
L'approche par simulation préconisée par ces
deux chercheurs ne propose donc pas une stratégie pour observer le
vivant en situation de classe. Elle se présente plutôt comme une
alternative à l'observation du réel, donc une approche
d'étude des phénomènes biologiques spécifiques.
Cette revue a permis de constater que les recherches sur le
sujet se focalisent, soit sur la problématique de l'observation, soit
sur la thématique des phénomènes biologiques lents.
D'où la particularité de notre sujet qui articule les deux
aspects.
II. Le cadre conceptuel
II.1. Le programme et les instructions officielles
Nous appelons curriculum ce que Perrenoud (1990) qualifie de
curriculum formel. Il s'agit au Burkina, du document élaboré par
le service d'inspection et qui comporte à la fois les instructions
officielles relative à l'enseignement du programme, les contenus
à enseigner, les méthodes et techniques, les objectifs à
atteindre. Le curriculum comprend un autre document appelé « Guide
du professeur ». Notre étude se référant au
curriculum burkinabè, nous estimons ici la nécessité de
présenter ce curriculum dans ses grandes caractéristiques. Nous
nous efforceront de mettre en exergue les prescriptions qui en
découlent. Il s'agira plus particulièrement de relever les
éléments curriculaires qui sont potentiellement sources de
contraintes et d'obstacles pour les pratiques enseignantes.
II.1.1. Curriculum et paradigmes pédagogiques
L'enseignement des SVT en sixième au Burkina Faso se
réfère au curriculum étayé par les instructions
officielles. Notre curriculum actuel (2010) a été conçu
dans une approche plutôt mixte constructiviste-behavioriste, même
s'il garde une forte teneur behavioriste. En effet, la pédagogie par
objectifs développée par Tyler et Bloom (Eisner, 2000) est au
coeur de notre curriculum. Par ailleurs, selon l'approche behavioriste,
l'action de l'enseignant consiste en une stimulation juste et renforcée
de l'apprenant, l'indicateur de l'apprentissage étant la modification de
comportement de ce dernier. Dès lors, il semble nécessaire de
savoir si l'apprenant a changé de comportement après l'action
pédagogique. « Le professeur a des objectifs à atteindre. Il
doit donc se préoccuper de savoir si au bout du parcourt les objectifs
sont atteints.
19
L'évaluation donc s'impose » (MESSRS, 2010,
p.7). D'où, on perçoit la centration de
l'évaluation des apprentissages sur les objectifs comportementaux.
Cependant, l'approche constructiviste occupe une place assez importante,
notamment pour ce qui concerne les démarches pédagogiques. En
témoignent quelques méthodes et techniques figurant dans le
curriculum : méthode d'observation, méthode expérimentale,
techniques du jeu de rôle, de l'enquête, de
l'expérimentation, etc. Ces méthodes et techniques mettent
l'élève au centre de l'apprentissage, comme le préconise
la théorie constructiviste de l'apprentissage. Notre enseignement actuel
est donc imprégné d'une bonne dose de constructivisme qui
correspond au courant d'enseignement dominant dans les systèmes
d'enseignement actuels, du moins en théorie. C'est au nom de cette
théorie que l'on préfère « créer des
conditions d'apprentissage » (Jonnaert et Vander-Borght, 1999) ou
créer « des situations d'apprentissage » (Brousseau, 1998). Le
plus important est ce que l'apprenant va faire de ses connaissances
antérieures, la manière dont il va mentalement les
intégrer, les modeler. Comme le soutient Berbaum (1990), il y a
apprentissage quand il y a intégration mentale et psychomotrice de
conduites nouvelles. Il apparait dans cette idée une
articulation entre approche cognitiviste et approche behavioriste. En sciences,
et particulièrement en biologie, on s'intéressera aux
constructions anciennes c'est-à-dire aux représentations, car
l'enseignement n'agit pas en terrain vierge (Astolfi et al., 1998). On
s'intéressera également aux construits-ratés
c'est-à-dire les obstacles, toutes choses qui déterminent en
amont, la construction de nouvelles connaissances par les élèves.
A côté du curriculum, il y a les instructions officielles et le
guide du professeur qui est un document officiel. Dans ce guide, l'usage d'une
fiche de leçon est notamment préconisé pour toute
leçon.
II.1.2. La fiche de leçon
L'inspection des SVT définit la fiche de leçon
ou préparation pédagogique comme suit : « La
préparation d'une leçon est un acte pédagogique essentiel
et fondamental indispensable à l'exécution de toute
activité d'apprentissage destiné à des apprenants en
général et à des élèves en particulier
» (MESSRS, 2010, p.8). Au-delà de son rôle d'aide, la fiche
devient donc comme un impératif didactique. Cette réalité
est d'autant plus perceptible, que toutes les certifications au professorat se
font sur la base de cet
20
outil. Penser les pratiques de classes sans la fiche serait
donc, à notre sens, une approche réductrice des chances de cerner
les problèmes liés à ces pratiques. Le plan de
préparation appelé fiche de leçon, prescrit comme «
modèle et base de travail » se présente ainsi :
FICHE DE PREPARATION OU FICHE DE LEÇON OU
PREPARATION PEDAGOGIQUE
Titre du chapitre :
Titre de la leçon
Durée
Classe
Effectif : Garçons Filles : I Objectifs
pédagogiques
1- Domaine cognitif
Objectif Général (OGc) 1----
Objectif opérationnel cognitif (Ooc) 1
Objectif opérationnel cognitif (Ooc) 2
2- Domaine psychomoteur
Objectif général psychomoteur OG p1
Objectif opérationnel psychomoteur (OOp) 1
Objectif opérationnel psychomoteur (OOp) 2
3- Domaine socio affectif
Objectif Général socio affectif (OGs)1
Objectif opérationnel socio affectif (OOs)1
Objectif opérationnel socio affectif (OOs) 2
NB : Les moyens doivent figurer uniquement sur
le tableau synoptique dans la
Colonne « Moyens »
II- Conduite de la leçon
- Contrôle de présences
- Rappel (3 à 5mn)
- Pré requis (3 à 5 mn)
- Motivation (3 mn maximum)
|
III-Etapes et activités (sous forme de
tableau)
- Résumé
- Récapitulatif - Evaluation
Item1
Item2
- Bibliographie
21
Figure 2: Fiche modèle de leçon
En Sciences Physiques on rencontre plusieurs types de fiche de
préparation selon l'activité en vue :
- la fiche référentielle ;
- la fiche progression ;
- la fiche documentation ;
- la fiche évaluation ;
- la fiche conduite de leçon ;
- la fiche activités expérimentales- professeur
;
- la fiche activités expérimentales
-élève.
Par comparaison, il ressort qu'en SVT, contrairement à
cette typologie, il n'est
mentionné qu'un seul type de fiche pédagogique qui
est en réalité la fiche qui inclut
en quelque sorte la documentation, l'évaluation, la
conduite de leçon, les activités-
élèves.
II.2. La séance de leçon et la
séquence de leçon
II.2.1. Le tandem séance de
leçon-séquence de leçon
Selon Chopin (2006, p.16) « la séquence est une
unité temporelle conséquente permettant une mesure fiable des
progressions des élèves quand une unité plus fine (phase
de séance par exemple) limiterait l'appréhension des effets de
l'enseignement »
Philipps (2005) donne les nuances suivantes entre
séance de leçon et séquence de leçon :
La séance est une période d'enseignement dont la
durée est généralement de 55 minutes.
La séquence est un ensemble continu ou discontinu de
séances, articulées entre-elles dans le temps et
organisées autour d'une ou plusieurs activités en vue d'atteindre
un ou plusieurs objectifs.
La durée de la séquence est
délimitée par l'atteinte de l'objectif. Une séquence ne
devrait pas dépasser 5 ou 6 séances.
22
II.2.2. Vers l'idée de fiche de séquence
Au Burkina Faso, le concept de fiche de séquence,
contrairement à celui de séquence didactique, n'est pas encore
utilisé en SVT. Ce concept a cependant déjà
été abordé en ingénierie didactique par quelques
chercheurs et praticiens : Dufour, Fournier et Proulx (2009), Privat et Vinson
(2000). Dans cette étude, nous proposons ce concept de fiche de
séquence pour l'analyse des pratiques d'enseignement des SVT, mais aussi
comme outil didactique au service de l'enseignement expérimental des
phénomènes biologiques lents.
Lorsque nous parlons de fiche de séquence dans le cadre
de la préparation d'une leçon sur la croissance des plantes, il
est intéressant de souligner les aspects didactiques liés au
contenu et à la méthode.
II.3. Les aspects didactiques de la mise en oeuvre de la
méthode d'observation
II.3.1. Le concept d'observation
La plupart des sciences sont bâties sur l'observation
aux côtés de l'expérimentation. Selon Giordan (1999),
l'observation dans une posture constructiviste est non pas le point de
départ d'une démarche scientifique comme en démarche
empirique, mais une étape qui doit être confrontée en aval
aux préconceptions des élèves. Pour lui,
l'observation scientifique consiste à examiner, à mesurer et
à prendre notes des faits observables.
Astolfi (1998) liste quelques indicateurs-clés qui
caractérisent la formation de l'esprit scientifique, lors des
activités d'observation des jeunes apprenants. Selon cet auteur, les
activités d'observation doivent être caractérisées
par la curiosité, l'activité d'investigation, la pensée
critique, la communication, la coopération.
Il ressort donc clairement que l'observation en tant que
méthode est intimement liée au réel, voire à
l'expérimental. Il faut ajouter que la méthode d'observation
s'inscrit nécessairement dans un plan plus global des démarches
d'investigation.
En situation de classe, l'observation des choses et des
phénomènes revêt plusieurs formes. Selon Guichard (2008),
en fonction de l'objet et des objectifs poursuivis, l'enseignant peut mettre en
pratique plusieurs types d'observation. Il les décrit dans le tableau 3
:
23
Différents types d'observation
|
Objectifs
|
Observation libre
|
- Susciter la curiosité et amener au
questionnement
|
Observation organisée (orientée ou
systématique)
|
- Rechercher des critères et / ou des indices -
Vérifier une hypothèse
- Sélectionner des éléments observables
|
Observation comparée (avec d'autres, avec des
documents)
|
- Faire des sériations ou des classements
- Comparer des observations réalisées avec des
techniques différentes
- Déterminer à l'aide de clés ou de
modèles - Constater et interpréter des résultats
|
Observation continue ou prolongée
|
- Faire des comparaisons dans le temps
- Comprendre l'évolution d'un phénomène
- Observer des corrélations, des relations de
causalité
|
Tableau 3:Types d'observation selon Guichard (2008)
Huber (2007) souligne la dimension sociale de la
méthode d'observation en rapportant brièvement les travaux
d'Aurélien Fabre. Il rapporte que la méthode d'observation mise
au point par Fabre comporte trois phases :
« Phase 1
Observation libre, individuelle de l'objet (si une
équipe ou un groupe, en tant que tel, intervient à ce niveau
d'étude, c'est dans son unité individuelle et comme partie d'un
ensemble). Travail d'analyse et synthèse des informations au premier
degré. Expression matérielle de cette synthèse (texte
individuel, croquis, etc.) faisant le point de l'état de connaissance de
l'objet.
Phase 2
Médiation du social. Mise en commun et discussion des
synthèses individuelles (ou de petits groupes) de la première
phase. Rectifications, additions, substitutions, précisions et
approfondissements. Analyse et synthèse au second degré.
Phase 3
Synthèse définitive. Mise au point à la fois
rigoureuse et stylisée au niveau du
groupe classe (textes individuels, puis textes de groupe par
exemple).» (Huber, 2007, p.96)
Dans les pratiques habituelles au Burkina Faso, c'est
l'observation comparée qui est le plus pratiquée lors des
leçons de sciences (les échantillons de roches, les fleurs, le
24
squelette...) Dans le sujet abordé dans cette
recherche, au premier abord, l'objet d'observation étant de façon
spécifique « les phénomènes biologiques lents »,
l'observation prolongée est le type qui nous intéresse le mieux,
dans la globalité de notre sujet.
II.3.2. Implications de l'observation pour
l'élève
Guichard et al. (2001) affirment que l'observation est
l'occasion pour les élèves de découvrir l'infinie
diversité du vivant et que les premières observations des plantes
peuvent être pratiquées dès le début de
l'école maternelle.
En outre, l'observation implique chez
l'élève la maîtrise d'un certain nombre d'outils, qui lui
permettent une bonne observation ou un bon compte rendu d'observation. C'est un
tremplin pour développer des savoirs méthodologiques. Nous
revenons ici, sur quelques-uns de ces outils.
? Les mesures et les dénombrements
Les mesures et les dénombrements servent à
quantifier le phénomène observé. Lorsque l'objet à
observer est par exemple le sorgho, l'observation nécessite que les
élèves prennent régulièrement des mesures de la
longueur des tiges. S'il s'agit de jeunes pousses de haricot ou d'arachide, ils
pourraient dénombrer les feuilles ou mesurer éventuellement des
stolons.
? Les prises de notes
Les prises de notes servent d'aide-mémoire pour
restituer les faits et les interrogations survenus lors des séances de
manipulation.
L'enseignant peut laisser les élèves organiser
la prise de notes sur des feuilles à leur guise ou dans des cahiers
d'observation (Herreman, 2009). Il peut aussi leur proposer un modèle de
fiche comme celle-ci8:
8 Nous avons-nous-même conçu ce modèle
25
Nom et prénom (s) de l'élève ou
numéro du groupe :
|
|
Longueur pied 1 (cm)
|
Longueur pied 2(cm)
|
Longueur pied 3(cm)
|
...
|
Longueur pied n(cm)
|
Moyenne (cm)
|
Jour 1/Date : ...
|
|
|
|
|
|
|
Jour 2/Date :...
|
|
|
|
|
|
|
...
|
|
|
|
|
|
|
Jour n/Date :...
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 4: Modèle de tableau de notes de
mesures.
? Les interprétations
Les observations peuvent être traduites sous forme de
dessins d'observation ou de graphiques divers. Encore une fois, cela
dépendra de la directivité de l'enseignant mais aussi des
caractéristiques cognitives et psychomotrices des
élèves.
- Le dessin d'observation
Le dessin d'observation est un bon moyen de rendre compte de
ce que l'on observe en biologie. Ce n'est cependant pas « une copie
servile de ce que l'on regarde mais une explication [...], une
interprétation du réel »9. Le dessin
d'observation est un travail essentiellement individuel, mais se perfectionne
avec la confrontation et les échanges avec les pairs ou l'enseignant. Il
nécessite de la part de l'élève une grande attention, un
crayon bien taillé et une gomme propre. Les proportions et les
légendes doivent être aussi de mise.
Herreman et al. (2009) soulignent également
l'importance d'un titre souligné précisant l'angle de vue
(dessus, dessous ; face, profil ; coupe longitudinale, transversale,
sagittale)
- Les graphiques
Les graphiques sont des outils biométriques efficaces.
Les diagrammes circulaires, les diagrammes en bâtons, les histogrammes,
les courbes et les polygones sont autant de moyens envisageables. Nous
préconisons dans la fiche de séquence en annexe, l'exemple du
diagramme en bâtons car celui-ci présente une certaine
commodité pour les élèves de 6è qui n'ont pas
encore la maîtrise des repères géométriques.
9 Document du Groupe de Pilotage Départemental 80 pour
l'Enseignement Scientifique, France.
26
L'observation permet ainsi aux apprenants de produire de
nouveaux savoirs conceptuels et procéduraux.
II.3.3. Implications de l'observation pour le
professeur
L'activité d'observation exige du professeur une
préparation rigoureuse et un déroulement savamment conduit.
Herreman et al. (2009) résument ces exigences par : « . Choisir le
modèle concret particulier
. Faire émerger des questions pour guider
. Donner des moyens
. Proposer éventuellement de nouveaux modèles
. Gérer les débats » (p.46)
Il ressort, dans ce modèle d'enseignement, que
l'enseignant est invité à exploiter les ressources multiples de
la « physiologie » de l'éducation (Minder, 1996), pour
véritablement être un facilitateur d'apprentissage.
L'activité du professeur en classe est donc très réduite.
Son rôle se limite à une mise en situation, une gestion des
interactions dans la classe et une remédiation.
Après avoir développé les aspects
didactiques de la mise en oeuvre de la méthode d'observation dans
l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes en sixième,
nous clarifions les présupposés théoriques sur lesquels se
fonde ce travail de recherche.
III. Théorie et modèle didactiques de
référence
Cette étude correspond à un questionnement des
pratiques enseignantes. Nous nous inscrivons, de façon plus
particulière, dans le courant des démarches d'investigation comme
démarches pédagogiques pour enseigner les sciences. Nous
rappelons que les trois objectifs spécifiques de recherche sont :
- analyser les difficultés d'l'enseignement-apprentissage
de la croissance des plantes en situation de classe de 6è;
- expérimenter des stratégies pour une mise en
oeuvre plus efficace de la méthode d'observation conçue pour
l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes en 6è;
27
- expérimenter une fiche de séquence conçue
pour l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes en 6è.
Pour atteindre ces objectifs nous faisons appel respectivement
à la théorie de l'action conjointe en didactique (TACD) de
Sensevy, Mercier, Schulbauer-Leoni, Ligozat et Perrot (2005) et au
modèle d'enseignement efficace de Christine Couture, Liliane Dionne,
Lorraine Savoie-Zac et Emmanuelle Aurousseau (Lhoste et Orange, 2015).
III.1. La théorie de l'action conjointe en
didactique
Nous nous basons sur cette théorie pour analyser la
pratique de l'enseignant en classe parce que nous estimons qu'elle cadre, le
mieux, avec notre approche qui consiste à s'intéresser autant
à ce que le professeur fait, qu'à ce que les élèves
font.
La TACD, telle que décrite par Cross (2009),
s'intéresse à l'action didactique. Selon la description de cet
auteur, le savoir est placé au coeur des transactions entre enseignant
et apprenants. Par ailleurs, pour donner du sens à l'action de
l'enseignant, il est impératif de prendre en compte l'action des
élèves. Cross (op.cit.) avance que d'après Sensevy, la
TACD n'est pas en contradiction avec la théorie de l'activité
développée par Engeström (1999). Cette théorie
s'appuie sur les concepts de « milieu » et de « contrat »
de Brousseau. L'enseignement-apprentissage est présenté comme un
jeu d' « actions-rétroactions », dans lequel les
élèves ne gagnent que si l'enseignant gagne. La règle du
jeu, c'est-à-dire le contrat didactique, veut que les
élèves agissent au rythme des actions de l'enseignant, qui
crée un milieu de transactions. Les élèves agissent sur ce
milieu qui évolue en fonction de l'état d'avancement des
connaissances de chaque élève. Dès que le milieu ne
répond plus au besoin de l'élève, le contrat risque
d'être rompu. L'enseignant doit alors le revoir, sans pour autant
renoncer à garder l'énigme du savoir. Le social joue un
rôle important dans l'action conjointe des apprenants et de
l'enseignant.
Si la théorie de l'action conjointe en didactique nous
a servi de cadre théorique pour analyser les pratiques, nous nous sommes
référé au modèle d'enseignement efficace de
Couture, Dionne, Savoie-Zac et Aurousseau (2013), comme modèle
d'enseignement efficace en sciences.
28
III.2. Le modèle d'enseignement efficace de
référence
L'enseignement efficace a longtemps été
associé à l'enseignement explicite et systématique. En
effet, des recherches empiriques de plusieurs chercheurs sont arrivées
à cette conclusion selon Gauthier, Steve et Mario (2008). Ce sont entre
autres : Brophy et Good (1986) ; Gage (1986) ; Gauthier et al. (1997, 1999) ;
Geary (1994, 2001, 2002) ; O'neill (1988) ; Rosenshine et Stevens (1986). Cette
approche de l'enseignement efficace met l'accent sur les exercices. Rosenshine
(1986) cité par Gauthier et al.(op.cit.) indique que dans l'enseignement
explicite, l'enseignant fait une démonstration aux élèves
de ce qu'il faut faire, puis les met à la pratique en les guidant
jusqu'à ce qu'ils soient capables, par eux-mêmes, d'accomplir la
tâche.
Nous nous référons dans le cadre de cette
étude au modèle d'enseignement efficace de Couture et al. (2013)
cités par Lhoste et Orange (2015), qui est à l'interface des
modèles anglo-saxons et ceux de la littérature française.
En effet, ces auteures ont exploré la littérature anglo-saxonne
et celle française qui traitent des pratiques efficaces, afin d'en tirer
les meilleurs critères ou conditions pour le développement des
pratiques d'enseignement des sciences et des technologies. Elles
définissent l'enseignement efficace comme étant un enseignement
dans lequel « les enseignants utilisent des pratiques variées qui
influencent positivement l'apprentissage des élèves et leur
motivation à apprendre » (Lhoste et Orange, 2015, p.15). Ce
modèle va donc au-delà de la mise en relation des «
processus » (actions de l'enseignant) et des « produits »
(apprentissage des élèves) (Bru, 2002) qui a longtemps servi de
paradigme. Selon ces auteures un enseignement efficace est
caractérisé par les six éléments suivants :
1. des contenus reliés à la vie quotidienne et aux
intérêts des élèves ;
2. un enseignement des sciences étroitement lié
à la communauté ;
3. un engagement des élèves dans un processus
d'investigation, d'échanges d'idées et de confrontation des
preuves ;
4. le développement et l'enrichissement de la
compréhension conceptuelle des élèves ;
5. le recours à des évaluations qui facilitent
l'apprentissage et mettent l'accent sur les retombées pour promouvoir la
culture scientifique ;
29
6. l'utilisation des technologies pour rehausser le processus
d'apprentissage et faciliter l'acquisition de représentations
multimodales ». (Lhoste et Orange, op. cit., p.15)
Sur cette liste, les éléments sont liés
au « processus » (2, 5), aux « produits » (3, 4) ou aux
deux à la fois (1,6). C'est ce modèle d'enseignement qui a donc
servi de base à l'élaboration des indicateurs de notre grille
d'observation.
Au regard de la problématique et des cadres
théorique et conceptuel qui précèdent, nous avons pu
inférer les hypothèses de recherches.
IV. Les hypothèses de recherche
Les éléments théoriques qui
précèdent nous permettent de jeter les prémisses de
réponses suivantes, aux interrogations
suscitées.
Plusieurs réponses pourraient être données
à notre principale question de recherche,
car les difficultés de mise en oeuvre de la méthode
d'observation lors de
l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes peuvent
être diverses, liées
notamment :
- au contexte scolaire qui ne favorise pas la culture de plantes
;
- aux contraintes curriculaires ;
- à la durée du déroulement de ces
phénomènes ;
- au manque de formation didactique et pédagogique des
enseignants ;
- etc.
Cependant, dans le cadre de cette étude, nous nous
intéresserons à la spécificité des
phénomènes biologiques lents et aux contraintes curriculaires.
Les hypothèses de recherche sont donc formulées dans ce sens.
IV.1. Hypothèse générale
L'hypothèse générale de recherche est la
suivante : la prise en compte de la spécificité des
phénomènes biologiques lents par l'institution et l'enseignant
permet une mise en oeuvre plus efficace de la méthode d'observation lors
de l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes en
sixième.
30
IV.2. Hypothèses spécifiques
Première hypothèse spécifique: les
difficultés d'l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes
en sixième sont liées à la spécificité des
phénomènes biologiques lents et à l'institution
scolaire.
Deuxième hypothèse spécifique : une
approche de projet (culture de plants) permet une mise en oeuvre plus efficace
de la méthode d'observation, par rapport à une approche
traditionnelle de leçon systématique.
Troisième hypothèse spécifique: une
approche de la préparation pédagogique sur la base d'une «
fiche de séquence » adaptée est plus efficace que celle
basée sur la « fiche de séance »
V. Opérationnalisation et mode de
vérification des hypothèses
- Première hypothèse spécifique : Pour
vérifier cette hypothèse, nous avons vérifié si les
enseignants sondés évoquent majoritairement la
spécificité des phénomènes biologiques lents comme
difficulté. Afin de rendre opérationnel le concept de
spécificité, nous avons décidé de
nous référer à tous les éléments de
réponses des enseignants soulevant le problème de temps
ou mentionnant les termes spécificité,
particularité.
Quant au concept d'institution scolaire, nous avons
repéré tous les éléments de réponses
évoquant le manque, l'insuffisance de
matériel, un problème infrastructurel, un problème de
formation, un problème indexant le curriculum.
- Les deux dernières hypothèses sont
combinées dans l'approche expérimentale et sont
vérifiées concomitamment. Nous avons comparé
l'efficacité des deux approches chez le groupe expérimental et
chez le groupe témoin, en nous référant aux six
critères d'efficacité de Couture et al. L'approche la plus
efficace est celle qui fait apparaitre plus fréquemment les indicateurs
d'efficacité. Les indicateurs recherchés sont listés comme
suit :
Indicateur 1 : le contenu du cours est lié au
vécu des élèves
Indicateur 2 : les objets d'étude (plants) existent
dans la localité
Indicateur 3 : les élèves recherchent ou
échangent des idées ou discutent des savoirs. Indicateur 4 : de
nouveaux concepts sont connus par les élèves
31
Indicateur 5 : les évaluations portent sur des
objectifs cognitifs(C), méthodologiques (M) ou les deux à la fois
(CM)
Indicateur 6 : le professeur /les élèves a/ont fait
usage de technologies.
Dans le but de tester les hypothèses, nous avons
recueilli sur le terrain, des données sur les pratiques enseignantes,
sur les opinions d'enseignants à propos des difficultés
d'l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes et enfin sur les
apprentissages des élèves. Ces activités ont
constitué la phase pratique de notre recherche.
DEUXIÈME PARTIE :
ASPECTS PRATIQUES
CHAPITRE III : CADRE MÉTHODOLOGIQUE
Cette étude se veut une recherche essentiellement
qualitative à visées d'exploration et d'ingénierie. Nous
avons cependant mixé cette démarche avec des
procédés quantitatifs pour rendre la recherche plus efficace.
Cette approche de la mixité est justifiée par Patton, cité
par Pinard, Potvin et Rousseau (2004, p.61) : « In practice, it is
altogether possible, and often desirable, to combine approaches, to superimpose
quantitative scales and dimensions onto qualitative data. »10
Il s'agit aussi d'une recherche exploratoire dans la mesure où, nous
voulons rechercher et analyser les difficultés
d'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes. Elle a
également une visée d'ingénierie parce que nous proposons
une fiche de séquence, un outil nouveau pour l'enseignement de la
croissance des plantes. Dans ce chapitre, nous présentons dans l'ordre,
la délimitation du champ d'étude, le public et
l'échantillon concerné, les techniques et outils de collecte de
données, les résultats, la procédure de collecte des
données et les difficultés et limites de la recherche.
I. Délimitation du champ d'étude
I.1. Sujet et objet de la recherche
Cette recherche, faut-il le rappeler porte sur l'enseignement
des phénomènes biologiques lents en situation de classe. Elle
s'intéresse particulièrement à l'apport de l'approche de
projet et de la fiche de séquence dans la mise en oeuvre de la
méthode d'observation, lors de l'enseignement-apprentissage de la
croissance des plantes en sixième.
I.2. Champ de l'étude
Le sondage a été effectué dans les quatre
provinces de la région du Nord : Loroum, Passoré, Yatenga et
Zandoma. Quant à la phase expérimentale de la recherche, elle a
été menée dans quatre établissements d'enseignement
post-primaire et secondaire des communes de Thiou et de Ouahigouya : le
Lycée départemental de Thiou, le Collège d'enseignement
général (CEG) de Kalo, le Lycée municipal de Thiou et le
Lycée
10 Traduction : En pratique, il est également possible, et
souvent souhaitable de combiner des approches pour superposer des
échelles et des dimensions quantitatives à des données
qualitatives.
33
Yamwaya. Ces établissements ont été
choisis en raison de leur proximité avec le lieu de service de
l'expérimentateur, les premiers en zone rurale (Thiou) le dernier en
zone urbaine (Ouahigouya).
I.3. Public cible et échantillonnage
Les personnes qui ont fait l'objet de l'observation et de
l'entretien sont des élèves et des professeurs, tous de la
région du Nord du Burkina Faso. Les élèves sont de la
classe de sixième, dont les âges sont compris entre douze et seize
ans, au nombre de trois cent vingt (320). Les professeurs sont au nombre de
quatorze (14). Le choix de ces cibles se justifie par le fait que ce sont eux
qui étudient le programme incluant les leçons sur la nutrition et
la croissance des plantes à fleurs. Dix (10) professeurs ont
renseigné le questionnaire, quatre (04) autres professeurs ont
participé à l'expérimentation. Tous ces professeurs ont
été choisis en raison de leur engagement, de leur
disponibilité et de l'intérêt qu'ils portent pour
l'étude. On a procédé donc par échantillonnage
volontaire (Van Der Maren, 1996), pour ce qui concerne le groupe d'enseignants
participants. La progression des différents enseignants dans le
programme a également été déterminante dans ce
choix. Le tableau 5 donne les profils des enseignants de l'étude.
Code de l'enseignant
|
Ancienneté d'enseignement
|
Titre de capacité professionnelle
|
Lieu de formation initiale
|
Province
|
Enseignants ayant participé au sondage
|
P1
|
3 ans
|
CAP-CEG
|
ENS
|
Yatenga
|
P2
|
3 ans
|
CAP-CEG
|
IDS
|
Passoré
|
P3
|
5 ans
|
Néant
|
-
|
Passoré
|
P4
|
4 ans
|
CAPES
|
ENS
|
Passoré
|
P5
|
4 ans
|
CAPES
|
ENS
|
Zandoma
|
P6
|
8 ans
|
CAPES
|
ENS
|
Passoré
|
P7
|
8 ans
|
Néant
|
-
|
Passoré
|
P8
|
6 ans
|
Néant
|
-
|
Zandoma
|
P9
|
5 ans
|
Néant
|
-
|
Loroum
|
34
P10
|
6 ans
|
CAPES
|
ENS
|
Loroum
|
Enseignants ayant participé à
l'expérimentation
|
E1
|
8 ans
|
CAP-CEG
|
IDS
|
Yatenga
|
E2
|
1 an
|
En cours
|
ENS
|
Yatenga
|
E3
|
5 ans
|
CAP-CEG
|
ENS
|
Yatenga
|
E4
|
6 ans
|
CAP-CEG
|
IDS
|
Yatenga
|
Tableau 5: Profils des enseignants ayant participé
à l'étude
II. Les techniques et outils de collecte de
données
II.1. Les techniques de collecte de données
La collecte des données a été faite au
moyen de l'expérimentation, de l'observation, de l'enquête et de
l'évaluation. Ces techniques variées ont été
retenues en raison de la complexité des indicateurs ciblés, mais
aussi pour mieux toucher les données qualitatives.
II.1.1. L'expérimentation
Dans la logique de Thierry Meyer cité par
Fleury-Vilatte et Walter (2005), nous avons utilisé la méthode
expérimentale pour rendre plus plausibles les conclusions issues des
observations, en vue de procéder à une inférence causale.
Dans cette étude, l'expérimentation a concerné deux
professeurs qui ont été au préalable formés sur la
mise en oeuvre de la fiche de séquence et la démarche de projet.
Ils ont ensuite mis en oeuvre la méthode d'observation avec la fiche de
séquence. Les professeurs des classes témoins savaient que
d'autres collègues participaient au projet, mais ignoraient que certains
ont été formés sur la mise en oeuvre d'une fiche de
séquence et sur la démarche de projet. Saufs les deux professeurs
des classes expérimentales qui résidaient dans la commune de
Thiou, les professeurs engagés dans l'expérimentation ne se
fréquentent pas. Nous avons voulu que les professeurs des classes de
contrôle ne sachent pas qu'il y a eu intervention expérimentale
dans les autres classes, pour minimiser les biais de
l'expérimentation.
35
II.1.2. L'observation
L'observation, en tant que méthode des sciences
sociales, procède de manière directe ou de manière
indirecte, c'est-à-dire par l'intermédiaire de données
recueillies par entretien, questionnaires, étude de cas, etc. (Arborio
et Fournier, 2015). Nous avons opté pour l'observation directe dans le
cadre de cette recherche. L'observation a été quelque peu
participante car, aussi bien dans les classes expérimentales que dans
les classes de contrôle, nous sommes parfois intervenu en
répondant aux sollicitations des élèves. Ces derniers nous
voyaient beaucoup plus comme un enseignant assistant, qu'un
expérimentateur. Tous les quatre professeurs qui ont
exécuté les leçons ont été observés.
Nous n'avons pas prévu d'observer un grand nombre de professeurs, compte
tenu du fait que généralement, la progression des professeurs de
SVT est sensiblement la même en sixième. Le souci ici était
d'éviter d'engager dans le projet, des collègues qui ne seraient
pas réellement suivis pour raison de coïncidences des
différentes séances. Par moment, nous avons donc facilité
les actions des élèves en allant dans le sens de leur enseignant.
Au moyen d'une grille d'observation, des notes ont été prises
lors de chacune des séances de cours. Des enregistrements audiovisuels
ont été également réalisés à certains
moments où il y avait des interactions complexes, pour capter le moindre
détail.
II.1.3. L'enquête
Le sondage a consisté à interroger au moyen d'un
questionnaire, chacun des dix (10) professeurs. Nous avons
négocié personnellement avec les collègues, pour le
remplissage des questionnaires que nous avons remis nous-même.
L'enquête visait à recueillir les avis des enseignants sur les
questions liées aux difficultés qu'ils rencontrent dans la mise
en oeuvre de la méthode d'observation, lors de l'enseignement de la
croissance des plantes. Elle a permis également de recueillir des
indices sur les raisons des choix stratégiques opérés ou
non par les enseignants, dans leurs pratiques d'enseignement de la croissance
des plantes.
II.1.4. L'évaluation
Les évaluations, qui sont une forme d'enquête,
sont constituées par le pré-test et le post-test. Ces deux tests
comportent les mêmes items qui ont été administrés
aux élèves
36
des classes observées, respectivement avant et
après la conduite de la leçon sur la croissance des plantes. Nous
avons nous-même corrigé les feuilles, dans le but de recenser les
bonnes réponses pour chaque question. Ces tests n'ont pas
été pris en compte dans les bulletins de notes des
élèves.
II.2. Les outils de collecte de données
Les outils de collecte de données utilisés dans le
cadre de cette recherche sont la grille d'observation et le questionnaire.
II.2.1. La grille d'observation
La grille d'observation est initialement copiée sur le
modèle de la grille OPERA11 (2016) qui est conçue pour
l'observation de prestation d'enseignant à l'école primaire. Elle
a ensuite été modifiée et adaptée pour rendre
compte des indicateurs recherchés dans le cadre de cette recherche. Ces
indicateurs, cités par Couture et al. (2013) et mentionnés dans
la problématique, sont listés de la manière suivante pour
les rendre plus opérationnels :
Indicateur 1 : le contenu du cours est lié au vécu
des élèves Indicateur 2 : les objets d'étude (plants)
existent dans la localité Indicateur 3 : les élèves
recherchent ou échangent des idées ou discutent des savoirs.
Indicateur 4 : de nouveaux concepts sont connus par les élèves
Indicateur 5 : les évaluations portent sur des
objectifs cognitifs(C), méthodologiques (M) ou les deux à la fois
(CM)
Indicateur 6 : le professeur /les élèves a/ont fait
usage de technologies.
NB : - Pour les indicateurs 1, 2, 3 et 6, marquer une, deux ou
trois croix en fonction de la fréquence ou de l'intensité.
-Pour l'indicateur 4, mentionner les concepts -Pour l'indicateur
5, marquer C, M ou CM.
11 Projet éducatif intervenant dans le domaine de
l'enseignement élémentaire au Burkina Faso. Signifie :
Observation de Pratiques Enseignantes dans leur Rapport avec les
Apprentissages.
37
II.2.2. Le questionnaire
Le même questionnaire, comportant dix (10) questions a
été administré à dix (10) professeurs ayant
déjà conduit le cours sur la croissance des plantes. Ces
questions s'intéressent essentiellement aux difficultés de mise
en oeuvre de la méthode d'observation en classe, et aux raisons des
choix méthodologiques opérés par les enseignants. Nous les
avons limitées à dix et nous avons fait en sorte qu'il y ait le
moins possible de réponses à rédiger selon les indices
recherchés, pour nous donner plus de chances d'avoir toutes les
réponses. En effet, plus le questionnaire est long, plus il devient
fatiguant pour l'enquêté qui pourrait alors sauter certaines
questions ou donner involontairement de réponses fausses (Regnier,
1974).
III. Procédure de la collecte de données
Cette activité s'inscrit dans une recherche
qualitative. Le travail a procédé en quatre étapes.
Dans une démarche d'analyse de pratique, le «
qu'est-ce que les élèves apprennent ?» est tout aussi
important que le « comment les élèves apprennent ? ».
Il a été administré dans un premier temps, à tous
les élèves un pré-test qui rend compte essentiellement de
l'état de leurs conceptions sur la croissance et la nutrition avant
l'expérimentation. Dans cet exercice, nous avons nous même
été sur place pour recueillir les questionnaires
renseignés. Nous avons été assisté par le
collègue qui participe à la recherche dans
l'établissement.
Dans un deuxième moment, les deux professeurs du groupe
expérimental ont été formés sur la mise en oeuvre
de la fiche de séquence et la démarche de projet. Cette approche,
inspirée de Kyelem (2013) a pour finalité l'appropriation par les
professeurs, de la démarche de projet et de la fiche de séquence
qui constitue un outil nouveau pour eux. Le troisième moment a
été la conduite des leçons par les quatre professeurs et
l'observation. La dernière étape de terrain est le post-test, qui
a été administré à l'issue de la séquence de
leçon par chaque professeur. La collecte des questionnaires
renseignés lors du post-test a été faite suivant le
même mécanisme que celle du pré-test. Cette méthode
rejoint celle de Chopin (2007) à la différence que nous
38
n'y avons pas ajouté un re-test qui aurait permis
d'évaluer la consolidation des acquis chez les élèves.
Tout ce travail de collecte de données n'a pas
été réalisé sans peines et sans failles. Nous
soulignons dans le paragraphe suivant, les difficultés et les limites
rencontrées.
IV. Difficultés rencontrées et limites de la
recherche
Le travail de terrain et la rédaction de ce
mémoire ont connu quelques difficultés qu'il nous semble
important de souligner. En effet, la première difficulté à
relever a été de trouver quatre professeurs qui ont des
progressions suffisamment écartées et des emplois du temps
différents, pour nous permettre de suivre toutes les séances.
Cette situation a occasionné le choix peu souhaitable du deuxième
professeur témoin qui était un stagiaire, intéressé
mais tout de même préoccupé par son examen. Il fallait,
dit-il, qu'il accélère « pour dépasser cette partie
»12
La deuxième difficulté est liée au fait
que les établissements qui ont abrité les classes
expérimentales ne possèdent pas de jardins, ni d'endroits
sécurisés pour abriter les cultures de plants. Cette situation a
occasionné des déperditions au niveau des cultures de plants et
empêché certains groupes de poursuivre les expériences
jusqu'à terme.
Une autre difficulté est que nous n'avons pas pu
opérationnaliser de façon satisfaisante les indicateurs
d'efficacité ayant servi à élaborer la grille
d'observation. En effet, le critère d'efficacité «
utilisation de nouvelles technologies pour rehausser le processus
d'apprentissage et faciliter l'acquisition de représentations
multimodales » pourrait être compris comme l'utilisation de
ressources diverses, allant des matériels et aides didactiques
traditionnels (règles, manuels, etc.), au matériel utilisant
l'électricité (ordinateur, vidéoprojecteur, etc.).
L'application de la grille sur le terrain a donc connu des limites. Pour cette
étude, nous avons finalement considéré tous les outils
manuels utilisés par l'enseignant ou par les élèves lors
des cours ou des travaux expérimentaux.
L'analyse des productions des élèves nous montre
que l'on retrouve chez eux, une confusion entre les concepts de lumière
et de chaleur. A ce titre, dans les tests effectués, la recherche des
réponses à l'item sur les causes de jaunissement des feuilles
12 L'enseignant parle de la leçon sur la croissance des
plantes
39
aurait permis de situer l'ampleur de cette confusion. Mais
à ce niveau, nous nous sommes intéressé juste aux bonnes
réponses, ce qui n'a pas permis d'explorer cette piste.
En outre nous n'avions pas prévu de filmer les
séances de classes mais lors de quelques séances de classes
expérimentales, nous avons ressenti la nécessité
d'enregistrer certaines séquences afin de rendre compte plus tard, des
interactions complexes qui étaient en cours. Il y avait une part
d'improvisation qui a occasionné des difficultés manifestes
à prendre à la fois les notes, et à filmer avec un
téléphone portable.
Enfin, les expériences prévues au niveau des
classes expérimentales ne se sont pas déroulées comme
prévues. Dans la classe du Lycée départemental, les jeunes
pousses de plantes contenues dans certains pots ont été
détériorées par des animaux parce que conservées
à la maison, par les élèves.
Dans les deux classes expérimentales, les graines
arrosées par la solution d'engrais NPK n'ont pas germé. Il n'y
avait pas de balance de précision pour les mesures des quantités
à dissoudre. En outre, ni les enseignants, ni l'expérimentateur
n'avaient ce que Shulman (1986) a appelé les PCK13
nécessaires à l'utilisation de l'engrais NPK.
Malgré ces insuffisances et les difficultés que
nous avons rencontrées, cette recherche a abouti à des
résultats que nous présentons dans le chapitre suivant.
13 Concept didactique introduit par Shulman (1986). Il
signifie à l'origine : connaissances particulières
mobilisées par l'enseignant dans le but d'enseigner. Ici, il s'agit de
l'ensemble des connaissances en chimie relatives à la dilution de
l'engrais.
40
CHAPITRE IV : PRÉSENTATION ET
INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS
Ce dernier chapitre est consacré à la
présentation des résultats que nous avons obtenus à
l'issue de cette recherche, à leurs analyses et à leurs
interprétations. A l'issue de ces interprétations, nous tirons
les conclusions qui débouchent sur des perspectives et des
suggestions.
I. Présentation des résultats
Le corpus de données est constitué par les
résultats de l'évaluation (pré-test et posttest), des
réponses aux items du questionnaire, des notes d'observation et des
transcriptions des enregistrements effectués lors des séances.
I.1. Résultats des pré-tests et
post-tests
Le test, qui a été élaboré
à l'intention des élèves, présente au total quatre
items dont les trois premiers sont à réponses choisies (A/B/C) et
le dernier est à réponses construites. Nous les avons
catégorisées en deux rubriques :
- La réponse invoque le concept de lumière ou
soleil (L) - Autre réponse (D)
NR signifie que l'élève n'a pas répondu
à la question. L'administration de ces tests nous a permis de parvenir
aux résultats suivants :
Classe témoin 1 : Lycée Municipal de
Thiou
Lors de ce pré-test, 83 élèves
étaient présents et ont tous répondu aux items du test.
Les réponses justes sont en gras.
|
A
|
B
|
C
|
L
|
D
|
NR
|
Total
|
Item 1
|
33
|
30
|
20
|
|
|
0
|
83
|
Item 2
|
26
|
22
|
32
|
|
|
3
|
83
|
Item 3
|
19
|
62
|
|
|
|
2
|
83
|
Item 4
|
|
|
|
32
|
48
|
3
|
83
|
Tableau 6: Pré-test au Lycée Municipal de
Thiou
41
Nous avons compté 30 bonnes réponses pour l'item 1,
32 bonnes réponses pour l'item 2, 62 bonnes réponses pour l'item
3 et 32 bonnes réponses pour l'item 4.
Lors du post-test, deux élèves qui avaient
participé au pré-test ont été absents ; 81
élèves ont donc répondu au questionnaire. Les
réponses justes sont en gras.
|
A
|
B
|
C
|
L
|
D
|
NR
|
Total
|
Item 1
|
26
|
41
|
14
|
|
|
0
|
81
|
Item 2
|
9
|
11
|
60
|
|
|
1
|
81
|
Item 3
|
9
|
70
|
|
|
|
2
|
81
|
Item 4
|
|
|
|
38
|
40
|
3
|
81
|
Tableau 7: Post-test au Lycée Municipal de Thiou
A l'issue de ce test, nous avons enregistré 41 bonnes
réponses pour l'item 1, 60 bonnes réponses pour l'item 2, 70
bonnes réponses pour l'item 3 et 38 bonnes réponses pour l'item
4.
Classe témoin 2 : Lycée Yamwaya de
Ouahigouya
75 élèves étaient présents lors de la
première administration du test et ont répondu aux items. Les
réponses justes sont en gras
|
A
|
B
|
C
|
L
|
D
|
NR
|
Total
|
Item 1
|
30
|
27
|
18
|
|
|
0
|
75
|
Item 2
|
24
|
18
|
30
|
|
|
3
|
75
|
Item 3
|
14
|
57
|
|
|
|
4
|
75
|
Item 4
|
|
|
|
26
|
42
|
7
|
75
|
Tableau 8: Pré-test au Lycée Yamwaya
A l'issue de ce pré-test nous avons compté 27
bonnes réponses pour l'item 1, 30 bonnes réponses pour litem 2,
57 bonnes réponses pour l'item 3 et 26 bonnes réponses pour
l'item 4.
72 élèves ont participé au post-test et ont
répondu aux quatre items. Les réponses justes sont en gras.
42
|
A
|
B
|
C
|
L
|
D
|
NR
|
Total
|
Item 1
|
31
|
26
|
15
|
|
|
0
|
72
|
Item 2
|
25
|
15
|
30
|
|
|
2
|
72
|
Item 3
|
15
|
54
|
|
|
|
3
|
72
|
Item 4
|
|
|
|
27
|
40
|
5
|
72
|
Tableau 9 : Post-test au Lycée Yamwaya
A l'issue du post-test, 26 bonnes réponses ont
été enregistrées pour l'item 1, 30 bonnes réponses
pour l'item 2, 54 bonnes réponses pour l'item 3 et 27 bonnes
réponses pour l'item 4.
Classe expérimental 1 : CEG de Kalo
Pour le premier test de cette classe expérimentale, 89
élèves étaient présents et ont répondu aux
questions.
|
A
|
B
|
C
|
L
|
D
|
NR
|
Total
|
Item 1
|
34
|
35
|
20
|
|
|
0
|
89
|
Item 2
|
26
|
22
|
38
|
|
|
3
|
89
|
Item 3
|
19
|
67
|
|
|
|
3
|
89
|
Item 4
|
|
|
|
29
|
56
|
4
|
89
|
Tableau 10: Pré-test au CEG de Kalo
Nous avons enregistré 35 bonnes réponses pour
l'item 1, 38 bonnes réponses pour l'item 2, 67 bonnes réponses
pour l'item 3 et 29 bonnes réponses pour l'item 4.
Quatre élèves en moins ont participé au
post-test. Les bonnes réponses sont toujours en gras.
|
A
|
B
|
C
|
L
|
D
|
NR
|
Total
|
Item 1
|
13
|
65
|
7
|
|
|
0
|
85
|
Item 2
|
6
|
9
|
68
|
|
|
2
|
85
|
Item 3
|
18
|
64
|
|
|
|
3
|
85
|
Item 4
|
|
|
|
63
|
18
|
4
|
85
|
Tableau 11: Post-test au CEG de Kalo
43
Nous avons compté 65 bonnes réponses pour l'item 1,
68 bonnes réponses pour l'item 2, 64 bonnes réponses pour l'item
3 et 63 bonnes réponses pour l'item 4.
Classe expérimental 2 : Lycée
départemental de Thiou
|
A
|
B
|
C
|
L
|
D
|
NR
|
Total
|
Item 1
|
28
|
25
|
19
|
|
|
0
|
72
|
Item 2
|
22
|
19
|
30
|
|
|
1
|
72
|
Item 3
|
15
|
55
|
|
|
|
2
|
72
|
Item 4
|
|
|
|
26
|
43
|
3
|
72
|
Tableau 12: Pré-test au LDT
Dans cette deuxième classe expérimentale, 72
élèves ont répondu aux questions du pré-test. Nous
avons enregistré 25 bonnes réponses pour l'item 1, 30 bonnes
réponses pour l'item 2, 55 bonnes réponses pour l'item 3 et 26
bonnes réponses pour l'item 4.
Lors de l'administration du post-test, deux élèves
étaient absents. Nous avons obtenu les réponses suivantes, les
bonnes réponses étant en gras:
|
A
|
B
|
C
|
L
|
D
|
NR
|
Total
|
Item 1
|
17
|
45
|
8
|
|
|
0
|
70
|
Item 2
|
9
|
11
|
47
|
|
|
3
|
70
|
Item 3
|
6
|
60
|
|
|
|
4
|
70
|
Item 4
|
|
|
|
55
|
12
|
3
|
70
|
Tableau 13: Post-test au LDT
A l'issue de ce post-test nous avons compté 45 bonnes
réponses pour l'item 1, 47 bonnes réponses pour l'item 2, 60
bonnes réponses pour l'item 3 et 55 bonnes réponses pour l'item
4.
I.2. Résultats de la formation
La formation visait à familiariser les deux professeurs
des classes expérimentales à la mise en oeuvre de la fiche de
séquence et de la démarche de projet. Les professeurs ont
été formés séparément selon la même
démarche.
44
Pour ce qui concerne la mise en oeuvre de la fiche de
séquence, la formation poursuivait deux objectifs spécifiques. Il
s'agissait, pour les enseignants :
y' de découvrir la structure de la fiche de
séquence ; y' d'exécuter la fiche de séquence en
classe.
Nous avons présenté la fiche à chaque
professeur qui a pris connaissance de son contenu et de sa structure. Nous
avons ensuite échangé sur les particularités d'une fiche
de séquence par rapport à une fiche de séance, dans une
logique comparative.
Quant à la mise en oeuvre de la démarche de
projet, nous avons présenté un texte qui a servi de support afin
que les professeurs puissent faire des recherches complémentaires et
construire leurs propres conceptions de la démarche de projet.
I.3. Résultats de l'enquête
Dix (10) professeurs ont été questionnés
dans le cadre de l'enquête.
Nous avons désigné « O » pour les
techniques pédagogiques incluant l'observation et expérimentation
et « A » pour les autres techniques.
Les réponses à la question 9 (sur les
difficultés) ont été réparties en trois
catégories :
- Difficultés liées à la
spécificité des phénomènes biologiques lents (S) ;
- Difficultés liées à l'institution scolaire (I) ;
- Autres difficultés (A).
En outre les abréviations suivantes ont
été utilisées : APA : Avant, pendant et après le
cours ; Av : Avant la séance ; Ap: Après la séance ; P :
pendant la séance ; J : quelques jours ; S : quelques heures ; H : moins
de 55 mn ; F : raisons liée au manque de compétences de
l'enseignant. P désigne professeur questionné et Q désigne
question. Les «- » correspondent aux réponses non fournies.
Le résultat suivant a été obtenu :
45
|
P1
|
P2
|
P3
|
P4
|
P5
|
P6
|
P7
|
P8
|
P9
|
P10
|
Q1
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Q2
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
-
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Q3
|
?55
|
55
|
55
|
55
|
-
|
?55
|
-
|
55
|
?55
|
?55
|
Q4
|
O
|
O
|
O
|
O
|
A
|
O
|
-
|
O
|
O
|
O
|
Q5
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
-
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Q6
|
APA
|
Av
|
P
|
-
|
APA
|
P
|
-
|
Av
|
Av
|
P
|
Q7
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
-
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Q8
|
J
|
J
|
-
|
S
|
J
|
H
|
-
|
S
|
J
|
S
|
Q9
|
SI
|
S
|
I
|
SI
|
AI
|
AI
|
S
|
AI
|
SI
|
SI
|
Q10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
F
|
-
|
-
|
-
|
Tableau 14 : Réponses aux questionnaires
Tous les professeurs ont affirmé qu'ils font la
leçon au moins pour la deuxième fois.
Le professeur 7 a affirmé ne pas avoir utilisé
de fiche de leçon pour sa leçon sur la croissance des plantes. Il
n'a répondu par la suite qu'aux questions 9 et 10.
Tous les professeurs, sauf P6 et P7, ont affirmé qu'ils
se sont servis des fiches de préparation pour conduire les leçons
sur la croissance des plantes en sixième. P2, P3, P4 et P8 ont
affirmé avoir fait la leçon en 55 minutes, et les autres ont
avoué avoir mis plus de temps pour la même leçon. P3, P6 et
P10 ont dit qu'ils ont fait les mesures pendant la leçon ; P2, P8 et P9
ont déclaré qu'ils l'ont fait avant ; P1 et P5 ont
déclaré l'avoir fait avant, pendant et après la
leçon.
P3 et P6 ont reconnu qu'ils n'ont pas mis en oeuvre la
méthode d'observation lors de l'enseignement-apprentissage de la
croissance des plantes ; les autres enseignants ont soutenu qu'ils l'ont fait.
P6 a affirmé que ses mesures ont pris une heure. P1, P2, P5 et P9 ont
mentionné que leurs mesures ont duré un jour, tandis que chez P4
P8 et P10, les mesures ont duré quelques semaines selon eux.
46
Tous les enquêtés ont évoqué des
difficultés de la mise en oeuvre de la méthode d'observation lors
de l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes en sixième.
P1, P4, P10 ont évoqué des difficultés liées
à la spécificité des phénomènes biologiques
lents et des difficultés liées à l'institution. P2 et P7
ont évoqué des difficultés liées uniquement
à la spécificité des phénomènes biologiques
lents. Pour P5, P6 et P8, leurs difficultés étaient liées
à l'institution et bien d'autres. P3 a cité des
difficultés liées uniquement à l'institution. Sur les 10
professeurs, 9 ont évoqué des difficultés liées
à l'institution et/ou aux spécificités des
phénomènes biologiques lents.
I.4. Résultats des observations
Le tableau suivant donne les durées des observations
dans les classes témoins et dans les classes expérimentales. Ces
durées correspondent aux temps des classes effectuées par les
professeurs.
|
Classes témoins
|
Classes expérimentales
|
Etablissements
|
LMT
|
L Yamwaya
|
CEG Kalo
|
LDT
|
Nombres de séances
|
02
|
01
|
06
|
06
|
Durée
|
3h
|
2h
|
9h
|
9h
|
Tableau 14: Durées des observations
I.4.1. Résultats des classes témoins
? Classe du Lycée Municipal de Thiou Code de l'enseignant :
E1
Profil de formation : CAP-CEG IDS
Ancienneté : 8 ans
Classe : 6è
Effectif : 83 Garçons : 43 ; Filles : 40 ; Présent
: 83
Séance N°1 :
Date : 15 mars 2018
47
Durée : 1h
Fiche de préparation de la séance :
résumé de cours Déroulement de la séance
Le professeur vérifie la présence des pots.
Beaucoup d'élèves n'ont pas apporté les leurs. Le
professeur rappelle les consignes qu'il avait données et incite les
élèves à apporter tous leurs pots pour la séance
prochaine : les élèves doivent faire germer du sorgho et du
haricot. Un groupe doit expérimenter sur la lumière : il demande
à ces élèves de laisser pousser les plantules à
l'abri de la lumière. Un autre groupe doit expérimenter sur la
température : il leur a demandé de placer les pots sous un
canari.
Séance N°2 :
Date : 18 mars 2018
Durée : 2h
Fiche de préparation de la séance :
résumé de cours
Déroulement de la séance :
La classe n'est pas véritablement organisée en
groupes. Une catégorie d'élèves ont travaillé sur
le besoin de lumière et une autre sur le besoin de chaleur. Le travail
est cependant individuel.
Le professeur choisit deux échantillons de pots : un
pot conservé à l'obscurité (l'élève affirme
l'avoir couvert avec un seau) et un autre pot laissé à l'air
libre. Il dépose les deux pots côte à côte sur la
table du professeur et demande à des volontaires de venir observer les
plantes et dire les différences observées. Il procède de
la même manière pour étudier le besoin de chaleur. Le
résumé est pris au fur et à mesure que les
activités finissaient. A la fin, il fait un récapitulatif et une
évaluation orale. Les scores suivants ont été notés
:
N° Indicateur
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Séance 1
|
1
|
3
|
0
|
-
|
-
|
-
|
Séance 2
|
2
|
3
|
1
|
Croissance
|
--
|
1
|
Tableau 15: Scores d'E1
48
? Classe du Lycée Yamwaya
Code l'enseignant : E2
Profil de formation : Stagiaire ENS
Ancienneté : 1 an
Classe : 6è
Effectif : 75 ; Garçons : 38 ; Filles : 37 ;
Présent : 75
Séance unique sur la croissance en longueur et en
épaisseur Date : 10 avril 2018
Durée : 2h
Fiche de préparation de la séance : support de
résumé de cours Déroulement de la séance
Le professeur a un examen de certification à passer et
il veut « dépasser cette partie du programme ». Il maintient
le groupe classe durant toute la séance. Il est en face des
élèves, un pot avec plantules de haricot est sous le premier
table-banc de la deuxième rangée. Après la
vérification des présences, il fait un exposé sur les
différents points à aborder et pose parfois des questions. Pour
montrer la croissance des plantes, il fait le schéma montrant deux
stades différents de croissance au tableau puis engage un dialogue avec
les élèves :
Professeur (P) : Lorsque vous regardez le schéma,
qu'est-ce que vous remarquez ?
E1 : Les plantes se ressemblent
P : C'est quel type de croissance ?
E2 : Croissance d'une plante
E3 : La croissance en longueur
Un seul élève a apporté un pot de
plantule qu'il a fait germer. Le seul pot va rester sous sa table
jusqu'à la fin de la séance sans que personne n'y fasse
attention. L'élève en question était assis au premier plan
dans la classe et son pot était suffisamment exposé, et visible
par l'enseignant. Le suivi des indicateurs permet d'établir le tableau
suivant à la fin de cette séance:
49
N° Indicateur
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Score obtenu (prise en compte)
|
1
|
2
|
0
|
zone de croissance
|
---
|
0
|
Tableau 16: Scores d'E2
I.4.2. Résultats des classes
expérimentales
? Classe du CEG de Kalo
Code de l'enseignant : E3
Profil de formation : CAP-CEG ENS
Ancienneté : 5 ans
Classe : 6è
Effectif : 89 Garçons : 50 ; Filles : 39 ; Présents
: 89
Séance N°1 : sur la préparation des
pots et des conditions expérimentales Date : 12 avril 2018
Durée : 2h
Fiche de préparation de la séance : Fiche de
séquence Déroulement de la séance
Le professeur repartit les élèves en neuf (09)
groupes de dix (10) élèves. Ce groupage va demeurer
jusqu'à la fin de la séquence. Les quatre premiers groupes
doivent faire germer du haricot et expérimenter sur le besoin de
lumière. Les cinq autres groupes doivent faire germer du sorgho et
expérimenter sur le besoin de sels minéraux. Chaque groupe a
reçu deux boîtes de Nestlé vides et deux sachets d'eau
minérale usagés que les élèves eux-mêmes ont
apportés.
Les groupes 1, 2, 3, 4 et 5 qui constituent le premier lot de
groupes, sont restés dans la salle de classe pour préparer leurs
pots. Les groupes 6,7, 8 et 9 qui constituent le deuxième lot de groupes
ont occupé la terrasse de la salle de classe.
Avec l'aide du professeur, les élèves ont ainsi
procédé à la préparation des pots :
50
- Perçage des sachets et des boîtes
- Préparation de la solution d'engrais (une mesure du
couvercle de la boite
de Nestlé dilué dans environ 3 litres d'eau)
- Remplissage des pots par le substrat de culture
- Mise en terre des graines et premiers arrosages
Tous les pots ont été ensuite entreposés
derrière la classe à l'air libre, le grillage du collège
les mettant à l'abri des animaux.
Séance N°2: sur le marquage des pots et les
premières mesures Date : 16 avril 2018
Durée : 1 h
Fiche de préparation de la séance : fiche de
séquence
Déroulement de la séance
Les graines ont commencé à germer. Le professeur
fait étiqueter par les élèves les différents
pots.
Les groupes 1, 2, 3, 4 et 5 marquent sur les pots respectivement
:
- TC : Pot de terre de champs arrosé avec de l'eau
- F : Pot de fumier arrosé avec de l'eau
- E : Pot de sable arrosé avec de l'eau
- Eg : Pot de sable arrosé avec une solution d'engrais
Ils marquent dans chaque pot une plante à suivre (mesures
régulières de la longueur et comptage des feuilles), en
l'occurrence la plus développée. Ils effectuent enfin les
premières mesures.
Séance N°3 : sur les observations et les
prises de notes Date : 19 avril 2018
Durée : 1h
Fiche de préparation de la séance : fiche de
séquence Déroulement de la séance
51
Les graines ont germé dans tous les pots, sauf celles
qui sont arrosées avec la solution d'engrais. Le groupe 4 a
profité pour remplacer le substrat par de la fumure et semer dans le
même pot du sorgho et du haricot qui ont germé.
Le professeur fait venir en face des autres
élèves, un groupe du premier lot, pour leur faire prendre les
mesures de tailles de la plantule de sorgho suivie, qu'ils notent dans un
cahier d'expérience. A la suite de ce groupe, il fait venir un groupe du
deuxième lot, les élèves font des observations des
plantules de haricot suivies, notent dans leur cahier commun
d'expérience, puis ils couvrent deux pots par des sacs en tissus noirs,
pour la première fois.
Les autres groupes suivent le travail du groupe d'en face, et
prennent le reste du temps pour faire pareil.
Séance N°4 : sur les observations et les
prises de notes Date : 23 avril 2018
Durée : 2h
Fiche de préparation de la séance : fiche de
séquence Déroulement de la séance
L'expérience se déroule comme prévu, sauf
que les graines des pots arrosés avec la solution d'engrais n'ont
toujours pas poussé. Les feuilles des plantules couvertes ont jauni, et
certains pieds de sorgho sont en arrêt de croissance. Deux sacs ont
été déchirés par le haut ; le professeur n'a pas pu
connaître l'auteur de cet acte.
Le professeur vérifie les cahiers d'expériences
puis, il procède de la même manière qu'à la
séance 3 ; il fait venir deux groupes différents de ceux de la
séance 3. Le professeur intervient quelques fois pour maintenir l'ordre
ou réguler les échanges entre les élèves. Il
demande aux élèves pourquoi les graines n'ont pas germé.
Certains répondent que leur camarade a dissout trop d'engrais dans
l'eau. Des élèves d'autres groupes prétendent que le
groupe n'a pas bien arrosé. Ce qui suscite de vives contestations.
Parfois les discussions se terminent en langue nationale.
Séance N°5 : sur les observations et le
traçage de graphique Date : 26 avril 2018
52
Durée : 1h
Fiche de préparation de la séance : fiche de
séquence Déroulement de la séance
Les plantules des pots couverts sont mortes ou réduites
à l'état de tige vestigiale. Certaines plantules de sorgho sont
mortes. Le professeur demande aux élèves des groupes 5, 6, 7, 8
et 9 de tracer un histogramme. Pour cela il explique au tableau très
brièvement comment le faire.
Figure 3: Illustration de graphique
Le professeur fait venir les pots en classe, les groupes
restent en place pour mener les activités de mesure et d'observation.
Séance N°6 : sur les institutionnalisations
et la prise de résumé Date : 30 avril 2018
Durée : 2h
Fiche de préparation de la séance : fiche de
séquence
Déroulement de la séance
Le professeur demande aux élèves de noter les
dernières mesures et observations et d'expliquer deux situations :
Pourquoi les feuilles jaunissent ? Pourquoi les plantes arrêtent-elles de
croitre et meurent ? A la fin de ces activités, le professeur
récupère les productions écrites de chaque groupe, il
récapitule toutes les activités menées depuis le
début du projet puis fait prendre un résumé de cours dans
les cahiers de
53
leçons. Les concepts de « cambium », de
« méristème », de « cerne » et de « zone
de croissance » ont été vus par les élèves. Le
professeur termine la séquence par une évaluation.
Les scores suivants ont été notés :
N° Indicateur
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Séance 1
|
3
|
3
|
3
|
-
|
0
|
3
|
Séance 2
|
3
|
3
|
3
|
-
|
0
|
2
|
Séance 3
|
3
|
3
|
3
|
-
|
0
|
2
|
Séance 4
|
3
|
3
|
3
|
-
|
0
|
2
|
Séance 5
|
3
|
3
|
2
|
-
|
0
|
2
|
Séance 6
|
3
|
3
|
3
|
Cambium, Méristème,
|
C,
|
3
|
|
|
|
|
cerne, zone de croissance
|
M
|
|
Tableau 17: Scores d'E3
? Classe du lycée Départemental de Thiou
Code de l'enseignant : E4
Profil de formation : CAP-CEG IDS
Ancienneté : 6 ans
Classe : 6è
Effectif : 72 Garçons : 33 ; Filles : 39 ; Présent
: 72
Séance N°1 : sur la préparation des
pots et conditions expérimentales
Date : 19 avril 2018
Durée : 2h
Fiche de préparation de la séance : Fiche de
séquence Déroulement de la séance :
La première séance est consacrée à
la préparation des conditions expérimentales. Le professeur
repartit la classe en 8 groupes de 10. La première moitié du
groupe a travaillé sur la condition de sels minéraux chez le
sorgho et la seconde moitié sur la condition de lumière chez le
haricot. Les pots ont été remplis et les graines ont
été semées. Les élèves participent
activement au perçage des boites qui vont servir de pot.
54
Le professeur a mesuré lui-même la
quantité d'engrais à dissoudre et les élèves ont
préparé la solution en diluant l'engrais dans un seau, la
quantité d'eau étant comprise entre 3 et 4 litres.
Après ces activités, le professeur demande aux
élèves de proposer un système de marquage pour distinguer
les différents pots de sorgho. Ils proposent SS : sable pur
arrosé avec solution d'engrais ; SE : sable pure arrosé avec de
l'eau ; F : fumier ; TC : terre de champs. Chaque groupe a marqué ses
pots selon ce code. Le professeur ne trouve pas un lieu sécurisé
pour garder les pots au sein de l'établissement ; il demande aux
élèves de les emporter à la maison et de les ramener
à chaque séance. Les élèves de chaque groupe
s'organiseront plus tard entre eux pour assurer la garde des quatre pots. Nous
avons noté les scores suivants :
Séance N°2 sur les observations des plantes
et les prises de notes Date : 25 avril 2018
NB : il s'agit d'une séance de rattrapage. Le
professeur n'a pas fait d'activités sur la croissance des plantes le
jour du 23 avril initialement prévu, parce que les élèves,
en grande majorité, n'ont pas apporté les pots. Ils disent que
les graines n'ont pas « bien germé ».
Durée : 1h
Déroulement de la séance
Le professeur s'assure que tous les pots sont venus en classe.
Il fait venir tous les éléments du groupe 1 en face de leurs
camarades, munis de leurs pots et une feuille de notes. Il met à leur
disposition un marqueur et deux sacs, un en tissu noir et l'autre en plastique
(les sacs en tissu noir ne suffisent pas pour tous les groupes). Il demande aux
élèves de marquer la plante à mesurer dans le pot de
fumier. Les élèves sont censés faire ces activités
sur la table du professeur de sorte à permettre aux autres de suivre.
Mais les élèves se retrouvent souvent en cercle autour des pots
et font écran à leur camarade des autres groupes. Le professeur
leur demande d'observer et de prendre des notes avant de couvrir les deux pots.
Les élèves ne semblent pas comprendre la
55
consigne. Il leur donne des indices, en leur demandant de
noter l'aspect et la couleur des feuilles et tiges, la rigidité du port,
etc.
Dès que les élèves ont fini de noter les
observations, ils ont rapidement couvert deux des pots. Des échanges
complexes entre eux et les « deux professeurs » vont alors s'engager
:
Expérimentateur (Exp) : Si vous couvrez les plantes
avec le sachet, est-ce qu'il n'y a pas de problème ? Un
élève (E1) du groupe va alors retirer le plastique sans que le
groupe n'ait donné de réponse.
Le professeur (P) relance: On n'a pas dit d'enlever, on
vous demande seulement qu'est-ce qu'il faut faire ?
E2: Si on déchire le sachet... (Inaudible). P :
Qu'est-ce qu'il faut faire ?
E3: On va mettre ça dans... (Inaudible).
Exp: Est-ce que l'air va entrer ?
E (ensemble) : Non.
P: Mais pour que l'air entre, on fait comment ?
E1 : On va... (Il fait des gestes comme pour illustrer
l'action de percer).
P: On va percer le sachet !
Les élèves percent alors le sachet de petits trous
d'aération avant de couvrir le pot. Ils
rejoignent leurs places avec les pots et le professeur fait venir
le groupe 5.
Le professeur demande au groupe 1 de repérer au
marqueur, la position d'une plante dans chaque pot, puis de mesurer sa taille
et compter le nombre de feuilles qu'ils vont noter sur une feuille. Il
précise que c'est la seule et même plante qui sera mesurée
à toutes les séances et même en dehors des séances.
Le groupe se met en activité, il y a de l'engouement. Pendant ce temps,
il y a peu de contrôle sur les groupes restés « en marge
». Ces élèves bavardent. A la fin de l'activité du
groupe 6, le temps du professeur est épuisé. Il demande aux
autres groupes de procéder de la même manière que les
groupes qui sont passés, pour prendre les mesures ou noter les
observations.
56
Séance N°3 : sur les observations des plantes
et les prises de notes Date : 27 avril 2018
Durée : 2h
Déroulement de la séance
Le professeur veut faire un devoir. Il demande aux
élèves de faire les observations sur place et de noter. Il leur
demande ensuite de rejoindre leurs places pour le devoir.
Séance N°4 : sur les observations des plantes
et les prises de notes
Date : 30 avril 2018
Durée : 1h
Fiche de préparation de la séance : fiche de
séquence
Déroulement de la séance
Le professeur vérifie les mesures faites à son
absence. Il fait venir le groupe 6. On note cet extrait des interactions lors
de l'activité de ce groupe :
Professeur (P) : On commence d'abord par les plantes
couvertes. Qu'est-ce que vous observez ? Notez tout ce que vous
observez.
Elève (E1) : Les racines sont sèches.
P : Où sont les racines ? Est-ce que vous voyez les
racines ?
E2 : Non !
P : Dites ce que vous voyez alors !
E2 : Les feuilles sont mortes !
P : Les plantes sont vivantes ?
E : Non ! (plusieurs élèves
répondent simultanément)
P : Va pas de changement ? Depuis que les plantes ont
germé c'est resté comme ça ?
57
E : ...(Silence)
P : Vous avez dit qu'ici (il indique les pots non
couverts), les plantes sont mortes. Pourquoi les plantes sont mortes
?
E1 : Les plantes ne sont pas bien arrosées
E2 : C'est faux ! Peut-être elle qui n'arrose pas
bien
E3 : C'est la lumière et l'air qui n'atteignent pas
les feuilles.
P : Voilà ! Donc notez tout ça !
A la suite du groupe 6, le professeur fait passer un autre
groupe, pour des observations.
Séance N°5 : sur les observations des plantes
et le traçage de graphiques
Date : 6 mai 2018
Durée : 1h
Fiche de préparation de la séance : fiche de
séquence
Déroulement de la séance
Le professeur fait faire les dernières observations et
prendre les dernières mesures, les groupes restant sur place. Il
rappelle que les groupes 1, 2, 3 et 4 doivent tracer à la fin un
diagramme en bâtons et les groupes 5, 6, 7 et 8 doivent dire pourquoi les
plantes des pots couverts jaunissent et meurent. Il illustre au tableau comment
on trace ce graphique. Les élèves le reproduisent sur des
feuilles de brouillon. Il rappelle que le meilleur groupe sera
récompensé.
Séance N°6 : sur les institutionnalisations
et la prise de résumé Date : 8 mai 2018
Durée : 2h
Fiche de préparation de la séance : fiche de
séquence
Déroulement de la séance :
58
Le professeur récupère les productions de chaque
groupe et fait prendre un résumé de cours. Il ne fait pas
d'évaluation terminale. On note les scores suivants :
N° Indicateur
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Séance 1
|
3
|
3
|
2
|
-
|
-
|
3
|
Séance 2
|
3
|
3
|
3
|
-
|
-
|
2
|
Séance 3
|
3
|
3
|
3
|
-
|
-
|
2
|
Séance 4
|
3
|
3
|
3
|
-
|
-
|
2
|
Séance 5
|
3
|
3
|
2
|
-
|
-
|
2
|
Séance 6
|
3
|
3
|
0
|
cerne, zone de croissance
|
0
|
1
|
Tableau 18: Scores d'E4
À partir de l'ensemble des séances, nous pouvons
faire une synthèse des scores moyens par classe. Nous obtenons le
tableau 19 suivant :
N° Indicateur
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Total score
|
E1
|
1,5
|
3
|
0,5
|
Croissance
|
C
|
0,5
|
5,5
|
E2
|
1
|
2
|
0
|
Zone de croissance,
|
0
|
0
|
3
|
E3
|
3
|
3
|
2,83
|
Croissance
|
CM
|
2,16
|
10,99
|
E4
|
3
|
3
|
2,16
|
Cerne, zone de Croissance,
|
0
|
2
|
10,16
|
Tableau 19: Scores moyens des différents professeurs
Nous avons donc calculé chez E1 un score total moyen de
5,5. Une nouvelle notion a été vue (« croissance ») et
l'évaluation a porté uniquement sur des savoirs cognitifs. Chez
E2, nous totalisons un score moyen de 3 ; « zone de croissance » a
été vue comme nouveau concept et aucune évaluation n'a
été faite. Chez E3, le score total est de 10,99 ; un nouveau
concept (« croissance ») a été vu et les
évaluations portaient à la fois sur les savoirs cognitifs et
méthodologiques. Enfin, E4 a totalisé un score de 10,16 ; deux
nouveaux concepts ont été vus : « cerne » et «
zone de croissance » ; aucune évaluation n'a été
faite.
59
II. Analyse et interprétation
L'analyse et l'interprétation des données sont
structurées de manière à respecter une certaine
progression, qui permette de tirer les conclusions plus aisément au
regard des différents cadres d'analyse. Nous analysons d'abord les
résultats des tests, puis ceux de la formation, et enfin ceux issus des
observations de classes.
II.1. Analyse et interprétation des
résultats des tests
II.1.1. Comparaison des groupes contrôle et
expérimental avant intervention Nous empruntons cette
démarche d'analyse des résultats à Chopin (2004). Pour que
les résultats puissent bénéficier d'une validité
interne solide, les classes expérimentales et les classes de
contrôle doivent avoir les mêmes caractéristiques avant
l'intervention. Nous procédons donc ici, à une analyse des
caractéristiques de ces deux types de classes. Pour cela, nous faisons
la synthèse des scores obtenus au niveau de chaque groupe. En
considérant les bonnes réponses obtenues aux pré-tests,
nous obtenons les tableaux suivants :
Classe témoin 1 : Lycée Municipal de
Thiou
|
Bonnes réponses
|
Effectifs
|
Taux de réussite
|
Item 1
|
30
|
83
|
36,14%
|
Item 2
|
32
|
83
|
38,55%
|
Item 3
|
62
|
83
|
74,69%
|
Item 4
|
32
|
83
|
38,55%
|
Total
|
156
|
332
|
46,98%
|
Tableau 20: Taux de réussite au pré-test du
LMThiou
Dans cette première classe témoin, nous pouvons
dire que 36,14% des élèves ont réussi à l'item 1,
38,55% à l'item2, 74, 69% à l'item 3 et 38,55% à l'item 4.
