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Objectif Terre

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par Sullivan DELEZON
ESG - Mastère 2017
  

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II. LES ENJEUX DU DEVELLOPEMENT DURABLE

Différentes stratégies de communication s'organisent afin de toucher le grand public vis-à-vis du développement durable. Un argument de choix qu'il faut bien sûr savoir vendre et promouvoir.

La majorité des entités que nous verrons par la suite utilise une seule et unique stratégie de communication : la communication Pathos. La communication Pathos consiste à influencer le consommateur, le lecteur, l'auditeur, l'internaute, bref, l'individu visé, en faisant appel à son ressenti. Elle permet de toucher la personne de manière sentimentale, et dans ce contexte, la sensibiliser sur la gravité de la situation, démontrer que l'entité promu est un acteur majeur pour l'environnement afin

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de faire adopter cette dernière par la cible. Nous le savons, chaque être humain est touché par le réchauffement climatique et chacun se sent directement impliqué. Par le biais de la communication Pathos, un sentiment fort est véhiculé au travers les différentes campagnes et méthodes de fonctionnement des entreprises.

PATHOS ETHOS LOGOS

Afin de prouver les dires et démontrer que les actions sont bien réelles, de nombreux chiffres et preuves en images sont également présentées, ces dernières font appel au Logos. Des preuves intangibles, des chiffres concrets, par exemple, les nombres d'arbres replantés, le CO2 réduit, l'oxygène produit... Une multitude de données chiffrées qui vont rassurer le consommateur et vont permettre à l'entité de convaincre pleinement son auditoire.

Les personnes célèbres sont également les ambassadeurs les plus importants envers l'environnement, montrer au monde entier que Bill Gates redistribue 95% de ses bénéfices au profit d'action humanitaire est une bonne opération pour Microsoft, qui est donc, au travers chaque consommateur, un acteur engagé pour l'environnement.

L'écologie, un argument de vente, mais aussi des obligations.

II.A.1 Pour Les grands groupes :

Nous pouvons déjà parler de grands groupes lorsque l'on évoque Tesla. La jeune entreprise créée seulement depuis 14ans est un acteur incontournable du virage écologique. Tesla, c'est aujourd'hui près de 238 000 véhicules livrés en seulement 5ans. Un investissement colossal à la création qui permet maintenant à la marque d'être valorisé aux alentours de 35 milliards de dollars, un véritable modèle de réussite.

Qui dit développement durable, dit écologie, qui dit écologie, dit environnement, environnement, foret, foret, bois, bois, Ikéa. Qui n'a jamais franchi les portes de l'entreprise Suédoise, ou même, qui ne possède pas un élément de mobilier ou de décoration issus de la marque aux noms de produits plus

étranges les uns des autres. L'entreprise communique énormément sur son implication dans le développement durable et la préservation de la planète. En effet, Ikéa est le plus gros consommateur de bois au monde, rien que ça. Alors s'il y en a un qui se doit de donner l'exemple, la question ne se pose même pas de qui doit le faire. Sur le site corporate, dans la charte même, il est indiqué que les meubles sont fait uniquement à partir de composite et donc, issu de bois jeune, pas plus de 10ans. Une communication qui a bien sur son impact et sa crédibilité lorsque l'on voit la taille de l'entreprise. Une économie verte, des cultures jeunes, sans cesse renouvelées, le plus gros consommateur d'arbres mais aussi, celui qui contribue le plus à la reforestation. Selon le site de la marque, en tout cas, c'est ce qui est prôné. Mais qu'en est-il réellement si l'on cherche plus loin ?

Un récent reportage sur France 2 à dénoncer de toutes autres pratiques. Certes Ikéa plante et coupe des arbres jeunes, qui ne dépassent pas les 10ans. Le principal souci, c'est que le géant suédois, vu les volumes demandés, ne peux pas s'auto-suffire en matière premières. Il fait donc appel à de la sous-traitance, sous-traitance pour la production de ses meubles en délocalisant des usines de productions, mais aussi de la sous-traitance dans leurs usines pour la fourniture de matières premières. La réalité est difficile à voir, sur les images, on peut facilement voir des camions remplis de jeunes arbres, jusque-là tout va bien, mais l'on voit très vite arriver aux portes des usines, des files de semi-remorques chargés de bois cinquantenaires, lorsqu'il ne sont pas centenaires. Attaquée, l'entreprise se dédouane de toute responsabilité en stipulant que la responsabilité d'Ikéa n'est pas remise en cause puisque l'entreprise ne peut en aucun cas contrôler les agissements de ses sous-traitants. Une défense bien maigre face à l'un des plus gros acteurs pour, et contre l'environnement.

Le bilan ? C'est toute la forêt Roumaine qui est en train, à son tour, de disparaitre. A l'heure actuelle, c'est plus d'un quart de celle-ci qui se retrouve dépourvue de toute nature, le tout en moins de 20ans.

