CHAPITRE I L'ÉNERGIE ÉOLIENNE COMME
SOUTIEN AU RÉSEAU ÉLECTRIQUE
Au cours des dernières années, l'énergie
éolienne a fait preuve d'une fiabilité et d'une puissance
à générer de l'électricité. Dans cette
étude, nous proposons l'énergie de type éolienne comme
support au secteur énergétique pour diminuer les heures de
rationnement d'électricité publique au Liban. Nous
commençons par une description de la situation du secteur de
l'électricité au Liban. Puisque le vent est la ressource
première de l'énergie éolienne, et qu'il n'est pas
homogène sur un même territoire, nous évoquerons les
conditions venteuses du pays dans une deuxième partie. Nous terminerons
ce chapitre par une synthèse des publications scientifiques traitant
l'approche multicritère couplée avec les SIG pour la recherche
des sites potentiels à la prospection d'un projet éolien.
1. Situation de l'électricité au Liban
Jusqu'en 1975, l'Électricité Du Liban (EDL)
était capable de vendre son électricité à d'autres
pays, en l'occurrence la Syrie. Mais depuis, le Liban est loin d'avoir une
autosuffisance en raison de la destruction des infrastructures causées
par diverses guerres internes et externes, en plus des fraudes et du vol de
courant [Verdeil, 2010]. C'était l'une des causes de la guerre civile
puisque l'énergie est mal répartie à l'échelle du
pays en termes de qualité de service et notamment la gestion du
rationnement de l'alimentation du courant électrique [Ibid.].
Les Libanais sont victimes de fortes pénuries de courant et endurent des
coupures quotidiennes d'électricité. Beyrouth, la capitale du
Liban est plus favorisée à ce jour, puisqu'elle a des coupures de
courant significatives.
Aujourd'hui, l'augmentation de la population selon la banque
mondiale de plus de 3 millions en 1995 à plus de à 5,8 millions
en 2015, et les mouvements de masses d'immigrés suite aux conflits dans
la région, ont augmenté le besoin en électricité.
Le Ministre de l'Énergie estime une augmentation de 490 MW avec la
présence des réfugiés syriens sur le territoire libanais
[Ministère de l'Énergie et de l'Eau, Direction
générale des ressources hydrauliques et électriques,
2016]. Cette forte demande entraine des coupures d'électricité de
3 à 10 heures par jour dans la plupart des régions libanaises,
d'où le besoin d'avoir recours à des générateurs
privés par commune ou par ménage pour combler les heures
d'absence de courant. On constate alors une augmentation de la pollution
atmosphérique, puisque la part la plus importante de NOx et PM toxique
à la santé humaine provient en moitié de la production
d'électricité par le secteur privé, et la part de SO2
provient majoritairement des centrales électriques [Waked, 2012].
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