III.2. ACQUISITION DES DONNEES
III.2.1. Levé magnétométrique
Les levés qui sont actuellement réalisés
sont de type aéromagnétique, généralement
effectué à l'échelle 1/200.000, les distances entre les
bandes de vol étant de 2 à 4Km et l'altitude de vol 0,5 à
1 Km.
III.2.2. Appareillage
Parmi tant d'autres types de magnétomètres, nous
donnons une description sommaire de quatre d'entre eux, actuellement
utilisés :
a. Fluxgate (magnétomètre à
saturation de flux)
Ce magnétomètre fut développé
durant la 2ème guerre mondiale pour détecter les
sous-marins. Il est le 1er magnétomètre à
être utilisé pour les levés aéroportés.
Son principe de fonctionnement peut être
résumé comme suit :(Bernard Giroux, Michel Chouteau,
2008)
o
Chaque noyau est à l'intérieur d'une bobine.
o Les 2 bobines sont identiques et connectées en
série mais l'enroulement est inverse.
o Les 2 bobines se
retrouvent à l'intérieur d'une troisième
bobine.
o Lorsqu'on envoie un courant dans les 2 bobines, le champ
engendré par chacune d'elle sera de même intensité et de
sens opposé. Le champ total est nul et il n'y pas de courant induit dans
la troisième bobine.
o En présence d'un champ extérieur, le champ
d'une bobine sera augmenté et celui de l'autre diminué.
o Si le courant injecté dans le primaire est suffisant
pour amener les deux noyaux à saturation, un des deux noyaux va saturer
plus vite que l'autre.
Apport Des Méthodes Gravimétriques Et
Magnétométriques Dans La Recherche Des Gisements
Pétroliers Dirigé par le Professeur LUKIDIA LUKOMBO
Benjamin
Travail de Fin de Cycle KUTANGILA MALUNDAMA Succès
Félix 2010 - 2011
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o Le voltage induit dans la troisième bobine est la
somme due aux deux noyaux. Puisque l'induction est proportionnelle à la
variation du champ magnétique, elle sera nulle lorsque les noyaux seront
saturés.
o Puisqu'en présence d'un champ extérieur les
deux noyaux ne saturent pas en même temps, le voltage induit dans la
troisième bobine sera une série de pics.
o L'amplitude de ces «pics» est proportionnelle au
champ externe parallèle aux noyaux.
b. Magnétomètre à
précession nucléaire
Ce magnétomètre mesure l'intensité totale
du champ magnétique terrestre. Ce qui le rend fort avantageux puisqu'il
ne nécessite de mise à niveau. Ces appareils sont légers
et ont une utilisation facile avec une sensibilité de d'environ
0,1nT.
Il existe deux types
de magnétomètres à précession :
le magnétomètre à
précession libre et le
magnétomètre à effet overhauser. Leur
principe est basé sur une propriété du noyau
d'hydrogène, donc qui donne lieu au phénomène de
résonnance magnétique nucléaire (RMN).
c. Magnétomètre à pompage
optique
Le principe de fonctionnement de ce magnétomètre
a été élaboré à partir de la théorie
de la physique atomique qui explique et prédit le comportement des
électrons. Par comparaison au magnétomètre à
protons, le magnétomètre à pompage optique pourrait
d'ailleurs s'appeler magnétomètre à électrons.
Le magnétomètre à pompage optique mesure
également l'intensité totale du champ magnétique terrestre
; mais contrairement au magnétomètre à précession
nucléaire, pour obtenir des résultats valables, l'axe de son
capteur doit faire un angle d'environ 45° avec la direction du champ
magnétique à mesurer. Pour maintenir cette orientation lors des
levés aériens, le capteur doit être placé dans un
réceptacle libre de pivoter dans toutes les directions selon les
commandes d'un servomécanisme. (Michel Allard et Denis Bois,
1999)
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d. Magnétomètre SQUID
L'acronyme SQUID désigne un
«interféromètre quantique supraconducteur»
(Supercondicting Quantum Interference Device). Les magnétomètres
de type SQUID sont des appareils extrêmement sensibles qui utilisent les
propriétés des supraconducteurs. Ce sont donc des appareils
fonctionnant à très basse température. Comme les
magnétomètres à saturation de flux, ils mesurent la
composante du champ magnétique. (Michel Allard et Denis Bois,
1999)
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