Ce qui donne un taux de réussite globale de 46,98% pour la classe pour
un effectif de 83 élèves. Ce dernier taux montre que 46, 98% de
bonnes réponses ont été enregistrées sur un total
de 332 réponses fournies.
60
Classe témoin 2 : Lycée Yamwaya
|
Bonnes réponses
|
Effectifs
|
Taux de réussite
|
Item 1
|
27
|
75
|
36%
|
Item 2
|
30
|
75
|
1,40%
|
Item 3
|
57
|
75
|
76%
|
Item 4
|
26
|
75
|
34,66%
|
Total
|
140
|
300
|
46,66%
|
Tableau 21: Taux de réussite au pré-test du
Lycée Yamwaya
Dans cette classe témoin, nous avons calculé 36%
de taux de réussite à l'item 1, 40% à l'item 2 ; 76%
à l'item 3 et 34, 66% à l'item 4. Ce qui indique que 46,66% des
réponses fournies lors du test sont bonnes sur un total de 300
réponses fournies par les élèves de cette classe.
Synthèse du groupe témoin
|
Bonnes réponses
|
Effectif
|
Taux de réussite
|
Item 1
|
57
|
158
|
36,07%
|
Item 2
|
62
|
158
|
39,24%
|
Item 3
|
119
|
158
|
75,31%
|
Item 4
|
58
|
158
|
36,70%
|
Total
|
296
|
632
|
46,83%
|
Tableau 22: Synthèse des taux de réussite au
pré-test du groupe témoin
Ce tableau de synthèse montre que lors du
pré-test, dans le groupe témoin on enregistre 36,07%
d'élèves qui ont réussi à l'item 1, 39, 24%
à l'item 2, 75, 31% à l'item 3 et 36,70% à l'item 4. Au
total 46, 83% de bonnes réponses ont été fournies au
pré-test du groupe témoin pour un total de 632 réponses
fournies.
Classe expérimental 1 : CEG de Kalo
|
Bonnes réponses
|
Effectifs
|
Taux de réussite
|
Item 1
|
35
|
89
|
39,32%
|
Item 2
|
38
|
89
|
42,69%
|
Item 3
|
67
|
89
|
75,28%
|
Item 4
|
29
|
89
|
32,58%
|
Total
|
169
|
356
|
47,47%
|
Tableau 23: Taux de réussite au pré-test du CEG
Kalo
61
Lors de ce pré-test nous avons enregistré 39,32%
de réussite à l'item 1, 42,69% à l'item 2, 75,28% à
l'item3 et 32, 58% à l'item 4. 47, 47% de bonnes réponses ont
été fournies sur un total de 356 réponses fournies.
Classe expérimental 2 : Lycée
départemental de Thiou
|
Bonnes réponses
|
Effectifs
|
Taux de réussite
|
Item 1
|
25
|
72
|
34,72%
|
Item 2
|
30
|
72
|
41,66%
|
Item 3
|
55
|
72
|
76,38%
|
Item 4
|
26
|
72
|
36,11%
|
Total
|
136
|
288
|
47,22%
|
Tableau 24: Taux de réussite au pré-test du LDT
Lors de ce pré-test on a enregistré 34,72% de
réponses à l'item 1, 41, 66% à l'item 2, 76,38% à
l'item 3 et 36,11% à l'item 4. 47,22% des réponses fournies
à ce test étaient justes sur un total de 288.
Synthèse du groupe expérimental
|
Bonnes réponses
|
Effectifs
|
Taux de réussite
|
Item 1
|
60
|
161
|
37,26%
|
Item 2
|
68
|
161
|
42,23%
|
Item 3
|
122
|
161
|
75,77%
|
Item 4
|
55
|
161
|
34,16%
|
Total
|
305
|
644
|
47,36%
|
Tableau 25: Synthèse des taux de réussite au
pré-test du groupe expérimental
Les synthèses de scores montrent que pour l'item 1,
36,07% des élèves ont trouvé la bonne réponse dans
le groupe témoin contre 37,26% dans le groupe expérimental. Ces
pourcentages presque identiques indiquent que respectivement 36,07% des
élèves du groupe témoin et 37,26% du groupe
expérimental avaient une représentation juste sur cette question
avant l'expérimentation.
Pour l'item 2, nous avons obtenu 39,24% de bonnes
réponses dans le groupe contrôle contre 42,23% dans le groupe
expérimental. Ces taux sont très proches et indiquent la
proportion d'élèves qui peuvent répondre à cette
question avant l'intervention.
Le khi-deux observé est inférieur au khi-deux
théorique. On peut donc affirmer avec une certitude de 99%, que la
distribution des bonnes réponses est indépendante du type
62
Pour l'item 3, les résultats donnent 75,31% de
réussite dans le groupe de contrôle contre 75,77% dans le groupe
expérimental. Ce qui montre que les élèves des deux
groupes sont au même niveau de connaissance sur cet item.
Pour l'item 4, on a obtenu 36,70% de taux de réussite
dans le groupe de contrôle contre 34,16% dans le groupe
expérimental. Ces taux montrent également une similitude entre
les élèves du groupe de contrôle et ceux du groupe
expérimental avant l'intervention.
Au regard de ces résultats, nous pouvons dire que le
groupe de contrôle et le groupe expérimental avaient les
mêmes caractéristiques avant l'expérimentation. Les
élèves de ces deux groupes étaient au même niveau de
connaissances sur les questions posées à propos de la nutrition
et la croissance des plantes. Cependant, nous partons plus loin en faisant un
test d'ajustement du khi-deux, qui permet de vérifier l'hypothèse
nulle suivante : la distribution des bonnes réponses dans le groupe
expérimental (Gexp) est conforme à celle observée dans les
classes de contrôle (Gtém).
Nous effectuons à partir des tableaux croisés, le
test d'indépendance du khi-deux avec la formule :
?? 2 = ? ? (??????-??????)2
?? ?? avec ???? ?? = ????????
??=1 ??=1 ?????? ??
|
.
|
A l'aide du logiciel Excel, nous avons fait les calculs et obtenu
le tableau 26.
|
Gexp
|
Gtém
|
item 1 item 2 item 3 item 4 Total
|
58
70 122 55 305,00
|
56
62
119
59
296,00
|
Degré de liberté Khi-deux calculé
|
3
0,07
|
Khi-deux théorique
|
0,11
|
Tableau 26: Tableau statistique du pré-test
63
de groupe. Au départ de l'expérience, les
élèves constituant les groupes expérimentaux ont les
mêmes caractéristiques que les élèves constituant
les groupes témoins.
II.1.2. Analyse et interprétation des effets de
l'intervention sur les représentations des
élèves
Dans ce paragraphe, il s'agira pour nous, de comparer les
résultats des post-tests dans le groupe expérimental et dans le
groupe témoin, afin de mesurer les écarts de scores obtenus par
rapport à l'état initial. Cet exercice nous permettra
d'évaluer l'effet de l'expérimentation sur les
représentations des élèves du groupe
expérimental.
Pour les classes expérimentales :
Les scores obtenus au niveau des post-tests sont
présentés dans les tableaux suivants : ? Classe
expérimentale 1 : CEG de Kalo
|
Bonnes réponses
|
Effectifs
|
Taux
|
Item 1
|
65
|
85
|
76,47%
|
Item 2
|
68
|
85
|
80%
|
Item 3
|
64
|
85
|
75,29%
|
Item 4
|
63
|
85
|
74,11%
|
Tableau 27: Taux de réussite du post-test au CEG de
Kalo
Si nous considérons la première classe
expérimentale (CEG de Kalo), nous voyons que le taux de réussite
des élèves à l'item 1 passe de 39,32% à 76, 47%, ce
qui correspond à une amélioration significative.
Pour l'item 2, on constate que le taux de réussite est
passé de 42,69% à 80%, ce qui traduit une nette
amélioration des connaissances relatives à cet item.
Pour l'item 3, le taux de réussite passe de 75,28%
à 75,29%. Ce résultat pourrait s'expliquer par le fait qu'avant
même l'intervention, un grand nombre d'élèves (75,28%)
connaissaient déjà la réponse à cet item.
L'intervention n'a donc pas eu suffisamment d'impact, pour toucher les
élèves qui n'avaient pas les connaissances visées.
64
Pour l'item 4, le taux de réussite passe de 32,58%
à 74,11%. Ce qui indique une nette amélioration du niveau de
connaissance sur cette question après l'expérimentation.
Pour cette première classe expérimentale, nous
pouvons donc dire que l'intervention a permis d'améliorer de
façon significative les connaissances des élèves sur la
nutrition et la croissance des plantes.
? Classe expérimentale 2 : LD Thiou
|
Bonnes réponses
|
Effectif
|
Taux de réussite
|
Item 1
|
45
|
70
|
64,28%
|
Item 2
|
47
|
70
|
67,14%
|
Item 3
|
60
|
70
|
85,71%
|
Item 4
|
55
|
70
|
78,57%
|
Tableau 28: Taux de réussite au post-test du LDT
Pour l'item 1, le taux de réussite passe de 34,72% à
64,28%
Pour l'item 2, le taux de réussite passe de 41,66%
à 67,14%
Pour l'item 3, il passe de à 76,38% à 85,71% Pour
l'item 4, il passe de 36,11% à 78,57%
Ces progrès montrent une amélioration significative
des connaissances dans la deuxième classe expérimentale
après l'intervention.
Pour les classes de contrôle :
Nous présentons dans ces tableaux comparatifs, les taux de
réussite avant et après l'intervention :
65
V' Classe témoin 1 : Lycée
Municipal de Thiou
|
Taux de réussite pré-test
|
Taux de réussite post-test
|
Item 1
|
36,14%
|
50,61%
|
Item 2
|
38,55%
|
74,07%
|
Item 3
|
74,69%
|
86,41%
|
Item 4
|
38,55%
|
46,91%
|
Tableau 29: Taux de réussite comparés du LMT
Le tableau 27 montre une augmentation des scores pour tous les
items. 14 points de plus ont été enregistrés pour l'item
1, 32 points de plus pour l'item 2, 12 points de plus pour l'item 3 et 8 points
de plus pour l'item 4. Ces augmentations traduisent des progrès
réalisés par les élèves à ces tests.
V' Classe témoin 2 : Lycée
Yamwaya
|
Taux de réussite pré-test
|
Taux de réussite post-test
|
Item 1
|
36%
|
36,11%
|
Item 2
|
40%
|
41,66%
|
Item 3
|
76%
|
75%
|
Item 4
|
34,66%
|
37,5%
|
Tableau 30: Taux de réussite comparés du
Lycée Yamwaya
Ces résultats montrent que les taux de réussite
n'ont pas évolué de façon significative dans la
deuxième classe témoin. Dans cette classe témoin, aucun
progrès significatif n'a été enregistré à
l'issue de la leçon.
La stratégie utilisée par l'enseignant ne
fonctionne pas. Le schéma réalisé ne rend pas compte de la
croissance telle que les mesures de l'objet réel l'auraient pu. On voit
que ce qui paraît comme une évidence pour le professeur reste
abstrait pour les élèves.
Aucune activité d'observation n'a été
menée en classe et aucune interaction entre les élèves n'a
eu lieu. Ce résultat est en partie lié au manque de temps
annoncé par le professeur. Le seul plant qui a été
apporté en classe n'a pas été observé, probablement
parce que le professeur n'a pas prévu des activités de
manipulation.
66
Cependant, dans la classe témoin 1 (Lycée
Yamwaya), il y a des augmentations significatives des taux de réussite.
Ces progrès s'expliqueraient par l'effet de l'expérimentation
réalisée par le professeur avec les élèves. En
effet, ce professeur ne s'est pas servi d'une fiche de séquence et n'a
pas engagé les élèves dans un véritable projet,
mais il a fait réaliser par les élèves quelques
expériences simples qui ont dû avoir un effet significatif sur les
représentations des élèves.
Avec l'assurance que la randomisation est réussie, nous
procéderons par comparaison à une analyse des résultats du
groupe expérimental et du groupe témoin après
l'intervention. A l'aide du logiciel Excel, nous avons fait les calculs et
obtenu le tableau 31.
|
|
Gexp
|
Gtém
|
Item 1
|
110
|
67
|
Item 2
|
115
|
90
|
Item 3
|
124
|
124
|
Item 4
|
118
|
62
|
Total
|
467
|
343
|
Moyenne
|
116,75
|
85,75
|
Degré de liberté
|
3
|
Khi-deux calculé
|
12,22
|
Khi-deux théorique
|
11,34
|
Tableau 31: Tableau statistique du post-test
La loi du Khi-deux nous permet d'affirmer avec seulement 1% de
risque de se tromper, que la distribution des bonnes réponses
dépend du type de groupe. On peut alors dire que l'intervention
pédagogique a eu un effet significatif sur les apprentissages.
Théoriquement cet effet peut-être vu en termes de
régressions ou de progressions des élèves. Mais ici, la
moyenne des bonnes réponses nous permet d'affirmer, que cet effet sur
les apprentissages se manifeste en termes de progression plus importante du
groupe expérimental.
67
Item 4
Item 3
Item 2
Item 1
Groupe témoin Groupe expérimental
0,00%Grue 1:Tnce des nes rép au pré
20,00% 40,00% 60,00% 80,00% 100,00%
Taux des bonnes réponses
Graphique1 : Tendance des bonnes réponses au
pré-test
Nous remarquons que les bonnes réponses aux
différents items suivent la même loi au niveau des deux groupes.
Nous verrons à présent, la tendance après l'intervention
expérimentale.
Groupe témoin Groupe expérimental
Item 4 Item 3 Item 2 Item 1
0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00% 70,00% 80,00%
90,00%
Taux des bonnes réponses
Graphique 2: Tendance des bonnes réponses au
post-test
On constate que sauf pour l'item 3, le groupe
expérimental se démarque pour l'ensemble des items. Ce qui
traduit une progression dans les apprentissages.
Conclusion : Les classes de contrôle et les classes
expérimentales avaient au départ les mêmes
caractéristiques. La seule différence de traitement est que les
classes expérimentales ont été enseignées par la
démarche de projet, l'enseignant ayant mis en oeuvre une fiche de
préparation de séquence, tandis que les classes de contrôle
ont été enseignées par les méthodes
traditionnelles. Ces résultats permettent donc de conclure que l'usage
d'une fiche de séquence et la démarche de projet permettent
d'améliorer l'efficacité de la mise en oeuvre de la
méthode d'observation lors de l'enseignement-apprentissage de la
croissance des plantes en situation de classe.
68
II.2. Analyse et interprétation des
résultats de la formation
II.2.1. Du côté des professeurs
Le but de la formation était de familiariser les deux
professeurs des classes expérimentales avec la fiche adaptée de
séquence et la démarche de projet pour leur mise en oeuvre. Les
deux professeurs étaient motivés à découvrir la
fiche de séquence et à la mettre en oeuvre. En effet, la
comparaison de la fiche de séquence à la fiche traditionnelle
leur a permis de dégager les avantages de la première. Ainsi, ils
ont noté que le principal avantage de la fiche de séquence est
qu'elle peut s'étaler sur une durée beaucoup plus longue que la
fiche de séance. En plus, contrairement à la fiche traditionnelle
qui est davantage une source de cloisonnement et de saucissonnage des
leçons, la fiche de séquence permet de penser les
compétences scientifiques dans une démarche holistique.
La lecture du document sur la démarche de projet a
suscité chez les professeurs la motivation d'en approfondir les
connaissances y relatives, par une recherche documentaire
complémentaire. Cette dynamique a permis aux deux professeurs de prendre
conscience des dérives de la démarche (Reverdy, 2013), afin
d'engager une mise en projet réussie de l'enseignement-apprentissage de
la croissance avec leurs élèves.
II.2.2. Du côté des élèves
La formation des professeurs des classes
expérimentales sur la mise en oeuvre de la fiche de séquence et
la démarche de projet, a eu un impact indirect sur le comportement et
les acquisitions des élèves de ces classes. En effet, du
côté des élèves, l'approche de projet a permis
d'avoir une meilleure motivation et un meilleur engagement de ces derniers
comme le souligne Catherine Reverdy (2013), parlant des promesses de
l'apprentissage par projet. Ces promesses tenues de la démarche ont
permis d'obtenir de meilleures observations de la croissance des plantes. Nous
analysons ces résultats en détail dans la partie II. 4.
(p.71).
II.3. Analyse et interprétation des
résultats de l'enquête
Les résultats de l'enquête montrent que les
professeurs accordent de l'importance à la méthode d'observation.
Sur les dix (10) professeurs questionnés, neuf (9) déclarent
69
qu'ils mettent en oeuvre cette méthode. Mais trois (03)
d'entre eux affirment ne pas faire des mesures lors de ces leçons.
Cependant, il y a un contraste entre la durée de la leçon et les
activités déclarées par certains professeurs, qui
affirment avoir fait des mesures. En effet, pour quatre (4) professeurs (E2,
E3, E4 et E8), la leçon a duré cinquante-cinq (55) minutes alors
que les mesures ont pris quelques jours ou quelques heures. E2 et E8
déclarent avoir fait les mesures avant la leçon proprement
dite.
Seul le professeur E7 déclare ne pas faire de fiche
dans le cadre de l'étude de la leçon sur la croissance des
plantes. Il évoque des raisons liées aux «
difficultés à élaborer une fiche pour le moment car
n'ayant pas eu une formation conséquente en la matière ».
Ces éléments montrent une dissociation entre la
fiche de leçon et les activités menées. Autrement dit, il
apparait des difficultés pour faire en sorte que la fiche de
leçon prenne en compte tout le processus de l'observation de la
croissance des plantes.
Seulement trois (03) professeurs sur les dix (10)
évoquent d'autres difficultés de mise en oeuvre de la
méthode d'observation en plus de celles liées à
l'institution. Ils évoquent notamment le « manque de mise en oeuvre
de la fiche », « la concrétisation de la leçon ».
Mais là encore, les réponses pourraient incriminer respectivement
la fiche modèle de leçon, donc l'institution scolaire.
L'ensemble des déclarations recueillies montrent d'une
part, les contrastes entre l'élaboration d'une fiche de leçon et
sa mise en oeuvre en situation de classe, et d'autre part, les
difficultés que les professeurs éprouvent dans la mise en oeuvre
de la méthode d'observation. Comme l'indique le tableau 14, ces
difficultés sont pour la plupart liées à l'institution
et/ou aux spécificités de la croissance des plantes. On peut donc
affirmer que la spécificité des phénomènes
biologiques lents et l'institution scolaire sont des facteurs identifiés
comme responsables des difficultés d'l'enseignement-apprentissage de la
croissance des plantes. La première hypothèse spécifique
est donc validée.
70
II.4. Analyse et interprétation des
résultats des observations
Les observations des classes portent sur deux dimensions : le
déroulement des séances et les productions écrites des
élèves. L'analyse est faite d'abord de façon
isolée, c'est-à-dire séance par séance, et à
la fin de chaque séquence, nous faisons le bilan de scores.
II.4.1. Analyse et interprétation du
déroulement des séances
La classe témoin ayant le score le plus
élevé est celle du Lycée Municipal de Thiou, qui totalise
un score moyen de 5,5 avec deux nouveaux concepts (croissance, zone de
croissance) et un mode d'évaluation (C).
La classe expérimentale ayant le score le moins
élevé est celle du Lycée départemental de Thiou
avec un score moyen total de 10,16. Deux nouveaux concepts sont vus et deux
modes d'évaluation mis en oeuvre (CM).
Ces résultats montrent que les scores obtenus dans les
classes expérimentales sont plus élevés que ceux obtenus
dans les classes témoins. Plus de nouveaux concepts sont vus et plus de
moyens d'évaluations ont été mis en oeuvre. Si nous nous
référons au modèle d'enseignement efficace de Couture et
al. (2013), cet écart de scores au niveau des indicateurs
d'efficacité indique que l'enseignement dans les classes
expérimentales a été plus efficace que celui dans les
classes de contrôle.
Par ailleurs, au delà de ces données empiriques
nous pouvons faire une analyse qualitative de l'efficacité des classes
expérimentales.
Le verbatim de la séance 2 (p.52) du Lycée
départemental de Thiou, montre que les activités des
élèves ont été de véritables occasions de
résolutions de problèmes. Le professeur pose
implicitement le problème de la respiration des plantes lorsqu'elles
sont couvertes par les caches noirs afin d'éviter la lumière :
« Si vous couvrez les plantes avec le sachet, est-ce qu'il n'y a pas
de problème ? » Les élèves optent d'abord pour
le retrait pur et simple du sachet. Un élève tente timidement de
trouver la solution : « Si on déchire le sachet... (Reste
de la phrase inaudible) ». Puis, ayant compris que les caches
font partie des conditions expérimentales, ils ont proposé par la
gestuelle de percer les caches pour permettre les échanges d'air. Les
résultats sont
71
donc meilleurs car les apprentissages par problème sont
suscités lors de l'apprentissage par projet (Reverdy, op.cit., 2013).
Dans le verbatim de la séance 3 (p.56) du même
établissement, les élèves sont engagés dans une
véritable démarche scientifique. Dans la dynamique de l'action
conjointe, le professeur pose un problème : « Pourquoi les
plantes meurent-elles ?» Les élèves émettent des
hypothèses et apprécient celles de leurs camarades dans une
dynamique de discussion : « Les plantes ne sont pas bien
arrosées » (hypothèse d'E1) ; « C'est faux !
Peut-être elle qui n'arrose pas bien » (réfutation
d'E2). Même si ces hypothèse ne sont pas dans ce cas
testées jusqu'au bout, les élèves ont
expérimenté un pan important des démarches d'investigation
: la formulation d'hypothèses. En plus du rôle de
l'enseignant, l'expérimentation menée par les
élèves eux-mêmes a donné lieu à
l'émergence de problèmes auxquels ils ont dû faire face, et
qui ont été autant des occasions d'exercer la formulation
d'hypothèse. En effet, lorsque chez certains groupes les graines n'ont
pas germé, les élèves eux-mêmes ont émis
l'hypothèse que la solution d'engrais pour l'arrosage était trop
concentrée. Un élève a dit : « Ils n'ont pas
respecté la quantité d'engrais à diluer, ils ont mis
beaucoup d'engrais »
II.4.2. Analyse et interprétation des productions
écrites des élèves
Les productions écrites ont été
réalisées uniquement par les élèves des classes
expérimentales. En fonction des groupes, il y a eu deux types de
productions : les groupes ayant expérimenté sur les conditions de
luminosité ont réalisé des notes d'observations, suivies
parfois d'essais d'interprétation. Les groupes ayant
expérimenté sur les sels minéraux ont pris des notes de
mesure suivis de graphiques. Dans l'ensemble ces productions ont
été pour les élèves de véritables moments
d'apprentissage scientifique. En effet, conformément à la TACD
(Sensevy et al., 2005) les phases de production ont été des
occasions stimulatrices de la dimension sociale des apprentissages. Elles ont
occasionné l'exercice de l'expression orale par les
élèves, des débats sociocognitifs, mais aussi et surtout
la coopération entre pairs. Ces débats ont lieu
généralement entre pairs lors de l'élaboration des traces
écrites ou même lors des phases d'observations des plantes. Nous
ne présenterons pas ici la totalité de ces
72
productions, mais juste celles qui illustrent mieux nos propos,
les autres productions étant jointes en annexes.
? Dans la première classe expérimentale
Nous analysons en premier lieu les productions suivantes :
Figure 4: Mesures du groupe 8/CEG de Kalo
Figure 5: Graphique du groupe 8/CEG de Kalo
Les figures 5 et 6 ci-dessus montrent respectivement les notes de
mesures du groupe 8 et le graphique censé représenter le
diagramme en bâton correspondant.
73
On peut constater au niveau du tableau que certaines
données sont incomplètes. Par exemple les unités de
mesures et les dates complètes de mesures ne sont pas
mentionnées. En outre, il y a quelques incohérences au niveau des
chiffres indiquées. Pour le pied 3, la taille indiquée durant le
temps des mesures augmente, diminue à un moment donné avant
d'augmenter à nouveau. On a : 2,5 - 3 - 5 - 4,5 - 5 ; ce qui n'est pas
physiologiquement possible pour l'espèce considérée. Cette
situation pourrait traduire, soit des erreurs de mesure liées à
l'instrument, soit des erreurs liées au fait que l'une des mesures ne
correspond pas réellement au pied 3 suivi. Mais encore une fois, comme
le pense Astolfi (1997), toutes ces erreurs sont des opportunités
d'apprentissage. A propos, il faut remarquer que la première mesure
(pied 3) comporte des ratures qui peuvent être
interprétées, comme des corrections apportées après
un constat d'erreur par un membre du groupe. Le 2,5 initialement
mentionné dans la colonne « feuille » (nombre de feuilles) a
été barré et remplacé par 3 et vice versa dans la
colonne « taille ». Les discussions entre pairs lors des productions
de groupe ont été des occasions de démarche critique
de productions écrites et de validation par les pairs.
Au niveau du graphique, on constate que les
élèves essayent de faire un diagramme en bâtons, en
s'inspirant juste de l'exemple donné à main levée par le
professeur au tableau (figure 3). On voit que les tailles indiquées dans
le tableau ne sont pas conformes aux tailles traduites dans le graphique. Cette
situation montre que les élèves manquent à ce niveau de
prérequis en rapport notamment avec le repérage graphique.
? Dans la deuxième classe expérimentale
74
Figure 6: Notes d'observations du groupe 2/LDT
La figure ci-dessus montre que les élèves
rendent compte de façon satisfaisante les résultats de
l'expérience à travers l'observation. On remarque que leur
compte-rendu
75
montre que le premier jour (26/3/2018), il n'y a pas de
différences fondamentales entre les plantes qui se développent
normalement. Dès le deuxième jour d'observation, on constate un
jaunissement des feuilles au niveau des pots couverts, suivi de la
nécrose des différents organes : « les deux pots
couverts ont mourir », « les feuilles meurent ».
Tandis que dans les deux autres pots, « les feuilles sont vertes, les
plantes développent bien »
Dans l'essai d'interprétation des résultats, les
élèves réussissent à faire un lien entre la couleur
des feuilles, la vitalité des plantes d'une part et la lumière
d'autre part. Cependant, ils n'utilisent pas le terme « lumière
» mais « chaleur ». Ce qui pourrait s'expliquer par une
confusion entre les notions de chaleur et de lumière. Pour ces
élèves, lumière égale chaleur. Malgré ces
difficultés d'ordre langagier, les comptes rendus rédigés
par les élèves témoignent de l'acquisition d'un pan de la
démarche scientifique : la communication de
résultats.
En somme l'analyse de ces productions montre que les
élèves des classes expérimentales, à travers cette
activité, deviennent les acteurs et les auteurs des apprentissages. Les
activités d'observation ont été de véritables
inducteurs d'attitudes scientifiques (Giordan, 1999). Ces attitudes
induites par des travaux en groupe comprennent la curiosité, la
critique, la formulation d'hypothèses, l'observation, la
vérification, l'expérimentation et la communication de
résultats.
III. Conclusion, perspectives et suggestions
III.1. Conclusion
Au regard des résultats précédents, nous
pouvons conclure que dans la mise en oeuvre de la méthode d'observation,
les professeurs ressentent des difficultés liées dans la plupart
des cas, à l'institution scolaire et/ou aux spécificités
de la croissance des plantes.
La démarche de projet permet d'avoir une bonne
motivation et une meilleure adhésion des élèves à
leurs apprentissages.
76
Dans la figure 7, nous tentons de schématiser le
processus de construction de nouveaux savoirs par les élèves dans
la dynamique du triangle didactique, à l'issue des apprentissages.
Professeur
Elève
Croissance
(Savoir conceptuel)
Nouveaux savoirs
- conceptuels - procéduraux
-croissance -développement - mesures -prises de note
-interprétations graphiques
Figure 7: Triangle didactique, croissance et savoirs nouveaux
des apprenants
L'usage d'une fiche de séquence adaptée a
évité aux enseignants des classes expérimentales de
confiner leurs activités d'observation dans une séance de cours
et leur a permis de planifier et réaliser toutes les activités
nécessaires à l'atteinte de ses objectifs pédagogiques. La
figure 8 représente cette démarche du professeur, si l'on situe
son action dans le triangle didactique.
Elève
(Savoir méthodologique)
Professeur
Méthode d'Observation
Figure 8: Triangle didactique, observation et
stratégies de l'enseignant
-choisir le modèle concret -susciter des questions -donner
des moyens -proposer de nouveaux modèles -gérer les
débats
77
Les classes expérimentales ont produit beaucoup plus
d'indicateurs d'efficacité que les classes de contrôle et ont
offert beaucoup plus d'opportunités d'apprentissages autonomes de
démarches scientifiques. L'hypothèse générale est
donc validée : la démarche de projet et la fiche de
séquence adaptée sont des stratégies qui permettent une
meilleure mise en oeuvre de la méthode d'observation dans
l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes.
III.2. Perspectives
Dans cette étude, la dimension projet n'a
été abordée que comme un adjuvent dans la mise en oeuvre
de la méthode d'observation dans l'enseignement des
phénomènes biologiques lents. Nous pensons à partir de
cette étude, à approfondir la réflexion dans une
perspective d'ingénierie des sciences de la vie et de la terre. Nous
nous situons dans le cadre de Douady (1994), en considérant
l'ingénierie didactique comme « un ensemble de séquences de
classes conçues, organisées et articulées dans le temps de
façon cohérente par un maitre-ingénieur pour
réaliser un projet d'apprentissage pour une certaine population
d'élèves » (p.37).
Deux aspects de la présente recherche sont dans le
collimateur de cette perspective. D'abord, nous avons déjà fait
une proposition de fiche de leçon pour la mise en oeuvre de la
méthode d'observation, conçue pour l'enseignement-apprentissage
de la croissance des plantes en 6è. Cette fiche de leçon tire son
originalité dans le fait qu'elle essaie de planifier, non pas une
séance de cours, mais plutôt une séquence. Ce qui a pour
objectif de minimiser le saucissonnage des leçons, et d'augmenter la
cohérence des démarches d'apprentissage scientifique. Les
résultats de cette expérience étant encourageants, nous
menons donc la réflexion suivante : les fiches de séquence de
leçon peuvent-elles être utilisées aux côtés
des fiches de séances traditionnelles. Dans quelles mesures peut-on
concevoir des fiches de séquences pour l'étude des objets de
savoirs spécifiques, en vue d'améliorer l'enseignement
scientifique ?
Le second aspect concerne la démarche de projet. Dans
la même foulée de réflexion, nous posons la question de
savoir si l'on peut identifier dans le curriculum, des leçons à
mettre en projet. Dans quelles mesures peut-on monter des projets de
leçons pratiques
? que les enseignants procèdent par des approches qui
engagent pleinement les élèves dans les apprentissages. Il s'agit
des approches qui impliquent les élèves
78
en sciences de la vie et de la terre, que des
élèves pourraient mettre en oeuvre avec leur enseignant ?
Cette démarche d'ingénierie, nous
l'espérons, en s'inspirant de l'exemple de l'ingénierie
didactique des mathématiques (Artigue, 2002 ; Douady, 1994), peut
être mise en réflexion.
III.3. Suggestions
La méthode d'observation est une méthode
pédagogique essentielle dans les activités d'enseignement
scientifique, même si un certain nombre de difficultés
émaillent sa mise en oeuvre. Ces difficultés rencontrées
particulièrement lors de l'étude des phénomènes
biologiques lents, peuvent être palliées par une prise en compte
des spécificités de ces phénomènes par
l'institution scolaire et le choix par l'enseignant d'outils et de
stratégies adaptés. Dans cette optique, nous formulons les
suggestions suivantes :
A l'endroit de l'institution scolaire, nous suggérons :
? que l'Etat et les collectivités réalisent des
établissements clôturés et dotés de jardins
scolaires et des laboratoires équipés pour favoriser les
pratiques expérimentales de classe.
? que les services d'encadrement élaborent des
curricula et des instructions officielles qui proposent des moyens
spécifiques pour l'étude des phénomènes biologiques
lents. Ces moyens peuvent être par exemple de nouvelles aides
didactiques.
? que les services d'encadrement élaborent des
programmes en admettant une certaine flexibilité dans les emplois du
temps et dans la progression officielle. Cette possibilité pourrait
permettre à l'enseignant de mener plus sereinement ses activités
pratiques d'enseignement.
A l'endroit des enseignants, nous suggérons:
79
dans les projets d'activités, qui les responsabilisent
et qui leur accordent une certaine autonomie.
? que les enseignants privilégient pour la
préparation des leçons sur les phénomènes lents,
une fiche de séquence adaptée qui permette de prendre en compte
toutes les activités expérimentales à mener. Cette
proposition suppose bien sûr, que les instructions officielles permettent
cela.
80
CONCLUSION GÉNÉRALE
Les phénomènes biologiques lents comportent des
spécificités qui sont sources d'obstacles pour leur étude
pratique en situation de classe. Quant à la méthode
d'observation, elle occupe une place de choix dans l'enseignement et la
formation scientifiques, et en particulier, dans les démarches
d'investigation.
Comment réussir la mise en oeuvre de la méthode
d'observation lorsqu'on étudie la croissance des plantes en situation de
classe, au regard de la spécificité des phénomènes
biologiques lents ? C'est cette question qui a suscité le présent
travail de recherche. Nous avons pensé que les choix d'une
démarche de projet et d'une préparation pédagogique
adaptée, prenant en compte l'ensemble de la séquence de
leçon, pourraient améliorer la mise en oeuvre de la
méthode d'observation.
L'étude visait principalement à analyser les
difficultés que les enseignants rencontrent dans la mise en oeuvre de la
méthode d'observation, lors de l'enseignement de la croissance des
plantes en sixième et à expérimenter des stratégies
alternatives. Nous avons donc conforté les investigations documentaires
par une enquête et une expérimentation sur le terrain.
Au moyen d'un questionnaire, l'enquête a
été menée auprès de dix enseignants de la
région du Nord, ayant déjà conduit au moins une fois la
leçon sur la croissance des plantes. Les résultats de cette
enquête ont permis de confirmer et de comprendre les difficultés
auxquelles s'intéresse cette recherche. Elle a permis de savoir
également que les professeurs interrogés reconnaissent
l'importance de la méthode d'observation, malgré leurs choix
portés sur d'autres méthodes pédagogiques.
L'expérimentation a concerné au total quatre
professeurs et leurs élèves au nombre de trois cent vingt. Les
quatre classes concernées ont été réparties en deux
classes témoins où les professeurs ont mis en oeuvre la
méthode d'observation selon les stratégies traditionnelles et
deux classes expérimentales où les professeurs ont mis en oeuvre
les stratégies proposées. Nous avons observé toutes les
séances des quatre classes et nous avons pris des notes grâce
à une grille d'observation que nous avons élaborée en nous
inspirant de la grille OPERA (2016). Il s'agissait de noter l'apparition
d'indicateurs
81
d'efficacité de l'enseignement-apprentissage des
sciences. Les productions écrites des élèves et quelques
séquences d'interactions où sont engagées les
élèves ont également été retenues.
L'ensemble de ces opérations a permis de constituer un
corpus de données que nous avons ensuite analysées, en nous
référant à deux théories de l'enseignement
scientifique: la théorie de l'action conjointe de Sensevy et al. (2005)
et le modèle d'enseignement efficace de Couture et al. (2013).
Malgré les difficultés rencontrées tout
au long de cette étude et ses limites scientifiques dont nous sommes
conscients, les résultats obtenus sont concluants et les objectifs de
recherche sont atteints. En effet, l'étude nous a permis de constater
que pour les enseignants, les difficultés d'l'enseignement-apprentissage
de la croissance des plantes en sixième sont liées aux
insuffisances institutionnelles et à la spécificité de
l'objet d'enseignement. Nous avons pu également expérimenter des
stratégies de réussite de la mise en oeuvre de la méthode
d'observation. La démarche de projet et la fiche adaptée de
séquence qui constituent des stratégies non habituelles dans les
pratiques enseignantes, permettent d'améliorer l'efficacité de la
mise en oeuvre de la méthode d'observation dans l'enseignement des
phénomènes biologiques lents en situation de classe.
Au terme de cette étude, nous suggérons que
l'institution scolaire prenne en compte les spécificités des
phénomènes biologiques lents afin de mettre à la
disposition de l'enseignant et des élèves, des outils didactiques
et des cadres d'enseignement-apprentissages adaptés. Les enseignants
aussi gagneraient à privilégier des démarches motivantes
pour les élèves, afin de les engager pleinement et de
façon autonome dans les activités d'observation.
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les sciences expérimentales et la technologie. Paris : Hachette
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90
TABLE DES MATIÈRES
SOMMAIRE i
REMERCIEMENTS ii
LISTE DES TABLEAUX iii
RÉSUMÉ viii
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
PREMIÈRE PARTIE : ASPECTS THÉORIQUES
1
CHAPITRE I : LA PROBLÉMATIQUE 2
I. Problème, justification du choix du sujet et questions
de recherche 2
I.1. Constats du problème 2
I.1.1. La temporalité en situation
d'enseignement-apprentissage en question 2
I.1.2. Les exigences et les insuffisances curriculaires 4
I.1.3. La spécificité des phénomènes
biologiques lents et de leur enseignement. 5
I.1.4. Etat des lieux des laboratoires de SVT 5
I.1.5. Etat des lieux de la formation des professeurs des
lycées et des collèges 6
I.2. Les questions de départ 7
I.3. Justification du choix du sujet 7
I.3.1. Importance de la méthode d'observation en SVT 7
I.3.2.Importance des phénomènes biologiques lents
dans les programmes 8
I.3.3.Pourquoi choisir l'enseignement de la croissance des
plantes comme objet
d'étude? 9
I.4. Les questions de recherche 10
I.4.1. Question principale 10
I.4.2. Questions secondaires 10
II. Les objectifs de la recherche 10
II.1. L'objectif général 10
II.2. Les objectifs spécifiques 10
CHAPITRE II : LE CADRE THÉORIQUE 12
I. Revue de littérature 12
I.1. La croissance des plantes 12
I.1.1. Historique des conceptions du modèle de croissance
12
I.1.2. Quelques représentations d'élèves de
niveau CM et 6è 14
I.2. Quelques cas d'enseignement des phénomènes
biologiques lents 15
I.3.Démarches scientifiques et stratégies
d'enseignement-apprentissage des SVT 16
91
II. Le cadre conceptuel 18
II.1. Le programme et les instructions officielles 18
II.1.1. Curriculum et paradigmes pédagogiques 18
II.1.2. La fiche de leçon 19
II.2. La séance de leçon et la séquence de
leçon 21
II.2.1. Le tandem séance de leçon-séquence
de leçon 21
II.2.2. Vers l'idée de fiche de séquence 22
II.3. Les aspects didactiques de la mise en oeuvre de la
méthode d'observation 22
II.3.1. Le concept d'observation 22
II.3.2. Implications de l'observation pour l'élève
24
II.3.3. Implications de l'observation pour le professeur 26
III. Théorie et modèle didactiques de
référence 26
III.1. La théorie de l'action conjointe en didactique
27
III.2. Le modèle d'enseignement efficace de
référence 28
IV. Les hypothèses de recherche 29
IV.1. Hypothèse générale 29
IV.2. Hypothèses spécifiques 30
V. Opérationnalisation et mode de vérification des
hypothèses 30
DEUXIÈME PARTIE : ASPECTS
PRATIQUES 32
CHAPITRE III : CADRE MÉTHODOLOGIQUE 32
I. Délimitation du champ d'étude 32
I.1. Sujet et objet de la recherche 32
I.2. Champ de l'étude 32
II. Les techniques et outils de collecte de données 34
II.1. Les techniques de collecte de données 34
II.1.1. L'expérimentation 34
II.1.2. L'observation 35
II.1.3. L'enquête 35
II.1.4. L'évaluation 35
II.2. Les outils de collecte de données 36
II.2.1. La grille d'observation 36
II.2.2. Le questionnaire 37
III. Procédure de la collecte de données 37
IV. Difficultés rencontrées et limites de la
recherche 38
92
CHAPITRE IV : PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES
RÉSULTATS 40
I. Présentation des résultats 40
I.1. Résultats des pré-tests et post-tests 40
I.2. Résultats de la formation 43
I.3. Résultats de l'enquête 44
I.4. Résultats des observations 46
II. Analyse et interprétation 59
II.1. Analyse et interprétation des résultats des
tests 59
II.1.1. Comparaison des groupes contrôle et
expérimental avant intervention 59 II.1.2. Analyse et
interprétation des effets de l'intervention sur les
représentations
des élèves 63
II.2. Analyse et interprétation des résultats de
la formation 68
II.2.1. Du côté des professeurs 68
II.2.2. Du côté des élèves 68
II.3. Analyse et interprétation des résultats de
l'enquête 68
II.4. Analyse et interprétation des résultats des
observations 70
II.4.1. Analyse et interprétation du déroulement
des séances 70
II.4.2. Analyse et interprétation des productions
écrites des élèves 71
III. Conclusion, perspectives et suggestions 75
III.1. Conclusion 75
III.2. Perspectives 77
III.3. Suggestions 78
CONCLUSION GÉNÉRALE 80
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 82
TABLE DES MATIÈRES 90
ANNEXES I
ANNEXES
ANNEXES
II
ANNEXE I
Fiche de séquence
III
FICHE DE SÉQUENCE
Titre du chapitre : La vie des plantes à
fleurs
Titre de la séquence : La croissance
des plantes à fleurs
Nombre de séances : 04
Durée de la séquence : 6 h
Objectifs terminaux : Observer, comprendre et
décrire la croissance des plantes à
fleurs.
Classe de 6è
Effectifs : x Garçons : x Filles :
x
Préalable (Description du projet) :
Ce projet devrait permettre à la fois
l'enseignement-apprentissage de la croissance et de la germination. Cette
séquence s'intéresse à l'enseignement-apprentissage de la
croissance. Les facteurs de croissance généralement
étudiés sont la lumière, l'air (le gaz carbonique), l'eau,
les sels minéraux. Dans le cadre de la mise en oeuvre de la
présente fiche, nous allons expérimenter juste deux facteurs au
regard de leur probabilité de discrimination élevée pour
les conditions d'expérimentation prévues : il s'agit du besoin de
sels minéraux et du besoin de lumière. Le haricot sera choisi en
raison de sa vitesse de croissance et de sa disponibilité dans la
zone.
Avant l'entame du cours sur la germination, le professeur
propose aux élèves un projet de culture de plantes locales. Il
laisse les élèves proposer les espèces à faire
germer. Par la suite, il limitera le choix des espèces à faire
germer. Si l'établissement dispose d'un jardin scolaire ou d'un endroit
aménagé pouvant servir de champ, la mise en terre des graines
peut être effectuée dans cet endroit. Dans le cas contraire, faire
germer les graines dans les pots assez larges (types de pots à
définir). Former au moins 4 groupes de 10 élèves (ou
moins) dont un rapporteur dans chaque groupe, chargé du suivi des
expériences et de faire le point des activités du groupe au
besoin. Chaque groupe est chargé d'expérimenter sur un facteur
bien donné de la croissance :
Groupe 1 et 2: sur la lumière
Groupe 3 et 4 : sur les sels minéraux
NB : Au cas où il y a plus de 4 groupes, les autres
groupes peuvent conduire les mêmes expériences.
- Avant la germination ;
- Les groupes 1 et 2: pour chaque groupe, les
élèves vont semer les graines de haricot dans 4 pots de fumier
humide ;
- Les groupes 3 et 4 : pour chaque groupe, les
élèves vont semer du sorgho dans 4 pots à substrats
différents : 2 pots de sable pur, 1 pot de terre de champ, 1 pot de
fumier ;
- Dès que les graines auront germé
;
- Le groupe 1 : les élèves vont utiliser des
grands caches en tissus respirants (qui laisse passer l'air) noirs, ou des
sachets noirs qu'ils vont percer de nombreux petits trous d'aération
avec des crayons taillés ou des compas. Ils couvrent deux (02) pots et
attachent les sachets. Les deux autres pots ne sont pas couverts.
Le professeur va brièvement rappeler les unités
de mesures de distance (ou longueur) et mettre un accent sur le cm et le mm
IV
- Le groupe 4 : Les élèves arrosent
régulièrement et suffisamment les pots de terre de champs et de
fumier avec de l'eau pure; ils arrosent régulièrement un pot de
sable pur avec de l'eau pure et l'autre avec une solution d'engrais (dissoudre
du NPK dans de l'eau).
- NB : Les fonds des boîtes doivent être
troués, sauf les 2 pots couverts du groupe
3. L'arrosage des pots couverts se fait par le bas du pot ou
par injection avec une seringue. Les sachets noirs doivent être
percés de multiples petits trous d'aération.
Les pots sont régulièrement arrosés et
conservés à la lumière (sauf les pots couverts de sachets
noirs). Tous les pots sont conservés à l'école, à
l'abri des animaux et des intempéries.
Les plantes couvertes ne seront pas mesurées. Il
s'agira d'observer uniquement la croissance relative de ces plantes.
Séance 1 : Préparation des «
cahiers d'expériences » et premières mesures
Date : Lundi
Durée : 2h
I/ Objectifs pédagogiques
1) Domaine cognitif
- Objectif général 1: Connaître le cahier
d'expériences
- Objectif opérationnel 1 : A la fin de la
séance, les élèves doivent être capables de
définir un cahier d'expériences
- Objectif opérationnel 2 : A la fin de la
séance, les élèves doivent être capables de donner
l'utilité d'un cahier d'expériences
2) Domaine psychomoteur
- Objectif Général 2: Préparer un cahier
d'expériences
- Objectif opérationnel 3 : A la fin de la leçon,
les élèves doivent être capables de tracer
un tableau de mesures
- Objectif Général 3 : Mesurer les plantules
- Objectif opérationnel 4 : A l'issue de la leçon,
les élèves
doivent être capables de mesurer les plantes
3) Domaine socio-affectif
- Objectif général 4: savoir coopérer avec
les pairs
- Objectif opérationnel 5 : Lors de la séance, les
élèves s'entraident (coopèrent)
II/ Conduite de la leçon
Contrôle de présence : 3mn
1-Rappel : 3 mn
Le professeur pose les questions suivantes aux
élèves:
Q1 : Quelles sont les conditions externes d'une bonne germination
?
Q2 : Quelles sont les qualités d'une graine à faire
germer ? 2-Prérequis : 5 mn
V
3-Motivation : 3 mn Aux choix
III/ Étapes et activités
Étapes et activités
|
Objectifs opérationnels
|
Moyens
|
Activités du professeur
|
Activités des élèves
|
Étape 1 :
|
Activité 1:
Définition du cahier
d'expérience
(5 mn)
|
OO1 et OO2
|
Matériel : Néant
Méthode : -redécouverte
Technique : questionnement -exposé
Organisation de la classe : groupe classe
|
Le professeur pose les questions et expose éventuellement
sur des situations.
Q1 : A quoi peut servir un cahier d'expérience ?
Q2 : Quels sont les éléments qu'on peut noter dans
un cahier d'expérience ?
Q3 :Qu'est-ce qu'un cahier d'expérience ?
|
Les
élèves écoutent le professeu r et
répondent aux questions.
R1 : à prendre des notes.
R2 : Le titre de l'expérien ce, le matériel
utilisé, ce qu'on observe (résultats)
R3 : Un cahier d'expérie nce est un cahier qui sert
à noter les observati ons lors
|
Préparation des cahiers d'expérien ce
(40 mn)
|
VI
|
|
|
|
|
d'une expérienc e
|
|
Activité 2:
|
|
Matériel : un cahier ordinaire
|
Le professeur se sert d'un
|
Les élèves
|
|
Préparation
|
OO3
|
qui servira de
|
cahier
|
suivent
|
|
des cahiers
|
|
modèle
|
semblable à
|
les
|
|
d'expérience
|
|
Méthodes : - redécouverte
|
ceux des élèves pour expliquer
|
explicatio ns des
|
|
(35 mn)
|
|
-ex positive Techniques : questionnement -
exposé Organisation de la classe : groupe classe
|
comment tracer les tableaux. Ils les amènent à
compléter certaines entrées.
|
profs et tracent dans leurs cahiers individuel s d'expérie
nces les différents tableaux.
|
Étape 2
|
Activité 1 :
|
OO5
|
Matériel : pots à graines
|
Le professeur donne à chaque
|
Les
élèves se
|
|
Premières observatio
|
Préparation des conditions
|
|
germées, sachets
|
groupe sa consigne écrit
|
mettent en
|
ns et prises de mesures
|
expérimentales
|
|
plastiques noirs, seringues, attaches en
|
sur une feuille. Il met à la disposition des
|
groupes lisent les consignes
|
(45 mn)
|
(25 mn)
|
|
caoutchouc, engrais, seau d'eau, crayons de papiers,
Méthodes : -Expérimentale -Ex positive
|
élèves le matériel. Il clarifie au besoin
les consignes et surveille les activités.
|
et créent les condition s expérime ntales
|
|
|
|
Techniques :
|
|
|
|
|
|
-
expérimentation
|
|
|
|
|
|
-exposé
|
|
|
|
|
|
-groupe
|
|
|
|
|
|
Organisation de la classe : 4 groupes de 10
élèves dont 1 responsable
|
|
|
VII
|
Activité 2: Mesures des tailles et
comptage des feuilles des jeunes plants issus de la germination (20 mn)
|
OO4
|
Matériel : Les jeunes plantes issues de
la germination par les élèves, en pot ou en nature -le
mètre Méthode : Observation Techniques
: -Observation libre
-exposé -technique du groupe Organisation de la
classe : n groupes de 10 chaque groupe a un rapporteur
|
Le professeur organise les groupes, donne les consignes et
supervise les activités des élèves.
Chaque groupe doit repérer la plante la plus grande qu'il
va mesurer (compter le nombre de feuilles) jusqu'à la fin de
l'observation.
|
Les
élèves prennent les consignes , observent, mesurent
et notent chaque groupe dans un seul cahier d'expérie nces
|
IV/Évaluation (15 mn)
1. Définissez un cahier d'expérience
2. Donnez le rôle d'un cahier d'expérience
3. Tracez un tableau de mesure
4. Mesurer les plantes
5. L'évaluation de l'OO5 de cette séance se fait
par observation au fur et à mesure des activités. Elle visera
à répondre à la question suivante : Les
élèves ont-ils coopéré lors des activités
?
Remplissage du cahier de texte : 5mn
Séance 2 : Deuxièmes prises de
mesures Date : Jeudi...
Durée : 1h
I/ Objectifs pédagogiques
1) Domaine cognitif : Néant
2) Domaine psychomoteur
- Objectif Général 5: savoir mesurer les dimensions
des jeunes plantes en croissance - Objectif opérationnel 6 : A la fin de
leçon, les élèves doivent être capables de mesurer
les dimensions des jeunes plants à l'aide du mètre.
VIII
3) Domaine socio-affectif
- Objectif général 6 : coopérer avec les
pairs
- Objectif opérationnel 7 : Lors de la séance,
les élèves s'entraident (coopèrent)
II/ Conduite de la leçon
Contrôle de présence : 3mn
1-Rappel-prérequis : 4 mn
Les élèves rappellent les acquis de la
dernière séance
2-Motivation : 3 mn
Au choix
III/ Étapes et activités
Étapes et activités
|
0bjectifs opérationnels
|
Moyens
|
Activités du professeur
|
Activités des élèves
|
Étape unique :
|
Activité :
|
OO6 et OO7
|
Matériels :
|
Le
|
Les élèves
|
2è observations
|
prises de
|
|
les jeunes
|
professeur
|
prennent les
|
prises de mesures (35mn)
|
mesure et comptage des feuilles des jeunes plantes, 2è
séance
|
|
plantes en croissance de la 1ère séance,
mètres Méthode : Observation
|
donne les consignes et supervise les activités des
élèves.
|
consignes, observent, mesurent, comptent et notent dans leurs
cahiers d'expériences
|
|
|
|
Techniques :
|
|
|
|
|
|
-Observation libre
|
|
|
|
|
|
-exposé
|
|
|
|
|
|
Organisation de la classe :
|
|
|
|
|
|
mêmes groupes que la 1ère séance et
mêmes compositions
|
|
|
IV/ Evaluation (5 mn)
1. Mesurez les jeunes plantes en croissance à l'aide du
mètre
2. L'évaluation de l'OO7 de cette séance se fait
par observation au fur et à mesure des activités. Elle visera
à répondre à la question suivante :
Les élèves ont-ils coopéré lors des
activités ?
Remplissage du cahier de texte : 5mn
IX
Séance 3 : 3è prises de mesures et
étude d'un cas de croissance en épaisseur Date : lundi ....
Durée : 1h
I/ Objectifs pédagogiques
1) Domaine cognitif
- Objectif Général 7 : comprendre la croissance en
épaisseur des arbres
- Objectif opérationnel 8 : A la fin de la leçon,
les élèves doivent être capables de déterminer
l'âge d'un tronc à partir d'une image de la coupe transversale
montrant les cernes.
- Objectif opérationnel 9 : A la fin de la leçon,
les élèves doivent être capable de décrire de
mémoire la croissance en épaisseur des plantes.
2) Domaine psychomoteur
Objectif Général 8: Mesurer les jeunes plants en
croissance
Objectif Opérationnel 10 : A la fin de la leçon,
les élèves doivent être capables de mesurer à l'aide
du mètre les plantes en croissance
3) Domaine socio-affectif
- Objectif général 9: coopérer avec les
pairs
- Objectif opérationnel 11 : Lors de la séance, les
élèves s'entraident (coopèrent) par des gestes ou par des
idées.
II/ Conduite de la leçon
Contrôle de présence : 3mn
1-Rappel : 3 mn
Les élèves rappellent les acquis de la
dernière séance
2- Prérequis : 3mn
Les élèves doivent distinguer le cylindre central
et l'écorce sur une coupe de tige
3-Motivation : 3 mn
Au choix
III/ Étapes et activités
Étapes et activités
|
Objectifs opérationnels
|
Moyens
|
Activités du
professeur
|
Activité des élèves
|
Étape 1 :
|
Activité :
|
OO10 et
|
Matériels :
|
Le
|
Les élèves
|
3è prises de mesures
|
Prises de
|
OO11
|
les jeunes
|
professeur
|
prennent les
|
(17 mn)
|
mesures
|
|
plantes en croissance de la 2è séances,
mètre
Méthode : Observation Techniques
:
|
donne les consignes et supervise les activités des
élèves.
|
consignes, observent, mesurent et notent dans leurs cahiers
d'expérience
|
X
|
|
|
-Observation libre
-exposé Organisation de la classe :
mêmes groupes que la 3è séance et mêmes
compositions
|
|
|
Étape 2 :
|
Activité :
|
OO8 et OO9
|
Matériels :
|
Le
|
Les élèves
|
Etude de la
|
Exploitation
|
|
Planches
|
professeur
|
exploitent les
|
croissance en
|
de
|
|
montrant les
|
distribue
|
planches en les
|
épaisseur
|
documents
|
|
images de
|
les
|
observant
|
(15 mn)
|
sur la
|
|
cernes d'arbres
|
planches
|
minutieusement
|
|
croissance
|
|
de différents
|
montrant
|
et répondent
|
|
en épaisseur de troncs
|
|
âges,
Méthode : Redécouverte
Techniques : Questionnement
|
les images des cernes d'arbres d'âges différents.
|
aux questions du professeur
|
|
|
|
Exploitation de Documents Exposé Organisation de
la classe : mêmes groupes que la 3è séance et
mêmes compositions
|
Il pose des questions pour amener les élèves
à décrire la croissance en épaisseurs faire un lien entre
l'âge de la plante et le nombre de cernes.
|
|
IV/ Évaluation (10mn)
1. Déterminez l'âge d'un arbre à partir
d'une image de la coupe du tronc montrant les cernes
2. Mesurez les jeunes plantes en croissance, à l'aide
du mètre
3. Décrivez la croissance en épaisseur des
plantes
4. L'évaluation de l'OO10 de cette séance se
fait par observation au fur et à mesure des activités. Elle
visera à répondre à la question suivante :
Les élèves ont-ils coopéré lors des
activités ?
XI
Séance 4 : dernières
observations, prises de mesures et traçage des graphes Date :
jeudi...
Durée : 2h
I/ Objectifs pédagogiques
1) Domaine cognitif
- Objectif Général 10: Analyser les
données d'un tableau
- Objectif opérationnel 12 : A la fin de leçon,
les élèves doivent être capables de lire à partir du
tableau, l'évolution de la taille d'une plante donnée en fonction
du temps.
- Objectif Général 11: Connaitre les facteurs
de la bonne croissance des plantes.
- Objectif opérationnel 13 : A la fin de leçon,
les élèves doivent être capables de citer de
mémoire, les facteurs de croissance étudiés.
- Objectif opérationnel 14 : A la fin de leçon,
les élèves doivent être capables de décrire les
effets de manque ou d'excès de certains facteurs.
- Objectif opérationnel 15 : A la fin de leçon,
les élèves doivent être capables de lire à partir du
tableau, l'évolution de la taille d'une plante donnée en fonction
du temps.
2) Domaine psychomoteur
Objectif Général 12: Savoir tracer un graphe
à partir des données du tableau de mesures
Objectif Opérationnel 16: A la fin de leçon,
les élèves doivent être capables de tracer un diagramme en
bâton/Histogramme à partir de données du tableau de
mesure
Objectif Opérationnel 17 : A la fin de la
leçon, les élèves doivent être capables de tracer la
courbe de croissance des plantes mesurer à partir du diagramme en
bâtons.
3) Domaine socio-affectif
- Objectif général 13: coopérer avec les
pairs
- Objectif opérationnel 18: Lors de la séance,
les élèves s'entraident (coopèrent)
II/ Conduite de la leçon
Contrôle de présence : 3mn
1-Rappel : 2 mn
Les élèves rappellent les acquis de la
dernière séance :
Q : Comment détermine-t-on l'âge d'un arbre
à partir de sa coupe transversale du tronc ?
R : En comptant le nombre de cernes qui est égal
à l'âge de la plante en années. 2-Prérequis
: 4 mn
Le professeur va brièvement rappeler la notion de trait
vertical nécessaire au traçage de diagrammes en bâton.
Il fera également déterminer la composition de
l'atmosphère ordinaire par les élèves par questionnement
:
Q1 : De quoi (quels gaz) est composé l'air qui nous
entoure ?
R1 : L'air est composé d'azote, d'oxygène de gaz
carbonique.
Enfin, le professeur s'assure que les élèves
maitrisent la notion de température : chaleur et de froid. Signaler que
chez l'homme par exemple le froid c'est en deçà de
XII
20° C et la chaleur au-delà de 20° C. Dire
que chez les plantes c'est différent, il y a toujours chaleur et
froid.
III/ Étapes et activités
Étapes et activités
|
Objectifs opérationnels
|
Moyens
|
Activités du professeur
|
Activités des élèves
|
Étape 1 :
|
Activité :
|
OO18
|
Matériels :
|
Le professeur
|
Les élèves
|
Dernières
|
Prises de
|
|
les jeunes
|
donne les
|
prennent
|
observations et
|
mesures
|
|
plantes en
|
consignes et
|
les
|
prises de mesures (20mn)
|
|
|
croissance de la 3è séances, mètre
Méthode : Observation Techniques
: -Observation libre -Observation dirigée
-exposé
|
supervise les activités des élèves
|
consignes, observent les plantes suivies, mesurent, comptent et
notent dans leurs cahiers d'expérien ces.
|
|
|
|
Organisation de la classe : mêmes groupes
que la 3è séance et mêmes compositions
|
|
Ils notent les aspects des autres plantes (couleur, solide/faibl
e, feuilles aux bords nécrosés/fe uilles saines...)
|
Étape 2 :
|
Activité :
|
OO15, OO16,
|
Matériels :
|
Le professeur
|
Les élèves
|
Représentations graphiques (35mn)
|
Traçage de diagramme en bâtons/
|
OO17 et
OO18
|
Cahiers, crayons, gommes
|
demande aux élèves
d'exploiter les
|
exploitent les
données de
|
|
Histogramme
|
|
Méthode :
|
données de
|
tableau et
|
|
et de la
|
|
Redécouverte
|
tableau pour
|
tracent le
|
|
courbe de
|
|
Technique :
|
tracer un
|
diagramme
|
|
croissance
|
|
Exploitation de document Organisation de la classe
: mêmes groupes que la 3è séance et
|
diagramme en bâtons et la courbe de croissance à
partir d'une plante de leur choix.
|
en bâton et la courbe de croissance dans le même
repère.
|
XIII
|
|
|
mêmes
compositions
|
|
|
Étape 3 :
|
Activité 1 :
|
OO13 et
|
Matériels :
|
Le professeur
|
Les élèves
|
Étude des facteurs
|
Besoins de
|
OO14
|
les jeunes
|
fait comparer
|
confrontent
|
de croissance
|
sels
|
|
plantes en
|
les conditions
|
les
|
(35mn)
|
minéraux et
|
|
croissance de la
|
expérimentales
|
différentes
|
|
de lumière. (20mn)
|
|
3è séances, mètre
Méthode : Observation Techniques
: -Observation libre -Observation dirigée questionnement
-exposé Technique du Groupe Organisation de la classe :
mêmes groupes que la 3è séance et mêmes
compositions
|
(sans fumier/avec fumier, sans lumière/avec
lumière, pour faire déduire
par les élèves ces différents
besoins de la plante lors de la croissance et les effets de leur
manque.
|
situations expériment ales, répondent aux questions
du professeur pour déduire les différents besoins et les effets
de leur manque.
|
|
Activité 2:
|
OO13
|
Matériels :
|
Le professeur
|
Les élèves
|
|
besoins
|
|
Documents
|
distribue à
|
exploitent
|
|
d'eau, d'air
|
|
décrivant des
|
chaque groupe
|
les
|
|
et de chaleur
|
|
comptes rendus
|
un document
|
documents
|
|
(10mn)
|
|
d'expériences sur les besoins d'eau, d'air et de chaleur
(voir résumé de cours)
Méthode : Redécouverte
Techniques : -exploitation de documents questionnement
|
qui rend compte d'une expérience sur les besoins d'eau,
d'air et de chaleur, il accorde aux élèves 5 mn pour l'exploiter
et tirer les conclusions.
|
et tirent les conclusion s les unes après les autres.
|
|
|
|
-exposé
|
|
|
|
|
|
-Technique du
|
|
|
|
|
|
Groupe
|
|
|
XIV
|
|
|
Organisation de la classe :
|
|
|
|
|
|
mêmes groupes que la 3è séance et mêmes
compositions
|
|
|
IV/ Évaluation (10mn)
1. Dictez l'évolution de la taille d'une plante à
partir du tableau de mesures.
2. Citez les facteurs dont les plantes ont besoin pour croitre
normalement.
3. Décrivez les effets du manque d'eau et de
lumière sur la croissance des plantes
4. Tracez un diagramme en bâtons/Histogramme à
partir des données de mesure.
5. Tracez la courbe de croissance des plantes à partir du
diagramme en bâtons.
6. L'évaluation de l'OO18 de cette séance se fait
par observation au fur et à mesure des activités. Elle visera
à répondre à la question suivante : les
élèves ont-ils coopéré lors des activités
?
V/ Résumé (à prendre dans le cahier
de cours) (20mn) II/ Croissance des plantes à fleurs
1. Croissance en longueur
a. Croissance de la tige
La tige croît en longueur par la formation de bourgeon
apical et un allongement des entrenoeuds. On peut mettre en évidence
cette croissance chez le sorgho en mesurant régulièrement la
tige. La croissance en longueur peut être traduite par le graphique
suivant appelé diagramme en bâtons (en bleu). On peut
également tracer la courbe de croissance (en rouge) à partir du
diagramme en bâtons.
b.
Taille 12cm
9cm
6cm
3cm
Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jours
Croissance de la racine
XV
La racine croît par un allongement de la zone de croissance
en s'enfonçant dans le sol. On peut mettre en évidence la
croissance des racines en mesurant des racines de haricots germés sur du
coton. La croissance de la racine peut être traduite par un diagramme en
bâton « renversé »
2.
J1 J2 J3 J4 Jours
1cm
3cm
5cm
7cm
Taille
Croissance en épaisseur
Les plantes croissent en épaisseur en augmentant de
diamètre. On peut mettre en évidence la croissance en
épaisseur en mesurant régulièrement le pourtour de la
tige. Chez les arbres, une couche de bois appelée cerne se forme chaque
année. Cela permet de déterminer l'âge de certains arbres
(dendrochronologie). Une coupe transversale du tronc permet d'observer les
cernes.
Cernes
Coupe transversale de tronc
3. Etude expérimentale des conditions de
croissance a- Besoin d'eau
Expérience1
XVI
Après leur germination, laissons croître les
plantules dans les conditions d'arrosage différentes :
Lot 1 : absence totale d'eau (on n'arrose pas) Lot 2 :
insuffisance d'eau (on arrose faiblement) Lot 3 : suffisance d'eau
Lot 4 : excès d'eau
Résultats : Au bout d'une semaine :
- Les plantes du lot 1 flétrissent et meurent - Les
plantes du lot 2 arrêtent de croitre - Les plantes du lot 3 croissent
normalement - Les plantes du lot 4 meurent, noyées
Conclusion : Les plantes ont besoin d'eau pour croitre.
Cette eau ne doit être ni insuffisante, ni en excès.
b- besoin de sels minéraux
Des jeunes plantes sont reparties en quatre lots :
- Lot 1 : les plantes sont placées dans des pots remplis
de terre prélevée dans un
champ et l'arrosage se fait avec de l'eau de robinet (ou
forage).
- Lot 2 : les plantes sont placées dans des pots remplis
de sable purifié additionné
d'engrais. L'arrosage se fait régulièrement avec
de l'eau pure.
- Lot 3 : les plantes sont placées dans des pots remplis
de sable purifié mais
arrosées régulièrement avec de l'eau
additionnée de sels minéraux (engrais).
- Lot 4 : les plantes sont placées dans des pots remplis
de sable purifié additionné
d'engrais. L'arrosage se fait régulièrement avec
de l'eau pure.
Tous les pots sont placés au même endroit à
l'air libre.
Résultats : Au bout de quelques jours, on
constate que :
- Toutes les plantes du lot 2 arrêtent de croitre se
fanent et meurent.
- Toutes les autres plantes restent vivantes et croissent
normalement.
Conclusion : Les plantes ont besoin de sels
minéraux pour croitre. Les engrais
apportent aux sols des sels minéraux.
c- Besoin de lumière
Expérience 3 :
De jeunes plantent placées dans des pots remplis de terre
riche en sels
minéraux, sont reparties en deux lots :
Lot 1 : les pots sont placés à la lumière
Lot 2 : les pots sont placés à l'obscurité
totale
Toutes les plantes sont arrosées de façon
convenable.
XVII
Résultats : Au bout de quelques jours, on
constate que les plantes du lot 1 croissent normalement et sont vigoureuses.
Les plantes du lot 2 deviennent frêles et jaunes. Elles finissent par
mourir.
Conclusion : les plantes ont besoin de lumière pour
croitre normalement.
d- Besoin d'air (gaz carbonique) et de chaleur
Les expériences ont été
réalisées dans les conditions suivantes :
- Les plantes du lot 1 sont placées à une
température très basse
- Les plantes du lot 2 sont placées dans une
atmosphère dépourvue de gaz
carbonique.
Résultats : dans les deux cas, les plantes cessent
de croître et finissent par
mourir.
Conclusion : les plantes ont donc besoin de chaleur et de
gaz carbonique pour
croitre.
NB : Les plantes des zones tempérées sont
adaptées au froid et peuvent se développer à des
températures très basses.
VI/ Récapitulatif de la séquence (1mn)
Les plantes à fleurs croissent en longueur et en
épaisseur. Cette croissance se manifeste chez les jeunes plantes par un
allongement et un grossissement des tiges et racines et aussi par une
augmentation du nombre de feuilles. Chez les arbres la croissance en
épaisseur se traduit par l'apparition d'une couche annuelle de bois
appelée.
La croissance d'une plante peut être traduite sous forme
de graphique.
Pour croitre normalement les plantes ont besoin d'eau, de sels
minéraux, de lumière, de chaleur et de gaz carbonique. Si ces
facteurs manquent la croissance est ralentie et les plantes finissent par
mourir. Ce sont ces facteurs qui permettent à la plante de se
nourrir.
VII/ Bibliographie
-Biologie 6è, Bordas, Nouvelle collection
Tavernier 1986. -Sciences de la Vie et de la Terre, 6è collection
Planète vivante. -Sciences naturelles, 6è, Magnard, 1981.
-Curriculum de 6è.
XVIII
Annexe II
Tests pour élève de 6ème
XIX
TEST 1
PRÉ-TEST POUR ÉLÈVES DE
6è
Coche les bonnes réponses et complète
la dernière si c'est nécessaire.
1- On fait germer une graine de haricot sur du sable pur
et on arrose correctement la jeune plante placée à l'air
libre. Qu'est-ce qui va se passer ?
A- La plante pousse correctement
B- La plante pousse lentement
C- La plante meurt très vite
2- Lorsqu'une jeune plante bien arrosée reste à
l'obscurité pendant une semaine, qu'est-ce qui va se passer ?
A. Elle pousse normalement
B. Les feuilles restent vertes mais la plante ne pousse pas
C. Les feuilles deviennent jaunes et la plante ne pousse pas
correctement
3- Pour faire bien pousser ton maïs, quel sol choisis-tu
?
A- Du sable « propre »
B- De la terre « sale »
4- La chambre de Moussa est très sombre (il fait noir). Il
veut se cacher pour faire pousser dans sa chambre un pied de maïs
jusqu'à la récolte. Il dit qu'il a de l'eau et un grand pot
rempli de fumier. Est-ce que le maïs de Moussa va bien produire ?
A- Oui
B- Non, parce que
XX
TEST 2
POST-TEST POUR ÉLÈVES DE
6è
Coche les bonnes réponses et complète
la dernière si c'est nécessaire.
1- On fait germer une graine de haricot sur du sable pur
et on arrose correctement la jeune plante placée à l'air
libre. Qu'est-ce qui va se passer ?
A- La plante pousse correctement
B- La plante pousse lentement
C- La plante meurt très vite
2- Lorsqu'une jeune plante bien arrosée reste à
l'obscurité pendant une semaine, qu'est-ce qui va se passer ?
A- Elle pousse normalement
B- Les feuilles restent vertes mais la plante ne pousse pas
C- Les feuilles deviennent jaunes et la plante ne pousse pas
correctement
3- Pour faire bien pousser ton maïs, quel sol choisis-tu
?
A- Du sable « propre »
B- De la terre « sale »
4- La chambre de Moussa est très sombre (il fait noir). Il
veut se cacher pour faire pousser dans sa chambre un pied de maïs
jusqu'à la récolte. Il dit qu'il a de l'eau et un grand pot
rempli de fumier. Est-ce que le maïs de Moussa va bien produire ?
A- Oui
B- Non, parce que
XXI
Annexe III
Questionnaire
XXII
Ministère de L'Enseignement Supérieur, de
la recherche Scientifique et de l'Innovation
(MESRSI)
****************
Université Norbert Zongo
(UNZ)
-------------------------------------------------------
Centre de Pédagogie Universitaire
(CPU)
Projet de recherche de Master en Sciences de
l'éducation
Questionnaire pour enseignants de SVT
Bonjour/bonsoir cher(e) collègue ! Je me nomme SONDO
Seydou, professeur certifié de SVT. Je prépare un master en
didactique de biologie et je sollicite votre concours à travers ce
questionnaire que j'aimerais que vous renseigniez.
Etablissement : Sexe :
Ancienneté dans l'enseignement :
Votre titre de capacité professionnelle/Diplôme :
Cochez la/les réponse (s) qui vous
convient/conviennent :
1) Est-ce cette année votre première fois de mener
une leçon sur la croissance des plantes en 6è ?
Oui Non
2) Si non, vous êtes-vous servi d'une fiche de
leçon les fois passées ?
Oui (répondez aux questions 4 à 11) Non
(répondez aux questions 11 et 12)
3) Quelle a été la durée de la leçon
?
55 minutes moins de 55 minutes plus de 55 minutes
4) Quelles techniques utilisez-vous lors de la leçon sur
la croissance des plantes ?
XXIII
- L'observation libre
- L'observation dirigée
- Exploitation de documents
- Exploitation de résultats d'expérience
- Expérimentation
- L'exposé
- Groupe
- Autres : (Préciser)
5) Avez-vous déjà mis en oeuvre la méthode
d'observation à l'occasion de l'étude de cette leçon ?
Oui Non
6) Si oui, à quel moment ?
- Quelques jours avant le jour de la leçon proprement dite
- Pendant la leçon
- Avant, pendant et après la leçon
7) Avez-vous fait des mesures (taille des plantes, index
foliaire, etc.)?
Oui Non
8)
Si oui combien de temps cela vous a-t-il pris ?
Moins d'une heure quelques jours quelques semaines
9) Citez trois difficultés majeures que vous rencontrez
dans la mise en oeuvre de la méthode d'observation lors de
l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes.
10) Pourquoi ne faites-vous pas de fiche de leçon lors de
l'enseignement-apprentissage de la croissance des plantes ? Donnez trois
raisons majeures au maximum.
Merci pour votre aimable collaboration
!
XXIV
Annexe IV
Grille d'observation
Grille d'observation
Code de l'enseignant .
Etablissement . Profil de formation (cocher la
réponse):
Sans formation initiale IDS
|
|
XXV
|
ENS Autre
|
|
Ancienneté .
Classe . Effectif . Garçons . Filles
. Présent .
Séance N°. sur . Durée .
Fiche de préparation de la séance .
Indicateurs
|
N°
|
Prise en compte
|
Observations
|
Le contenu du cours est lié au vécu des
élèves
|
1
|
|
|
Les objets d'étude (plants) existent dans la
localité
|
2
|
|
|
Un engagement des élèves dans un processus
d'investigation, d'échanges d'idées et de confrontation des
preuves
|
3
|
|
|
De nouveaux concepts en rapport avec la séquence sont
découverts
|
4
|
|
|
Les évaluations portent sur des objectifs cognitifs(C),
méthodologiques (M) ou les deux à la fois (CM)
|
5
|
|
|
Le professeur /les élèves a/ont fait usage de
technologies.
|
6
|
|
|
NB : - Pour les indicateurs 1, 2, 3 et 6, marquer une, deux ou
trois croix en fonction de la fréquence ou de l'intensité.
-Pour l'indicateur 4, mentionner les concepts -Pour l'indicateur
5, marquer C, M ou CM.
XXVI
ANNEXES V
Productions écrites d'élèves et photos
d'illustration
XXVII
LDT/Groupe 1 : Notes d'observation
XXVIII
CEG de Kalo/Groupe 7: Notes de mesures
CEG de Kalo/Groupe 4: Notes d'observation
XXIX
LDT/Groupe 3: Notes d'observations
CEG Kalo/Groupe 9: Graphique
CEG de Kalo/Groupe 8: Graphique
CEG de Kalo/Groupe 7: Graphique
XXXI
LDT/groupe 8 : Notes de mesures
LDT/Groupe 7 : Notes de mesure
XXXII
LDT/Groupe 5 : Notes de mesure
LDT/Groupe 3 : Notes d'observation
XXXIII
CEG de Kalo/Groupe 6 : Notes de mesure
CEG de Kalo Groupe 7: Notes de mesures
XXXIV
LDT/Groupe : Notes de mesure
CEG de Kalo/Groupe 3: Notes de mesure
CEG de Kalo/groupe 9 : Notes de mesure
CEG de Kalo/Groupe 4 : Notes d'observation
Photo 1 : LDT/groupe 2: Elèves en activité
Photo 2 : CEG Kalo/Groupe 4: Elèves en
activités
|