III.1.5. Correction des données
a. Correction de terrain (Bernard Giroux,
Michel Chouteau, 2008)
Les effets dus à des affleurements magnétiques
près des stations vont grandement influencer les lectures. Par exemple,
une roche
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magnétique située au-dessus d'une station
(située dans une dépression par exemple) peut produire de fausses
anomalies négatives.
Pour cette raison, les anomalies démontrant une forte
corrélation avec la topographie ne reçoivent normalement pas
autant d'attention que les autres anomalies.
Par ailleurs, les corrections de terrains étant
très ardues à faire (il faut connaître la
susceptibilité des roches constituant ce terrain), elles sont
généralement omises.
Réduction à un datum
Une façon de réduire l'effet de la topographie est
de faire un prolongement vers le haut.
Pour réduire les lectures de Z de la surface z = h (x, y)
au plan z = 0, on écrit approximativement que
où la dérivée est calculée à
partir de la carte de Z(x, y, z).
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b. Correction de latitude
Localement, le gradient horizontal de Ho n'est pas
significatif et on n'applique pas de correction de latitude aux données.
Le gradient horizontal varie entre 0 et 10 nT/km, de l'équateur aux
pôles. Il est généralement inférieur à 6
nT/km. On peut le calculer ainsi. La composante horizontale est
La distance parcourue et sa dérivée sont
Ainsi, la variation de H en fonction de l est :
Si r = 6378 km, Héq= 3500 nT et Hpo=
7000 nT, à l'équateur, on aura 0,005nT/m et aux pôles, on
aura 0.011nT/m.
c. Correction d'altitude
Cette correction comprend deux volets : la correction
d'élévation et la correction topographique.
Le gradient vertical de Ho est d'environ -0.03 nT/m aux
pôles et de -0.015 nT/m à l'équateur.
Les effets d'élévation sont donc normalement
négligeables. Toutefois, dans les régions montagneuses, une
correction d'élévation est faite (correction topographique).
Elle est égale à -0.47 nT·Ho/m, où Ho est la
valeur locale de l'intensité du champ géomagnétique. La
correction est positive au nord de l'équateur et négative au
sud.
Dans le cas de levés aéroportés, il est
normalement spécifié que tout survol dont la différence
entre la hauteur de vol théorique et réelle dépasse une
certaine limite sera rejeté.
On arrive à la correction à l'air libre en
suivant
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A l'équateur, on aura -0,016nT/m et aux pôles, on
aura -0,033nT/m. d. Correction de la dérive
On doit tenir compte des variations du champ magnétique
terrestre avec le temps. Rappelons que ces variations sont :(Bernard
Giroux, Michel Chouteau, 2008)
> Variations séculaires
: variations annuelles reliées au
déplacement des pôles magnétiques.
> Variations diurnes :
variations cycliques d'environ 24 heures reliées aux variations de
courant dans l'ionosphère dues à l'activité du soleil.
> Tempêtes magnétiques
: variations brusques dues à des sursauts de
l'activité solaire qui peuvent atteindre 2000 nT et durer plusieurs
jours. Lors de tempêtes magnétiques, le levé est
interrompu.
Pour résoudre le problème de façon
réaliste, on a créé des méthodes permettant de
corriger adéquatement ces variations : ce sont la méthode des
boucles, celle de réseau de stations de base et celle de la station
fixe. Toutes ces méthodes supposent que les variations temporelles sont
à peu près linéaires durant des périodes de temps
assez courtes et qu'elles sont identiques à l'intérieur d'une
région relativement restreinte (Michel Allard et Denis Bois, 1999)
;
> Méthode des boucles
: même procédure comme en
gravimétrie. Néanmoins, on s'en sert peu en
magnétométrie à cause des variations aléatoires et
relativement rapides qui peuvent survenir et qui nécessitent un retour
beaucoup trop fréquent à la station de base ;
> Méthode du réseau de station de
base : ici encore, le principe est le même qu'en
gravimétrie. Cependant, en pratique, on peut établir le
réseau de plusieurs façons ;
> Méthode de la station fixe
: puisque la dérive des
magnétomètres est habituellement négligeable, on peut
utiliser un appareil supplémentaire, qui demeure fixe, pour mesurer les
variations temporelles. C'est le moyen le plus facile et le plus efficace,
celui qu'on emploie le plus souvent aujourd'hui.
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