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Un autre exemple poignant d'un grand groupe, qui soulignera plus tard mes réflexions, Coca-Coca. C'est LA marque de soda, 7 milliards de personnes ont bu ou déjà entendu le nom de la multinationale. En quelques chiffres, c'est 126ans d'expérience, un chiffre d'affaires de 46 milliards de Dollars en 2014 et 700 000 employés directs au travers le monde. Mais c'est aussi, et malheureusement, 10 000 litres d'eau par seconde qui sont consommés. Cette dernière donnée est accompagnée d'une autre, qui

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touche directement le Mexique. En 2004, une seule usine mexicaine a utilisé quelques 107 millions de litres d'eau, l'équivalent de la consommation d'un cinquième de million de personnes. Depuis cette année, l'eau est devenue plus chère, au Mexique, que le soda. La multinationale, en plus de consommer des quantités astronomiques d'eau, pollue la plupart des courants d'eau à proximité des usines, c'est-à-dire sur l'ensemble du territoire Mexicain.

Le Mexique reste le pays le plus touché par cette multinationale, autour du monde, l'entreprise à bien-sûr un impact, mais dérisoire face au désastre qui opère en ce moment même. Avec une consommation si grande, l'entreprise se doit d'adopter une stratégie très complexe afin de conserver une bonne image de marque, indispensable pour perdurer. La marque possède une multitude de site, chacun ayant un rôle bien défini.

On retrouvera parmi eux :

- Le site corporate : http://www.coca-colacompany.com/

- Le site vitrine : https://www.cocacola.fr/

- Les très nombreux autres, non officiels

Sur le site national, une tendance très jeune, actuelle et novatrice dans l'architecture. Nous avons l'impression de naviguer sur un blog ou un réseau social. On commence par une bannière, puis étrangement, une vidéo Youtube d'une musique de Møme, grande chanteuse actuelle ayant un grand succès chez les jeunes. On retrouvera en gros l'argument écologie : bouteille plastique 100% recyclée. Si l'on défile, les grands évènements organisés par la marque, les jeux concours, les interactions avec les internautes, pour finir à chaque instant, son Coca-cola, une introduction parfaite pour présenter la gamme. Pour finir, les réseaux sociaux, dans leur intégralité, le gros absent serait LinkedIn.

Le but principal de ce site, faire adhérer les jeunes dès le plus jeune âge à la boisson Coca-cola, le père Noël, les pubs télévisée ciblée entièrement sur le Pathos, chacun des efforts de communication vise directement les plus jeunes, qui iront naviguer où on leurs dit d'aller, sans fouiller plus loin.

Ainsi la magie opère, et la jeunesse adopte le Coca-cola. Pour ma part, je ne connais pas, dans mon entourage, un enfant n'aimant pas le Coca-cola.

Le site corporate, plus pointu, moins esthétique et non traduit s'étend un peu plus sur les actions écologique pour le développement durable et l'économie d'eau, d'énergie. Malheureusement, ou heureusement ? Caché au travers quelques onglets.

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L'entreprise sait, malgré sa mauvaise position écologique, très bien communiquer sur ses valeurs. L'image de marque est extrêmement forte, peut-être la plus forte du monde, c'est donc pour l'instant un pari gagné pour la multinationale. Cependant, les impacts sont jours après jours de plus en plus important, et il faudra une réaction plus importante qu'actuelle pour inverser cette courbe.

L'innovation et la recherche du profit sont les deux notions clés de ces grands groupes. Ce sont les plus gros impacteurs de l'environnement et il faut donc que ce soit eux qui donnent l'exemple et mènent la marche. Malgré des déficiences, nous pouvons largement nous accorder sur le fait que de réels efforts, couteux en temps et en argent, sont tout de même fait.

Chacune des multinationales, de par leur pouvoir, se doit d'être exemplaire, et chacun d'entre eux le font. Des différents domaines d'activités, des différents projets, programmes de développement, stratégies, chaque grand groupe montre l'exemple à la PME.

Le principal souci, c'est que ça n'est pas encore assez pour inverser la tendance et les chiffres le prouvent, nous épuisons de plus en plus la planète au fil des années. C'est l'ensemble des acteurs qui doivent jouer un rôle clé, les multinationales jusqu'à nous.

C'est envers l'ensemble des grandes marques que les nouvelles contraintes pour l'environnement sont adressées. Du moins principalement, puisque c'est eux qui sont responsable de la majeur partie des dégâts sur Terre. Ce sont les gros industriels, les compagnies nucléaires et autres multinationales à la recherche du profit qui impactent le plus l'environnement. Malgré tous, il ne faut pas se limiter seulement aux plus grosses entreprises. Au travers l'exemple des grands groupes, l'intérêt est de le dupliquer sur les plus petites entreprises qui, rassemblés, ne sont absolument pas négligeable dans le poids des émissions de gaz à effet de serre.

Les Petites et moyennes entreprises ont donc, au même titre que leurs, un rôle à jouer dans cette bataille contre le climat.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote